Les jardins d'Hélène

Un conte de Noël, un film d'Arnaud Desplechin (2008)

31 Juillet 2010, 07:00am

Publié par Laure

 

Avec une Pléïade de têtes d'affiches françaises : Catherine Deneuve, Jean-Paul Roussillon, Mathieu Amalric, Anne Consigny, Melvil Poupaud, Emmannuelle Devos, Chira Mastroianni, etc.

 

Durée : 2h25

 

conte-de-noel.jpgLe synopsis :

"À l'origine, Abel et Junon eurent deux enfants, Joseph et Elizabeth. Atteint d'une maladie génétique rare, le petit Joseph devait recevoir une greffe de moelle osseuse. Elizabeth n'était pas compatible, ses parents conçurent alors un troisième enfant dans l'espoir de sauver Joseph. Mais Henri qui allait bientôt naître, lui non plus, ne pouvait rien pour son frère - et Joseph mourut à l'âge de sept ans. Après la naissance d'un petit dernier, Ivan, la famille Vuillard se remet doucement de la mort du premier-né. Les années ont passé, Elizabeth est devenue écrivain de théâtre à Paris. Henri court de bonnes affaires en faillites frauduleuses, et Ivan, l'adolescent au bord du gouffre, est devenu le père presque raisonnable de deux garçons étranges. Un jour fatal, Elizabeth, excédée par les abus de son mauvais frère, a "banni" Henri, solennellement. Plus personne ne sait exactement ce qui s'est passé, ni pourquoi. Henri a disparu, et la famille semble aujourd'hui dissoute. Seul Simon, le neveu de Junon, recueilli par sa tante à la mort de ses parents, maintient difficilement le semblant d'un lien entre les parents provinciaux, la soeur vertueuse, le frère incertain et le frère honni..."

 

Je n'ai que très moyennement aimé ce film français torturé et compliqué pour pas grand-chose, essentiellement dans sa réalisation en kaléidoscope et narration très théâtrale, trop écrite, notamment lorsque les personnages viennent réciter leur texte devant la caméra. C'est voulu, certes, moi je trouve ça lourd et barbant. Ils en tiennent tous une sacrée couche dans cette histoire (qui n'a pas grand-chose à voir avec Noël mais il fallait bien un prétexte pour réunir ceux qui se haïssent sous un même toit), seul le personnage joué par Emmanuelle Devos apporte un peu de fraicheur et de fantaisie à l'histoire, si on ne la considère pas tout simplement aussi ravagée que les autres. Et puis 2h30 c'est bien trop long pour toujours redire essentiellement la même chose...

 

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Etreintes brisées, un film de Pedro Almodovar (2009)

30 Juillet 2010, 19:42pm

Publié par Laure

 

Avec Penelope Cruz, Blanca Portillo, Lluis Homar

Durée : 2h09

etreintes-brisees.jpgSynopsis d'Allociné : "Dans l'obscurité, un homme écrit, vit et aime. Quatorze ans auparavant, il a eu un violent accident de voiture, dans lequel il n'a pas seulement perdu la vue mais où est morte Lena, la femme de sa vie. Cet homme a deux noms : Harry Caine, pseudonyme ludique sous lequel il signe ses travaux littéraires, ses récits et scénarios ; et Mateo Blanco, qui est son nom de baptême, sous lequel il vit et signe les films qu'il dirige. Après l'accident, Mateo Blanco devient son pseudonyme, Harry Caine. Dans la mesure où il ne peut plus diriger de films, il préfère survivre avec l'idée que Mateo Blanco est mort avec Lena, la femme qu'il aimait, dans l'accident.
Désormais, Harry Caine vit grâce aux scénarios qu'il écrit et à l'aide de son ancienne et fidèle directrice de production, Judit García, et du fils de celle-ci, Diego. [...]"

 

Encore un somptueux film d'Almodovar, riche, puissant, extrêmement travaillé sans que l'artifice transparaisse trop, malgré un début peut-être un peu long ou confus, j'ai aimé cette histoire d'amour tragique racontée par le biais des souvenirs, des retours en arrière, du surgissement du passé dans le présent, Pénélope Cruz y est somptueuse, tous les acteurs y sont également très bons, et le scénario joue par la mise en abyme l'éloge du cinéma tout court. Et quand on croit connaître le dénouement survient toujours un nouvel élément. Un bien bon moment !

 

(Merci à Véro qui me l'a offert pour mon anniversaire !)

 

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Décidément je t'assassine - Corinne Hoex

29 Juillet 2010, 09:33am

Publié par Laure

decidement je t'assassineUne femme âgée se retrouve hospitalisée, on lui diagnostique brutalement un cancer en phase terminale. Il ne lui reste probablement que quelques jours à vivre… Sa fille unique l’accompagne dans ses derniers jours à l’hôpital, puis se retrouve à vider, trier, revisiter le contenu de sa maison. En filigrane, les relations douloureuses de cette mère et de sa fille, le désamour dont a souffert l’enfant devenue femme, la vie indépendante et bien trempée de cette mère si peu maternante.

Il faut attendre la deuxième partie et la fin du récit pour percevoir vraiment la cruauté psychologique de la mère, et elle n’est que posée, ça ne va pas plus loin, j’y suis restée finalement assez indifférente : trop de factuel, d’inventaire des biens qui décrivent ce que fut la vie de la mère, mais l’ensemble n’est pas assez expressif, le détachement du récit dit mais n’analyse pas. Je reste sur ma faim, on ne saura jamais pourquoi cette mère était comme ça, qu’est-ce qui dans sa propre vie aurait pu la conduire à cette attitude, quel était le rôle du père, etc. En même temps le texte se suffit à lui-même, certes, mais il reste pour moi trop en superficie des choses. Il pose bien néanmoins l’ambivalence des sentiments de la jeune femme à l’heure de la fin : une mère reste une mère, sa fille l’assiste jusqu’à son dernier souffle, mais peut-on jamais pardonner une vie de désamour ? La page se tourne, chacun a rempli son rôle. Comme il a pu, ou comme il se devait de le faire.

 

 

L’avis de Sahkti sur Critiques Libres

 

Les impressions nouvelles, coll. Traverses, mars 2010, 143 pages, prix : 13 €

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Crédit photo couverture : © Dan Heller et les impressions nouvelles éditeur

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Les souvenirs de Mamette, tome 1 : la vie aux champs – Nob

28 Juillet 2010, 17:37pm

Publié par Laure

souvenirs mamette1Avant d’être la grand-mère espiègle et dynamique que l’on connaît bien (cf ici par exemple), Mamette a été enfant, comme tout le monde. Dans un format plus petit (mais avec plus de pages !), Nob nous propose à présent de découvrir l’enfance de Mamette, à travers ses souvenirs. Dans les années 30, la petite Marinette est confiée à sa tante et ses grands-parents pour les vacances, car ses parents traversent un moment difficile dans leur vie de couple, semble-t-il. C’est à contrecoeur que la petite Marinette découvre la vie à la campagne, ses animaux, ses paysans bourrus au cœur tendre qu’il faut savoir amadouer, le rythme de la nature et des animaux à nourrir, surveiller, etc.

De-ci de-là, quelques pages sans texte mais tout aussi expressives permettent de suivre la narration paisiblement, en prenant le temps… Et de retrouver le bon temps : ah cette scène où le grand-père raconte la chèvre de Monsieur Seguin, on s’y croirait ! Et Marinette qui ne quitte plus sa Biquette ! Et déjà elle aime les religieuses à la crème qu’elle va acheter chez la boulangère quand son papi lui donne une pièce … on sait bien la vieille Mamette toujours aussi gourmande ! Et la fin, revenu au temps présent de Mamette âgée qui fait le tour d’un vide-grenier avec une voisine, s’achève sur un joli clin d’œil au temps passé.

 

« - Ces vide-greniers sont d’une tristesse !... On devrait mettre toutes ces vieilleries à la poubelle ! (la voisine)

-         Moi j’aime bien… J’ai l’impression de visiter le petit musée personnel de chacun… (Mamette)

-         Mouaif… le musée n’est jamais très loin du cimetière ! » (la voisine)

  

« L’air de la ferme te fera le plus grand bien… c’est à la campagne que poussent les belles plantes ! »

 

 

Glénat, octobre 2009, 89 pages, prix : 9,95 €

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Crédit photo couverture :© Nob et éd. Glénat

 

 

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Rien que du bonheur - Laurie Colwin

27 Juillet 2010, 16:43pm

Publié par Laure

rien-que-du-bonheur.jpgJ’ai lu il y a quelques années déjà quelques uns des romans de Laurie Colwin, et me souviens avoir bien aimé une épouse presque parfaite et Famille, tracas & cie, plutôt qu’une vie merveilleuse, qui n’était pas mon préféré. L’auteur est décédée jeune (1944 – 1992), et l’on peut remercier les éditions Autrement d’avoir publié l’intégralité de son œuvre. Parmi d’autres romans, il y a aussi quelques recueils de nouvelles. Rien que du bonheur est l’avant dernier publié (2006), le dernier étant Intimités (2008) qui sortira en poche fin août 2010.

Cet avant-dernier titre est donc un recueil de 8 nouvelles hétéroclites, datant des années 70, et pouvant donner l’impression d’être un peu datées, ou rassemblées comme ça, histoire d’offrir aux fans quelques trouvailles supplémentaires (Clarabel appelle ça les fonds de tiroir dans son billet je crois !). C’est en effet l’impression que ce recueil peut donner, je suis restée souvent sur ma faim, trouvant certaines nouvelles sans aucun intérêt, d’autres plus touchantes, ou amusantes. Impression de déjà vu aussi : la nouvelle « rien que du bonheur » me rappelait le roman « une vie merveilleuse » : il semble en effet qu’elle en ait été une première esquisse.

Peut-être n’était-il pas judicieux de vouloir à tout prix tout publier de l’auteur, d’autant que comme beaucoup, je la trouve bien meilleure dans ses romans. J’avais un temps commencé Intimités, autre recueil de nouvelles, et m’y étais tant ennuyée que je l’avais abandonné. Point trop n’en faut, sans doute. A grappiller peut-être, à l’occasion.

 

 

Le billet de Clarabel : ici

 

Existe aussi au Livre de Poche, mars 2010, prix : 6€

 

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Autrement Littératures, oct. 2006, 114 pages, prix : 13 €

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Crédit photo couverture : éd. Autrement

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Les nuits d'été - Sablé sur Sarthe

25 Juillet 2010, 18:55pm

Publié par Laure

 

Un concert en plein air et gratuit de Jeanne Cherhal ? Pas un concert au rabais, non non, un vrai de vrai, très pro, un vrai show physique, vocal et musical, le même que sur le reste de la tournée, une artiste entourée de musiciens du groupe « la secte humaine », c'est ce que j'ai pu voir hier soir, précédé d'une petite heure de concert du groupe malien SMOD, produit par Manu Chao. Pas spécialement mon genre de musique, mais c'était pas mal et sympa, même si la foule s'est fait plus pressante pour Jeanne en début de nuit ! Et tout ça pour pas un sou, moi je dis merci Sablé, et ses nuits d'été ! (la veille il y avait Ben et Féfé)

 

Parce que ce samedi soir je n'avais pas le moral, parce que ce samedi soir j'étais comme tous les samedis crevée en sortant du boulot, ne partageant pas l'enthousiasme de ceux qui attendent leur fin de semaine du vendredi dès le jeudi, parce que j'aime Jeanne Cherhal que j'avais d'ailleurs déjà vue au CC de Sablé, j'ai attrapé un autre vieux CD bien aimé pour faire les 25 km, pris une petite veste, et zou !

 

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J'ai souri aux vieux habitués qui arrivent avec leurs pliants,

 

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J'ai dévalé le jardin du château qui abrite un centre technique de conservation de la BNF (oui, oui, en Sarthe !)

 

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Et j'ai passé une formidable soirée !

 

 

 


Jeanne Cherhal - Certains Animaux

 

 

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Miss Annie - Flore Balthazar (dessins), Frank Le Gall (scénario)

23 Juillet 2010, 09:26am

Publié par Laure

miss-annie.jpgMiss Annie est un chaton de quatre mois qui apprend la vie et rêve d’aventure : quand pourra-t-elle enfin sortir de chez elle ? Elle vit bien choyée dans un foyer aimant : il y a Claude, dit « Sonpapa », écrivain qui cherche l’inspiration au parc et reçoit ses propres manuscrits par la poste (avec la mention « refusé » !), sa femme Laurence, dite « Dadame », rédactrice dans une revue littéraire et moins présente à la maison, et leur fille Sarah, adolescente qui a toutes les caractéristiques de son âge (ah les conversations au téléphone avec les copines, très réalistes !) 

Les habitudes des félins sont finement observées, tout amoureux des chats y trouvera son bonheur. Le scénario est accessible à tous, et peut-être lu par des enfants sans problème. Le côté « Aristochats » est séduisant : la belle Annie va faire son apprentissage du monde extérieur (les toits, les voitures, les bagarres, le danger, la peur, …) avec Zénon, un vieux chat philosophe, et Mademoiselle Rostropovna, une chatte élégante et racée. Pour la fantaisie de l’histoire, notre miss Annie a aussi une grande amie au cœur même de sa maison : une petite souris, qu’elle prénomme Keshia (car pour avoir écouté les conversations téléphoniques de Sarah, elle en a conclu que toutes les amies devaient s’appeler Keshia), et qu’il n’est bien sûr pas question de boulotter. Pas d’instinct chasseur cette Miss Annie, jeune, innocente, et croquettes à volonté ;-) 

Le dessin est à hauteur de chat : on ne voit des humains que leurs jambes ou leurs chaussures : c’est bel et bien une histoire de chats !

Simple, efficace, vraiment plaisant, une bonne BD à offrir par exemple à tous ceux qui aiment les chats ou qui viennent d’adopter un chaton !

   

(ne vous fiez pas trop à l'image de couverture, en vrai elle est bien rouge, pas orange !)

 

A lire : les très bons billets de Chaplum, qui a beaucoup aimé ! et de Jérôme, idem !

 

 

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© Flore Balthazar et éd. Dupuis

Dupuis, juin 2010, 78 pages, prix : 13,50 €

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Crédit photo couverture : © Flore Balthazar et éd. Dupuis

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Happy girls - Zep

22 Juillet 2010, 13:37pm

Publié par Laure

happy-girls.jpgOh, la belle arnaque ! Vous êtes nombreux à avoir lu Happy Sex, la dernière BD de Zep, et à l’avoir trouvée franchement drôle … alors quand vous voyez poindre un « happy girls » en librairie, même facing de collection, vous vous dites chouette, il continue, pourvu que ce soit aussi marrant ! Vous retournez l’album et sur la 4ème de couv vous voyez que c’est le début d’une série : les « Zep Happy Books », un « Happy rock » est annoncé à paraître.

 

Vous ouvrez enfin votre Happy girls, et là, vous n’êtes plus tout à fait dans le même univers. Parachuté entre Titeuf et Happy Sex, voici Robert, obsédé par ses hormones et tout ce qui ressemble à une croupe féminine bien chaloupée. Taille de guêpe et hanches rebondies. Humour potache d’ado mâle.

Quelques strips sont marrants, pas tous. Et puis quand même vous vous dites que vous avez déjà vu ça quelque part. Vous faites un tour dans la bibliothèque de votre ado de fils, et lui piquez « les filles électriques », Zep, 2004. Oh, une réédition !! Vous refeuilletez votre « Happy girls » : rien qui saute aux yeux, mais c’est bien 100% pareil. Tiens, là en bas, en tout petit, juste au-dessus de l’achevé d’imprimé : « Cet ouvrage a été précédemment publié sous le titre les filles électriques ». Vous lisez souvent les achevés d'imprimé avant d'acheter, vous ? Vous venez de perdre 13,50 € pour une BD que vous aviez déjà. Elle est pas belle la vie ?

Laissez-moi vous dire que le « Happy rock » annoncé pour le 8 septembre 2010 n’est sans doute qu’une réédition top secrète de « l’enfer des concerts » ? Oui, cette info est validée par des sites professionnels qui déplorent que "dans les premiers documents qui nous ont été communiqués, la mention de réédition est plus que discrète..."

 

 

happy girls

 =   filles-electriques.jpg

 

 donc :

 

happy rock  = enfer-des-concerts.jpg

 

 

Qu’on se le dise : je suis bien évidemment pour les rééditions d’ouvrages épuisés, mais j’apprécie quand cela se fait dans la transparence !

 

 

Delcourt, mai 2010, 47 pages, prix : 13,50 €

Etoiles : stars-2-0__V45687805_.gif (pour le principe !)

Crédit photo couverture : © Zep et éd. Delcourt.

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Il ne fait jamais noir en ville - Marie-Sabine Roger

22 Juillet 2010, 10:51am

Publié par Laure

jamais-noir-en-ville.jpgIl ne fait jamais noir en ville est un recueil de 10 nouvelles qui séduisent le lecteur autant qu’elles le touchent ou le surprennent. Alors oui ce sont des nouvelles à chutes, mais des chutes que pour ma part j’ai accueillies avec surprise, étonnement parfois, et le sourire de la lectrice séduite. Des nouvelles qui n’ont rien d’exceptionnel, des textes simples, mais qui disent combien on peut changer dans la vie, coller à une image et se révéler autre (La loi de Murphy, Il ne fait jamais noir en ville), combien la vie est triste parfois et que l’on cache aussi ses peines et ses souffrances (La parenthèse, Sans blessure apparente, Ce soir, c’est fête, Tout va bien), mais l’écriture de Marie-Sabine Roger a la vertu de l’adoucir tout en dévoilant cet intime. Il y a quelque chose d’apaisant dans ces nouvelles (sauf ce bon Monsieur Mesnard, un peu flippante quand même !). Il serait dommage de s’en priver.

 

Merci à S*** qui me l’a offert pour mon anniversaire !

 

Lu aussi par Antigone, Cathulu , Clarabel, ...

 

Editions Thierry Magnier, mai 2010, 105 pages, prix : 16 €

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Crédit photo couverture : © Mathieu Desailly et éd. Th. Magnier

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Rose, sainte-nitouche - Mary Wesley

20 Juillet 2010, 14:23pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Michèle Albaret

 

rose-sainte-nitouche.jpgRose vient de perdre son mari, Ned Peel. Alors que la propriété revient à son fils unique et son épouse, elle se retire à l’hôtel, où elle se remémore les 50 dernières années de sa vie, bien différentes de l’image de sainte-nitouche qu’on a voulu lui coller !

 

Je découvre cet auteur (qui a écrit sur le tard, publiant son premier roman à 70 ans !) et c’est un vrai coup de cœur. Il y a longtemps qu’un roman ne m’avait pas apporté autant de bonheur. 

 Dans l’Angleterre de la seconde guerre mondiale, les convenances sociales, bienséances et faux-semblants ont la vie dure : Mary Wesley s’amuse à balayer tout cela d’un humour ironique et so british absolument savoureux. Faussement classique (le roman date de 1987 !), on se laisse prendre au jeu de cette grande histoire d’amour un brin provocante et irrévérencieuse, dans laquelle l’héroïne se montre une femme très moderne pour son époque, qui n’hésite pas à bousculer les conventions, à faire preuve de ténacité et de courage, le plus discrètement du monde ! Quelle façon piquante de forcer le trait de quelques personnages ! Roman de la passion amoureuse, de l’hypocrisie et du faux-semblant triomphants, c’est un bonbon acidulé délicieux à croquer, et j’en redemande !

 

Mary Wesley est née en 1912 et décédée en 2002. Les éditions Héloïse d’Ormesson ont prévu de rééditer l’intégralité de son œuvre.

La pelouse de Camomille et Rose, sainte-nitouche ont aussi été repris en poche (chez J’ai lu)

 

 

 

Quelques très bon billets : Lily et ses livres, Cathulu, Clarabel

 

 

Ed. Héloïse d’Ormesson, mai 2009, 462 pages, prix : 22 €

Existe en poche

1ère parution en français en 1990, en anglais en 1987.

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Crédit photo couverture : © Marianne Spier-Donati / Rapho / Eyedea et éd. EHO.

 

 

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