Les jardins d'Hélène

Au détour du Salon...

22 Mars 2011, 13:19pm

Publié par Laure

(du Livre de Paris, 2011)

 

Les auteurs scandinaves étaient entre autres à l'honneur, mais comme d'habitude sur la journée professionnelle du lundi, les auteurs, d'où qu'ils viennent, sont déjà (presque) tous rentrés chez eux. Point de course à la dédicace, mais des conférences (auxquelles je n'arrive jamais à assister, je me débrouille sans doute mal entre mes horaires de train et mes envies de fouiner), type "saurons-nous accueillir les nouvelles générations dans nos bibliothèques ?" Sur cette journée pro désormais réduite par les organisateurs à 1/2 journée (ce qui signifie qu'à partir de 14h, c'est la cohue des pros toujours là, des scolaires qui débarquent, et des "vrais gens" revenus voir les auteurs qui curieusement réapparaissent à partir de 15/16h, et qu'il est alors impossible d'approcher le moindre stand, même en l'absence de Marc Lévy  / Jean-Pierre Coffe, au choix, celui qui vous arrange)

 

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(quelques Framboise dans la Bleue, Stock)

 

Pour le coup, l'arrivée à 9h30 était tout ce qu'il y a de plus agréable : pas un chat, furetons tranquilles et papotons avec qui nous voulons. J'avais oublié qu'à Paris et sur les Salons en particulier il y a un truc pénible : un thé bof et un muffin industriel pas tout à fait décongelé : 6,20 €. Pour ce prix-là j'en ai 3 ici, mais bon, c'est le jeu. Je vous passe le sandwich baguette à 5,90 € (qui en coût de fabrication doit avoisiner les 0,60 €, allez 1 € si on compte le temps de travail du vendeur qui l'a assemblé), je vous passe aussi que j'ai passé une sale soirée et nuit, parce qu'un de ces deux trucs-là devait pas être au top bactériologique.

 

Venons-en à la littérature, on était là pour ça (oui j'avais aussi envie de passer 15 lignes à étrangler tous ceux qui se postent à l'entrée pour vous revendre à 5 € une invitation gratuite d'éditeurs, alors que le badge pro par définition gratuit n' est pas fait pour les chiens, ducon. Surtout quand ducon m'alpague à la sortie pour me demander si je veux bien lui laisser le mien, histoire qu'il le refourgue (5 € toujours) à un pseudo innocent.

 

A défaut d'une énième conférence sur le livre numérique que je ne peux absolument plus voir en peinture (ça sent la préparation de concours ?), j'avais choisi de participer à une rencontre d'auteurs, interview croisée entre Tatiana de Rosnay et Dominique Dyens, animée par Héloïse d'Ormesson. Rencontre hélas réservée aux seuls libraires. Pourquoi, j'en sais rien, puisque de toute façon j'ai pu m'y inscrire aussi (il faut croire que mes arguments étaient honnêtes puisque j'ai réussi à amadouer le service d'enregistrement), mais surtout, rencontre qui aurait pu intéresser tout le monde, à commencer par les lecteurs.

 

La rencontre était très agréable, dans un salon VIP du Salon, quand on a eu réussi à faire taire les bruits de casserole du service restauration d'à côté. C'est passé trop vite, parce qu'on les aurait bien écoutées davantage encore, ces deux auteurs ! Comme nous sommes des gens bien élevés (et très timides, aussi), nous avons laissé oeuvrer la photographe pro du Salon et personne n'a sorti son APN ou son téléphone. On était là pour écouter, poser des questions, dire notre admiration, pas remplir un tableau de chasse du plus grand nombre d'auteurs en photo (oui ça aussi, tous les ans je vous le ressors, mais des conversations avec des auteurs qui en ont marre de se retrouver sur facebook ou des blogs sans qu'on leur ait même demandé leur avis ou leur accord, j'en ai eu pas mal. On n'est pas au zoo quoi). On me rétorque en général : mais ce sont des personnages publics... Ah, et alors, ça dispense de la politesse avant de les mitrailler ?

 

Mille mercis donc :

- à Héloïse d'Ormesson et à son équipe (nous avons chacune reçu un cadeau : un petit sac contenant le roman de Dominique Dyens (sortie le 31 mars) et celui de Tatiana de Rosnay ou Isabelle Delloye, et un assortiment de marque-pages des nouveautés de la maison,

- à Dominique Dyens que je rencontrais pour la première fois (et dont j'ai toujours aimé les romans depuis la femme éclaboussée), et qui m'a fait passer une nuit très courte la veille, car innocemment je commençais son roman Intuitions (oui je l'avais reçu avant aussi, du coup je donnerai mon doublon à la bibliothèque), me disant que je le poursuivrais dans le train du matin, juste pour avoir une idée du livre avant de la rencontrer, sans prévoir qu'en fait je ne pourrais pas le lâcher avant la dernière page, il devait être 2h du matin, qu'ensuite je n'ai pas réussi à m'endormir illico (parce que quand même, il y avait quelque chose de brillant là-dessous ! je vous en reparlerai !) et que le réveil sonnait à 6h.  Je ne vous dis pas ma tête de déterrée  (Merci à Dominique aussi pour la dédicace !)

- à Tatiana de Rosnay, pour sa fidélité (on s'est connu avant Sarah) et son petit-mot sur le marque-page avant mon départ,

 

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A part cela, un Salon classique, où l'on arpente des allées vingt fois et où l'on rentre avec un mal aux pieds terrible même si on a chaussé des ballerines confortables, on en revient avec des kilos de pub et de catalogues, on essaie d'être raisonnable sur les achats, on croise quelques collègues et on parle boulot parce qu'on se voit plus facilement ce jour-là à Paris que le reste de l'année à travers le département, etc.

 

Mes emplettes :

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Raisonnable, non ? (le roman québécois à lui tout seul vaut 28 €, sans être très épais, ça calme )

 

Quelques cadeaux complémentaires : un carnet "Lettres nordiques, invité d'honneur du 31ème salon), un recueil de poèmes nordiques toujours, et les fameux crayons Libfly. (fameux parce que j'avais adoré l'idée de les recevoir avec des ouvrages à critiquer, et que donc j'en ai déjà quelques uns à la maison)

 

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Et le livre emporté dans le train le matin n'a pas beaucoup été ouvert (mais je vais me rattraper) parce qu'à l'aller comme au retour, entre la nuit courte et la journée à piétiner sur le Salon, j'ai fait comme mes voisins : j'ai somnolé.

 

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(Je n'ai toujours pas racheté d'APN, les photos sont donc toujours aussi mauvaises, faites rapidement au téléphone)

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S
<br /> <br /> je ne suis jamais allée au Salon du livre parisien (j'ai peur de m'y perdre!)<br /> <br /> <br /> en revanche je suis une mordue d'Etonnants voyageurs, mon espace de passion à moi...<br /> <br /> <br /> je ne sais pas si tu y es déjà allée!<br /> <br /> <br /> quelle chance concernant tes enfants, quand je vois cela j'en espère autant des miens!<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> oui, je suis allée à St Malo il y a 3 ou 4 ans je crois, j'y retournerais bien tiens d'ailleurs, pourquoi pas, c'est à 2 bonnes heures de chez moi... Et puis il y a<br /> les films en plus (je ne suis pas restée assez longtemps pour en visionner, mais c'est intéressant !)<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> <br /> Oui, tu as été très raisonnable en effet. Tu as pu ouvrir le Mourlevat depuis ?<br /> <br /> <br /> Sinon, j'aime beaucoup lire des comptes rendus de déambulations au Salon du Livre. <br /> <br /> <br /> Par rapport à ton blog-it : tes enfants se débrouillent super bien ! Ce doit être bien agréable de ne pas se faire du souci pour leur scolarité.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je suis toujours dans le Mourlevat oui (je lis peu en ce moment !) j'aime, mais pas autant que ses deux précédents, le combat d'hiver et le chagrin du roi mort. Il<br /> ne m'embarque pas autant celui-là.<br /> <br /> <br /> Pour mes enfants, oui, je ne mesure sans doute pas à sa juste valeur la chance que j'ai. En même temps, en bonne mère très indigne, je n'ai jamais mis le nez<br /> dans leurs devoirs (autrement qu'en demandant si c'était fait ou s'il y avait des choses à faire), ils ont donc d'autant plus le mérite de ne devoir vraiment qu'à eux-mêmes leur réussite. Toutes<br /> les portes leur sont pour le moment ouvertes, et c'est à leur curiosité générale qu'ils le doivent.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> Oui, merci pour ta réponse et nous sommes entièrement d'accord, sur la même longueur d'onde <br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> "des conversations avec des auteurs qui en ont marre de se retrouver sur facebook ou des blogs sans qu'on leur ait même<br /> demandé leur avis ou leur accord, j'en ai eu pas mal."<br /> <br /> <br /> C'est bien de le dire mais nous sommes dans une société où l'on ne sait qu'est ce que sait le respect ! Ce que tu dis ne m'étonne pas du tout, il faut croire que beaucoup ne connaisse pas le<br /> droit à l'image. Personnellement, je trouve cela d'un très grand mauvais goût voir obsène, d'un sans gêne aussi. Mais bon malheureusement dans cette manifestation il y a un côté zoo ! <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Et le côté zoo est de part et d'autre, en effet (hélas).<br /> <br /> <br /> Pour les photos : même si je comprends bien aussi que c'est humain de vouloir garder une photo souvenir de/avec son auteur favori, mais on peut le faire de façon<br /> privée, sans la diffuser, et à mon sens, en demandant toujours l'accord de la personne.<br /> <br /> <br /> Sinon, laissons les journalistes et photographes accrédités du salon faire leur job :-)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> <br /> j'y étais aussi cette année il y avait beaucoup de monde et de livres présentés Je vois que tu n'es pas rentrée bredouille. en ce qui me concerne, j'ai privilégié la littérature étrangère,<br /> africaine en particulier Bonne soirée<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> je suis allée voir ton article : tu as fait des choix qui sortent des sentiers battus, c'est rare ! (en même temps c'est aussi l'intérêt des salons de trouver ce<br /> qu'on ne trouve pas facilement ailleurs !)<br /> <br /> <br /> <br />