Les jardins d'Hélène

blabla

Le temps file...

1 Février 2014, 17:11pm

Publié par Laure

 

Je manque à toutes mes obligations, y compris les plus élémentaires, remercier correctement pour un cadeau, répondre aux mails, envoyer des cartes...

 

Le temps file (trop vite). (Ce n'est pas une excuse)

 

Janvier nous a happés dans une reprise chargée, des tourbillons professionnels compliqués,  nous a étourdis par le décès brutal d'un proche et les funérailles au loin,

 

les livres sont toujours présents, mais le blog n'est pas le centre de mes préoccupations.

 

dans le gris et la pluie de ce mois, il y a eu de belles couleurs, un cadeau, un livre artisanal, des fleurs : merci merci merci  Isabelle !

je suis une taiseuse de prime abord, mais je n'en pense pas moins.

 

 

 

 

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2013 et quelques pages ...

31 Décembre 2013, 15:47pm

Publié par Laure

Les bilans et autres best-of fleurissent depuis quelques jours sur les blogs, ancrant la tradition des rétrospectives jusque dans nos lectures. Je cède à mon tour aux sirènes du rituel, entre la bûche et la galette :-)

 

131 livres lus, incluant les BD et les romans ados, ça reste dans ma moyenne habituelle sans doute, je ne sais pas, je n'ai pas la passion des chiffres à ce point-là.

 

Parmi les titres qui m'ont le plus marquée reste ce roman de Marie Neuser, lu en avril 2013 (paru en septembre 2012 aux éditions de l'écaillier), et non commenté ici : Un petit jouet mécanique.

Une auteure que j'avais déjà énormément appréciée en 2012 puisqu'elle tenait la tête de mon palmarès personnel avec Je tue les enfants français dans les jardins. Avec un petit jouet mécanique, elle change complètement d'histoire, de cadre et de personnages mais offre un roman noir psychologique tout aussi excellent.

 

Parmi les très bonnes découvertes de cette année également :

  • Erwan Larher, L'abandon du mâle en milieu hostile, lu en mars 2013 (paru chez Plon en janvier 2013)
  • Nicolas Clément, Sauf les fleurs, lu à sa sortie en août 2013, publié chez Buchet-Chastel dans la collection Qui vive
  • Karin Serres, Monde sans oiseaux, lu en juillet 2013 (paru chez Stock en août 2013 dans la collection La Forêt)
  • Laura Kasischke, Esprit d'hiver, lu à sa sortie en août 2013, publié chez Christian Bourgois, et traduit de l'anglais par Aurélie Tronchet
  • Julian Barnes, Une fille, qui danse, lu en février 2013, publié au Mercure de France en janvier 2013.

 

Je pourrais citer aussi Julie Bonnie avec Chambre 2, La drôle de vie de Bibow Bradley d'Axl Cendres, et d'autres...

 

Vous trouverez ici l'intégralité de mes lectures de l'année, sur fond saumon celles non commentées sur le blog (et il y en a pas mal), sur fond vert celles qui m'ont particulièrement touchée et pour la plupart citées plus haut.

 

 

Je suis retournée un peu au cinéma sans pour autant en parler ici, quelques bons films mais rien de notable sauf peut-être le récent Guillaume Gallienne, les enfants et Guillaume, à table ! J'ai éprouvé la longueur d'un film d'1h30 seulement en m'ennuyant à mourir et en regardant ma montre vingt fois devant Blue Jasmine (le dernier Woody Allen) qui a pourtant enchanté une bonne partie de la blogosphère. (jolies fringues, jolis sacs, belle prestation de Cate Blanchett, mais quelle platitude dans l'histoire). J'ai adoré en revanche les heures perdues devant les intégrales des saisons d'Engrenages et de Borgen en DVD, j'ai supporté le repassage devant quelques autres séries regardées d'un œil.

L'ennui évoqué plus haut me renvoie aux livres que j'ai abandonnés en cours de lecture pour cette même raison et que je n'ai pas pris la peine de noter ici, parmi les déceptions qui ont pourtant eu un bon succès sur la toile, je pense à Daffodil Silver d'Isabelle Monnin (dont j'avais beaucoup aimé le premier roman – Les vies extraordinaires d'Eugène – en septembre 2010), et Courir sur la faille, de Naomi Benaron chez 10/18.

 

J'ai sans doute été moins présente sur ce blog, son basculement sur la désastreuse nouvelle version d'over-blog-kiwi y a sans doute contribué, je ne m'en sens plus maître et n'y ai plus grandes possibilités ni liberté, ni même la possibilité de migrer confortablement sur Wordpress avec mon baluchon. Et puis l'usure, peut-être aussi, 8 ans dans quelques semaines. Pas plus tard que cette semaine une lectrice me demandait de bien vouloir supprimer un commentaire qu'elle avait laissé sous son vrai nom en 2007, et Goo*gle ne lui laissant pas grand droit à l'oubli, je pouvais l'y aider. L'identité numérique, vaste débat... J'ai consacré pas mal de mon temps libre aussi à aider un tas d'anonymes sur des forums Kin*dle alors que j'ai une Sony et que je resterai toujours pro epub, à expliquer ad vitam aeternam l’incompatibilité des formats, les DRM, les prix (pourquoi un ebook est souvent plus cher qu'un poche), les clauses de territorialité des éditeurs sur les ebooks, les négociations de droits, et j'en passe. A part cela j'ai la chance de travailler à temps plein, de m'investir dans quelques actions bénévoles, et je refais le monde avec mes 3 grands loulous autour de la table essentiellement, alors non je ne peux pas lire PLUS ! (parce que je dors, aussi)

 

Je vous souhaite à tous qui passez ici une belle entrée dans la nouvelle année, et que 2014 vous soit douce et bienveillante, et vous accompagne de belles lectures.

 

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C’est l’histoire d’une petite fille, d’un chapeau et de Camille…

10 Octobre 2013, 09:26am

Publié par Laure

Mercredi après-midi à la bibliothèque. Une petite fille furète dans les albums pendant que sa mère la surveille du coin de l’œil un peu plus loin, un magazine à la main. Scène des plus banales s’il en est.

La fillette qui doit avoir 4 ou 5 ans vient vers moi :

- tu peux me prêter le livre de l’école ?

[Elle a dit « prêter », elle a tout compris, c’est assez rare à son âge]. Je lance un œil interrogateur à sa mère, qui me répond de même, aucune idée de ce qu’est « le livre de l’école ». Je m’adresse à la petite fille :

- C’est un livre que la maîtresse a lu en classe ou c’est un livre qu’on a lu ici à la bibliothèque avec la classe ?

- ici à la bibliothèque

[On avance dans la quête]. Ah mais c’était l’année dernière alors [Je n’ai pas encore eu de maternelles cette année, là c’est plutôt divers projets collège]. La fillette me dit « non, non cette année ».

- comment elle s’appelle ta maîtresse ?

- Nathalie

Je m’adresse à la mère : oui Nathalie vient bien avec sa classe, mais elle n’est pas encore venue cette année, ce sera plus tard dans l’année scolaire, c’était donc l’an dernier. (Avait-elle déjà Nathalie l’an dernier ? avec les doubles niveaux c’est possible). La maman me dit de ne pas m’en faire, sans titre ou auteur c’est impossible, elle en est bien consciente. Je sens que la notion de temps, c’est pas ça, je change de tactique. Je demande à la petite fille :

- et tu te souviens de ce qu’il y a dans cette histoire ?

- euh non… si, il cherche son chapeau…

- ah ben oui, je l’ai ton livre !

Je vais le chercher sur mon étagère animation et le lui tends. Son visage s’illumine littéralement.

- oui !!! C’est lui !!! Merci !!!

 

Là je sens le regard aussi surpris qu’admiratif de la mère, qui ne tarde pas à me dire : « alors là, bravo, je vous félicite, je n’aurais pas cru cela possible ». Je lui réponds que sa fille m’a donné le bon indice, que ce livre est génial (je lui dis en quelques mots pourquoi mais qu’elle le découvrira en le lisant), et on commence à discuter de l’intérêt des accueils de classe, de notre démotivation (à les penser souvent vains tant on mesure la baisse affolante du « niveau » et les problématiques sociétales) et que sa petite fille a illuminé ma journée.

La petite est allé poser Je veux mon chapeau de Jon Klassen sur la pile de ce qu’elle avait déjà choisi, et revient me voir :

- tu as des Camille ?

La maman me regarde avec un brin d’excuse et d’interrogation dans le regard… (Y a pas de raison)

J’ai une demi seconde d’hésitation.

- des Camille, oui, j’en ai, je vais regarder sur l’ordinateur s’il y en a ou si d’autres enfants les ont déjà empruntés. Tu as de la chance, j’ai Camille lit une histoire.

Je le cherche, le trouve et le lui tends. Son visage s’éclaire à nouveau. Et elle commence à me raconter une autre histoire de Camille que la maîtresse a lu l’école. Sa mère me dit que ce n’est pas possible, je suis une fée magicienne ?

 

 

Euh non, il se trouvait juste que les 4 bons ingrédients étaient réunis :

- une enseignante qui lit de bons albums à ses élèves et les amène à la bibliothèque

- une bibliothécaire qui lit de bons albums aux élèves qu’elle reçoit avec leur classe

- une maman qui lit des histoires à son enfant le soir et qui l’amène à la bibliothèque (et peut-être aussi à la librairie pour en acheter ça je l’ignore mais j’ai envie de le croire)

- une petite fille qui a tout compris au bonheur des livres.

 

Alors que nous passons de plus en plus de temps à gérer des cas pénibles, désagréables et décourageants, cette petite fille nous a réconfortés dans l’idée que notre métier a encore un sens. Merci à elle !

 

(et dans l’histoire comme ce n’est pas moi qui ai fait le prêt mais une de mes bénévoles, je ne sais même pas son prénom)

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Un air de juillet

23 Juillet 2013, 18:55pm

Publié par Laure

Le temps file plus vite que je ne le vois passer.

Bientôt 3 semaines que les filles sont parties (chez leur père), que mon grand vit sa vie ici ou là, et que je ne trouve le temps de rien, en tout cas pas de tout ce que je voudrais.

Je ne compte plus les piles de livres qui fleurissent partout, (un peu comme le linge à repasser d'ailleurs), les « il faudrait que »... et je n'en fais que la moitié du quart.

Sur un air de juillet j'ai

  • rapatrié un interne nantais  

Un air de juillet
  • loué à prix d'or et dès juillet (les proprios sont tous des escrocs des malins) un appartement pour la rentrée, faute d'internat reconduit - pas assez de places

  • prêté ma voiture à mon grand pour qu'il emmène sa Manon 2 jours à St-Malo (et moi j'ai tremblé jusqu'à son retour)

  • ri quand j'ai reçu sa carte postale « merci encore pour l'essence et la voiture, elle reviendra entière : minimum 3 roues »)

  • écouté Emilie Gassin aux nuits d'été de Sablé puis Sanseverino dans la foulée sur la même scène (les concerts des nuits d'été sont gratuits, cerise sur le gâteau, dans le parc du Château, celui qui abrite le site de restauration et de numérisation de la BNF)

(ne vous fiez pas à la photo, c'était l'ouverture, à la nuit et pour Sanseverino, le parc était comble)

(ne vous fiez pas à la photo, c'était l'ouverture, à la nuit et pour Sanseverino, le parc était comble)

  • accompagné des ados au camping de Larmor-Baden (un monospace, ça aide pour trimballer des tas de choses, souriez, ils rentreront en train, avec leur tas de choses – bon j'avais surtout mis du consommable)

  • pataugé dans une eau chaude et dégueulasse du golfe du Morbihan au pied du camping (une soupe boueuse et beurk, même les jeunes étaient euh... pas ravis), lézardé sur la plage avant de reprendre la route histoire d'amortir mes 500 km sur la journée

  • tenté de sauver des oisillons tombés du nid dans la laine de verre sous le toit de ma maison, mais j'y connais rien en oisillons moi, que fait-on quand la bestiole piaille de faim et vous béquète le doigt ?

  • Sauvé la mère oiseau de la gueule du chat qui attendait sous la trappe d'accès au toit, en courant après le chat pour lui reprendre la bête et la relâcher loin (ah on ne s'ennuie pas le soir ici)

 

  

Un air de juilletUn air de juillet
  • préparé des litres de tisane avec la menthe et la mélisse du jardin d'Estelle

Un air de juillet

Et quand je rentre du travail en me demandant ce que je vais bien pouvoir faire à manger ce soir, (avec ce qui traîne dans le congélateur ou dans les placards, pas fait les courses à part le ravitaillement des ados !), et que je découvre avec surprise sur le pas de ma porte un sac de haricots verts du jardin cueillis du jour, déjà équeutés et prêts à cuire : ah les bénévoles en bibliothèque, deux d'entre elles au moins sont mes deuxièmes mamans:-)

 

- (et faire la cuisine avec le sourire)

 

Je pars dans 5 jours (en travaillant jusqu'à la veille au soir) et je ne les ai pas encore ouverts...

Un air de juillet

Bel été à tous ceux qui passent par là, au rythme plus alangui des vacances

(c'est pas un peu contradictoire avec ma première ligne?)

 

 

(article rédigé avec la nouvelle administration d'over-blog, sans pouvoir modifier la place ou la taille des photos, ce qui explique des tailles incongrues pour certaines choses, mais je ne sais pas faire autrement techniquement, du moins sans y passer 3 heures, et... j'ai pas envie (d'y passer 3 heures) )

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rhgre:nkjkj !!!!

6 Juillet 2013, 21:13pm

Publié par Laure

Cette nouvelle version imposée par Overblog est une calamité.

Une "admin" qui ne permet plus grand-chose (sauf peut-être à celui qui connaît le html sur le bout des doigts), plus rien d'intuitif, une organisation désorganisée qui perd (du moins enterre) tout ce qui a plus de 8 jours, un design limité à 3 ou 4 possibilités toutes plus moches les unes que les autres, et un esprit "microblogging" à la tweetfacegram où il ne faut surtout pas penser plus de 2 lignes, mais bombarder la planète de milliers d'images insignifiantes repiquées chez les autres. Ah oui, on ne peut plus répondre aux commentaires non plus. Enfin si, mais on ne sait pas comment. Pas dans l'admin en tout cas. Apparemment il faut le faire comme les lecteurs qui commentent : en allant lire son propre blog, et en commentant le commentaire. On ne peut même plus changer la couleur d'une ligne de texte, pour mettre quelque chose en avant, on n'a droit qu'à "gras, italique, souligné". Super.

Bien sûr que j'ai pensé à Wordpress (j'y ai même créé un tout petit clone qui dort). Mais pour un blog de 1500 articles (j'ignore d'où sortent les chiffres mis en colonne par Over-Blog dans les catégories, ils n'ont rien à voir avec la réalité qui dort de manière invisible dans les archives qui apparaissent "vides" au public), ce n'est pas si simple. La version hébergée de wordpress est insuffisante. D'autant qu'over-blog ne permettait pas l'export et qu'il fallait trouver des petits génies gentils du web. (d'ailleurs s'il y en a un quelque part...) Il me faudrait installer wordpress en local, utiliser un serveur ftp, choisir et payer un hébergeur et j'en passe. Je n'ai le temps ni l'envie.

Je vais lire et aller vivre un peu loin d'ici, ça me calmera peut-être. Si je ne regrettais pas de perdre 7 ans de lectures, je fermerais ce blog.

Over-blog ne mérite pas les blogueurs qu'il a et pour qui sait être patient, je trouverai une solution, un jour, peut-être, pour récupérer mon barda et aller voir ailleurs. (Parce que partir sans ma valise de 1500 billets ne m'intéresse pas)

Génial de savoir que ce blog a vu passer 656 720 visiteurs uniques depuis sa création, lesquels ont vu 1 514 038 pages. Et après ? Quelle précision pour une plateforme qui n'est même plus capable d'afficher les catégories choisies dans leur intégralité ! avec le bon nombre d'articles correspondants, qui a tout bonnement supprimé l'index auteurs soigneusement tenu à jour de plus de 800 lectures, alors entends-moi bien over-blog, toi et moi dorénavant, on ne va plus s'entendre. Plus du tout.

(ah super, pour ceux qui ont basculé de google reader à feedly, et pour tous ceux qui me suivent via un agrégateur probablement, vous allez voir passer l'intégralité de mes archives en nouveauté, croyez-moi, j'en suis bien désolée et pour rien dans l'affaire)

 

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Le jour de nos cent ans...

28 Juin 2013, 08:38am

Publié par Laure

Il y a quelques jours, avec mon collègue artiste mime metteur en scène réalisateur tout ça tout ça né le même jour que moi mais pas la même année donc est-ce vraiment le même jour etc., nous fêtions à nous deux nos 100 ans réunis. C’est un peu le rituel de fin d’année, on convie les bénévoles qui œuvrent tout au long de l’année au bon fonctionnement de la bibliothèque et du centre culturel, chacun apporte un plat et on a à manger pour quinze jours  (On me souffle dans l’oreillette que si en plus il faut apporter quelque chose, ce n’est plus une invitation. Bah si, allez, seule compte la bonne humeur, et si on était riches dans la culture, ça se saurait. Fi du point d’indice gelé depuis trois ans et des fiches de paie qui ne font que baisser pour rattrapage de cotisations pour équité, le coût de la vie lui, il n’est pas gelé depuis  trois ans hein, bon, on a dit seule compte la bonne humeur.)

Donc… les coquins participants nous avaient réservé une surprise : il nous a fallu souffler 100 bougies alignées sur le devant de la scène, ça n’impressionne pas qu’un peu, une largeur tout entière de scène de salle de spectacle ! Chacun à un bout et on se rejoint au milieu. Non chacun souffle le nombre de bougies qui lui correspond. Euh, on a vite oublié cette option. Il y a quelques photos, mais je ne sais pas qui les a

 

Il y a eu le cadeau de circonstance :

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(et je sais comme c’est difficile d’offrir un livre à une bibliothécaire : mais non, il suffit de séparer livres qu’on achète pour le travail et qu’on n’a pas le temps de lire – et certainement pas tous !, et livres personnels qu’on peut trimballer partout et garder indéfiniment, donc bien sûr que ce livre m’a fait plaisir, et sincèrement je ne l’ai pas déjà lu)

 

Les cadeaux des uns et des autres :

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(des fleurs magnifiques, le dernier CD d’Alex Beaupain et le dernier roman de Dominique Dyens)

 

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Puis le chat chaussette dans un joli pochon (merci Estelle ! vous savez, Estelle de la pochette de la liseuse) qui a fait des jalouses à la maison et qui est plus sympa que le vrai parce qu’il ne me réveille pas la nuit (bon d’accord le vrai et ses ronron sont irremplaçables), et le chat Michel de Leslie Plée (merci mes filles !) qui me régale le soir en ce moment (et oui les journées sont si remplies qu’il me faut plus de 4 jours pour lire une BD)

 

Merci à vous aussi, lecteurs blogueurs et auteurs notamment, qui m'avez laissé des messages sur Facebook

 

Et demain matin je repars à Nantes (360 km AR, tout en étant au bureau à 14h, hum !) chercher l’aîné qui quitte l’internat avant de réemménager à la rentrée dans un appart en coloc avec deux copains qui passent en MP* et lui en PSI (sans l’étoile mais il sait combien je suis fière de lui, 16 heures de maths et 12 de physique - à la louche, j'en sais rien - par semaine moi j’aurais jamais pu), on aurait préféré l’internat mais il n’y a pas de place pour tous, les élèves de première année sont prioritaires, on le savait.

La deuxième n’est pas en reste, Terminale l’an prochain, et Mosquito passe en 5ème (avec latin moribond – qui a dit « comme ce blog » ?) et si le soleil daignait se montrer (gris pluie 14° encore) on pourrait presque penser aux vacances…

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Ah ma douce Fantasia, si tu savais !

10 Mai 2013, 14:06pm

Publié par Laure

ch-veut-rentrer.JPG

(Chaussette veut rentrer !)

 

Fantasia, qui nous fait l’honneur de visites régulières, nous faisait remarquer dernièrement que les chats ne s’étaient pas montrés depuis longtemps dans ces jardins…

C’est vrai, mais que veux-tu ma pauvre Fantasia, avec tout le respect que je dois à ton pedigree, les chats, c’est des grosses feignasses qui ne font rien que dormir, alors ça ne fait pas la photo très variée tout cela !

 

carou-dort.JPG(Caramel dort !)


Les chats dorment, les chats mangent, les chats réveillent leur maitresse deux fois par nuit pour rentrer ou sortir de préférence l’un après l’autre c’est plus marrant qu’ensemble (et le matin au travail, au vu des cernes de leur maitresse, ses collègues la soupçonnent de faire la nouba toutes les nuits), et quand ils n’ont plus d’idées, les chats chassent (tu ne crois quand même pas qu’ils vont jouer avec une balle, ils te regardent en se demandant ce que tu veux avec ta balle, la balle c’est pour Mosquito qui apprend à jongler). C’est pourtant pas faute d’être nourris aux croquettes de luxe (ils snobent ce qui n’est pas d’une certaine marque, disons pas la moins chère), mais les chats se donnent bonne conscience avant d’aller dormir : il faut faire un peu de sport. Et du sport au grand air !

 

Je ne me suis pas encore penchée sur la question, mais il y a des saisons dans la chasse féline. Les espèces varient. En ce moment par exemple, il n’y a pas de souris (ni leurs copains mulots, musaraignes ou campagnols hein, je suis une fille de la ville à l’origine faut pas trop m’en demander) alors qu’en été, la souris, ça pullule. Trois minimum tous les matins sur le rebord de ma fenêtre de chambre. Les chats sont fiers et généreux, ils font beaucoup de cadeaux. (Enfin quand ils réussissent à ne pas tout manger… ils laissent alors quelques restes) Mais pour l’observation des espèces, ils laissent aussi des spécimens entiers.

Il y a eu le lapereau. Les chats débusquent au moins un terrier par an. Quelques demi-lapinous sur le paillasson tous les matins. Mais le lapinou grandit et devient plus rusé, les chats changent de proie (ou en ont marre de manger toujours la même chose) et s’attaquent alors aux zozios. Les zozios, c’est bon quand c’est bien dodu, mais pff.. c’est pas facile à attraper, ça reste même pas par terre. Mais les chats ont une réputation à tenir : 2 ou 3 par an est une bonne moyenne. Du merle ou du rouge-gorge, à défaut de grive.

 

Non en ce moment, sérieusement, c’est le rampant. Dès que le soleil pointe le bout de son nez et que le mercure atteint les 20° (ce qui a dû arriver 2 fois ces quatre derniers mois dans l’Ouest de la France), le lézard sort dorer ses écailles. Le lézard est un gros idiot qui se colle sur un mur et ne bouge plus. Trop fastoche pour le félin ! Le lézard y laissera toujours sa queue. Et tout frétillant qu’il devient, il servira de jouet sur le carrelage frais du salon. Jusqu’à ce qu’un peu estourbi, je réussisse à le récupérer et le relâcher. Ça c’est dans le meilleur des cas. Le plus souvent, je slalome le matin dans l’allée devant la maison entre les restes de pattes vaguement accrochées au tronc, c’est con un lézard. Je sais bien que le lézard est très mauvais pour le chat et que ça le fait maigrir, mais allez faire rentrer ça dans la caboche d’un chat, vous !

De la même manière que l’homme (enfin surtout la femme) a ses magazines minceur et ses crèmes anti-cellulite au printemps, le chat lui, a le lézard. C’est gratuit et c’est sacrément efficace, croyez-en ma bonne foi visuelle.


SL370187.jpg

(un lézard normal, légèrement équeuté)


Dans le rampant, il y a aussi le serpent. Même à la taille bébé, je ne peux pas ramasser la couleuvre à moitié mangée. Il a bien fallu pourtant. Eurk. Même le chat avait vomi à côté.

(Je sens que je vous perds là, j’espère que c’était pas l’heure de la digestion).

Non dans le rampant finalement, le plus sympa, c’est le lézard. C’est mignon. Sauf quand c’est gros et vert fluo.

DSC02380.JPG(un maouss costaud - si si regardez le cuissot ! - jaune / vert, légèrement équeuté aussi !)

 

DSC02381.JPG(le même côté face)

 

Non ma pauvre Fantasia tu vois, je crois qu’il vaut mieux qu’on ne parle pas des chats.

Parce que ces grosses feignasses vont ensuite dormir sur les couettes de la maison, et me laissent le sale boulot : l’évacuation des restes. Et ça, c’est vraiment pas glop. ^^

 

2013-01-12-21.46.00.jpg(le repos des guerriers innocents, mais bien sûr...)

 


 

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Vers une huitième année ...

17 Février 2013, 15:21pm

Publié par Laure

7 ans de blog qui s'achèvent... et une 8ème année qui commence.

Je ne sais pas si ça a encore un sens, à vrai dire je n'en cherche pas.

Je ne vois pas bien quoi répondre quand quelqu'un vient commenter un vieux billet d'il y a 6 ou 7 ans, ou même 3, sur un livre dont je ne me souviens même pas ...

Ce blog est peut-être juste le reflet du temps qui passe, après tout. Sans rien de plus.

 

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Janvier est passé sans que je le voie (oui avec un e c'est un subjonctif)

2 Février 2013, 21:20pm

Publié par Laure

 

Il y a un blog que j'aime beaucoup, c'est celui de Doc maman (qui parle ici du rhume de Piloui mais vous avez le droit de vous faire l'intégrale d'un coup vous ne le regretterez pas), parce que même si je suis du côté des patients, on est je crois sur la même longueur d'ondes, et l'image que ses articles me renvoient de la médecine générale est celle que me renvoie ma généraliste que je vois peu mais que j'apprécie. Cela fait bien longtemps que je ne consulte plus pour un rhume, la fameuse rhino-pharyngite pour faire plus sérieux (lisez son blog et ses liens vers ses confrères blogueurs), mais parfois, à force de se dire que ce n'est rien ça va passer, on se pourrit le mois de janvier.

ça a donc commencé par un rhume tout bête, le nez qui coule, la gorge qui gratouille et la toux qui s'invite. On se mouche et on se dit qu'on en a vu d'autres. Arrive la fièvre, qui est assez perfide pour monter à 39 la nuit mais se laisser dompter le jour (les shoots au Doliprane ^^). Pas de bol il neige (en moyenne 4 jours par an, fallait que ce soit ceux-là) les routes sont pourries les enfants sont coincés à droite à gauche et pendant 4 jours vous faites des allers-retours à la ville pour les attendre à des trains qui n'arrivent pas, les reconduire à d'autres qui parfois partent, jamais dans le même sens, jamais les trois en même temps, sinon ce serait trop choupi. 4 jours de fièvre à 39 sur la neige à précéder la saleuse (sinon là aussi ce serait trop choupi) à rappeler à vos mômes que bon vous les aimez mais qu'ils pourraient faire comme les autres, rester au lit quand le Conseil Général ne sort pas ses cars et repousser le week-end chez leur père quand même la SNCF déraille. Mais vous êtes une gentille maman dévouée, et cette saleté de fièvre, elle s'incruste le dimanche et le lundi, quand vous ne bossez pas, tant qu'à faire. Histoire de se dire qu'entre deux trajets à cette foutue gare, rester au lit vous guérira (le taupin ne peut pas louper un cours sinon il rate son année et donc son avenir et donc sa vie, vous fait-il comprendre, la miss en 1ère vous dit que ben ouais mais les 35 autres ils sont en cours eux parce qu'ils habitent pas au fin fond de nulle part eux, la Mosquito en 6ème vous rappelle que c'est trop cool les jours de neige on s'amuse au collège y a personne, alors sors de ton lit quoi.) Le mardi, vous reprenez le boulot, un peu chancelante, et sans le courage de faire de toute façon une cinquième fois les 30 km (x 2 avec le retour) qui vous séparent de la ville (là où il y a la fichue gare) et du médecin que vous avez suivie quand elle est partie, parce que les autres du coin, là, ils sont tout sauf médecins, on va pas débattre, c'est pas l'objet du jour.

On est donc à J + 5 et vous revisitez quand même le pharmacien histoire de refaire le stock de Doliprane, lequel vous dit que quand même là « faudrait consulter vous avez peut-être besoin d'antibiotiques pour pas que ça se surinfecte ». Vous lui dites oui oui vous y penserez et vous repartez bosser. A J + 8, vous en avez ras le bol des quintes de toux qui vous empêchent de dormir et vous pourrissent la vie le jour aussi. Les collègues des autres services commencent à vous faire comprendre sournoisement que les médecins, c'est pas fait pour les chiens. Alors vous prenez rendez-vous chez le médecin choupi de la ville à 30 km. Qui vous dit que vous avez eu la grippe. Vous tempérez en disant que quand même la grippe, vous auriez réellement été clouée au lit et que vous n'auriez pas pu agoniser au volant à essayer de mettre des enfants dans des trains ou de les en sortir. Comme elle a à peu près les mêmes mômes que vous mêmes âges mêmes études, elle vous sourit en vous disant que oui ils abusent nos loulous hein, et elle vous concède une grippette si ça peut vous faire plaisir.

Elle me dit que je suis toute pâle et que j'ai des cernes, zut, je pensais faire illusion. J'avoue qu'à cette étape-là, je prendrais bien deux jours d'arrêt, mais je crois que ma généraliste, les jours d'arrêt maladie, si on n'est pas dans le coma à l'hosto, elle connaît pas. Et en plus j'ose pas demander. J'ai donc droit aux pschitt pschitt pour le nez de Docmaman et les quelques trucs non remboursés qui vont avec, et cerise sur le cupcake, 4 jours de cortisone. (Sur ce coup-là je lui en veux car je n'ai vu aucune différence avant / après)

A J + 11 je commence à émerger de mon brouillard, je sors tousser dans le couloir toutes les demi heures, ma voix déraille un peu moins quand je tente de faire visiter la bibli à un nouveau lecteur et tant mieux parce qu'à J + 12, j'ai 2 stagiaires qui débarquent pour la semaine et je m'occupe bien des stagiaires sinon c'est pas la peine de les recevoir. A J + 13, on a un beau dégât des eaux dans la réserve (les sols en ont marre de la pluie et recrachent tout dans la cave), à J + 18, la mairie s'en fout toujours, les pompiers ont des vies à sauver plutôt que des caves à pomper (en réalité ils pompent les caves des mamies du coin mais pas celles du service public) ce sont donc mes bénévoles qui ont mis les bottes, ont descendu l'escalier en colimaçon, barboté dans les 5 cm et avec eux j'ai brassé des tas de livres trempés qui ont déjà commencé à moisir. (oui les cartons de livres de la future braderie étaient au sol, c'est ballot, et les étagères les plus basses de la vraie réserve ont pris l'eau)

Je suppose que mardi je pourrai apporter le masque et le tuba.

Bref tout cela pour dire qu'en janvier (comment cela, je ne vous ai pas perdu?) j'ai peu lu, trop fatiguée pour en plus venir en faire des commentaires ici. Et je suis toujours un peu flapie.

 

En février, je dors et je lis, promis.

 

Le bilan de janvier :

lectures-janvier-copie-1.jpg

Je n'en ai donc pas parlé mais :

- Cinquante nuances plus sombres est d'une niaiserie désolante (j'avais été indulgente avec le premier, là faut pas pousser)

- Plan B pour l'été est très bien, vivant, dynamique et baume au cœur

- Le tome 3 des souvenirs de Mamette est toujours aussi bon

- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est très bien malgré une petite longueur ou lenteur sur le 1er tiers

- L'amour sans le faire est très bien aussi, sensible, délicat, juste, très beau livre sur les solitudes mais je trouve la fin un peu rapide.

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Une année de lecture(s) qui s'achève ...

29 Décembre 2012, 15:25pm

Publié par Laure

L’année tire à sa fin, et comme je prends la route demain pour la ville de mes vingt premières années (Strasbourg) retrouver famille et amis le temps d’une courte semaine, je vous livre avec quelques jours d’avance le traditionnel bilan annuel de lectures.

 

Lectures personnelles et réflexions sur la lecture d’une manière plus générale.

En bibliothèque, nous travaillons avec les scolaires depuis toujours, et nous trouvons toujours utile et intéressant de le faire. Si depuis quelques années je constatais impuissante la baisse du niveau scolaire de façon inquiétante, je dois avouer que 2012 nous a laissés, mes collègues du centre culturel et moi, plutôt déprimés avant les fêtes.

Liliba a justement exprimé dans un tag sur son blog ce que nous constatons tous les jours. Elle répondait à cette question : 

« Parle-nous de quelque chose qui te rend complètement folle en ce moment ! :

La pauvreté de l’enseignement à l’école. Affligée du peu de bases qu’ont mes enfants, qui sont pourtant bons élèves. Tout est flou et à peu près et ils n’acquièrent plus de règles précises : ni orthographe, ni grammaire… Et ne parlons pas des bases en histoire et géo ! On leur ouvre l’esprit avec des tas de choses qui sont certes intéressantes (histoire des arts, civisme), mais ils n’ont pas le b.a.ba… On va en faire une génération d’illettrés incultes. Triste. Ils ne lisent plus, non plus… »

 

J’irai même plus loin parce que ce n’est que le triste constat de mon quotidien : en CM2 ils ne savent toujours pas lire (disons qu’ils déchiffrent péniblement), ils ne comprennent pas ce qu’ils lisent, ne comprennent pas des questions simples, ne savent pas écrire plus de deux mots sans faute, ne savent pas chercher dans un texte, ne trouvent pas le courage ou la motivation de le faire… Je dis CM2 mais les enseignants de maternelle nous disent déjà leur inquiétude quant au peu de langage qu’ont les enfants, vocabulaire si rare et pauvre, je pourrais dire 4ème aussi car j’ai repris cette année un Prix des Lecteurs ado organisé au niveau départemental, et c’est la 1ère année que je comprends réellement les remarques faites par les professeurs les années précédentes sur ce prix, quand ils arguent que 10 romans ados en environ 8 mois, c’est trop, c’est impossible. Je le vis au quotidien. Lire un seul livre pour un ado de 4ème aujourd’hui est devenu un calvaire insurmontable. C’est trop long, inintéressant, et même si c’est un travail scolaire (et encore plus si c’est un travail scolaire ?), ils ne comprennent pas l’effort de le faire dans leur devoir d’élève. On réduirait ce prix à 5 titres que ce serait encore trop difficile. Qu’avons-nous donc raté dans l’éducation, dans l’apprentissage des bases, dans l’enthousiasme de la transmission ? Je ne suis pas enseignante, j’ai bien sûr des idées personnelles de réponse, mais en tant que professionnelle du livre, je suis inquiète.

Nous avons toujours de bons et grands lecteurs, certes, mais ils se raréfient, plus particulièrement chez les jeunes. Le fossé se creuse entre les difficultés qui ne seront bientôt plus très éloignées de l’illettrisme, et les passionnés dévoreurs qui sont en voie de disparition.

Mais il n’y a pas que les jeunes. A quelques exceptions près encore, les adultes non plus ne lisent plus. N’ont plus de curiosité, ne réclament que les best-sellers de tête de gondole qu’ils ont vus au supermarché, et ne prennent plus jamais le risque limité (car gratuit) d’emprunter en bibliothèque un livre qui les surprendrait.

 

Vous allez dire que j’exagère. Non. Vous qui passez ici êtes de gros lecteurs (plus de 25 livres par an pour le Ministère de la Culture) ou des professionnels déjà convaincus. La réalité de terrain, dans un département pas très favorisé mais bien soutenu par les pouvoirs publics (département et région), est sérieuse, profonde, et déprimante. 

  

Même si l’on veut y croire encore, (les enfants des accueils de classe restent un terreau riche et meuble), c’est de plus en plus difficile, et de plus en plus vain.

 

À côté de cela, on a une production littéraire toujours plus vaste, où trier le bon grain de l’ivraie est de plus en plus long ou agaçant si l'on ne veut pas toujours garder les mêmes et jeter le reste.

  

Allez, il en faut pour tous les goûts, et ce qui m’a plu à moi ne vous plaira pas forcément à vous, voici mes préférés de 2012, suivis d’un lien vers le récapitulatif de mes lectures de l’année. (En fond de couleur saumon, les lectures non commentées sur le blog, souvent par pur paresse, en vert celles qui m’ont le plus séduite.)

 

je tue les enfants français

 (lien vers le billet)

 

stoner

 (lien vers le billet)

  

oreilles de buster

    (lien vers le billet) 

  

l'embellie(lien vers le billet)  

 

Mes lectures de l'année (2012)

 

 

Bonne fin d’année à vous,

Bonnes lectures !

 

 

 

 

 

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