Les jardins d'Hélène

Journal d'un dégonflé, carnet de bord de Greg Heffley - Jeff Kinney

30 Novembre 2008, 18:06pm

Publié par Laure

Traduit de l’américain par Nathalie Zimmermann

 

Dans la catégorie journal d’ado, voici celui de Greg Heffley, 12 ans, élève de 5ème , qui peine à trouver sa place entre un petit et un grand frère, qui a Robert pour copain, faute de mieux. Un cahier qui court sur une année scolaire, comme le journal d’un garçon, mais qui n’en a pas le charme. Contexte américain difficilement transposable ou histoire manquant cruellement d’originalité ? C’est un brin répétitif et ennuyeux, rien de nouveau sous le soleil de la jeunesse. Un livre qui vaut néanmoins pour son graphisme original, puisque l’intérieur ressemble à un fac-similé d’écriture manuscrite sur un cahier ligné, entrecoupé de BD et de petits dessins. Peut-être un moyen d’attirer les jeunes lecteurs qu’un roman classique rebuterait ?

 

 

Dans le même genre et sans hésitation, j’ai préféré le petit gus de Claudine Desmarteau et journal d’un garçon de Colas Gutman. Ce journal d’un dégonflé peut plaire pour sa forme. A essayer si vous avez dans votre entourage un garçon entre 9 et 12  ans.

Ma fille de 12 ans l'a lu également, l'a apprécié mais sans plus.

 

Cathulu, je crois que tu en as parlé, mais retrouver un article sur ton blog est mission impossible ;-)

 

Seuil jeunesse, 2008, 223 pages, prix : 9,95 €

Ma note :

Crédit photo couverture : Jeff Kinney et éd. du Seuil.

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Vilaine, un film de Jean-Patrick Benes et Allan Mauduit (2008)

30 Novembre 2008, 15:14pm

Publié par Laure

1h33. Avec Marilou Berry, Frédérique Bel, Pierre-François Martin-Laval, …

 

Synopsis : Mélanie est une fille trop gentille. Sa mère, son patron, ses copines, sa voisine et même le chien de sa voisine le savent... et en profitent. Un jour, suite à une ultime humiliation, Mélanie décide de changer. Désormais elle va se venger de tout ceux qui lui ont pourri la vie. Sauf que la méchanceté, ça ne s'apprend pas en deux jours, surtout quand on a été une gentille fille toute sa vie...

 

Je suis allée voir ce film par hasard, simple horaire inhabituel de séance qui m’arrangeait. Et bien m’en a pris, car c’est une petite comédie drôle et burlesque parfaite pour passer un agréable moment. C’est narré comme un conte de fées, c’est souvent kitchissime à souhait, mais la vengeance est un plat qui se mange froid, et plus on en fait, plus c’est drôle. C’est bourré de références cinématographiques à éclater de rire, et Marilou Berry est exceptionnelle dans son rôle : une farce décalée qui vous donne envie d’y retourner !

 

Ma note :

 

 

Marilou Berry
© SND Galerie complète sur AlloCiné

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Rencontre avec Karine Fougeray et Delphine Montalant (des galettes, des violettes, et quelques poulettes)

24 Novembre 2008, 20:17pm

Publié par Laure

 

 

 

 

D’abord, que toutes les copines adeptes du clic frénétique sur ce blog me pardonnent (si, si, j’en connais !), mais j’ai passé ces 48 dernières heures en compagnie de dame migraine, laquelle me fait sans hésitation aucune préférer la fréquentation de mon lit à celle de mon ordi, d’où cet insupportable retard dans mon récit de la venue de Karine et Delphine !

 

Tout a commencé par une sombre histoire de poules, ces affligeantes bestioles qui finissent à la casserole. Avant d’aller travailler samedi matin, je devais d’abord aller chercher une cinquantaine de poules pour les ramener au bureau (ou plus exactement, dans les frigos du centre) afin que ceux qui en avaient commandé puissent venir les chercher. Je vous explique : je vis dans un « pays » réputé pour son groupement d’éleveurs et son label qui associe tradition et production en nombre. Si bien qu’ici, personne n’achète d’œufs, de poules ou de poulets dans le commerce, on a tous un réseau d’éleveurs qui nous fournit à bas prix quand lesdites bestioles partent à l’abattoir et que les œufs sont déclassés parce que trop gros, trop petits, trop sales.

Je partais donc confiante dans la verte campagne inconnue, le GPS silencieux (lieu-dit inconnu !) mais le mail où ma vendeuse m’expliquait le chemin imprimé à mes côtés.

Sauf que je n’avais pas prévu qu’une faute de frappe m’induirait en erreur, que je me tromperais de route, et que je tournerais en rond pendant 65 minutes avant de revenir avec ces fichues poules. Et que personne ne connaîtrait leur poulailler, leur nom, leur lieu-dit ! Bien sûr je n’avais pas le n° de téléphone de la vendeuse, j’ai fini par appeler une amie pour qu’elle regarde dans l’annuaire. Bref, je suis arrivée en retard au travail, et j’ai horreur de cela. Je veux bien à la limite que cela arrive pour toutes les bonnes raisons du monde, mais pas pour une sombre histoire de poules ! Sans compter que sur les 51 rapportées, 1 seule était pour moi. Et que je n’ai aucune commission sur les ventes. Et que j’ai roulé pendant 65 minutes pour un itinéraire qui devait être de maxi 20 km aller-retour.

Bref encore, j’avais perdu une précieuse heure de ma préparation dans la venue de Karine et Delphine, et j’étais verte de rage et rouge de colère !

 

Bon, ça fait un peu long l’introduction, d’autant que mes histoires de poules, vous vous en fichez !

Avant la rencontre officielle à la bibliothèque, j’étais invitée à déjeuner par Catherine, amie de Delphine et Karine. Et comme je sais que vous n’attendez que des potins, je vais vous en livrer un… tadam : elles se ruinent en bouquins ! Elles sont comme nous ! Elles courent les librairies ou les salons du livre, et elles y laissent des fortunes ! Quel bonheur de voir notre maladie si répandue !

 

Puis le stress était à son comble : et s’il n’y avait personne ? Et pourquoi suis-je si nulle, interviewer est un métier, ce n’est pas le mien, etc.

Alors que vous dire ? Sinon que les lecteurs étaient là, que Karine et Delphine ont été formidables et que la conversation s’est déroulée normalement, comme une rencontre entre copines, Karine nous ayant raconté les difficultés de l’écriture et la fierté de la tâche accomplie, Delphine nous ayant dévoilé quelques secrets d’édition, sur son catalogue et ses choix, et les lectrices ce qu'elles avaient aimé.

La rencontre s’est poursuivie autour d’un thé et de gourmandises, Delphine qui avait apporté quelques livres a joué à la marchande, et Karine a dédicacé plein de galettes et de violettes.

 

 (Karine dédicace)

 

Encore un immense merci à vous, Karine, Delphine, et Catherine, pour l’accueil et la gentillesse, pour la rencontre très sympathique !

Maintenant Karine, tes fidèles lecteurs attendent un 3ème opus !

 

(Delphine, Laure, Karine)

Et le dimanche midi, je peux vous assurer que beaucoup dans le coin mangeaient de la poule au pot et avaient commencé à lire des galettes ou des violettes ! 

 

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http://www.libfly.com/ : un nouveau portail consacré aux livres

20 Novembre 2008, 14:17pm

Publié par Laure

Libfly.com est un nouveau portail documentaire dont je ne sais encore que peu de choses, sinon qu'il a l'élégance de l'invitation.

Comme d'autres grand(e)s utilisateur(trice)s d'Amazon, j'ai eu la surprise de recevoir aujourd'hui un cadeau, un livre choisi dans ma liste d'envies chez le mastodonte de la vente en ligne, dans un bel emballage cadeau accompagné d'un sympathique message.

Bien sûr c'est du marketing et bien sûr j'ai beaucoup donné aux sites communautaires ... Mais c'est tellement mieux joué qu'une pub collée sauvagement en commentaires  ! (comme dit Cuné).

Si je répondais positivement à toutes les sollicitations, ma bibliothèque personnelle serait déjà indexée sur des dizaines de sites, et mes notes de lectures collées sur des milliers de pages. (Quand elles ne sont pas purement pillées.)

Mais libfly a l'avantage d'être esthétiquement sympatique, et d'avoir une fonction innovante : le prêt. Une façon de proposer à plus grande échelle des livres voyageurs. L'initiative me plaît.

Je ne m'engagerai pas pour autant, du moins tant que je ne les aurai pas découvert davantage (et je suis professionnellement un peu occupée en ce moment), mais voilà, si le coeur vous en dit d'aller voir, le site est là :

http://www.libfly.com/

 

(PS : ce billet n'est pas sponsorisé ni rémunéré, c'est juste un remerciement officiel et un petit coup de pub gratuit pour les inconnus qui m'ont offert un livre qui me tentait)

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Journal d'un garçon - Colas Gutman

18 Novembre 2008, 13:40pm

Publié par Laure

Je m’appelle Paul Krazcshlupovski. « J’adore dire mon nom, il est imprononçable ».

Paul est en seconde, et vit dans une famille recomposée disons originale : sa mère vit une vie de nomade à l’étranger et se contente de coups de téléphone infantilisants, sa sœur Flo l’ignore, et son père « s’est remarié avec la première femme qui pouvait réussir un gratin dauphinois sans le brûler. » Cédric, le fils de sa belle-mère a tendance à dire tout haut ce qu’en général on pense tout bas, son copain de lycée est le sosie de Julien Lepers, et Nathalie Sicard le harcèle en dessous de la ceinture. Mais voilà, Paul, il n’y a qu’une fille qui l’intéresse, c’est Lisa Tapir, une grande de Terminale, qui est à l’atelier théâtre avec lui, et qui a déjà un mec. Paul est un peu timide, décidément, c’est pas simple la vie ! Alors sur une année scolaire, patiemment de septembre à juin, il nous offre son journal intime, et n’en déplaise à Cédric et son père si ceux qui tiennent des journaux intimes sont : a) des filles ; b) des pédés ; c) des filles-pédés. Il faut dire qu’en matière de psychologie, [Cédric et son père] atteignent des sommets.

 

Une belle vague de fraîcheur pour ce roman pour ados qui offre le point de vue un peu plus rare du garçon dans la version « journal intime ». C’est drôle, ironique, moderne, ça plaira sans aucun doute à tous les 11-15 ans. Les filles seront ravies de savoir ce que les garçons ont dans la tête et les garçons se sentiront moins seuls dans leur maladresse à aborder les filles ?

Ça se lit tout seul, et on peut juste regretter que ça ne dure pas plus longtemps. Une suite peut-être un jour ?

Lu et approuvé également par Grandinette, ma fille de 12 ans.

Merci à l’encreuse qui nous l’a envoyé de Poitiers, mais qui l’avait fort apprécié sur son île à 10000 km de là !

 

Ecole des Loisirs, coll. Médium, 147 pages, mars 2008, prix : 8,50 €

Ma note :

Crédit photo couverture : © Riad Sattouf et éd. Ecole Des Loisirs.

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Dans la tête de Shéhérazade - Stéphanie Janicot

17 Novembre 2008, 09:35am

Publié par Laure

Shéhérazade Halshani a 30 ans, et une belle carrière télévisuelle. Elle anime une émission à succès, « ô nuit », un talk show façon Delarue ou Mireille Dumas. Lorsque son fiancé et rédac chef lui demande de préparer une émission sur le thème « rêves d’adolescents », elle revient sur sa propre histoire, et plus particulièrement sur ses 15 ans et son année de seconde dans un grand lycée parisien.

Pendant tout le roman, c’est le personnage de Shéhérazade qui s’adresse directement à son public. Alternance du présent et retours en arrière, Shéhérazade a grandi seule avec son père, un immigré marocain qui tient un bistrot dans le 5ème arrondissement, et dont on sent toute la fierté pour sa fille, leur complicité et leur amour certain. Elle a perdu sa mère très jeune. Empreinte d’une double culture, elle se sent néanmoins différente de ses amis, Aubin et Sophie, avec qui elle partagera une année scolaire et un double drame. Quelques clichés, mais on se laisse embarquer très vite par l’histoire qu’on lit d’une traite ou presque.
Toutefois, quelque chose m’a profondément gênée, au point de me focaliser dessus : anachronisme, erreurs grossières, ou volonté assumée, mais laquelle ? Je m’explique : dans le roman qui se passe au présent, Shéhérazade a 30 ans. Il n’y a pas de date donnée, mais involontairement, on le situe aujourd’hui, allez disons 2008. De nombreux retours sur les 15 ans de Shéhérazade, soit disons 1993. Et en 1993, figurez-vous que Shéhérazade surfait sur le net tout le temps et Sophie usait de son téléphone portable à tout va. Certes, c’est possible, ces medias existaient il y a 15 ans. Mais dans cet usage effréné et si évident (répandu) ? A deux reprises également, Shéhérazade nous cite des montants en euros… il y a 15 ans !! Aurait-il été choquant de parler en francs ? L’auteur a-t-elle converti pour son lectorat plus jeune ? A-t-elle inscrit son histoire dans un futur pour que cela sonne correctement dans 15 ans ? Et je vous donne un extrait qui se passe il y a 15 ans, soit en 1993 selon ma logique : p.162 : « Les photos qu’Ariane avait téléchargées sur son ordinateur depuis son téléphone portable corroboraient ses descriptions. » En 1993, moi je dis « chapeau ». Je ne vois qu’une solution : soit le roman se passe dans un futur indéfini mais au moins égal à 2015, soit le roman est truffé d’erreurs grossières. Soit le roman est volontairement un mensonge incohérent, après tout, c’est une fiction. En tous les cas ça ne colle pas. Mais personne n’a relevé cela (rien trouvé dans ce sens sur le net), et je ne peux pas croire qu’Albin Michel et ses relecteurs aient laissé passer cela, alors forcément, il y a une explication, et c’est là où j’aimerais beaucoup avoir celle de l’auteur, parce que vraiment, ces points-là m’ont dérangée. Et dans une histoire vraisemblable, j’aime qu’elle le soit totalement.

 


Albin Michel, août 2008, 312 pages, prix : 19,50 €

Ma note :



Crédit photo couverture : éd. Albin Michel
Merci à Cuné pour le prêt !

 

 

Ajout au 25 novembre : ça me poursuivait ce mystère, alors j'ai interrogé directement l'auteur sur facebook, et voici sa réponse, que je publie avec son accord, car je la trouve vraiment éclairante pour ceux qui se poseraient les mêmes questions que moi :

"C'est volontaire, oui. Je l'ai expliqué dans plusieurs entretiens : il n'y a pas de marqueurs de temps. Pas de date de naissance de Shéhérazade, pas de date pour les événements en banlieue, rien qui indique comment travaillent concrètement les salariés de cette chaine de télévision. L'histoire se passe effectivement aujourd'hui dans les deux cas. Les ados sont des ados d'aujourd'hui. Il était important pour moi qu'ils le soient puisque c'est un roman sur la société française contemporaine et non pas sur celle de la fin du XXeme siècle. Et je n'avais pas non plus envie de faire un roman d'anticipation en datant les scènes à la télévision en 2020. Je trouvais plus intéressant d'avoir un regard adulte et un regard adolescent sur la même société, exactement la même. Il est certain que si notre société change radicalement dans les 10 ans qui viennent (notamment dans sa manière d'envisager la télévision) alors ce roman sera très obsolète très vite. Si ce n'est pas le cas, dans 10 ans, la juxtaposition des temps n'aura plus aucune importance. Si vous avez lu Les faux monnayeurs, de Gide, vous avez pu constater qu' il mélange des événements ayant eu lieu à la fin du XIXème siècle avec d'autres du début XXeme. Franchement, ça n'a aucune importance, ce qui compte, il me semble dans un roman, c'est la permanence de la nature humaine, qui s'exprime notamment à travers la psychologie des personnages.
J'espère toutefois que le fait que le temps de ce roman soit cumulatif et non pas linéaire ne vous a pas complètement gâché votre lecture.
Amitiés
S.J"

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L'amant inachevé - Gaëlle Guernalec-Lévy

10 Novembre 2008, 09:32am

Publié par Laure

Derrière la sobriété de la couverture framboise de chez Stock se cache un premier roman érotique des plus osés et des plus…touchants. La scène d’ouverture du roman m’a paru en faire trop, et puis je me suis vite laissée prendre par la belle histoire de Claire, qui revient sur l’amant de ses 16 ans, ce jeune D. qui l’a éveillée à l’amour et à la sensualité, sans pour autant aller jusqu’au bout, des circonstances extérieures venant à chaque fois les interrompre.

A 33 ans, Claire est mariée, mère de famille, active, et fréquente occasionnellement une boîte  d’échangisme avec son mari… lieu où va réapparaître D. qui n’a jamais quitté ses pensées.

Savamment construit, par des retours en arrière qui s’entrecroisent avec le présent, l’auteur nous livre une belle histoire d’amour, forte, réfléchie, et explosive dans la chair. La fin m’a réellement surprise, très belle, elle offre une nouvelle perspective au roman, qui vous le fait refermer avec un grand sourire.

Est-ce mon cœur de midinette ou le réel talent d’écriture de Gaëlle Guernalec-Levy, ce roman est une vraie parenthèse enchantée, comme le dit la 4ème de couv.

 

Mise en garde : 100 % érotique, yeux chastes s’abstenir si l’échang*sme, le tri*olisme et la so*domie vous font fermer pudiquement les yeux (les * sont là pour essayer d’égarer ce cher Google). Mais c’est bien plus que cela aussi, c’est d’abord un très beau roman.

 

Ed Stock, mai 2008, 139 pages, prix : 14,50 €

Ma note



Crédit photo couverture : éd. Stock

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Monsieur le Directeur - Carine Beaufils

9 Novembre 2008, 18:53pm

Publié par Laure

Monsieur le Directeur est un portrait au vitriol d'un père de famille pathétique, alcoolo et très gros fumeur, qui sous prétexte qu'il subit une pression importante au travail, ne respecte rien ni personne, et veut faire de tous ses enfants des Cofi (Conseillers Financiers).

Ce portrait, c'est sa propre fille, Caroline, qui le dresse. 4 enfants, une mère qui vient des îles et qui est médecin (donc pas complètement stupide) et tout va à vau-l'eau dans cette famille où personne n'ose contredire le père, ni le mettre en garde quand il va trop loin, par pudeur sans doute, par gêne et par crainte. On se doute dès le début de la fin inéluctable, malgré une conclusion à peine originale.

C'est léger, vite lu, 150 pages très aérées à peine, mais trop long peut-être déjà tant cela manque de surprise et d'engagement, de style aussi, qui sortirait peut-être alors ce premier roman du lot. Peu convaincant.

 

Merci à Cuné pour le prêt ! (qui ne l’a pas commenté sur son blog ?)

 

Stock, mai 2008, 155 pages, prix : 15,50 €

Ma note : 2/5

Crédit photo couverture : éd. stock

 

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Ben voyons, servez-vous, c'est gratuit

7 Novembre 2008, 18:59pm

Publié par Laure

Le web 2.0, c'est sympa, sauf quand vous commencez à retrouver vos articles partout, y compris sur les sites les plus médiocres, surtout quand on ne vous a pas demandé votre accord, et que donc, vous ne l'avez pas donné.

Un exemple :
http://resumlivres.com/

Il y en a bien sûr des dizaines d'autres, que je n'ai ni le temps ni l'envie de répertorier. Mais je commence vraiment à en avoir marre de ce genre de pratiques.
Je ne fais pas les devoirs des élèves fainéants, et si mes articles doivent être repris, j'aimerais que ce soit fait avec politesse et sur des sites qui valent au moins qu'on clique dessus. Je ne lis ni n'écris pour les poubelles du net.

Il n'y a qu'un clic à faire pour que je supprime ces jardins.
ça s'appelle la magie du net. Youpi.

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Professeur d'abstinence - Tom Perrotta

3 Novembre 2008, 19:17pm

Publié par Laure

Traduit de l’américain par Madeleine Nasalik

 

Ah l’Amérique puritaine et bien-pensante, ses démons et son hypocrisie : tout un roman !

 

Ruth Ramsay est professeur d'éducation sexuelle dans un lycée et c'est une malheureuse réponse faite à une élève sur la fellation ("certains y prennent plaisir") qui va la livrer à la vindicte bien-pensante des puritains de l'Eglise du Tabernacle. Pour calmer le jeu, le directeur va faire appel à Joan Marlow, une "consultante virginité" qui va prôner tous les avantages de l'abstinence avant mariage, et ce dans une tenue ultrasexy, évidemment.

Mais Ruth ne s'en laisse pas conter si facilement, surtout quand Tim Mason, l'entraîneur de l'équipe de foot de ses filles, adepte du Tabernacle, fait une prière en plein milieu de terrain pour remercier Dieu de la victoire. Tim, un personnage complexe, divorcé, remarié, ex alcoolo et toxico, rangé car touché par la grâce de Dieu, du moins en apparence. Et ces deux-là que tout oppose, bien sûr, vont s'attirer malgré eux...

Longs portraits des personnages, c'est une description virulente (mais sans aucune surprise) de l'Amérique puritaine et hypocrite. Tous les clichés y passent, et malgré quelques scènes drôles, tout est couru d'avance dans ce roman... C’est bien dommage, car au final cela donne du déjà lu déjà vu, jusqu’au happy end cucul.

J'attendais davantage de joutes entre la divorcée battante et laïque et le puritain hypocrite, et surtout que les scènes soient davantage mêlées plutôt que successives (alternance de longs passages sur Tim, puis sur Ruth, et ainsi de suite...), le héros est bien davantage Tim que Ruth, et je m’attendais à l’inverse.

 

Merci à Cuné pour le prêt, qui ne s’était guère trompée en en abandonnant la lecture.

 

Ed. de l’Olivier, mai 2008, 395 pages, prix :22 €

Ma note :


Crédit photo couverture : © Mark Velasquez Photography et éd. de l’Olivier

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