Les jardins d'Hélène

L'art de la joie - Goliarda Sapienza

11 Mai 2006, 15:41pm

Publié par Laure

Le 13 avril, je vous photographiais le joyeux bazar de ma table de chevet : dessus, dessous, à côté, partout des bouquins. Les blogueuses perspicaces y ont repéré un pavé que j’ai commencé ce jour là. Un mois plus tard, je décide de l’abandonner et de le rendre à sa chère étagère de bibliothèque publique où une main plus chaleureuse et plus patiente que la mienne le chérira peut-être. 

 Modesta, l’héroïne de ce roman, née le 1er janvier 1900 (pour la facilité du calcul), porte bien mal son prénom, car elle est tout, sauf modeste. Ambitieuse, prétentieuse, elle est prête à tout pour avancer dans la vie, y compris à tuer quelques personnes encombrantes au passage. J’ai bien aimé les 300 premières pages de ce roman (qui en compte 636) : une véritable saga comme on n’en fait plus, dans la Sicile du début du 20ème siècle, avec des personnages hauts en couleurs et des rebondissements qui se succèdent très vite. Puis j’ai peiné jusqu’à la page 450 : c’est devenu long, lent et ennuyeux. L’écriture devient tout à coup théâtrale, sous forme de dialogues avec nom du personnage en début de ligne : un peu rebutant. J’ai survolé rapidement les 100 pages suivantes et ignoré carrément les 50 dernières pages : non vraiment, ce roman pourtant si loué par les critiques et que son auteur a mis 10 années à écrire (1967-1976) me tombe des mains. Dommage car le début était excellent. 

 

Goliarda Sapienza est morte en 1996, quelques mois avant la parution de son roman en Italie.

Voir le très bon article de Romaric Sangars sur Chronic’art. com et le dossier consacré par la librairie comme un roman.

Viviane Hamy, sept.2005, 636 pages, ISBN 2-87858-215-2, prix : 24 €

Ma note : 3/5

Commenter cet article
S
oh ben moi aussi je viens de faire un commentaire où j'essaie de dire tout le plaisir que j'ai eu à suivre le long de ce grand roman une héroïne très mal nommée, mais c'est voulu, à travers le siècle. Elle est hors pair celle là, et on en trouve des comme ça que dans les livres! mais justement, ça fait du bien de l'idéal de liberté et d'émancipation incarné dans un super héro féminin! bon, ça m'a fait du bien à moi...Je vais de ce pas voir la critique de plume salée, je crois que je l'ai ratée...
Répondre
P
Oh nooooon… Et moi qui me suis pâmée de ce pavé !<br /> Vite, allez-y voir ici, pour avoir un autre avis :<br /> http://blogs.arte-tv.com/karinefougeray/?2006/03/05/14-un-livre-dans-le-ventre-de-la-baleine.<br /> <br /> Et oui, Laure, quand j'aime un livre, je ne peux m'empêcher de le défendre… contre vents et marées !<br /> Cette femme n'est pas prétentieuse… elle est LIBRE. Ce n'est pas la même chose.<br /> <br /> ps : bon, un petit bémol, je te rejoins sur les 500 1ères pages, elles sont les meilleures du livre……
Répondre
L
oui, prétentieuse n'était sans doute pas le bon mot, mais elle y va fort quand même la Modesta, toujours sûre de tout, pas de place pour le doute ou la faiblesse !<br /> ce livre m'a été conseillé par une lectrice qui avait trouvé l'écriture subliiime. L'écriture ne m'a pas interpelée du tout. L'histoire oui, mais il aurait fallu couper dans tout cela. <br /> Bon, les goûts et les couleurs, hein...