Les jardins d'Hélène

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # 12-2012)

31 Décembre 2012, 02:51am

Publié par Laure

 

Bilan cosmétique du mois de décembre, sur les produits que j'ai terminés : alors je rachète, ou pas ?

(comment cela je me suis gourée de blog ? Oui, peut-être)

 

produits-termines-decembre.JPG

Beaucoup de produits terminés ce mois-ci, puisqu'ils sont au nombre de 9 (8 sur la photo + 1 oublié qui apparaît plus loin)

 

On y va pour le détail :

2 gels douche et 2 déos, c'est pas que je me sois plus lavée ce mois-ci que les autres hein, c'est juste que souvent, j'ai plusieurs trucs commencés en même temps, surtout quand mes filles s'y mettent;-)

 

Gel douche Baléa, Splashy Kiwi, édition limitée, DM.

balea kiwiCe gel douche fait partie d'une grande série vendue dans les DM (Droguerie Markt), supermarchés allemands dévolus aux produits d'hygiène, et vendu la modique somme de 0,65 €. Edition limitée pour le parfum, mais j'en ai encore plein d'autres en stock :-)

Quelques doutes sur la couleur vert fluo, sans doute pas mal pour l'été, mais en hiver, je préfère les textures plus hydratantes. À ce prix-là je me doute que la compo doit pas être top, mais pas de problème de réaction, de peau asséchée ou quoi que ce soit. Mes filles aiment bien, je verrai cet été pour les autres parfums s'il en reste (un « melon » et un « mangue » entamés dans la salle de bain familiale)

Donc je rachète ou pas ? Ben déjà l'Allemagne est à 800 km de chez moi, alors pas demain sans doute. Mais pourquoi pas si l'occasion se présente, davantage pour amuser mes filles que par réelle conviction.

 

Douche nourrissante huile-crème, Dove, « mon soin cocooning », prix indicatif : 3,05 €

huile-creme-dove.JPGAlors là, oui. Texture parfaite pour l'hiver, un peu plus longue à rincer mais qui se rince bien quand même, parfum indéfinissable (sent le Dove et le propre quoi). Un bon basique.

(et comme j'en ai trouvé plein d'autres dans le DM à Kehl à environ 2 €, j'ai fait des stocks)

 

 

 

 

Soin rénovateur buste, Linéance anti-âge. Prix indicatif : 12,40 €

soin-buste-lineance.JPGLe produit n'est plus commercialisé (en tout cas sous cette forme), je l'ai acheté en boutique de déstockage au prix de 5 € environ.

J'aime : le flacon pompe, la texture (ni trop fluide ni trop épaisse), le parfum pas trop envahissant

J'aime moins : je ne vois pas d'effet, ni anti-rides, ni anti-taches, ni anti-relâchement. C'est pourtant un produit destiné aux peaux matures, autrement dit plus de 50 ans, âge que je n'ai pas encore atteint ^^

Ça ou n'importe quel soin simplement hydratant, je ne vois pas la différence !

Produit que je continuerai quand même un peu à utiliser, puisque j'en avais acheté 2 flacons d'un coup, à 5 € je ne prenais pas grand risque.

 

Shampooing volumateur Nivea, « volume sensation », prix indicatif : 2,80 €

shampooing-volume-nivea.JPGProduit qui n'est plus commercialisé non plus, houla, j'ai tant de vieux trucs que cela dans mes placards ? (les fameux lots de 2, on change entre deux flacons, il en reste un qui traîne, etc.)

Et bien, je l'aurais racheté, car je lui trouve vraiment un effet volume sur mes cheveux fins. Texture transparente, fait le job, pas de problème. A voir si la gamme a été relookée ou si le produit a vraiment disparu.

 

Pur bleuet, démaquillant douceur yeux sensibles, Yves Rocher, prix indicatif : 5,40 €

pur-bleuet.JPGMais comme toujours chez Yves Rocher, facile de l'avoir à – 50% ou en 2 pour 1 avec les promos.

Démaquille bien les maquillages légers, ne pique pas, facile à utiliser, mon basique habituel qui a remplacé leur précédent démaquillant yeux à la camomille (un flacon bleu itou).

Donc oui je rachète régulièrement.

 

Déodorant bille Sanex, Natur protect, prix indicatif : 3,90 €, à la pierre d'alun.

sanex-alun-ouvert.JPGAcheté par hasard, parce que ma fille me demandait une pierre d'alun, et qu'il n'y en avait pas dans le supermarché où je me trouvais. J'ai pris ce déo à la place, ce n'est pas ce qu'elle voulait, et quand je lui ai trouvé sa vraie pierre d'alun en parapharmacie, c'est moi qui ai hérité du bidule.

J'avoue j'étais sceptique, je ne trouve efficaces que les déos contenant des sels d'aluminium. C'est pas bien, c'est controversé, personne n'est d'accord sur leur innocuité ou pas, en attendant, ils font le job correctement. Eh bien celui-ci aussi ! Sans sels d'alu, sans alcool et sans parabens, formule bille habituelle (pratique, ne prend pas de place dans la trousse de toilette quand on voyage) mais existe aussi en atomiseur grand format, et flacon original qui se positionne bille en bas, pratique en fin de flacon. Je le regarderai d'un autre œil et je risque bien d'en racheter, oui.

 

Déodorant anti-transpirant 48h , peaux sensibles ou épilées, Vichy, prix indicatif : 8,40 €

(souvent moins cher en lot de 2 en parapharmacie)

deo-vichy.JPGUn grand classique, je suis fidèle des déos Vichy sous cette forme depuis des années, sans parfum sans alcool sans parabens (j'aime bien le « sans parfum », au moins on n'est pas dans le « je masque une odeur par une autre »). Seul reproche qu'on peut faire à ces flacons billes : attention quand on s'habille après, on peut se retrouver avec des traces de déo sur les vêtements par effet d'essuyage quand on enfile un t-shirt, c'est pas glam. (même remarque pour toutes les marques)

Donc oui, je rachète régulièrement.

 

Contour des yeux prodigieux, crème fluide anti-âge, Nuxe, 15 ml, prix indicatif : 18,30 €

Je le rachète régulièrement, par les ventes privées Nuxe (directement par mail), où il apparaît régulièrement à 9 €. A ce prix-là pas d'hésitation. contour-yeux-nuxe-avec-emballage.JPG

J'aime : le flacon-pompe (oui je suis une maniaque des flacons-pompes), la texture assez fluide et légère, le parfum très discret (gamme Prodigieuse mais bien moins parfumé que le soin visage, en même temps pour un contour des yeux, vaut mieux!), l'idée d'un produit qui fait tout (anti-âge, anti-cernes, anti-poches), pas d'effet gras ni collant.

J'aime pas : rien puisque même le prix est accessible lors des ventes privées proposées par la marque.

 

Et le petit dernier oublié sur la photo générale :

Soin exfoliant ongles et cuticules, Yves Rocher, 5,5 ml, prix indicatif : 9,50 €

soin-exfoliant-ongles-YR-ouvert.JPGComme toujours chez Yves Rocher, on arrive souvent à payer moins cher avec les promos régulières. C'est mon 2ème flacon, donc oui, j'aurais tendance à racheter.

J'aime : la texture crème fluide avec des petits grains pour masser l'ongle, le flacon mignon en verre, l'effet hydratant des cuticules si on le fait régulièrement

J'aime pas : on a des petits grains partout il faut se rincer les mains (c'est pas insupportable non plus), on ne finit jamais le flacon, la spatule rigide n'allant pas jusqu'au bout ni sur les bords. Et comme c'est un flacon en verre, on ne peut pas le découper pour récupérer le restant du produit. Tant pis. Mais ça pourrait être à revoir.

 

Bilan global : 9 produits, 4 auxquels j'étais déjà fidèle (le déo Vichy, le soin contour des yeux prodigieux Nuxe, le démaquillant pur bleuet d'Yves Rocher, le soin exfoliant ongles et cuticules d'Yves Rocher), 1 découverte que me plait vraiment (le Dove huile-crème), 1 bonne surprise (le déo Sanex à la pierre d'alun), et 1 shampooing qui était bien. Seuls 2 produits me laissent plus sceptique (le gel douche Baléa et le soin buste qui de toute façon n'existe plus). Pas si mal pour le côté plaisir cosmétique du mois...

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Une année de lecture(s) qui s'achève ...

29 Décembre 2012, 15:25pm

Publié par Laure

L’année tire à sa fin, et comme je prends la route demain pour la ville de mes vingt premières années (Strasbourg) retrouver famille et amis le temps d’une courte semaine, je vous livre avec quelques jours d’avance le traditionnel bilan annuel de lectures.

 

Lectures personnelles et réflexions sur la lecture d’une manière plus générale.

En bibliothèque, nous travaillons avec les scolaires depuis toujours, et nous trouvons toujours utile et intéressant de le faire. Si depuis quelques années je constatais impuissante la baisse du niveau scolaire de façon inquiétante, je dois avouer que 2012 nous a laissés, mes collègues du centre culturel et moi, plutôt déprimés avant les fêtes.

Liliba a justement exprimé dans un tag sur son blog ce que nous constatons tous les jours. Elle répondait à cette question : 

« Parle-nous de quelque chose qui te rend complètement folle en ce moment ! :

La pauvreté de l’enseignement à l’école. Affligée du peu de bases qu’ont mes enfants, qui sont pourtant bons élèves. Tout est flou et à peu près et ils n’acquièrent plus de règles précises : ni orthographe, ni grammaire… Et ne parlons pas des bases en histoire et géo ! On leur ouvre l’esprit avec des tas de choses qui sont certes intéressantes (histoire des arts, civisme), mais ils n’ont pas le b.a.ba… On va en faire une génération d’illettrés incultes. Triste. Ils ne lisent plus, non plus… »

 

J’irai même plus loin parce que ce n’est que le triste constat de mon quotidien : en CM2 ils ne savent toujours pas lire (disons qu’ils déchiffrent péniblement), ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent, ne comprennent pas des questions simples, ne savent pas écrire plus de deux mots sans faute, ne savent pas chercher dans un texte, ne trouvent pas le courage ou la motivation de le faire… Je dis CM2 mais les enseignants de maternelle nous disent déjà leur inquiétude quant au peu de langage qu’ont les enfants, vocabulaire si rare et pauvre, je pourrais dire 4ème aussi car j’ai repris cette année un Prix des Lecteurs ado organisé au niveau départemental, et c’est la 1ère année que je comprends réellement les remarques faites par les professeurs les années précédentes sur ce prix, quand ils arguent que 10 romans ados en environ 8 mois, c’est trop, c’est impossible. Je le vis au quotidien. Lire un seul livre pour un ado de 4ème aujourd’hui est devenu un calvaire insurmontable. C’est trop long, inintéressant, et même si c’est un travail scolaire (et encore plus si c’est un travail scolaire ?), ils ne comprennent pas l’effort de le faire dans leur devoir d’élève. On réduirait ce prix à 5 titres que ce serait encore trop difficile. Qu’avons-nous donc raté dans l’éducation, dans l’apprentissage des bases, dans l’enthousiasme de la transmission ? Je ne suis pas enseignante, j’ai bien sûr des idées personnelles de réponse, mais en tant que professionnelle du livre, je suis inquiète.

Nous avons toujours de bons et grands lecteurs, certes, mais ils se raréfient, plus particulièrement chez les jeunes. Le fossé se creuse entre les difficultés qui ne seront bientôt plus très éloignées de l’illettrisme, et les passionnés dévoreurs qui sont en voie de disparition.

Mais il n’y a pas que les jeunes. A quelques exceptions près encore, les adultes non plus ne lisent plus. N’ont plus de curiosité, ne réclament que les best-sellers de tête de gondole qu’ils ont vus au supermarché, et ne prennent plus jamais le risque limité (car gratuit) d’emprunter en bibliothèque un livre qui les surprendrait.

 

Vous allez dire que j’exagère. Non. Vous qui passez ici êtes de gros lecteurs (plus de 25 livres par an pour le Ministère de la Culture) ou des professionnels déjà convaincus. La réalité de terrain, dans un département pas très favorisé mais bien soutenu par les pouvoirs publics (département et région), est sérieuse, profonde, et déprimante. 

  

Même si l’on veut y croire encore, (les enfants des accueils de classe restent un terreau riche et meuble), c’est de plus en plus difficile, et de plus en plus vain.

 

À côté de cela, on a une production littéraire toujours plus vaste, où trier le bon grain de l’ivraie est de plus en plus long ou agaçant si l'on ne veut pas toujours garder les mêmes et jeter le reste.

  

Allez, il en faut pour tous les goûts, et ce qui m’a plu à moi ne vous plaira pas forcément à vous, voici mes préférés de 2012, suivis d’un lien vers le récapitulatif de mes lectures de l’année. (En fond de couleur saumon, les lectures non commentées sur le blog, souvent par pur paresse, en vert celles qui m’ont le plus séduite.)

 

je tue les enfants français

 (lien vers le billet)

 

stoner

 (lien vers le billet)

  

oreilles de buster

    (lien vers le billet) 

  

l'embellie(lien vers le billet)  

 

Mes lectures de l'année (2012)

 

 

Bonne fin d’année à vous,

Bonnes lectures !

 

 

 

 

 

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L'assassin à la pomme verte - Christophe Carlier

27 Décembre 2012, 07:21am

Publié par Laure

assassin-a-la-pomme-verte-copie-1.jpgUn huis clos au sein d’un palace parisien, le Paradise, où trois personnages (pour l’essentiel) prennent la parole à tour de rôle. Il y a le réceptionniste, Sébastien, qui observe et imagine des vies à ceux qui passent devant lui tout au long de la nuit ; il y a Craig, le professeur qui vient des États-Unis pour quelques interventions universitaires, et Elena, la quadra italienne qui travaille dans la mode et qui est là pour une semaine également. Il y a ce gros bonhomme vantard qui importune Elena au bar en lui racontant ses trois épouses et ses enfants, et il y a Amélie, la femme de chambre qui le trouve mort dans sa chambre peu après, étendu dans une mare de sang.

Se déploie alors une ambiance à la Agatha Christie, où chacun continue son récit. On sait assez vite qui est le coupable, là n’est pas tant la question que la raison pour laquelle il a tué.

Et Sébastien de penser, p. 75/76 : « C’est un criminel au cœur léger qui a dû quitter la suite 205. Aurait-il croisé quelqu’un dans l’ascenseur que son front lisse et sa mise impeccable n’éveillaient aucun soupçon. Il devait être aussi anonyme que l’homme à chapeau melon dont Magritte dissimule le visage derrière une pomme verte. Je l’imaginais, méticuleux, irréprochable, les traits absolument masqués par la rondeur et la couleur du fruit.

Seule certitude : l’assassin à la pomme verte n’a pu quitter l’hôtel, lundi soir, qu’en passant devant la réception. J’ai donc nécessairement vu glisser sa silhouette devant le comptoir où je suis assigné à résidence. »

 

Continue ensuite un jeu de l’amour et du hasard entre Craig et Elena, ces deux-là iraient bien plus loin dans leur rapprochement. Un roman qui séduit par sa construction (l’alternance des voix, les jours de la semaine qui s’écoulent, son suspense léger – le meurtrier sera-t-il arrêté ?), par son style, élégant, ciselé, réjouissant, par ses personnages qui intriguent, et par sa fin, en forme d’épilogue six mois plus tard qui offre une nouvelle voix, dans un dénouement inattendu et audacieux.

 

Un premier roman d’une qualité devenue rare, qui fait de Christophe Carlier un auteur à suivre.

 

Serge Safran éd., août 2012, 178 pages, prix : 15 €

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Crédit photo couverture : © éd. Serge Safran

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« Oh... » - Philippe Djian

26 Décembre 2012, 07:38am

Publié par Laure

 

Oh-Djian.jpgJe crois que je n'avais pas lu Djian depuis 37°2 le matin, c'est dire .. si je suis bien incapable de comparer ce dernier à ses précédents opus. Peu importe d'ailleurs.

« Oh... » est singulier et dérangeant. J'ai eu du mal à accepter la réaction de Michèle après son viol qui ouvre le roman, du mal à prendre pour crédible son comportement, et puis c'est une telle femme, qui porte sur ses épaules tant d'hommes peu solides avec tant de faiblesses partagées que là est sa force. La rage et la fureur fulminent à l'intérieur. Son entourage est brinquebalant et fragile : son ex mari a toujours besoin de son appui, son fils unique s'est amouraché d'une femme enceinte capricieuse et immature, il n'est pas le père de l'enfant qu'elle porte – l’individu est en prison – et s'obstine à vouloir reconnaître l'enfant, son amant est le mari de sa meilleure amie et elle commence à en avoir assez, son voisin maladroit semble l'attirer de plus en plus, sa vieille mère s'entiche du premier gigolo venu … seul le chat Marty observe en silence et se fait le pilier reposant de cette maisonnée.

Elle en devient attachante, Michèle, à se débattre avec tout ça, les vieux démons concernant son père (qui a massacré des enfants dans un club Mickey quand elle était gamine et qui moisit en tôle depuis), tous les drames qui vont se succéder, jusqu'à la fin, surprenante, réconciliante, subjuguante.

Un récit d'une seule traite (pas de chapitres), ramassé sur le mois de décembre et le début du mois de janvier, où drames, amours et morts se mêlent à travers une écriture simple et des personnages complexes qui m'ont conquise, et où plus que jamais, ce sont les femmes qui portent le monde.

 

Gallimard, septembre 2012, 236 pages, prix : 18,50 €

(Prix Interallié 2012)

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Crédit photo couverture : © Laurent Hini pour la photo du bandeau / éd. Gallimard.

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Coquillages et petit ours – Benjamin Chaud

25 Décembre 2012, 20:14pm

Publié par Laure

 

coquillages-et-petit-ours.jpgA chaque fois que je veux parler de ce livre de Benjamin Chaud, je me trompe en commençant par « coquillette » : ma Mosquito a grandi avec sa fée coquillette et le pomelo partagé avec Ramona Badescu. De petit ours il existait déjà un titre, une chanson d'ours, que je n'ai pas lu. Si j'ai bien compris toutefois, celui-ci en est une nouvelle aventure, qui démarre où la précédente s'achevait.

 

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© benjamin chaud et éd. Helium


Petit ours est donc sur le toit de l'opéra avec son papa ours, et pour se protéger du froid, ils vont se réfugier dans un grand magasin parisien. Au milieu des autres peluches, papa ours et petit ours s'endorment. Mais petit ours est acheté par un petit garçon et c'est le début d'une grande aventure car à son réveil, papa ours n'aura de cesse de retrouver son petit. Et même si pour cela il faut prendre le train, le bateau, parcourir le monde...

Quelle richesse dans cet album : on peut le relire cent fois, on y verra toujours de nouvelles choses, on y inventera d'autres histoires à partir d'un détail, on réalisera que de l'hiver parisien on est passé au soleil de l'hémisphère sud sans même y prendre garde, l'enfant jouera à chercher petit ours et son papa dans la multitude de détails à chaque double page, l'adulte sourira de quelques références, et la complicité adulte / enfant ne cessera d'en grandir. Le très grand format (37 cm), le beau papier, les couleurs et détails foisonnants de l'illustration participent aussi de la qualité de l'album.

Une très belle découverte.

(et on a même trouvé Pomelo !)

extrait-pomelo-dans-coq-b-chaud.JPG© benjamin chaud et éd. Helium

 

 

Helium / Actes Sud, septembre 2012, prix : 14,90

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crédit photo couverture : © benjamin chaud et éd. Helium

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La douceur de Noël ... (?)

24 Décembre 2012, 17:35pm

Publié par Laure

 

 

2012-12-07-15.36.30.jpg(Noël au Mans)

 

Un Noël serein, calme et discret. Loin des tumultes débordants d'une pseudo gastronomie de supermarché, ça me saoule cette avalanche de gras, de verrines industrielles et autres bûches au kilomètre depuis le 15 novembre, les gens se gavent depuis un mois et demi, c'est pas possible autrement ?

Encore entendu hier devant un chariot plus que débordant  : « J'ai oublié les girolles, et tu crois qu'il y aura assez de foie gras ? » (même si tu invites tout l'immeuble : oui !)

Mais non je ne boude pas les bonnes choses, pour ma part, Noël c'était le 22 décembre, samedi soir après le travail, juste avant de mettre les enfants dans le train dimanche matin. Des quantités raisonnables, de beaux cadeaux – ceux qui font plaisir, des bulles, le plaisir d'être ensemble. Peu importe le décalage, il suffit de discuter autour de soi pour voir que c'est le cas de beaucoup : les divorcés, les parents de grands enfants éparpillés dans le monde avec des belles-familles à se partager, tous les gens d'astreinte au travail, mon boulanger-pâtissier pour qui ce sont les jours de travail les plus chargés de l'année ^^, bref on est nombreux à fêter Noël (à avoir la chance de fêter Noël) avant ou après, et à faire autre chose (ou rien!) les 24 et 25. Peu importe le calendrier.

Calendrier généreux cette année, puisque ne travaillant pas le lundi, je bénéficie d'un week-end de 3 jours, dimanche-lundi-mardi, trois jours de repos à dormir, lire, rêver, me balader. Trois jours de calme qui filent trop vite, la moitié est déjà passée.

 

Ici, le temps est clément après des jours de pluie, la crue des rivières a inondé pas mal de maisons et bloqué quelques routes, il y en a pour qui les priorités sont d'un autre genre que le trop plein de foie gras, quand l'eau a tout emporté dans les maisons.

 

Allez, trêve de Noël, digérez bien ;-) moi j'ai un cadavre sur les bras, à accompagner de quelques douceurs !

 

 

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(l'arbre girafe au retour du poney-club !)


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Hercule, attention travaux ! – Emmanuel Trédez, ill. de Robin

21 Décembre 2012, 10:08am

Publié par Laure

hercule attention travauxHercule, neuf ans, arrive dans une nouvelle école suite au déménagement de ses parents pour raisons professionnelles. A chaque fois c’est pareil : tout le monde se moque de son prénom : Hercule, ridicule ! Ses parents lui expliquent l’origine de son prénom et lui donnent un livre sur les douze travaux d’Hercule, demi-dieu de la mythologie romaine. Lui qui n’aime pas lire (à part des BD) trouve le livre passionnant.

Mais pour être accepté dans la bande des Alligators, il va devoir affronter et réussir un certain nombre d’épreuves. Et s’il renouvelait les douze travaux d’Hercule adaptés au goût du jour ?

L’histoire permet donc de se remémorer (ou de découvrir) brièvement ces douze travaux et l’application toute moderne qu’en ont trouvé les enfants de la bande. Hercule se prête au jeu tant il est désireux de faire partie du clan.

Une fois compris le principe (et l’on se doute que le jeune Hercule réussira), le lecteur adulte s’ennuiera probablement un peu, mais rappelons que le roman s’adresse à des enfants (à partir de 8/9 ans) qui seront peut-être ravis de découvrir les bêtises et autres interdits bravés par cette troupe de jeunes garçons.

Les dessins de Robin rythment bien le texte (imprimé en assez gros  caractères) et m’ont rappelé ceux de Serge Bloch des Max et Lili.

Cette lecture gagnera sans doute à être enrichie par celle des vrais travaux d’Hercule, dont il existe un certain nombre de versions pour la jeunesse. Hercule, attention travaux ! peut se révéler un sympathique roman passerelle pour attiser la curiosité des plus jeunes ?

 

 

 

Nathan, août 2012, 153 pages, prix : 4,95 €

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Crédit photo couverture : © Robin et éd. Nathan

 

Ce titre fait partie de la sélection des Embouquineurs 2013 pour les classes de CE2, avec les 4 autres titres suivants :

 

le bal des sorcières  lulu et le brontosaure  tiens bon tico  tresor de m ziane

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Le trésor de M. Ziane – Jean-Michel Payet, ill. par Mélanie Allag

20 Décembre 2012, 18:02pm

Publié par Laure

Ce titre est le 1er d’une série : Les enquêtes de Scarlett et Watson

 

tresor-de-m-ziane.jpgScarlett, onze ans, en classe de sixième, trouve toujours un prétexte pour mener une enquête. Alors qu’elle prépare un gâteau au chocolat pour l’anniversaire de sa mère qui rentre tard du travail, elle remarque qu’il lui manque un œuf. Va-t-elle monter au studio de sa sœur Garance, vingt ans, qui habite deux étages au-dessus et écrit des romans policiers (avec un héros qui s’appelle Earl Grey) ? Non sa sœur n’a jamais rien dans son frigo, autant aller directement chez M. Ziane, l’épicier qui tient le magasin  « le pays du soleil ». Monsieur Ziane est contrarié car son précieux livre « le manuel de l’épicier » a disparu. Il l’avait encore le matin même lorsque ses trois amis, Auguste, Adrien et Joseph, lui ont rendu visite. Mais peut-il soupçonner ses amis ?

Scarlett va mener l’enquête avec son gros matou roux, Watson.

p. 13 : « Watson est fainéant, gourmand tendance glouton, relativement égoïste, franchement crâneur, mais c’est mon chat. Et je l’aime. Surtout depuis le jour où nous nous sommes rendu compte que nous avions le pouvoir de parler ensemble. »

Une lecture bien adaptée aux jeunes lecteurs de 8-9 ans (un vocabulaire simple, de tous les jours, frais et vif), avec une liste des indices résumés sous forme de post-it au début de chaque chapitre, et un cheminement qui déroule bien le fil de l’enquête policière. Au fil du texte, des petites notes renvoient aux illustrations : texte et dessins jouent la complémentarité jusque dans l’enquête.

Avec un peu de logique et de déduction (et un papier un crayon s’il le souhaite, à la manière des jeux sous forme de tableaux que l’on peut trouver dans les magazines : 3 suspects, 3 prénoms, des indices, oui / non, etc.) le lecteur pourra arriver à la même conclusion que Scarlett : le coupable est démasqué. C’est même un peu le principe : que le lecteur essaie de trouver lui-même la solution, avant Scarlett. Avec en prime, cerise sur le gâteau (au chocolat), une petite surprise finale.

 

Milan poche cadet polar, janvier 2012, 39 pages, prix : 5,50 €

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Crédit photo couverture : © Mélanie Allag et éd. Milan.

 

Fait partie de la sélection des Embouquineurs 2013 / classes de CE2 avec ces 4 autres titres :

 

lulu et le brontosaure  le-bal-des-sorcieres.jpg  tiens-bon-tico.jpg  hercule-attention-travaux.jpg

 

 

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Raymond : trop la honte ! – Romain Gadiou et Sébastien Tiquet (ill.)

14 Décembre 2012, 10:43am

Publié par Laure

raymond-trop-la-honte.jpgMes enfants ayant bien grandi, je ne suis plus très au courant des programmes de la chaîne Gulli, mais les demandes récurrentes des enfants de la bibli me permettent de rester à peu près informée .

 

Raymond est donc avant tout un personnage de série d’animation, mais son succès l’a promu au rang de l’écrit, et si je ne suis pas fan habituellement des adaptations papier qui ne sont en général que de purs dérivés marketing, j’ai découvert là un petit personnage qui a du caractère dans un ouvrage qui a tout pour plaire aux enfants.  A mi chemin entre le roman illustré et la BD (texte entremêlé de bulles et histoire se terminant toujours par une pleine page illustrée), ce premier recueil rassemble sept petites histoires autour du thème de la honte.

Quand on est un petit garçon roux à lunettes, les moqueries ne manquent pas à l’école. Et quand on vous pique vos lunettes dans les vestiaires de la piscine et qu’on vous tend à la place un slip de bain que vous mettez en lieu et place des lunettes, il y aurait de quoi en pleurer ; mais l’humour sauve de toutes les situations et Raymond lance bien malgré lui la mode du slip sur la tête, mode qui va faire fureur ! (et permettre quelques réflexions sur la moquerie, les phénomènes de masse qu’on suit comme des moutons, les photos envoyées sur facebook par les camarades, etc.)

Toutes les saynètes sont drôles, ont une longueur adaptée pour les jeunes lecteurs (à partir de 7 - 8 ans), c’est frais et enjoué : un succès mérité.

 

 

Nathan, juin 2012, 96 pages, prix : 9,90 €

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Crédit photo couverture : © Sébastien Tiquet et éd. Nathan

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La vie - Régis de Sa Moreira

12 Décembre 2012, 10:32am

Publié par Laure

la-vie-moreira.jpgJ’ai abordé ce livre sans rien en savoir, ni du contenu (il y a belle lurette que je ne lis plus les 4ème de couv.) ni de la particularité de sa forme, car je l’ai acheté en numérique, sans feuilleter d’éventuels extraits. Je l’ai acheté parce que j’avais déjà lu d’autres romans de cet auteur, et parce que cet éditeur a une politique de prix en numérique incitative, qui facilite l’achat impulsif. Parfois, c’est aussi bête que cela.

J’ai donc été surprise et un peu déroutée au premier abord quand j’ai découvert la forme de ce roman : une succession de paragraphes qui sont autant de personnages qui prennent la parole pour quelques lignes, une pensée, une anecdote, un fragment de vie.

J’ai trouvé l’idée audacieuse et intéressante. J’ai cru un temps qu’il fallait absolument que je ne perde pas le fil, le personnage suivant étant celui abordé par le paragraphe précédent, à la manière de nos jeux d’enfants, marabout-bout de ficelle- selle de cheval- cheval de course, etc. Et puis j’ai commencé à me demander si la boucle allait réellement se boucler, combien de temps ça allait durer (en fait ça pourrait ne jamais finir), et j’ai réalisé que c’était sympa, mais que je ne retenais strictement rien de ce que je lisais. Un beau soufflé qui s’effrondre aussi vite, ou presque. Je suis allée au bout par curiosité, j’ai aimé la fin (mais je n’en attendais pas moins, peut-être qu’une autre fin aurait été décevante, il se trouve là que la pirouette est bien trouvée), mais je me demande au final si le livre ne tient pas plus de l’exercice de style que du roman qui me semble un peu vain.

Intéressant pour l’effet de surprise, l’originalité de la forme, un peu décevant sur le contenu, qui tourne trop en rond.

 

Tiens, c’est amusant, en relisant mon commentaire de Mari et Femme en 2008, je réalise que je disais à peu de choses près … la même chose. Et en retrouvant un billet plus ancien encore, Le Libraire, daté de 2007, je me dis que finalement, cet auteur n’est peut-être pas pour moi !

 

Au diable vauvert, août 2012, 119 pages, prix : 15 € (4,99 € en numérique)

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Crédit photo couverture : éd. au diable vauvert

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