Les jardins d'Hélène

Souvenirs d'été

31 Août 2006, 08:39am

Publié par Laure

Dix jours d'août partagés entre le village de *****ac de belle-maman et la banlieue toulousaine pour un mariage.

Nous sommes allés faire un tour sur le plateau du Larzac, avons visité une des caves du village de Roquefort, et ce grand ouvrage d'art qui a tant fait parler de lui :

Les enfants étaient ravis de découvrir ça chez leur grand-mère :

et Mosquito languissait de se faire belle pour aller danser. Elle a voulu "jouer au mariage" avec son petit cousin, mais ce dernier n'a pas voulu ! (il a déjà une amoureuse, voyons !)

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Les éternelles - Yves Simon

29 Août 2006, 14:09pm

Publié par Laure

Yves Simon est l’écrivain du sentiment amoureux, de ses détours et de ses gourmandises.

Ici, le narrateur, qui pourrait bien être l’auteur d’ailleurs, nous raconte ses rencontres avec des femmes, Irène, une amante éphémère, Céleste la belle métisse, Marie, insatisfaite de sa relation avec Frédéric, et tout au long son amour pour sa mère, bien sûr, jusqu’à la dernière rencontre, surprenante, brève, qui est la chute dramatique de l’ouvrage.

Texte souvent sensuel, Yves Simon sait conter le désir érotique et le sentiment amoureux dans ses moindres recoins. Beaucoup de lyrisme dans son approche, mais ce côté fougueux remet parfois du baume au cœur ! De même il offre une vue intéressante sur la création, l’écriture qui sera le seul remède à sa passion défunte d’avec Irène.

Cet extrait page 219 : « Je dis à Walser qu’il y a des femmes que l’on rencontre pour une seule nuit, quelques mois, quelques années, d’autres que l’on côtoie une vie entière, et qu’elles ont toutes ce point commun de n’être pas oubliées. Elles reposent dans un coin de nos mémoires comme de précieux bijoux que l’on aurait portés et qui ne se seraient jamais altérées.

« Appelons-les nos éternelles », répondit-il. »

A lire aussi : article sur "à voir à lire"

Grasset, mars 2004, 265 pages, ISBN 2-246-64691-X, prix : 17,50€

Ma note : 4/5

 

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L'affaire Lolita - Penelope Fitzgerald

28 Août 2006, 20:54pm

Publié par Laure

Florence Green, habitante de Hardborough, petit village du Suffolk, décide de racheter une vieille maison abandonnée pour y ouvrir sa librairie. Cela ne plaît pas à tout le monde, et en particulier aux notables du coin. Rares soutiens des uns, médisances des autres, Florence s’accroche pour que son commerce fonctionne. L’affaire « Lolita », le roman de Nabokov, n’est qu’un prétexte, car il n’occupe qu’une part risible dans ce livre : la snob Violet Gamard se plaint de l’embouteillage que crée dans la rue ce livre exposé dans la vitrine de The old House, ce qui ralentirait ses courses ! Là n’est pas vraiment le problème, quand on veut arriver à ses fins, tous les moyens sont bons, et Florence sera contrainte de mettre la clé sous la porte, une nouvelle loi réquisitionnant des bâtiments historiques ayant été inoccupés pendant 5 ans, même s’ils sont à présent habités. 

Perfidies, ragots, jugements, Penelope Fitzgerald décrit très bien cette lutte de classes et cette ambiance malsaine et observatrice des petites bourgades.

A noter : Penelope Fitzgerald est décédée en 2000 et ce roman date de 1978. Il n’a été traduit au Quai Voltaire qu’en 2006. L’histoire se déroule en 1959 dans le sud-est de l’Angleterre. Il est intéressant de découvrir que les librairies les plus reculées pouvaient aussi avoir un espace bibliothèque de prêt, constitué de livres apportés par une firme londonienne. « Les livres disponibles en prêt étaient divisés en trois catégories : A, B, et C. A représentait ceux qui étaient très demandés ; B, ceux qui l’étaient médiocrement ; et C, ceux dont les titres, déjà anciens, faisaient l’objet d’une demande quasi nulle. Pour chaque A emprunté, elle devait prendre trois B et un grand nombre de C. Si elle payait plus cher, elle aurait davantage de A, mais elle aurait à gérer une croissance exponentielle de B (médiocres) et de C (l’horreur). » (P.66)

Bref, un petit roman sympathique sur les mentalités villageoises, et 50 ans plus tard, c’est encore souvent semblable !

[Ecrit le 25 août.]

Traduit de l’anglais par Michèle Lévy-Bram

Quai Voltaire, juin 2006, 175 pages, ISBN 2-7103-2881-X, prix : 16,50 €

Ma note : 3,5/5

 

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L'admiratrice, une correspondance éditée par Jean-Luc Foreur - Iselin C. Hermann

28 Août 2006, 20:07pm

Publié par Laure

L’admiratrice est un premier roman d’Iselin C. Hermann, éditrice dans la plus prestigieuse maison d’édition danoise de livres d’art (dixit la 4ème de couv.)

L’admiratrice est un court et charmant roman épistolaire. Une jeune femme dont on ne sait pas grand-chose sinon qu’elle se nomme Delphine Hav et qu’elle habite le Danemark, écrit son admiration pour l’un de ses tableaux au peintre français Jean-Luc Foreur, dont on ne sait guère plus sinon qu’il est marié et plus âgé qu’elle. L’artiste lui répond et ainsi naît une folle correspondance qui cède vite place au désir et au manque. Fantasmes sensuels, attente du courrier, une relation aussi forte qu’imaginaire se noue entre Delphine et Jean-Luc.

J’avoue que je ne trouve rien d’exceptionnel à ce roman, une impression de déjà lu, ou de banalement commun. Cela en devient presque agaçant au bout d’un temps : vont-ils se rencontrer ? Où va mener cette correspondance ? Arrive alors la chute qu’il ne faut bien sûr pas dévoiler et qui redonne un peu de punch à l’ensemble, mais là encore, une fin presque attendue.

Un petit livre qui se lit tout seul, détente parfaite de chaise longue au soleil, mais qui pour moi, ne fut pas une révélation.

[Ecrit le 24 août 2006]

Traduit du danois par Johannes Kreisler

Robert Laffont, oct.2000, 173 p. ISBN 2-221-09030-6, prix : 16,62 €

Merci à C. pour le prêt de ce livre !

Ma note : 3,5/5

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La tourneuse de pages, un film de Denis Dercourt

24 Août 2006, 10:25am

Publié par Laure

Avec Catherine Frot et Déborah François

Quel beau film ! Dommage qu’il soit si court ! Et oui je serais bien restée plus longtemps dans le jeu de ces deux femmes, j’ai trouvé la fin un peu brusque. 

 

A 10 ans, Mélanie passe le concours d’entrée au conservatoire, mais distraite par le sans-gêne de la présidente du jury qui bavarde et  signe un autographe pendant sa prestation, elle échoue. 10 ans plus tard, elle entre comme stagiaire dans un cabinet d’avocats qui n’est autre que celui de l’époux de la grande pianiste. Mélanie va s’arranger pour se faire engager comme baby-sitter pendant les vacances scolaires de Toussaint, et de fil en aiguille, va devenir la tourneuse de pages des partitions d’Ariane. La vengeance est un plat qui se mange froid… A travers un beau jeu d’acteurs très classique, la vengeance de Mélanie sera froidement et méticuleusement calculée, doublée d’un rapport ambigu et troublant entre les deux femmes. 

 

Chaque personnage, y compris les seconds rôles, est une pièce parfaite de ce puzzle bourgeois froid et distant, où l’apparence et la dignité sont maîtres. La jeune Déborah François vient faire tomber tout cela, sans grosse vague d’éclat bruyant, mais dans une manipulation silencieuse pour un dénouement qu’on imagine terrible ! 

 Merci à Anne et Amandine pour leurs belles critiques qui ont renforcé mon envie d’aller voir ce film. (désolée, toujours pas de lien pendant les vacances, le bas débit aléatoire, c’est pas top).

Ma note : 4,5/5

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La bibliothécaire - Sophie Avon

23 Août 2006, 10:45am

Publié par Laure

Après la mort de son mari, Marianne Chevigny change de vie. De critique cinématographique, elle devient bibliothécaire à l'université. Parce qu'elle fait appliquer le règlement - pas de téléphone portable dans la bibliothèque - elle se met à dos l'arrogant professeur David Martial. Elle ne sait pas ce qu'il lui prend, mais elle lui confisque son portable et le range dans un tiroir pour le week-end. C'en est trop pour notre homme, l'heure de la vengeance a sonné.

 

Nos deux personnages vont s'attirer de façon animale autant qu'ils se détestent. Au fil de la lecture, une atmosphère malsaine, violente, des passages étranges, proches du fantastique. Et puis une fin "à la Darrieussecq", car même si j'ai lu Truismes il y a si longtemps que je n'en garde qu'un souvenir très flou, ce roman de Sophie Avon m'y a fait penser. Réussi, mais l'imaginaire fantastique, je n'aime guère.

 

Un petit plus quand même, et qui n'a rien à voir : on trouve dans chaque livre neuf d'Arléa un marque-page au titre et à l'image de couverture du titre acheté, et ça, j'aime !!

Arléa, avril 2006, 162 p. ISBN 2-86959-732-0, prix : 15 €

 

Ma note : 3/5

 

 

 

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En ce bas monde (nouvelles) - Victoria Lancelotta

21 Août 2006, 09:36am

Publié par Laure

Je serais bien incapable de résumer une seule des 13 nouvelles composant ce recueil, pourtant je les ai toutes lues dans ces 48 dernières heures. Elles ont véritablement glissé sur moi, sans laisser d'autres traces que des personnages et des histoires interchangeables d'un texte à l'autre. 

 

Cela ne me fait pas cet effet-là d'habitude avec les nouvelles, mais là je n'ai pas eu le temps de m'installer avec un personnage que c'était déjà fini. 

 

Il ressort de ce recueil une douce et permanente mélancolie, l'idée qu'il n'y a pas d'amour heureux, et que le passé y est pour beaucoup. Des femmes devenues adultes remontent leurs souvenirs d'enfance ou d'adolescence. Des histoires d'adolescentes aussi, mais toujours ou presque des histoires de première expérience sexuelle ou de rencontre physique peu épanouissantes. Un père qui se meurt, la maladie, les souvenirs, c'est doux  mais désabusé. A vous filer le bourdon un jour d'été. 

 

Pourtant il y a quelque chose dans le style de l'auteur, je suis tentée quand même de la découvrir par le biais du roman (Loin, son premier roman par récemment chez Phébus, désolée, pas de lien pendant mes vacances !)

Phébus, fév.2003, 169 p. ISBN 2-85940-880-0, prix : 15 € 

 

Merci à C. pour le prêt de ce livre !  

 

Ma note :2,5/5

 

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Le tyran domestique - Anne Fine

19 Août 2006, 16:52pm

Publié par Laure

Anne Fine : celle de l'excellent roman jeunesse le journal d'un chat assassin ? La même, mais cette fois dans un roman pour les parents. C'est assez succulent, férocement méchant, terriblement prenant.

Tilly divorce rapidement d'avec Bill et invite Geoff à venir vivre chez elle. Mais Geoff est père de deux enfants, et la place ainsi dans le rôle de la vilaine sorcière, la marâtre, plus communément appelée la belle-mère. Geoff est adorable, amoureux, attentionné, bon cuisinier, mais pas très courageux, surtout quand il s'agit d'affronter son ex ou sa nouvelle compagne. Par ailleurs, il est très doué pour mentir, ou plus exactement "oublier de dire". Tilly elle, ingénieure sur une plate-forme pétrolière, est déterminée, indépendante, efficace, cruellement intelligente, manipulatrice et pas si honnête que cela non plus.

Nous allons donc suivre les accrocs quotidiens de ce couple pendant près de 20 ans, leurs relations avec l'ex femme de Geoff, les enfants, etc. De petites perfidies en vilaines mesquineries, c'est un combat homme-femme permanent dans lequel l'homme n'a pas franchement le beau rôle.

Jusqu'à la fin réellement machiavélique, où Tilly sort une de fois plus victorieuse, dans un élan de vengeance froidement calculé. ça n'a pas l'air rose comme ça, mais c'est vraiment plaisant à lire, car plutôt féroce. On a tantôt envie de prendre partie pour ce pauvre Geoff, tantôt de soutenir Tilly, pas facile, il y a un peu de nous dans ces personnages !

cet extrait, p. 114-115 : "J'insinue que tu te nourris des faiblesses des autres. Que tu adores leurs petits travers. Ton problème, Tilly, c'est que tu crois bien faire en t'intéressant soi-disant aux autres (...) En réalité, tu te contentes de rassembler des petits morceaux de munitions. Et dès que tu as compris comment fonctionne quelqu'un de ton entourage, tu prends ton pied à lui sortir ses quatre vérités, comme une punition méritée. Tu connais quelque chose de plus pervers que ça, Tilly ? Tu crois franchement qu'il y a plus pervers ?"

Ed. L'Olivier, juin 2006, 281 p. ISBN 2-87929-495-9, prix : 20 €

Ma note : 4/5

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Départ

17 Août 2006, 17:41pm

Publié par Laure

Demain je pars me mettre au vert avec toute la tribu, là. Et dans les environs.

Le 26, nous serons même de mariage. Je penserai à Blandine.

Il me reste à faire les bagages

à choisir suffisamment de lecture pour 10 jours mais pas trop non plus

Je laisse les commentaires ouverts mais aurai sans doute peu d'accès au web, alors ne soyez pas surpris si je ne donne pas de signe de vie.

Les p'tits minous seront bien gardés. Ils ont bien grandi, ils commencent à boire et manger seuls, mais ils aiment encore téter leur mère. Ils ont 5 semaines aujourd'hui. Leur activité préférée, c'est de jouer à la guerre. Et de miauler quand l'un a mordu un peu plus fort que prévu. De grimper partout où c'est possible. De mordiller nos pieds. De se de cacher derrière la cuisinière pour dormir tranquilles. De sauter sur leur mère pour la mordiller quand elle mange. Et de se faire cajoler.

Prenez soin des jardins.

Je rentre le 28, reprends le travail le 29. Bonne fin d'été !

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Ces enfants malades de leurs parents - Anne Ancelin Schützenberger et Ghislain Devroede

16 Août 2006, 13:55pm

Publié par Laure

Un livre choisi par erreur car je cherchais quelque chose sur les souffrances des enfants (devenus adultes) en rapport avec ce qu’avaient pu leur faire vivre leurs parents. Le titre m’a induit en erreur, car ce livre est à la fois beaucoup plus précis que cela et sur un sujet un peu différent.

L’auteur s’attache à montrer par des cas cliniques combien les enfants (y compris une fois adultes) somatisent des souffrances vécues par leurs parents et gardées secrètes. Leur corps exprime des souffrances non dites. Si je simplifie à l’extrême, les maux de ventre inexpliqués par des causes physiques pourraient être dû à un secret de famille bien gardé. Les exemples sont nombreux et détaillés sur des cas de constipation sévère quasiment tous liés à des abus sexuels subis par les parents ou arrière grands-parents. Dès que la victime réussit à se libérer par la parole, les symptômes disparaissent chez l’enfant. Les abus ne sont pas tous sexuels, mais le plus souvent. La démonstration est intéressante, mais un peu trop concentrée sur les détails défécation/viol, ce qui devient assez pénible (je vous épargne les détails). En revanche ce livre intéressera sans doute des personnes qui seraient concernées, mais pour ma part j’aurais souhaité une étude plus générale. Bref, ce n’est pas ce que je cherchais. Le sujet est intéressant, mais pas sur des questions intestinales ;-)

 

Payot, 2003, 179 p. ISBN 2-228-89792-2, prix : 15,50 €

Existe en poche

Ma note : 2,5/5

 

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