Les jardins d'Hélène

Elle s'appelait Sarah, un film de Gilles Paquet-Brenner (2010)

13 Octobre 2010, 09:17am

Publié par Laure

J'avais eu l'immense chance de voir ce film en avant-première, le jour de mon anniversaire, un jour de grève SNCF aussi, ce qui m'avait valu quelques péripéties pour arriver à Paris.

Aujourd'hui, la grève SNCF se poursuit (bientôt il sera plus simple de compter les jours où la SNCF n'est PAS en grève), mais le film est sur tous les écrans français, il y en a bien un près de chez vous

 

Mon billet sur le film

 

 

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Mitsuba - Aki Shimazaki

11 Octobre 2010, 08:00am

Publié par Laure

 

mitsubaDe cette auteure japonaise vivant à Montréal, j'avais lu et beaucoup aimé la pentalogie du poids des secrets (Tsubaki, etc.), je continue donc à la lire sans hésiter.

Mitsuba est une belle (et triste?) histoire d'amour, sensible, détachée, élégante, tout en retenue comme savent le faire les asiatiques. Takashi Aoki est shôsha-man à la compagnie Goshima, en homme d'affaires consciencieux, il travaille beaucoup et est à la merci de son entreprise, ce qui lui laisse peu de temps pour sa vie privée. Comme il est bilingue japonais-français, son entreprise prévoit d'ailleurs de l'envoyer dans sa succursale parisienne pour quelques années. Alors qu'il envisage ce départ, il tombe amoureux de Yûko, qui travaille à l'accueil de chez Goshima. Elle-même s'apprête à démissionner pour partir à Montréal, elle s'est fixée le 17 mars comme date butoir, date de son anniversaire. Tous les deux refusent les miaï (mariages arrangés) proposés par leurs parents, car malgré leur timidité, ils sentent bien qu'ils s'aiment. Ils se retrouvent régulièrement au café Mitsuba dès qu'ils ont un moment. Ils n'auront que le temps de s'avouer leur amour avant que le fils d'un grand patron demande Yukô en mariage.

Sa famille pourra-t-elle refuser l'offre d'un homme influent et riche ? L'amour sincère de nos deux protagonistes triomphera-t-il ? On y croit, on espère, et on fait le grand saut vers la fin de l'ouvrage, quand on découvre l'épilogue après un hiatus de 15 ans dans le récit. Une fin qui permet d'ailleurs de situer dans le temps le roman, il y est fait allusion au tremblement de terre de Kobe, en 1995, l'histoire d'amour se passait donc au tout début des années 80. Nul n'est besoin de la dater, sinon peut-être pour comprendre et situer les coutumes japonaises en matière de mariage, car l'histoire reste d'une beauté intemporelle !

 

J'aime la délicatesse des romans de Aki Shimazaki, leur sincérité, leur réserve, leur profondeur, leur beauté. A conseiller sans hésiter.

 

(à noter : Aki Shimazaki écrit directement en français)

 

Leméac / Actes Sud, janvier 2007, 155 pages, prix : 14,80 €

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Crédit photo couverture : collection Dorling Kindersley, Olaxis acetosella, © Getty images, 2006, et éd. Leméac / Actes Sud

 

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Ma rencontre avec Violet Park – Jenny Valentine

10 Octobre 2010, 13:05pm

Publié par Laure

 

Traduit de l'anglais par Diane Ménard

  

ma-rencontre-avec-violet-park.jpgAlors qu'il rentre au petit matin en taxi, Lucas Swain, seize ans, rencontre Violet Park, ou plus exactement l'urne funéraire contenant les cendres de Violet Park, oubliée sur une étagère de la station de taxis depuis plus de 5 ans. Situation incongrue s'il en est, il souhaite offrir à cette inconnue défunte un endroit plus paisible. Lucas vit seul avec sa mère et sa sœur, leur père les ayant abandonnés en 2002, sans donner de nouvelles. Est-il seulement encore vivant ? Comment et pourquoi un homme peut-il abandonner comme cela sa famille, sans un mot ? Parce qu'il souffre encore de tout cela, il est sensible, et curieux de cette urne abandonnée dans une station de taxi : pourquoi personne n'est-il venu la réclamer ? Avec la complicité de ses grands-parents, il va la récupérer et mener l'enquête. Il s'avère que son père a bien connu cette Violet Park, comme bon nombre de personnes dans le quartier...

  

Que sait-on jamais des gens qui partagent notre vie ? Et s'ils avaient tous des secrets, des doubles vies inavouables ? Ce petit roman est étonnant, original dans le début de l'intrigue et cette enquête autour du personnage de Violet Park, moins surprenant dans le fait que les deux quêtes se mêlent (il faut bien rattacher l'intrigue de la disparition du père !), facile à lire, la fin est bien vue aussi, moins convenue que  ce que l'on aurait pu imaginer.

  

Ce qui m'a gênée dans ce livre, c’est la traduction. Je n'y suis pas sensible habituellement, je ne lis pas en VO ou très peu, je n'ai pas le texte original ici, mais j'ai buté sur de trop nombreuses phrases qui m'ont semblé calquées de l'anglais mais totalement inappropriées en français. Un manque de relecture aussi, laissant une coquille, ce qui est inhabituel pour cet éditeur, mais toujours agaçant.

  

Exemples :

p.30 : «Au moment où je la dépassai, elle me dit :

- Excusez-moi, mais vous n'auriez pas une cigarette ? me-dit elle au moment où je la dépassai. »

Dans cet exemple, ce n'est qu'un doublon, oubli de relecture, mais en début d'ouvrage, je tique...

  

Ce qui me semble être des bizarreries de traduction :

  

p.53 : « L'armoire de la salle de bains déborde de crèmes hydratantes vingt-quatre heures sur vingt-quatre, de crèmes antirides, de destructeurs de cellulite, de conditionneurs augmentant le volume des cheveux. » Plusieurs choses me gênent là-dedans, des cosmétiques, j'en achète beaucoup, et je peux vous dire que jamais je n'ai vu de crème hydratante « 24h/24 », passe encore pour le destructeur de cellulite, mais le conditionneur, non, parcourez les rayons de supermarché ou de parapharmacie, vous y trouverez de nombreux après-shampooings, pas des « conditionneurs », calque pure et simple du « conditioner » anglais, même si l'on en comprend le sens, ce n'est pas un terme employé couramment en français.

 

p.92 « Elle n'est pas aussi jolie que je l'espérais, mais elle attire l'attention. Même sur la sortie imprimante de l'ordinateur que j'ai fixée au mur de ma chambre, et qui est de mauvaise qualité, toute grise et granuleuse, Violet a quelque chose qui vous donne envie de continuer à la regarder. » « La sortie imprimante de l'ordinateur que j'ai fixée au mur » ? "même sur la photo que j'ai imprimée et fixée au mur" ne serait-il pas plus courant en français que la sortie imprimante de l'ordinateur ?

 

Un dernier exemple, je n'ai pas noté la page, (mais j'ai continué à buter régulièrement) : l'écrivain fantôme ! Alors que dans le sens du texte il s'agit clairement de ce que nous appelons « nègre » (littéraire) en français, « ghostwriter » en anglais, la traductrice a préféré le calque « comme une sorte d'écrivain fantôme ». Pitié ! (pourtant, Diane Ménard est une traductrice aguerrie, d'où mon étonnement).

 

Ce livre est sélectionné pour le Prix des Lecteurs 13-16 ans 2011 de la Ville du Mans / département de la Sarthe. (L'ensemble de la sélection ici)

 

l'école des loisirs, coll. Médium, mars 2010, 230 pages, prix : 11 €

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crédit photo couverture : © Atsuko Ishii et éd. L'école des loisirs

 

 

 

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Une forme de vie - Amélie Nothomb

2 Octobre 2010, 15:45pm

Publié par Laure

une-forme-de-vie.jpgLe marronnier de saison, qui avec mon retard habituel en deviendrait presque sapin de Noël, c’est bien sûr l’annuel Amélie qui cette année encore nous offre une (nouvelle) forme de vie.

Court roman – comme à son habitude – elle choisit cette fois la forme épistolaire pour se mettre en scène. Parmi les sacs postaux qu’elle reçoit, une lettre de Melvin Mapple, soldat américain enrôlé à Bagdad, qui s’est engagé pour la bonne raison qu’il crevait de faim, et qu’à l’armée il serait au moins nourri. A en devenir obèse, sa façon de protester contre la guerre. A ériger ses cent trente kilos excédentaires en  body art. C’est gentil mais ça ronronne, à tel point que j’ai failli 1) m’endormir 2) arrêter à la cinquantième page. Allez un petit effort que diable, Amélie qui a fait du si bon il y a vingt ans ne peut pas faire du très mauvais aujourd’hui (si ?)

Obésité, beauté / laideur, art, image de soi, place de l’écriture dans la vie, les thèmes sont toujours un peu les mêmes, l’ensemble est devenu facile et prévisible, hélas. Il n'y a plus guère de saveur. Il y a bien un petit ressort (enfin !) trente pages avant la fin, l’improbabilité du scénario étant jusque-là trop grosse, et il y a même deux très bonnes pages, réellement surprenantes et amusantes. Dommage que ce soit les deux dernières, car pour ma part, c’est un peu tard.

 

 

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Albin Michel, août 2010, 168 pages, prix : 15,90 €

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Crédit photo couverture : © Sarah Moon, et éd. Albin Michel.

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Mister Bonflair : Menace sur la maîtresse – Claire Clément & Frédéric Benaglia (ill.)

2 Octobre 2010, 10:28am

Publié par Laure

mister-bonflair.jpgMister Bonflair est une série pour les jeunes lecteurs qui aiment mener l’enquête : conseillée à partir de 6 ans, Mosquito qui en a presque 10 a beaucoup aimé aussi ! L’ensemble est harmonieux, et c’est une valeur ajoutée attrayante : tout est bien conçu, de la mise en page aux rabats, premières pages qui resituent les personnages, illustrations au cœur des textes, police de caractère adaptée aux plus jeunes (grande taille !) et interactivité : le lecteur mène l’enquête en répondant à des questions à la fin de chaque double page. La réponse se trouve dans l’observation des illustrations, et est donnée dans le récit à la page suivante.

 

Ce qu’en dit Mosquito : « C’était bien parce qu’on ne savait pas tout de suite qui était le coupable et on ne le connaissait même pas. C’était bien parce qu’il fallait trouver des indices en regardant les images. C’était rigolo. »

Le danger ? Que l’enfant vous réclame toute la série ! 

 

Qu’en est-il de ce titre en particulier ? La classe de Mme Labique (oui la pauvre, un nom pareil…) a été saccagée. Qui peut bien lui en vouloir ? Et pourquoi ? Tous les élèves sont suspects… (Les personnages ont figure d’animaux : il y a Abel et Blaise, Picou, Zizou et Tirelou, du genre cochons et hérissons, et la maîtresse est chèvre, évidemment) Elle fait appel au détective Mister Bonflair (un chien, vous suivez ?), son vrai nom, c’est Achille Duchoux, mais ce nom-là, il ne l’aime pas du tout ! (Mosquito a trouvé que j’étais très forte parce que j’ai trouvé toutes les réponses ! )

 

Une petite collection sympa, gaie, colorée, où texte et illustrations se répondent avec la complicité du lecteur : à découvrir sans hésiter !

 

 

Nathan poche, coll. Mystère, septembre 2010, 29 pages, prix : 4,80 €

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Crédit photo couverture : © Frédéric Benaglia et éd. Nathan

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L’ombre – Yaël Hassan & Rachel Hausfater

2 Octobre 2010, 09:41am

Publié par Laure

l-ombre.jpgTom est un collégien ordinaire, à l’aise dans sa famille et avec ses copains. Un matin, alors qu’il part en cours, il sent une ombre qui le suit. Une ombre qui ne le quittera plus et qui va le conduire à s’interroger… Les chapitres alternent entre la narration de Tom et celle de l’ombre, qui apparaît en italique.

Deux choses me sont venues spontanément à l’esprit : tout au début de ma lecture, et si c’était vrai, de Marc Lévy, par cette évidence de vivre avec un fantôme, et plus loin, elle s’appelait Sarah, de Tatiana de Rosnay, et ses romans en général, pour la mémoire des lieux. Car cette ombre n’est autre que celle d’une petite fille juive déportée pendant la guerre, et dont l’appartement alors abandonné a été « récupéré » par une famille française. L’aspect fantastique de cette ombre qui revient planer et prend la parole donne toute son importance à la reconnaissance des faits, un roman sensible et original pour dévoiler ce triste pan de l’Histoire aux jeunes lecteurs. C’est une fois que son histoire sera éclaircie par Tom que l’ombre de Sylvia Blumenfeld pourra dormir en paix.

Une histoire à deux voix qui fait rejaillir le passé dans la vie bien contemporaine d’un jeune collégien…

Conseillé à partir de 11 ans, le texte est simple et relativement court. Une lecture aisée, touchante et intelligente.

 

Merci à Samia pour l’envoi !

 

(Nota : ce titre est paru une première fois en 2005 chez Bayard Jeunesse)

 

Nathan poche, coll. C'est la vie !, août 2010, 134 pages, prix : 5 €

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Crédit photo couverture : © Hervé Duphot et éd. Nathan

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Le vrac du dimanche (5)

26 Septembre 2010, 20:33pm

Publié par Laure

C'est quand on passe un dimanche après-midi à se geler au poney-club qu'on réalise que l'automne est bien arrivé... Le vent était glacial mais le sourire de Mosquito a réchauffé la frileuse que je suis : sur le parcours de l'Equi-fun, dans la catégorie des plus jeunes, elle a remporté la première place (et la coupe !). Premier petit concours ludique, première victoire, elle peut être fière d'elle et du poney Petit Pois :

 

Cst Petit Pois (1)

 

 

Cst parcours

 

 

Anne-Claire, quant à elle, montait Mussy (et n'est pas entrée dans le trio de tête mais les grands étaient bien plus nombreux aussi !)

 

AC Mussy

 

AC parcours

 

 

Rien à voir, ou si peut-être un peu quand même, je pense au roman de Karine qui ressort en poche :

 

 

ker violette poche

 

retour sur le billet original ici, un roman que j'avais beaucoup, beaucoup aimé.

 

 

 

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L'Entrevue de Saint-Cloud - Harold Cobert

20 Septembre 2010, 07:44am

Publié par Laure

 

entrevue-de-st-cloud.jpgJ'avais beaucoup aimé le précédent roman d'Harold Cobert, Un hiver avec Baudelaire. Force est de constater qu'avec ce nouvel opus, l'entrevue de St Cloud, l'auteur opère un virage à 180° qui ma foi se révèle tout aussi surprenant que qualitatif. Pourtant, je goûte peu aux romans historiques, c'est donc bien ici la volonté de suivre l'auteur qui m'a guidée. J'ai pour ce faire participé au partenariat de BOB, sans savoir que l'auteur m'avait déjà mise sur sa liste de SP, ce sont donc deux exemplaires que j'ai reçus quasi en même temps, l'un dédicacé, l'autre gagné auprès de BOB. Ne voyant pas la nécessité ni même l'utilité d'en garder deux, l'un est parti à 10 000 km d'ici, chez Véro, qui vous livre ici son billet.

Mais revenons au sujet du livre. En pleine Révolution, alors que la monarchie se voit quasi condamnée, Mirabeau, élu révolutionnaire du Tiers-Etat, obtient de la Reine Marie-Antoinette une entrevue secrète dans le parc de Saint-Cloud, au cours de laquelle il lui prodigue des conseils politiques pour tenter de sauver la couronne. Cette entrevue du 3 juillet 1790 changera-t-elle le cours de l'Histoire ? Si la fin tragique est connue d'emblée, Cobert, spécialiste de Mirabeau (il lui a consacré sa thèse et un essai) fait preuve ici d'une modernité et d'un dynamisme intéressants : les dialogues sont toniques et ne manquent pas de piquant, la joute oratoire des deux protagonistes est savoureuse, et fait presque à elle seule déjà tout le sel de ce court roman moderne et enjoué.

Harold Cobert montre avec ce nouveau roman qu'il a plus d'une corde à son arc, il y a fort à parier qu'il risque donc de nous surprendre encore. Souhaitons lui ce bel avenir littéraire.

 

Merci à l'auteur donc, au site logo bob, et aux éditions Héloïse d'Ormesson pour ce double envoi, l'un pour le crépuscule, l'autre pour l'aurore.

 

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Editions Héloïse d'Ormesson, août 2010, 141 pages, prix : 15 €

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Crédit photo couverture : © Christine Cobert et éd. EHO.

 

 

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Un livre, ça sert à quoi ? - Chloé Legeay

19 Septembre 2010, 07:48am

Publié par Laure

un-livre-ca-sert-a-quoi.jpgC’est vrai ça, au fait, un livre, à quoi ça sert ? À prendre la poussière sur les étagères ? À faire joli ? L’auteur préfère nous confier qu’un livre, c’est un endroit de tranquillité, un ami, une aventure qu’on peut vivre sans sortir de chez soi, un livre, c’est aussi du suspense, des frissons, ça fait grandir, c’est un voyage, c’est la voix de quelqu’un, un livre, on peut en écrire un aussi…

Le texte est bref mais l’illustration est d’une richesse incroyable et tous deux sont une invitation à la découverte et au plaisir. Mosquito a passé beaucoup de temps dans les détails et les clins d’œil des dessins, elle n’a pas forcément perçu toutes les références (beaucoup d’allusions à d’autres œuvres de la littérature), mais elle a beaucoup aimé. Et moi aussi !

Une fois encore, comme souvent en jeunesse, on remarque combien le grand format donne toute sa place à l’illustration et contribue au plaisir du lecteur et au bonheur de la découverte.

Un livre drôle, qui fourmille de détails que les enfants prennent vraiment le temps d’explorer, et qui je l’espère, les convaincra d’aller vers … d’autres livres !

 

Lu aussi par Sophie / Hérisson08 

 

Alice Jeunesse, Histoires comme ça, mai 2010, 34 pages, prix : 13.90 €

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Crédit photo couverture : © Chloé Legeay et éd. Alice jeunesse.

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A l'ombre du monde - Marc Vlieger

18 Septembre 2010, 10:47am

Publié par Laure

à l'ombre du mondeBrice va de petits boulots en petits boulots, sa fainéantise ne l’aidant pas à garder un emploi, du moins c’est ce que son ami Rufus tente de lui expliquer. Mais Brice se plait dans ce coin de campagne reculée et s’en sort toujours.

Une rencontre avec Lyse, une institutrice qui travaille avec des enfants handicapés, et avec Joseph, un vieil ermite qui a choisi de vivre retiré de la folie du monde, va l’aider à repenser sa vie autrement.

Ce que j’aime dans les albums de Vlieger, c’est la richesse des sujets abordés et l’humanité qui s’en dégagent. Critique du monde actuel et de la surconsommation, clanisme économico-politique avec une famille qui règne en maître sur la région depuis des décennies, jalousie du petit ami quitté qui va le conduire à des actes graves, projet d’urbanisation qui met Joseph en danger… Le scénario est simple et se déroule naturellement, mais mine de rien, il interroge et invite à réfléchir sur la fuite en avant du monde moderne.

Côté dessin, les regards des personnages et donc ce qu’ils expriment sont particulièrement travaillés et mis en avant. Un bel ensemble.

 

Delcourt, coll. Mirages, octobre 2009, 111 pages, prix : 14,95 €

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Crédit photo couverture : © Marc Vlieger et éd. Delcourt

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