Les jardins d'Hélène

La disparition de Richard Taylor - Arnaud Cathrine

30 Novembre 2007, 11:23am

Publié par Laure

disparition-richard-taylor.jpgRichard Taylor a tout pour être heureux : un job à la BBC, une jolie femme, une petite fille adorable, un appartement de 60 m² dans le centre de Londres, une voisine qui hurle un peu trop fort ses jouissances amoureuses ou solitaires, alors pourquoi, du jour au lendemain, disparaît-il soudain ?

Arnaud Cathrine nous offre ici un roman polyphonique finement construit, rempli de références, dans lequel divers personnages féminins vont prendre la parole pour tenter de dénouer l’histoire et le devenir de Richard. C’est bien fichu, c’est court, ça se lit tout seul, mais voilà, c’est quand même un peu plombant. Je connaissais cette atmosphère mélancolique et sombre de l’auteur à travers ses romans jeunesse, mais là, entre dépression et drame terrible, ça ne met pas vraiment en joie.

Un homme qui se cherche, qui regarde sa vie de l’extérieur, qui veut casser le moule dans lequel il s’est trop complaisamment coulé.

Mais je reste un peu sceptique, non sur la construction du roman, qui me plaît beaucoup, mais sur le fonds, et cette crise du trentenaire mal dans sa peau qu’on essaie de nous vendre un peu trop souvent dans une littérature dite « de trentenaires » ; lesquels seraient tous désabusés et passablement déprimés, finit par lasser.

A vous de voir !

 

De très bons articles  néanmoins sur le Buzz Littéraire, chez Florinette, Clarabel, LN
 

Sur le site de l’auteur

 

Verticales, janv.2007, 194 pages, prix : 17,50 €

Ma note : 2,5/5

Crédit photo couverture : éd. Verticales et Amazon.fr

 

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Grmmmlllhhhffff

28 Novembre 2007, 20:33pm

Publié par Laure

ou comment parfois je déteste mon travail… et regrette alors soudain de ne pas avoir de supérieur hiérarchique qui s’y collerait à ma place ! 

powerpoint1.gif Samedi aura lieu une inauguration d’une nouvelle salle sur le territoire de la Communauté de Communes. Du banal, vous me direz, du local où l’on écoute des discours et boit des bulles en mangeant des petits fours. Sauf quand votre Président de Com’Com vous demande, ainsi qu’à vos collègues de la collectivité, en musique et spectacle vivant, de présenter une animation devant le m’sieur qui vient faire l’inauguration et tous les élus qui seront là à l’écouter. 
Mes collègues vont jouer d’un instrument ou présenter un morceau de danse ou de théâtre, mais quid de la bibliothécaire ? Je vais quand même pas lire les 3 petits cochons devant une salle de maires et députés ?  Oh j’ai mon idée et elle est honnête, mais il n’empêche que quand on vous prévient 10 jours avant (et que vous êtes alors en stage éloigné, et déjà bien occupée par d’autres animations déjà prévues depuis un bail, bref que vous n’avez pas une minute) je vous assure que je hais ce moment où il faut que je m’installe à mon clavier pour préparer ce que samedi je dirai devant ce monsieur (et des tas d’autres) :

 
fillon-discours.jpg


Si vous ne me voyez plus sur cet écran, c’est que je n’aurai pas survécu, à la répétition visée demain par la préfecture, ou au live samedi. A part passer sous un camion, je ne peux plus reculer, faut y aller, rédige ton texte ma fille, et révise-le pour ne pas trop le lire.

 

Merci Yves, pour le temps passé au ppt ce matin !

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Mineure - Yann Queffélec

25 Novembre 2007, 18:36pm

Publié par Laure

Michel, 55 ans, aime Claire, sa femme, et leurs jumelles de 10 ans, Diane et Chloé. Pourtant il va quitter Claire… Mineure est le récit d’un homme tourmenté par son désir, tombé sous le charme envoûtant d’une jeune Lolita sans vergogne, la petite Sibylle, 13 ans, copine de ses filles, alors que par un concours de circonstances il s’est trouvé à jouer en double mixte au tennis avec elle. Jeu charmant du chat et de la souris où Michel résiste et se remémore sans cesse la loi (Sibylle est mineure), provocations aguicheuses de la demoiselle. Bilan de couple, ne peut-on donc plus s’aimer après quelques années ? : « Nous couchons ensemble avec plaisir mais sans désir. Pour empêcher que l’amour se défasse en nous. Pour éviter que se prenne le pli de n’être plus des amants mais des frère et sœur, des mère et fils, un couple d’amis partageant cordialement les draps. Nous couchons pour ne pas découcher, tiens, et nous barrer chacun de son côté, avec chacun sa jumelle. » (p.17)

Une histoire qui finalement n’a rien d’extraordinaire mais qui vaut ici pour l’écriture quasi parfaite de Queffélec. Chaque mot est le bon, pas un de trop, pour décrire le tourbillon de sève qui réanime ce quinqua, et l’empêche de dormir.

Mineure, roman érotique ou pas ? Tout dépend. Roman frémissant et sensuel, assurément, mais pudique et sage, pourtant. Dans la littérature érotique aujourd’hui, il est convenu d’assurer un minimum syndical d’acrobaties au verbe cru : point de cela chez Queffélec. Mais si la littérature érotique est plus pour vous question de suggestion et d’élégance, alors oui, Mineure est un livre diablement érotique. A vous de voir !

 

Coédition Michel Lafon / éditions Blanche, sept. 2006, 141 pages, prix : 15 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : © Wolfgang Eichler

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Il n'y a pas de grandes personnes - Alix de Saint-André

23 Novembre 2007, 10:25am

Publié par Laure

pas-de-grandes-personnes.jpgJ’ai reçu ce roman dans la sélection « documents » du Grand Prix des Lectrices de Elle 2008, et est-ce la fatigue et la surcharge de travail en ce moment, je ne peux vraiment pas dépasser les 50 pages. D’autant que ce livre, pourtant bien accueilli par la critique, en compte bien 400 (pages).

Alix de Saint-André a une passion hors du commun pour Malraux et ses écrits, et une amitié sans pareille pour sa fille Florence. Le livre s’ouvre sur Alix, collégienne à Saumur, qui découvre les bonheurs de la lecture : « déjà trop grandes pour être des petites filles, mais pas encore assez vieilles pour être des jeunes filles, nous étions à l’âge où on lit. Délaissant les bibliothèques rouge et or, rose ou verte, nous dévorions tout papier imprimé sans images, surtout les livres de poche, faciles à planquer sous les bureaux pendant les cours. Il ne s’agissait pas, bien sûr, d’œuvres au programme, mais de bouquins qui arrivaient par la bande, par les copines ou les grandes sœurs. Plus ils étaient gros, mieux c’était. Les sagas familiales ou les pavés dits « romantiques » avaient la cote. […] Ces lectures dévorantes entraînaient des échanges, des prêts, mais rarement des discussions au-delà du qualificatif génial. […] On lisait à toute allure, en accélérant dans les tournants ; on prenait des livres comme on prend le train. » (page 12)

Avec une telle approche, on s’imagine déjà plonger dans un tourbillon de pages hommages à la littérature, et l’on salive d’avance devant les gourmandises promises, même si l’on sait qu’elles seront plus spécialement dédiées à André Malraux. Mais tout de suite on sombre dans un fouillis bavard, brouillon, essoufflant, qui enfile les digressions comme les perles sur un trop long collier. Anecdotes, citations, souvenirs, on ne sait pas trop de quel genre est ce livre, un « machin » aurait dit Malraux, mais pour ma part, il me fait fuir et le reposer sans regrets aucun.

 

Gallimard, mai 2007, 410 pages, prix : 20 €

Ma note : 7/20

Crédit photo couverture : éd. Gallimard et Amazon.fr

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Du balai !

21 Novembre 2007, 21:16pm

Publié par Laure

Mosquito trouve que mon bureau (au travail) est sacrément en bazar aujourd'hui  : elle a fichtrement raison ! 

bureau LA.jpg

Faut dire qu'il y a un truc plus urgent qui m'énerve : la salle qui jouxte la bibliothèque accueille en ce moment une expo assez chouette sur les créatures fantastiques, originale, réussie, bref, beaucoup de succès en ce mercredi après-midi, y a juste un truc...

balais.jpg


Pour baliser le parcours vers son expo depuis le hall, la réalisatrice a semé des pots d'émail plantés de balais (l'expo s'intitule "emporte-moi sur ton balai") et comment dire... des dizaines de balais qui surgissent soudain au milieu de mes bouquins, ben moi, ... les serpillières fatiguées et les franges délavées, je les supporte depuis samedi, et je ne garantis pas à mes collègues qui ont sans doute chèrement payé c't'expo, que les franges, là, elles finissent la semaine ! Je vais faire un carnage, du ménage, un grand coup de balai !
Mais il paraît que c'est de l'art, et les artistes ont toujours le dernier mot...

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Un jour sur terre, un film d’Alastair Fothergill et Mark Linfield (2007)

19 Novembre 2007, 12:37pm

Publié par Laure

un-jour-sur-terre.jpgSynopsis :

Périple spectaculaire à travers les saisons, ce documentaire nous transporte de l'océan Arctique au printemps à l'Antarctique en plein hiver. Les toutes dernières technologies en matière de prise de vue en haute définition ont permis de tourner des images d'une beauté à couper le souffle et de mettre en valeur la vie qui palpite et bouillonne à chaque instant, sur le moindre centimètre carré de notre planète.

 

Mon avis : Un docu animalier, ça peut être grandiose, ou terriblement ennuyeux. Là, on est bien évidemment dans la première catégorie, celle où les images parlent d’elles-mêmes et se passeraient presque de commentaires. Un tour de la planète avec une réflexion sur l’écologie, pour mettre en garde sur le fait que le réchauffement climatique va conduire à la disparition de certaines espèces, dont ces beaux gros ours polaires qui n’ont plus de banquises et plus rien à manger. Des scènes somptueuses qui méritent largement le grand écran.

J’ai emmené Mosquito (6 ans et demi) avec moi voir ce film, elle a trouvé qu’il y avait beaucoup de moments tristes : la dure loi de la nature où le plus grand mange le plus petit, où le plus fort mange le plus faible, et a trouvé « nulles » toutes ces images de fleurs. Concernant la végétation, les images en accéléré m’ont un peu gênée : dommage d’avoir abusé du procédé pour voir grandir les fleurs et changer les saisons, même si bien sûr on ne pouvait pas non plus faire du temps réel ! Mosquito a aussi regretté « qu’il n’y avait pas des chats et des chiens, comme dans les maisons par chez nous » J !!

 

Ma note : 4,5/5

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Le petit corps - Corinne Solliec

16 Novembre 2007, 17:52pm

Publié par Laure

petit-corps.jpgUn petit roman sur l’anorexie/boulimie qui a priori n’avait pas grand-chose pour me concerner et sortir du lot des écrits nombreux sur ce sujet. Mais voilà, Corinne Solliec a une plume pour rendre vivant, concis et percutant son propos.

La jeune Estelle, 20 ans, raconte ses crises, la mise à l’épreuve imposée par son compagnon, l’impossibilité de se contrôler ou se raisonner, les excès qui dépassent l’entendement quand il s’agit de se vendre contre un peu d’argent pour acheter de quoi « se remplir », et se vider aussitôt. Dérangeant, surprenant, avec une fin qui change la donne, espérons-le...

 

L’avis de Tamara
 

Gallimard, sept. 2006, 189 pages, prix : 12 €

Ma note : 3,5/5

Crédit photo couverture : éd. Gallimard et Amazon.fr

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Un week-end avec Odile - Frank de Bondt

15 Novembre 2007, 14:57pm

Publié par Laure

we-avec-odile.jpgAlain, la cinquantaine, est marié et travaille à l’Institut international d’études anthropologiques. Une fois par semaine, il donne des cours à l’Ecole supérieure des métiers du tourisme. Et là chaque lundi, il croise Odile, la documentaliste de l’école, une femme plus jeune que lui qui l’intrigue par son indépendance. Profitant d’une absence de sa femme, il propose à Odile de partir en week-end avec lui. Les douceurs espérées de cette escapade en bord de mer se révèlent décevantes et déstabilisantes. Mais soucieux de ne pas brusquer Odile, il accepte ses chastes propositions, un brin déçu et décontenancé. Odile mettra même fin prématurément au week-end, comme si quelque chose l’avait brusquée. Ce n’est qu’un chapitre plus loin dans le livre qu’on découvrira le passé pesant d’Odile, pour expliquer son comportement. La fin, dans laquelle Alain retrouve sa grande fille Sophie, m’a parue assez déroutante.

Un petit roman original qui n’hésite pas à bouleverser les clichés des escapades adultères pour proposer un schéma vraiment déstabilisant. Vite lu (court roman), je reste néanmoins sur ma faim : des explications sur le passé que j’aurais aimé voir développées, des absences de réaction des personnages que je trouve frustrantes et une fin en queue de poisson pour le moins étrange… font qu’il manque le brin d’enthousiasme qui me ferait adhérer totalement à l’histoire.

 

L'avis de Clarabel (trouvé par hasard, elle a vraiment tout lu, notre grande miss C. !)

Buchet-Chastel, mars 2004, 177 pages, prix : 13 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : éd. Buchet-Chastel et Amazon.fr

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P'tit coup de charme

12 Novembre 2007, 22:09pm

Publié par Laure

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Merci à J. !

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Le coeur des hommes, 1 et 2 (2003 et 2007), films de Marc Esposito

12 Novembre 2007, 19:30pm

Publié par Laure

Avec Marc Lavoine, Bernard Campan, Gérard Darmon, Jean-Pierre Darroussin

  

Le cœur des hommes (1), 2003 :

 

Synopsis

Alex, Antoine, Jeff et Manu, quatre amis à la fois solides et immatures, sont au tournant de leur vie d'adulte. Ils se voient régulièrement, aiment tchatcher, s'engueuler et rire ensemble. Issus de milieux populaires, ils ont atteint leurs objectifs professionnels : Alex et Jeff ont créé un petit groupe de presse sportive qui marche bien, Antoine est prof de gym dans un grand lycée parisien, Manu a une boutique de charcutier-traiteur qui ne désemplit pas. Ce printemps-là, une série d'événements, la mort d'un père, l'infidélité d'une femme, le mariage d'une fille, les touche et les rapproche encore davantage. Confrontés à des situations qu'ils ne maîtrisent pas, ils se font des confidences, s'expliquent, s'aident, s'affrontent et se remettent en question. Leur rapport aux femmes est au coeur de tous leurs problèmes, de toutes leurs conversation, de tous leurs conflits...

 

coeur-des-hommes.jpg
Parfois, la télé fait bien les choses : j’ai revu ce film hier soir juste avant d’aller voir la suite au cinéma aujourd’hui. Je n’ai pas retrouvé le même plaisir que la première fois sur grand écran, moins touchée, trouvant le début un peu longuet à se mettre en place, mais au final quand même, un film bien sympathique.

  

Le cœur des hommes 2, 2007 :

 

Synopsis : Alex, Antoine, Jeff et Manu, quatre amis, quatre ans plus tard. Leurs rapports avec les femmes, leur amitié, leurs secrets partagés, leurs sentiments de culpabilité, leur volonté de changer, de s'améliorer...

 

coeur-des-hommes-2.jpgRevoilà nos 4 amis 4 ans plus tard, avec une ouverture toute semblable à la fin du premier : les pieds dans la piscine, Jeff (Gérard Darmon) en préretraite qui quand même, en a marre de regarder marcher les fourmis, décide de revenir sur la capitale avec un nouveau projet : écrire un dictionnaire sur le sport et les sportifs, en collaboration avec ses potes. Les situations amoureuses ont changé, mais toujours se ressemblent, dans leurs chassés-croisés, leurs mensonges et leurs faux-semblants. Le réalisateur semble vouloir nous dire que les amours se suivent, et qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’amour éternel, depuis que l’espérance de vie a dépassé 35 ans ! Tous les couples connaîtront le divorce, et/ou l’adultère, tous aimeront, tous souffriront… (oui, c'est pas si original que ça !) Nos 4 amis prennent une claque chacun à leur façon, la chance des uns a tourné, et l’on peut parier sans trop se mouiller qu’un cœur des hommes 3 pourrait bien voir le jour, histoire de voir où en est le pari d’Alex et la passion secrète de Manu, tout comme celle affirmée d’Antoine. Un petit film pour un moment sympa, qui se termine, tout comme le premier, les pieds dans la piscine, après un repas autour d’une grande tablée, et les mêmes chants des grillons.. 

Ah pis j'oubliais... une partie du film est tournée dans le Grand Hôtel de Cabourg, et sur la digue, tout pareil que sur les photos de Cuné, j'ai même reconnu le petit coin réception à côté du tourniquet ;-))

 

Ma note : 3,5/5

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