Les jardins d'Hélène

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # avril 2014)

30 Avril 2014, 17:18pm

Publié par Laure

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # avril 2014)

Bon, vous n'avez pas l'air de vous en lasser ou alors vous n'êtes pas les mêmes, mais il y a plus de visiteurs sur ces billets que sur ceux parlant de livres... ^^

 

Petit mois que ce mois d'avril avec seulement 6 produits terminés, dont un en taille voyage, bon 7 en fait car j'ai oublié un blush sur la photo !

 

Traditionnels gels douche (qu'est-ce qu'on se lave dans cette famille dites-donc, j'avais jamais remarqué que j'en achetais autant !), 2 ce mois-ci :

  • un Tahiti, gel-douche crème Secret de Magnolia & Karité, me souviens plus du prix mais une broutille en supermarché : bof bof, pas assez crème, pas assez net au niveau du parfum, sans plus quoi. Je ne rachèterai pas.
  • un Yves Rocher dans la gamme culture bio, déjà aperçu en février, le retour de la crème de douche nourrissante au beurre de karité bio, et oui, celui-ci il est vraiment top. Enfin moi je l'aime : tout doux tout crémeux tout neutre côté parfum, un prix correct pour du bio en promo. Je rachèterai sans hésiter.

On poursuit sous la douche avec :

  • un gel nettoyant visage, plutôt adapté à la peau de mes filles adolescentes, mais on partage hein : gel purifiant énergisant (wouah !) de la gamme Pure Active de chez Garnier, "énergie fruitée", pour peaux grasses à impuretés. Prix indicatif : 5,50 euros, souvent un peu moins en GMS. Bon, je lui donne un bon point pour le flacon-pompe, à part cela, pas d'effet visible sur les peaux grasses ou les imperfections, et sur les peux normales, il permet de se sentir plus propre ? Pourquoi pas. Une senteur acidulée sympa. Mais on doit pouvoir trouver mieux. Si je rachète, ce sera plus pour mes filles que pour moi.
  • l'huile anti-eau de Clarins, offert en flacon taille voyage de 30 ml dans un coffret avec un autre soin (je ne sais plus lequel), sinon, 48,50 € le flacon de 100 ml.

Alors, à quoi que ça sert :

Le soin intensif "anti-lourdeurs". 100% purs extraits de plantes et huiles essentielles aromatiques, l'Huile Anti-Eau est idéale et 100% efficace pour combattre le capiton et affiner les jambes gonflées.

Indications : Raffermit les tissus et contribue à éviter l'aspect "capitonné".

 

Stimule et accélère les échanges, supprime les sensations de pesanteur.
Tonifie et satine l'épiderme.

 

Rempli d'huiles essentielles désinfiltrantes et drainantes :
Huile de noisette (anti-déshydratante, anti-âge), Citron ( Hydratante , Purifiante , Tonifiante ), Genet ( Stimulante , Tonifiante ), Geranium ( Apaisante , Astringente , Normalisante ), Marjolaine ( Stimulante , Tonifiante ), Noisette ( Anti-déshydratante, Antiradicalaire, Nourrissante , Régénérante ), Oranger ( Adoucissante , Antiradicalaire, Calmante ), Corylus avellana, pelargonium graveolens, citrus limonum, dipteryx odorata, citrus amara, origanum majorana, spartium junceum. (amen).

 

Quoi k'j'en dis : j'aime ! parfums fort qui persiste, mais ce qui participe du côté tonifiant avec le jet d'eau fraiche sous la douche après application quand on est courageuse. Dans l'idéal il faudrait l'utiliser toute l'année, ou au moins en été quand on a tendance à gongler pour celles qui ont des soucis de circulation lymphatique ou de rétention d'eau. Je retiens surtout l'aspect tonifiant. (Et le prix très coûteux !) Je rachèterai (si un jour je suis riche).

 

Et côté soins toujours, un contour des yeux de la gamme bio de Nuxe, aux cellules de  mandarine (ça existe ça ?), défatigant, anti-poches, anti-âge, tube de 15 ml, 18 € (acheté en vente privée à moins 50 %, j'ai l'ancien packaging) : pas franchement convaincue. Un peu trop riche à mon goût côté texture, tube pas facile à finir sauf en le découpant (mais le produit sèche alors très vite), et surtout, aucun effet visible sur les promesses données. Bio d'accord, mais ça ne suffit pas. Je ne rachèterai pas.

 

 

Et le produit maudit, le 3ème et dernier mois de ce traitement à la noix que j'aurai au final mis 6 mois à finir : les gélules Poméol Capillaire. J'en ai déjà dit assez de mal en février, on ne va pas s'acharner.

 

 

 

Il manque un ptit dernier sur la photo : un blush que j'ai réussi à finir ! Je ne sais pas combien d'années il a, vu que c'est quasi inusable ces trucs-là, surtout quand on ne se maquille pas tous les jours et qu'en plus on l'oublie ;-)

Acheté un euro (oui 1 €) sur E.l.f, je n'aurais pas cru l'utiliser jusqu'au bout. Il ne tient pas la journée, mais pour le prix, il faisait quand même pas mal le job. Il n'existe plus à ce prix-là, un mini pinceau s'est ajouté au boitier, le faisant passer du coup à 2,50 €. Mais  j'avais trouvé la teinte qui me convenait bien ("coy") et elle existe toujours donc j'irais bien y faire un tour à l'occasion...

 

Allez ciao, et au mois prochain !

 

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Les complémentaires – Jens Christian Grøndahl

29 Avril 2014, 12:48pm

Publié par Laure

Traduit du danois par Alain Gnaedig

 

David Fischer est en voyage d’affaires à Londres où il en profite pour rendre visite à la mère de sa femme. Une famille cosmopolite : Emma est anglaise donc, mais s’est installée à Copenhague avec David. Leur fille Zoë est aux beaux-arts et prépare une expo réalisée en commun avec son petit ami Nabeel, d’origine pakistanaise. Une expo sulfureuse qui va raviver des tensions dans les familles, tout comme la croix gammée que David trouve un matin taguée sur sa boite aux lettres.

 

Un roman introspectif où il ne se passe quasi rien mais qui interroge beaucoup sur les origines de chacun, sur l’appartenance à une nationalité, une culture, une religion (David est juif, Nabeel est musulman), et sur le brassage qui nait de ces rencontres dans notre monde moderne.

L’occasion pour nos personnages principaux de revenir sur leur histoire familiale et celle de leurs parents, ainsi que leur place dans le couple, les choix de vie qui en découlent.

 

Les complémentaires, c’est notamment le titre de l’expo de Zoë, qui crée une vidéo qui fait scandale avec deux corps qui se roulent dans les drapeaux pakistanais et danois et la peinture de leurs deux couleurs (d’où le vert et le rouge de la couverture) mais aussi une réflexion sur l’identité, l’immigration et le multiculturalisme.

 

Un peu trop introspectif et statique mais agréable à lire néanmoins. Sans que ce soit un coup de cœur non plus.

 

Gallimard, coll. Du monde entier, octobre 2013, 235 pages, prix : 18,90 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © d’après photo Lauren Nicole / Getty Images et éd. Gallimard

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Dieu me déteste - Hollis Seamon

28 Avril 2014, 16:10pm

Publié par Laure

Traduit de l'américain par Marie de Prémonville

 

La belle colère est un nouveau venu dans l'édition : pas si novice, puisqu'il s'agit de l'association de deux professionnels, Stephen Carrière (des éditions Anne Carrière) et Dominique Bordes (des éditions Monsieur Toussaint Louverture) qui ont œuvré ensemble pour la création d'une nouvelle collection de romans français et étrangers pour adultes dont les personnages principaux sont des adolescents.

Dieu me déteste est donc le premier titre de cette collection.

(Maintenant je comprends pourquoi la douceur de la couverture et la qualité de l'ouvrage – dans tous les sens du terme - me faisait penser aux éd. Toussaint Louverture!)

 

Richard Casey a 17 ans, mais il n'est pas sûr de fêter ses 18 ans. En tous les cas il n'aura jamais 19 ans. Il est hospitalisé dans le service de soins palliatifs de l'hôpital Hilltop à New-York, cancer en phase terminale. A son étage, des gens comme lui, souvent plus âgés, mais une jeune adolescente aussi, qui comme lui aimerait bien connaître l'amour avant de mourir.

 

Si le sujet peut paraître plombant d'emblée, il n'en est rien, et c'est bien là l'une des étonnantes qualités de ce roman : il parvient à être léger et à donner foi en la vie quand la maladie et la mort inéluctable sont omniprésentes. Deux personnages adolescents sacrément pêchus, qui mettent toute leur énergie à vivre leurs derniers rêves, à se moquer des règles et du sérieux de leur environnement : on en sort avec le sourire aux lèvres et le sentiment d'un tour de force réussi.

Les personnages secondaires y sont pour beaucoup, l'oncle déjanté, le père de Sylvie dévasté par le chagrin et l'alcool qui en devient violent, la mère et la grand-mère de Richard aussi, il leur fallait bien à tous ce grain de folie pour que l'échappée belle fonctionne.

 

L'auteur mêle bêtises de gamins à gravité de la maladie avec talent, et culmine avec une fin métaphorique bien trouvée : une ultime partie de poker bluffante, c'est le cas de le dire.

 

Un livre paradoxalement léger à lire, qui éclaire sur dix jours durant la vie de deux adolescents condamnés, mais qui laisse malgré tout un petit goût de tristesse au lecteur : la littérature peut tout, mais la réalité la rattrape toujours. Une jolie parenthèse qu'il serait néanmoins dommage de manquer.

 

La belle colère, mars 2014, 276 pages, prix : 19 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © ed. La belle colère

 

 

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La vie domestique, un film d'Isabelle Czajka (2013)

23 Avril 2014, 07:05am

Publié par Laure

Durée : 1h33

Avec Emmanuelle Devos, Natacha Régnier, Julie Ferrier, Héléna Noguerra, ...

 

Synopsis : « Juliette n’était pas sûre de vouloir venir habiter dans cette banlieue résidentielle de la région parisienne. Les femmes ici ont toutes la quarantaine, des enfants à élever, des maisons à entretenir et des maris qui rentrent tard le soir.
Elle est maintenant certaine de ne pas vouloir devenir comme elles.
Aujourd’hui, Juliette attend une réponse pour un poste important dans une maison d’édition. Un poste qui forcément changerait sa vie de tous les jours. »

 

Un desperate housewives à la française, adapté d'ailleurs du roman anglais de Rachel Cusk : Arlington Park.

Juliette a emménagé avec mari et enfants dans une chic banlieue de la région parisienne, maison cossue et occupations diverses de la mère au foyer qui espère bien décrocher un nouveau job dans l'édition, animer un atelier d'écriture avec des filles de bac pro ne lui suffit plus. Les femmes du voisinage sont comme elle, mais ne travaillent pas, et se lamentent à longueur de journée d'être débordées (d'aller prendre le café chez la voisine et de coller le môme devant les dessins animés pour être tranquille).

Un regard acide sur un microcosme social où les hommes font vivre le foyer, et ne comprennent pas (et ne cherchent même pas à voir) la vacuité de la vie de leur femme, leurs déceptions ou leurs désirs. Tour à tour agaçantes ou pitoyables, échouées dans leur vie tout confort (ah le shopping au centre commercial pour s'occuper!), on n'envie pas du tout leur place. (Les dîners entre couples sont assez savoureux de réalisme machiste et de provocation sur la place de la femme dans la famille).

Seule Juliette (Emmanuelle Devos) s'acharne à faire bouger les choses mais finit comme toutes par se sacrifier. Un regard doux-amer, parfois carrément acide sur ces banlieusardes ridicules ou mères courage en wonderhousewives, qui s'émeuvent de la misère sociale qui rôde pas loin mais ne veulent surtout pas la voir à leur porte.

Un peu bavard au départ, c'est une réussite dans l'observation fine d'une certaine classe sociale, qui n'oublie pas les piques d'humour acerbe. Je serais curieuse de lire le roman que j'imagine peut-être plus subtil (humour british?)

 

Etoiles :

 

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Jenny & Jack, tomes 1 et 2 – Orianne Lallemand, Tamara Page-Jones, ill. Par Elsa Fouquier

22 Avril 2014, 06:44am

Publié par Laure

Jenny & Jack, tomes 1 et 2 – Orianne Lallemand, Tamara Page-Jones, ill. Par Elsa Fouquier

Let's go to school with Jenny and Jack ! & Let's play with colours with Jenny and Jack !

 

Une nouvelle collection bilingue pour les plus jeunes qui rencontrera sans doute du succès auprès des parents qui veulent sensibiliser leurs petits à la langue anglaise (on a de plus en plus de demandes à la bibliothèque, dès 2/3 ans (!), surtout pour des comptines et histoires ultra simples, les éditeurs ne s'y trompent pas d'ailleurs, les offres sont de plus en plus nombreuses. Bon, mais si c'est pour arriver en 6ème et encore et toujours repartir de zéro en apprenant les couleurs, on se demande à quoi ça sert de commencer l'apprentissage en CE1 – c'était la parenthèse hors sujet de celle qui voit sa fille de 5ème en être à peine plus loin que le niveau de ces deux livres-là conseillés à partir de 5 ans)

 

Ces deux volumes proposent du vocabulaire anglais en lien avec l'école, et avec les couleurs.

 

Les histoires sont interactives : un récit en français, avec des bulles et de courts propos en anglais. Le livre propose un flashcode et un lien internet pour écouter l'histoire (on peut aussi la télécharger)

Ludique et pédagogique, un peu trop artificiellement fabriqué (Jenny la petite sorcière pense en français dans la narration de l'histoire, mais s'exprime en anglais dans les bulles) : la petite comptine de fin est le moment le plus sympa et entièrement en anglais.

Illustrations sympas, vives et franches.

 

Un exemple pour écouter l'histoire : http://school.nathan.fr

 

 

Nathan, avril 2014, 28 pages chaque, prix : 7,50 € chaque

Etoiles :

crédit photo couverture : © Elsa Fouquier et éd. Nathan.

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96 heures, un film de Frédéric Schoendorffer (2014)

21 Avril 2014, 18:11pm

Publié par Laure

Durée : 1h36. Avec : Gérard Lanvin, Niels Arestrup, Sylvie Testud, Anne Consigny, Laura Smet

Genre : Thriller psychologique.

 

Synopsis : Carré (Gérard Lanvin) est le patron de la BRB (Brigade de Répression du Banditisme). 3 ans plus tôt, il a fait tomber un grand truand, Kancel (Niels Arestrup). Aujourd’hui, à la faveur d’une extraction, Kancel kidnappe le flic. Il a 96 heures pour lui soutirer une seule information : savoir qui l’a balancé.

 

Un thriller au suspens oppressant, qui tient au quasi huis-clos et à l'affrontement psychologique des deux pointures : Lanvin et Arestrup, et qui en cela est efficace. C'est à celui qui sera le plus malin durant ces 96 heures de garde à vue inversée où c'est le truand qui séquestre le flic pour le faire parler. Coté scénario, c'est finalement sans grande surprise, avec quelques grosses clés peu crédibles , mais on passe un bon moment sans trop de se poser de questions.

Du fil blanc pour Sylvie Testud en jeune commissaire digne du maître (on se doute bien qu'elle réussira), une pirouette un peu facile dans le scénario pour le personnage de la fille du truand joué par Laura Smet, et un final qui laisse assez sceptique dans son explication. Prenant, mais pas extraordinaire.

 

(Vu en avant-première, et nous étions 8 dans la salle, un vendredi soir à 20 h !?!)

Le film sort mercredi 23 avril en salles.

 

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La piscine était vide - Gilles Abier

21 Avril 2014, 09:13am

Publié par Laure

p. 49 : « Deux mois enfermée à répéter à qui voulait m'entendre que ce n'était pas moi. Que je ne l'avais pas poussé. Que c'était la vie qui était une grosse conne. Qui se foutait de ma gueule. Qui me tuait le mec que j'aimais et qui en plus me le faisait payer. »

 

 

Célia raconte le drame qu'elle a traversée, de cet après-midi ensoleillé au bord de la piscine à la cellule d'une maison d'arrêt, puis au procès. Incipit : « ça y est, c'est officiel, je ne l'ai pas tué ! Le verdict vient de tomber, je suis acquittée. »

Retour en arrière : Célia a 16 ans, elle est amoureuse d'Alex. Ils sont sur la terrasse, au bord de la piscine chez Alex ; la mère de celui-ci n'aime pas beaucoup Célia, qu'elle juge superficielle. Quand Alex bascule dans la piscine vide et se tue sur le coup, alors qu'il se chamaillait avec Célia et s'est pris les pieds dans un tuyau d'arrosage, la mère est formelle : Célia a poussé son fils.

Célia clame son innocence et la thèse de l'accident.

Une cinquantaine de petites pages parfaitement ciselées pour dire l'amour, la douleur, la responsabilité, la souffrance, la mort, la rivalité, la culpabilité, le mensonge : un texte fort, à la sincérité douloureuse pour chacun des personnages, qui dans ses dernières phrases, remet tout en perspective. Ou pas d'ailleurs... Frappant !

 

 

Actes Sud junior, coll. « d'une seule voix », février 2014, 58 pages, prix : 9 €

(Première parution en 2008, la collection, son format et ses couvertures ont été relookées)

Etoiles :

Crédit photo couverture : © photocreo / Fotolia.com et éd. Actes Sud junior.

 

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1500 ème (à l'encre russe)

20 Avril 2014, 15:14pm

Publié par Laure

1500 ème (à l'encre russe)

Il fallait bien un petit rayon de soleil littéraire pour faire briller ce dimanche de Pâques nuageux (mais pour le moment encore au sec), et le 1500 ème billet de ce blog : pas de lapins ou d'oeufs à chercher panier en main et sourire aux lèvres, les enfants ont grandi, l'un travaille pour ses concours dans son appartement nantais et se fiche de savoir quel jour on est, et a déjà mangé sa poule enrubannée confiée la semaine dernière aux soubresauts du TGV, les filles sont chez leur père et pour les chocolats, on verra demain soir :-) (cloches et lapins dorment au garage, les chats ronronnent pas loin, chut)

 

Revenons à nos moutons. J'accepte rarement de relayer les sorties, les infos promotionnelles et autres manifestations envoyées par les éditeurs ou les auteurs dans ma boite mail : c'est bien simple, à raison de 3 ou 4 par jour, j'y passerais mes journées, quand je peine déjà à prendre le temps de lire. Mais quand le Livre de poche m'a proposé une surprise (ainsi qu'à d'autres blogueurs qui aiment les romans de Tatiana De Rosnay) sans autre détail qu'aimer partager et les surprises, j'ai répondu par l'affirmative en précisant que j'avais déjà TOUT lu de Tatiana.

 

Si ce n'est pas encore le cas pour vous : A l'encre russe sort le 23 avril en poche, avec la belle couverture qui évoque les vacances ci-dessus. La surprise, c'était une délicate attention : un Moleskine dédicacé par l'auteur herself ! merci merci !

Une raison de plus de noter le nouveau titre à paraître de l'auteur : Son carnet rouge (nouvelles), le 30 avril chez Héloïse d'Ormesson

 

Retrouver mon billet sur à l'encre russe : clic

 

1500 ème (à l'encre russe)

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En finir avec Eddy Bellegueule - Édouard Louis

18 Avril 2014, 15:47pm

Publié par Laure

Eddy grandit dans une famille ouvrière qui vit de peu, dans un petit village picard. Son père a la main portée sur la boisson, sa mère trime à s’occuper de la fratrie. Très vite, Eddy devient le souffre-douleur de deux élèves du collège (et d’autres !) car il n’est pas comme tout le monde : un peu trop efféminé aux yeux de certains. Il sera victime ainsi toute son enfance et toute son adolescence de moqueries et de violences, y compris de sa propre famille, à l’encontre de son homosexualité présupposée, dans un milieu où il faut être « comme tout le monde ».

 

C’est une description posée d’un monde rural où pauvreté sociale et intellectuelle se côtoient, où néanmoins le courage et la fierté des ouvriers s’affirment et cette réalité peut faire frémir, elle est pourtant bien juste. Elle n’a rien de propre au Nord de la France non plus : des familles telles que les décrit l’auteur, j’en vois beaucoup autour de moi, de par mes engagements professionnels, associatifs et personnels. Je ne suis donc pas d’accord avec les avis lus ici ou là de ceux qui disent « c’est bourré de clichés, c’est exagéré, c’est répétitif, il en rajoute. » J’ai envie de dire : si seulement ce n’était pas vrai ! Mais c’est la vie, telle qu’elle est aussi, parfois pas bien loin de chez soi, et qu’il faut accepter de voir. Bien sûr il ne faut pas raccourcir non plus en pensant que tous les gens de la campagne sont comme cela (et à aucun moment il ne le laisse entendre), mais sa réalité (de classe sociale) existe, dans ses actes violents, rustres, et parfois insoutenables. (La scène de la fausse-couche est pour moi la plus insupportable du roman).

 

L’intérêt que pose ce roman est bien sûr la question du déterminisme social. Peut-on sortir d’un tel milieu, jusqu’où l’éducation reçue vous conditionne-t-elle ? Comment peut-on définir la sexualité de quelqu’un à un âge où cette personne ne connaît même pas encore le désir ?

 

Édouard Louis ne cache pas l’aspect autobiographique de son récit, il ne juge pas et n’est pas dénué d’amour non plus pour ses « parents » fictionnels, simplement il aspire à sortir de ce milieu social et à ne plus rien avoir à faire avec eux.

 

Le regret que l’on peut avoir, c’est qu’à avoir tant vu son auteur intervenir sur les chaînes de télévision et de radio, à avoir lu et entendu tant de critiques déjà – et polémiques - , on peut avoir le sentiment de ne plus rien avoir à découvrir en le lisant. Composé de deux parties, inégales en longueur, l’avant et l’après sexualité, l’écriture est simple mais travaillée, posée, alternant en italique les propos au ton authentique des autres. Il ne se sent pas de ce monde-là, et vient un moment où seule la fuite peut l’en libérer : le lycée et le théâtre l’en sauveront. (Le livre s’achève là mais l’on sait ensuite son parcours d’étudiant en sociologie à l’ENS, son ouvrage sur Bourdieu et son engagement en littérature en lien avec la politique et la sociologie.)

 

p. 163 : « Le crime n’est pas de faire, mais d’être. Et surtout d’avoir l’air. »

 

Édouard Louis : article Wikipédia

 

Seuil, janvier 2014, 219 pages, prix : 17 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : éd. du Seuil

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La France – coll. Questions ? Réponses ! 7+ - Jean-Michel Billioud, ill. par Michael Welply

18 Avril 2014, 14:30pm

Publié par Laure

Un doc jeunesse assez succinct mais de fait bien adapté aux p’tits curieux (dès 7 ans conseille l’éditeur, un peu avant même pourquoi pas), qui parle donc ici, de la France.

Un peu de géographie, quelques données démographiques, un peu d’histoire, de tourisme, plein de petites données brèves à picorer et quelques anecdotes : idéal si vous cherchez quelque chose de simple et rapide pour un enfant de 6-8 ans. Au-delà, visez des collections plus conséquentes.

(La collection reprend aussi les grands classiques des documentaires jeunesse : les pirates, le corps humain, les dinosaures, etc.). L’illustration est assez classique (Michael Welply est un habitué de l’illustration jeunesse) mais occupe une large place dans le livre, ce qui le rend ludique et agréable.

Rien d'exceptionnel, mais un ouvrage qu'on lit volontiers et avec plaisir pour la simplicité évoquée plus haut.

 

Nathan, avril 2014, 32 pages, prix : 6,80 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © éd. Nathan et Michael Welply. (nota: le vert de couverture n'est pas aussi flashy en vrai qu'ici à l'écran !)

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