Les jardins d'Hélène

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # janvier 2015)

31 Janvier 2015, 16:51pm

Publié par Laure

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # janvier 2015)

Le retour de la rubrique qui statistiquement a plus de succès que les livres ! Même si je suis toujours en retard pour la faire, même si je me demande si je ne devrais pas passer aux vidéos pour aller plus vite, je suis encore fidèle au clavier pour les produits terminés de janvier qui sont au nombre de 9 cette fois-ci :

 

3 gels douche, assez divers pour une fois :

 

 

  • le classique Petit Marseillais au lait d'amande douce (douche crème). J'adore le parfum d'amande, au point d'acheter à peu près tous les gels douche qui en ont le nom, même si au fond ce que j'aime, c'est le parfum de l'amande amère (celui de la colle Cléopâtre de mon enfance) et que le plus souvent, c'est le parfum de la fleur d'amandier que l'on retrouve. Bref celui-ci je l'aime dans le genre neutre pour tous les jours, je le rachète régulièrement en lot de 2 quand des promos se présentent. Un de mes classiques, quoi.

 

  • La crème lavante surgras à l'eau thermale de Jonzac, des laboratoires Lea nature. Produit bio pour peaux sensibles et déshydratées, il peut s'utiliser aussi sur le visage. Acheté à prix mini en soldes sur le site de la marque, j'ai été assez déçue. S'il lave sans assécher, j'ai détesté le parfum, avec la mauvaise impression qu'il avait un peu tourné (ou alors vraiment pas à mon goût). Pour cette raison-là je ne rachèterai pas.

 

  • Le gel douche exfoliant à l'extrait d'Olive de la marque Cien (marque distributeur de chez Lidl), produit en promo à 1,49 €, qui n'est pas continu dans la gamme. Enfin je n'en sais rien, c'était une promo. Je me suis dit que pour le prix je ne risquais pas grand-chose. Je craignais un parfum d'huile d'olive trop prononcé (l'huile d'olive, moi je la mets dans la cuisine) mais non, ça ne sentait pas l'olive plus que cela. Un deux en un exfoliant, avec des grains très fins façon gommage au sel, recommandé pour un usage quotidien. Je ne l'ai pas forcément utilisé tous les jours, mais oui, il était pas mal. A racheter pourquoi pas...

 

 

Puisqu'on parle gommage :

 

  • le soin gommant corps hydratant pour peaux très sèches, du Petit Marseillais, au Karité, sucre roux et huile d'argan. Un gommage à gros grain cette fois, assez efficace. Un classique des familles que je rachèterai probablement.

 

 

 

Toujours dans les nettoyants, le classique gel visage fraîcheur de chez Yves Rocher, dans la gamme Hydra-Végétal, déjà maintes fois aperçu ici, et ça ne va pas s'arrêter puisque je l'aime bien et qu'il y a toujours moyen de le trouver en lot de 2 pour le prix d'un ou à – 50 %, ce qui revient au même et le met du coup à prix correct. (Sinon plein tarif, 8,50 €, je le trouve vraiment trop cher)

 

 

 

 

Continuons avec un soin visage, le sérum anti-âge « concentré de 5 roses » de So'Bio étic, acheté en soldes à 2 euros au lieu de 12,50 €, ça valait le coup. C'est un tout petit flacon pompe de 15 ml, à la texture très fluide, et au parfum de rose très prononcé, mais qui au final s'estompe assez vite. (moi qui n'ai pas l'habitude des soins trop parfumés, j'avais un peu de mal au départ). C'est un produit bio donc, destiné aux peaux normales à sèches. J'ai trouvé pourtant que ce sérum me laissait un effet vraiment desséchant sur la peau, enfin ça tiraillait et je devais le faire suivre d'une crème, alors que les sérums d'ordinaire je les utilise seuls en lieu et place d'une crème de jour ou de nuit, même si ce n'est pas ce qui est préconisé, d'habitude, ça me convient très bien.

Pas vu d'effet anti-âge non plus, bref, pas vraiment convaincue. Je n'ai pas retrouvé ce produit sur le site de So'Bio etic, je pense qu'il n'existe plus.

 

 

Une crème pour les pieds pour quand j'y pense et que je suis pas fainéante : je suis plutôt maniaque avec les crèmes pieds et mains, il ne faut pas qu'elles laissent de film gras. Autrement dit c'est pas gagné. Bon pour les pieds on peut se débrouiller en mettant des chaussettes, n'empêche.... celle-ci était très bien, mais je crois malheureusement qu'elle n'est plus commercialisée. A une époque je ne la trouvais que dans un supermarché Intermarché (il n'y en a pas près de chez moi) et j'en avais acheté quelques tubes.

Au cas où, c'était la crème réparatrice pieds de la marque Efidium, pour peaux très sèches et abîmées, le tube de 50 ml devait coûter dans les 3 euros et qqs. J'adorerais la racheter mais je doute que ce soit possible.

 

 

Les classiques papiers matifiants pour faire des retouches maquillage ou absorber le sébum en cours de journée : j'en utilise tous les jours et ceux-ci ont le mérite d'être parmi les moins chers :

Papiers matifiants poudrés de Séphora, 5,95 € la pochette de 50 feuilles. Ce ne sont pas mes préférés (trop poudrés ?, pas si grands, mais avec une offre à moins 20% par exemple, on ne trouve pas moins cher)

 

 

Et pour finir, un petit produit révolutionnaire, pas si nouveau et il en existe dans toutes les marques maintenant, mais ça simplifie drôlement la vie :

L'huile séchage express de Séphora, petit flacon de 7 ml pour sécher en 1 minute le vernis à ongles et faire briller (dit l'étiquette). Enfin pour le côté séchage je la trouve plutôt efficace, je la trouve un peu chère (8,50 € le petit flacon qui ne dure pas très longtemps). J'ai acheté un flacon moins cher d'une autre marque, mais en fonction du résultat je rachèterai peut-être celle-ci aussi !

 

 

C'est fini pour ce mois-ci:-)

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Le chat rouge - Grégoire Solotareff

17 Janvier 2015, 14:45pm

Publié par Laure

On connaissait chien bleu de Nadja, voici le chat rouge de Grégoire Solotareff (qui est le frère de Nadja), dans le même esprit graphique, que l’on connait bien pour ses Loulou.

 

Valentin est un chat comme les autres, à la différence qu’il est rouge, ce qui lui vaut rejet et moqueries autour de lui. Il vit donc seul dans la forêt, où il rencontre un jour Blanche-Neige, une belle petite chatte blanche comme la neige, qu’il sauve des griffes du loup. Ils se réfugient dans la maison d’une sorcière, qui veut les prendre à son service. Mais entre le loup qui revient et la sorcière bien exigeante, nos deux chats vont n’en faire qu’à leur tête… comme tous les chats n’est-ce pas !

 

Un très bel album aux somptueuses planches colorées, on reconnaît bien le trait de Solotareff, les doubles pages sont de toute beauté, un régal pour les yeux. L’histoire est simple pour plaire aux enfants dès 4/5 ans, elle aborde le thème de la différence, joue à faire peur avec le loup et la sorcière - qui a littéralement une langue de vipère-  mais montre aussi que l’on peut toujours trouver un ami sur son chemin, et que l’on porte en soi la force et le courage de ses propres choix.

Un très bel album qui mérite d’entrer au rang des classiques.

 

L’école des Loisirs, novembre 2014, 32 pages, 33 cm, prix : 12,70 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Grégoire Solotareff et l’école des loisirs.

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Je m'appelle Livre et je vais vous raconter mon histoire – John Agard

13 Janvier 2015, 10:00am

Publié par Laure

Illustré par Neil Packer, traduit de l'anglais par Rose-Marie Vassallo

 

Curieux ouvrage publié par un éditeur jeunesse (Nathan) mais qui s'adresse à vrai dire à tous, à partir de 11/12 ans. Je m'appelle Livre est une histoire du livre (et de l'écriture) de la naissance des tablettes sumériennes en argile à l'ebook d'aujourd'hui, racontée sous une forme romanesque, à la première personne, par un personnage nommé « Livre » (cf. titre)

 

Le récit s'intercale d'illustrations (en noir) de Neil Packer que personnellement je n'ai pas appréciées plus que cela, et de poèmes et citations variées ayant trait bien sûr au livre.

 

Je reste mitigée sur cet ouvrage, je ne suis pas convaincue par la forme choisie, malgré l'humour, je trouve les tournures de phrases parfois un peu bizarres, du fait de ce choix de narration. Un documentaire illustré de photographies aurait été plus efficace, mais aurait perdu par là-même son originalité.

 

Je me demande si ce livre trouvera son public (et lequel?), autrement qu'auprès des amoureux de la lecture. L'objet est soigné, couverture en carton rigide, jaquette en relief, sobre, il est en cela un bel hommage.

 

L'histoire du livre à travers les siècles étant pour partie un élément indissociable de mon job, je n'y ai pour ma part rien appris, gageons donc que l'intérêt sera bien présent pour les jeunes et les novices qui souhaiteraient en savoir un peu plus. Le livre numérique n'est pas descendu en flammes mais poliment vu comme un cohabitant, ami du narrateur.

 

Quelques extraits :

 

p. 42 « Les Grecs nommèrent le papyrus byblos, du nom du port de Byblos par lequel ils importaient cette plante en provenance d’Égypte. Écrit plus tard avec un i, ce mot est à l'origine de quantité d'autres mots me concernant, moi, Livre. Mon préféré est peut-être « bibliophile », amateur de beaux-livres. »

 

p. 113 : « Lorsque j'entends des politiciens parler de fermer une bibliothèque publique par mesure d'économie, je leur flanquerais bien un coup sur la tête. Et je peux faire mal, avec ma reliure. »

 

 

Nathan, janvier 2015, 140 pages, prix : 13,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Neil Packer et éd. Nathan

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20 bonnes raisons d'arrêter de lire - Pierre Ménard

12 Janvier 2015, 12:38pm

Publié par Laure

Autant vous le dire tout de suite, l'objectif visé par le titre ne sera pas atteint, bien au contraire, il est totalement contre-productif !

 

En 26 courts chapitres et beaucoup d'humour et d'exemples, l'auteur démontre en quoi lire est inutile, dangereux, et pourquoi cela rend laid, pédant, snob, fou et j'en passe.

 

Beaucoup de références à Charles Dantzig (pourquoi lire ? (Grasset, 2010), et dictionnaire égoïste

de la littérature française (Grasset, 2005)) ainsi qu'à Proust....

Lire détruit la vue et rend insomniaque, on s'en doute, mais rend chauve aussi (si si!), et surtout, fainéant :

p. 22 : « à y regarder de près, la vie d'un grand lecteur n'est pas si différente de celle d'un malade en phase terminale : se lever, s'allonger (pour lire), déjeuner, s'étendre (pour lire), dîner, lire, se coucher. Les lecteurs sont des incurables. »

Mais lire tue, aussi :

p. 53 « Lire, c'est s'enfermer dans un monde imaginaire ; un monde qui n'est pas gouverné par la Providence, si imprévisible, mais par la main de l'écrivain. Un monde qui n'est pas la vraie vie, mais qui s'en donne l'apparence, tout en étant sa négation. À force de lire des romans à l'eau de rose, Mme Bovary croit que le grand amour existe. Elle cherche à vivre sa vie comme un livre. Elle en détruit son mariage, avant de détruire sa vie, en s'empoisonnant. »

 

Vite, fuyez, tant qu'il est encore temps.

Lire c'est ennuyeux, les livres c'est nul, les lieux où l'on lit, les livres qui sont faits pour ne pas être lus … bref, que du bonheur pour le lecteur déjà sérieusement atteint. Car bien évidemment, à contre-courant, c'est bien un éloge de la lecture que nous offre Pierre Ménard. S'il est parfois un peu bavard ou ennuyeux, on le pardonne aisément, tant son pamphlet pour nous faire arrêter de lire n'est absolument pas …. convaincant !

 

À offrir à tous ceux dont vous voulez encourager le vice !

 

 

 

Cherche midi, mars 2014, 126 pages, prix : 12 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Miguel Navarro / Getty Images / et éd. Du Cherche-midi

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Les yeux secs - Arnaud Cathrine

11 Janvier 2015, 16:24pm

Publié par Laure

Dans un pays indéfini, une guerre civile. Une milice traque et assassine toutes les personnes dont les noms sont sur sa liste. « On leur dit de ne pas regarder le visage des victimes et d'obéir sans état d’âme aux ordres de tir de leur chef »

 

Odell et Hamjha sont frère et sœur, adolescents, et leur seul moyen d'échapper à la tuerie générale est de feindre la mort en s'allongeant sur les corps sans vie de leurs parents, dans le hall d'entrée de leur maison. Mais combien de temps pourront-ils tenir ainsi, dans cette horreur pure ?

Survivront-ils ? Peuvent-ils faire confiance à leurs voisins ?

 

Le récit est aussi bref que la narration est épurée et glaçante. Une histoire courte sur la peur, le courage, le renoncement, l'espoir, la dénonciation, la terreur qu'engendre la guerre. Un texte qui saisit le lecteur qui ne peut le lâcher avant de connaître le dénouement, aussi éprouvant soit-il.

 

Les yeux secs est le premier roman d'Arnaud Cathrine, qui avait 25 ans au moment de sa publication.

 

 

J'ai Lu – coll. Nouvelle Génération, n°5155, février 1999, 122 pages, prix : 3,70 €

Première publication chez Verticales en 1998.

Etoiles :

Crédit photo couverture © Pierre Mornet et éd. J'ai Lu

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À la vie, à la mort ! - Celia Bryce

11 Janvier 2015, 12:18pm

Publié par Laure

Traduit de l'anglais par Valérie Dayre

 

Je n’ai pas lu Nos étoiles contraires (ni vu le film), aussi je n’y ferai pas allusion. Pour autant, il y avait déjà l’excellent Dieu me déteste de Hollis Seamon, et là forcément, la comparaison va être rude. Car à la vie à la mort n’en est qu’une vague pâle copie, quelques variantes, mais il va falloir s’y faire, après la chick-lit (Bridget Jones et ses amies), la bit-lit (twilight et consorts), on a désormais la sick-lit.
Prenez des ados cancéreux en phase terminale (oui la vie est mal faite), mettez les ensemble et vogue le premier « je t’aime moi non plus ».

Ici, Megan a une tumeur au cerveau. Ce qui l’horripile, ce n’est pas tout d’abord l’injustice et la peur de sa maladie, mais le fait d’être hospitalisée dans un service d’oncologie pédiatrique où les autres malades ont rarement plus de 8 ans. Exception à la règle, le jeune Jackson, 16-17 ans à la louche, et pas la langue dans sa poche. Il va mettre un peu de vie dans le service, embarquer Megan dans quelques sorties non autorisées (tout pareil que Dieu me déteste) (mais jamais bien loin) et la vie étant une sale garce, ça ne finira pas forcément bien. Donc, du déjà lu, la saveur et le piquant en moins.


Une fin un peu mièvre, il me tardait d’en finir.


Et si vraiment le sujet mérite le détour, il y a l’excellente série BD « Boule à zéro ». Préférez toujours l’original à la copie.

 

Albin Michel, coll.Wiz, janvier 2015, 259 pages, prix : 13.90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © éd. Albin Michel

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Un hiver à Paris - Jean-Philippe Blondel

5 Janvier 2015, 19:00pm

Publié par Laure

 

(oups, je précise s'il était besoin, que j'ai pris cette photo avant de lire le roman, et qu'il y avait encore sur la table du réveillon quelques cadeaux égarés, l'étudiante en médecine de la maison a laissé un squelette qui a bien animé nos soirées, il ne s'agit en aucun cas d'une mise en scène macabre du roman, je réalise après coup que cela pourrait être interprété comme étant de très mauvais goût. J'aurais mieux fait de continuer à piquer mes photos de couv sur a***)

 

 

Un hiver à Paris est le premier roman que je lis en ce début d'année 2015. Pas le premier que j'ai commencé, mais le premier que j'ai achevé.

Je suis une fidèle des romans de Jean-Philippe Blondel, la faute au web 2.0 sans doute, depuis le début des années 2000 où la muraille entre auteurs et lecteurs s'est amenuisée et a facilité les échanges.

 

J'aime sa façon de décrire les sentiments intérieurs avec l'air de ne pas y toucher, et sa capacité à toucher à l'universalité à partir d'une intimité individuelle.

 

Victor est un étudiant en classe préparatoire littéraire à Paris. Après une première année chaotique et solitaire (provincial et d'une famille modeste, il n'a pas les codes sociaux et culturels de ces grands établissements élitistes et renommés), il commence sa khâgne, sans pour autant avoir l'ambition du St Graal qu'est la réussite au concours d'entrée à l'ENS.

Il commence enfin à échanger quelques mots et quelques cigarettes avec un camarade, Mathieu Lestaing, qui quelques jours plus tard, se suicide dans l'établissement. Dès lors tout va changer pour Victor : il devient « l'ami » du défunt et la curiosité et l'intérêt se tournent désormais vers lui. Il est invité à des soirées, et surtout, il répond à la demande du père de Mathieu, Patrick Lestaing, qui cherche à revivre par procuration les derniers moments de son fils, qui cherche dans un autre fils l'absence insupportable du sien. Étonnante relation qui va en déranger plus d'un, alors que tous deux semblent avoir besoin l'un de l'autre...

 

Malheureusement et en dépit d'un thème qui aurait pu me toucher, je n'ai pas réussi à avoir de l'empathie pour les personnages. Une lecture qui a glissé sur moi sans m'atteindre, sauf dans sa toute fin, bien sûr j'y ai relevé quelques beaux passages, mais c'est comme si le sort de Victor ne m'avait jamais vraiment concernée, alors que dans Et rester vivant par exemple, j'avais pleuré comme une madeleine tout du long alors que rien non plus ne ressemblait à ma propre vie ...

 

Néanmoins ce livre m'a touchée bien plus que je ne veux le croire, pas là où je l'attendais, mais dans sa fin qui remet en perspective l'ensemble du texte, Blondel n'est pas juste un raconteur d'histoire, au-delà, ce sont les 30 ans qui se sont écoulés entre cette année 1984 et cet aboutissement dans l'écriture romanesque aujourd'hui réalisée, de cette voie ouverte et saisie il y a 30 ans (ah la dissertation de concours!) à cette vérité : « C'est le propre du roman d'amener le lecteur à renoncer au sommeil » (p. 261). C'est le désir secret de tout lecteur, je crois.

 

Je garde la fin, précieuse, comme des pages à relire, même si ce titre-là n'est pas celui qui m'a fait passer une nuit blanche. Mais je perçois le tournant qu'il a été dans le destin de « Victor ».

 

 

Buchet-Chastel, janvier 2015, 267 pages, prix : 15 €

 

Crédit photo couverture © Michael Cogliantry / photonica Getty Images / et éd. Buchet-Chastel

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Vous parler de ça – Laurie Halse Anderson

3 Janvier 2015, 17:15pm

Publié par Laure

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marie Chabin

 

C'est une de mes dernières lectures de l'année 2014, et j'en suis sortie déçue. J'avais découvert le label « La belle colère » avec Dieu me déteste et La Ballade d'Hester Day, malheureusement, je vais decrescendo dans mon appréciation de ces romans.

 

Dans celui-ci, Melinda Sodino, 14 ans, entre au lycée, mais elle n'est plus la même qu'avant les vacances d'été. Quelque chose de grave s'est produit, on ne sait pas quoi, mais une chose qui la rend impopulaire auprès de ses camarades qui l'évitent, et qui la rendent elle, mutique et dépressive, avec des résultats scolaires qui fondent comme neige au soleil, et un enfermement sur soi de plus en plus marqué.

 

Le début du roman est plutôt prenant, le lecteur souhaite percer le mystère et écouter ce que cette jeune fille a à dire. Des pistes un peu trop largement tracées (seul le professeur de dessin trouve grâce à ses yeux, et l'on se doute bien que c'est par lui que viendra la rédemption), mais vers le milieu, ça patine, ça tourne en rond, ça n'avance plus, on se lasse. On a deviné ce que le « ça » voulait dire (d'autant qu'il est explicité dans la plupart des critiques en ligne, plus vraiment d'intérêt, sinon à découvrir le cheminement de l'adolescente), mais Dieu que c'est long...

 

Soit l'ouvrage est autobiographique et même des années après se veut thérapeutique (bon, pourquoi pas) soit il est simplement bien longuet avant de pouvoir appeler un chat un chat et c'est dommage. Étonnantes (absences de) réactions parentales et professorales, l'adolescence a bon dos quand il s'agit d'apathie, mais l'on peine à croire cet enfoncement sans même une réaction de la mère...

Bref, j'ai été déçue par cet opus, mais peut-être touchera-t-il davantage un lectorat adolescent, car le ton en revanche me semble adéquat à cette tranche d'âge.

 

 

La belle colère, octobre 2014, 298 pages, prix : 19 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © éd. La Belle Colère

 

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