Les jardins d'Hélène

Little Joséphine : les jours d'oubli - Valérie Villieu & Raphaël Sarfati

4 Juillet 2021, 12:31pm

Publié par Laure

 

Une BD sur Alzheimer (encore une ?) Oui mais le regard professionnel de Valérie Villieu , infirmière à domicile et ici scénariste, traduit bien l'empathie, le lien noué avec Joséphine et la colère face aux politiques publiques, à la maltraitance de certaines assistantes de vie, métier souvent au pied levé, sans formation et sous payé, peu motivant. Mais il y a aussi une formidable assistante de vie dans l'histoire !


Le dessin de Raphaël Sarfati réussit à être très expressif du vide qui s'installe peu à peu dans la tête de Joséphine, de ses errances, de ses besoins de tendresse et de maternage aussi.
Ça ne révolutionne pas le sujet, mais ça l'exprime joliment, sans mièvrerie et avec bienveillance.

 

 

La boite à bulles, avril 2021, 120 pages, prix : 19 €, ISBN : 978-2-84953-394-9

 

 

Crédit photo couverture :  Raphaël Sarfati et éd. La boîte à bulles

 

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Juin 2021 en couvertures ...

30 Juin 2021, 10:24am

Publié par Laure

En juin j'ai lu :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En juin j'ai vu :

La servante écarlate saison 4

 

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Le mystère de Pouleville – Albert Arrayas

28 Juin 2021, 11:44am

Publié par Laure

Traduit de l’espagnol par Corinne Delporte

 

Le concours de la Plume d’Or récompense la meilleure poule de l’année au village de Pouleville. Quelques jours avant le concours, voilà qu’une poule disparaît. Puis une autre, et encore une autre…. Certains ont vu une ombre… Le village vit désormais dans la crainte. Mais la sage sorcière Courteplume va venir en aide aux villageois grâce à ses pouvoirs. Le coupable est bien celui que l’adulte lecteur imaginait mais pas pour les raisons attendues.

Un bel album que j’apprécie pour ses illustrations tout en finesse, détails et précision, aux couleurs douces. Albert Arrayas est à la fois au texte et au dessin. Une histoire mignonne pour les petits qui aiment les poules ! et une approche du roman policier, avec mystère et enquête mais sans frayeur.

 

(dès 4 ans)

 

 

 

 

 

 

 

Éditions Crackboom !Livres, juin 2021, 28 pages, prix : 12,95€, ISBN : ‎ 978-2-89802273-9

 

 

Crédit photo couverture : © Albert Arrayas

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Certains cœurs lâchent pour trois fois rien – Gilles Paris

26 Juin 2021, 14:34pm

Publié par Laure

J’appréhendais un peu la lecture de ce récit car sans connaître réellement son auteur, je l’ai rencontré à plusieurs reprises, en librairie, en salon, ou en échange de mails dans son métier d’attaché de presse. (Mon premier contact avec lui date je crois de mon invitation de Tatiana de Rosnay à la bibliothèque pour Elle s’appelait Sarah). Le livre s’annonce très personnel et je n’aime pas trop m’y aventurer quand j’ai déjà rencontré l’auteur.

Bien m’en a pris car j’ai beaucoup aimé cette lecture, ce récit très courageux et humble à la fois de son expérience de la dépression récidivante (à 8 reprises), de la violence vécue dans l’enfance à travers le personnage du père, des élans de vie et d’énergie de tous les instants, des descentes dans la drogue à l’assiduité combattive dans le sport. Histoire familiale aussi, des relations aux parents, à chacun d’entre eux séparément, à sa sœur Geneviève, histoire d’amour également, avec son mari Laurent, et récit d’un parcours professionnel et littéraire également, tant dans ses relations aux écrivains qu’il défend en tant qu’attaché de presse, que dans l’évocation de ses propres romans.

Le récit donne d’ailleurs envie de relire certains de ses écrits précédent à la lumière de celui-ci. Même si je n’ai absolument rien de commun avec son parcours, je suis sensible à de nombreux aspects des sujets abordés. Chacun pourra y trouver quelque chose de touchant, et si la mise à nu est risquée, elle est faite avec une humilité qui suscite l’admiration. Un très beau texte, Gilles !

 

(sur son père) : « Je ne me sens plus obligé en rien en ce qui te concerne. Je suis délivré de toi et j’avance entre les mots et la ponctuation. Tu n’es plus qu’un point isolé dans un livre. Un point final » (p.18/167 pagination numérique)

 

 

Flammarion, janvier 2021, 224 pages, prix : 19 €, ISBN : ‎ 978-2-0815-0094-5

 

 

Crédit photo couverture : © Ed Flammarion

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Les beaux étés, tome 6 : Les genêts – Zidrou / Lafebre

18 Juin 2021, 19:03pm

Publié par Laure

C’est toujours un plaisir de retrouver la famille Faldérault, même si au fil des tomes, elle tournait un peu en rond.

Où vont donc nous mener les Genêts ? En 1970, Pierre et Madeleine n’ont encore que trois enfants, la petite dernière est en route, le ventre de Madeleine est bien rond, mais n’empêche pas encore de partir en vacances, au volant de la fidèle 4L baptisée Mam’zelle Estérel. Égal à lui-même Pierre est en retard, veut finir sa BD en cours, mais sa femme le menace de partir sans lui : en route mauvaise troupe ! Les Faldérault quittent la Belgique pour leur petite crique du sud de la France, mais un accident en décidera autrement. C’est donc en attendant le nouveau pare-brise de Mam’zelle Estérel que la famille s’installera aux Genêts, une ferme gérée par deux charmantes jeunes femmes.

Sans vous dévoiler le scénario, si l’album est sympa à lire, il sent quand même un peu le réchauffé et surfe sur les sujets sociétaux en vigueur, même avec un retour en 1970. Dommage, les beaux étés continuent de s’essouffler. Faut-il encore les réanimer ?

 

 

 

 

 

 

Dargaud, juin 2021, 56 pages, prix : 14,50 €, ISBN : 978-2-5050-8935-3

 

 

Crédit photo couverture : © Jordi Lafebre et éd. Dargaud

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Mai 2021 en couvertures ...

31 Mai 2021, 17:26pm

Publié par Laure

En mai j'ai lu :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En mai j'ai vu :

 

The good doctor saison 4

 

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Rapaces – Ursula Poznanski

18 Mai 2021, 17:03pm

Publié par Laure

Traduit de l’allemand (Autriche) par Florence Quillet

 

Jonas a dix-sept ans. Surdoué, il entre prématurément dans une grande université. Il est hébergé dans une famille d’accueil, où ses parents pensent qu’il sera mieux entouré qu’en cité universitaire. Mais dès son arrivée sur le quai de la gare, son hôte n’est pas là… Et Jonas n’a pas sa langue dans sa poche. Brillant mais arrogant, il se met vite tout le monde à dos. Il a aussi un secret : il aime espionner les gens avec un drone qu’il a conçu lui-même, un petit bijou technologique hors norme. Et bien évidemment, il va se trouver mêlé à une sombre affaire… avec un cadavre qui arrive bien vite.

Un thriller prenant que j’ai trouvé intéressant pour le personnage décalé de Jonas, ce type de personnalité étant assez peu représenté en littérature me semble-t-il (génie, oui, mais tête à claques insupportable, non ? on est loin du cliché habituel de l’autiste Asperger.) Même si le lecteur se doute assez vite du quiproquo qui mène l’intrigue, ça fonctionne, et ça se dévore.

 

Du bon divertissement, à conseiller dès 13 ans

 

 

Milan, février 2021, 403 pages, prix : 16,90 €, ISBN : 978-2-7459-9591-9

 

 

Crédit photo couverture : © Rico junior / éd. Milan

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La sans-visage - Louise Mey

17 Mai 2021, 16:30pm

Publié par Laure

Clara a fait des heures et de heures de baby-sitting pour se payer une colo sport et nature au mois d’août avec sa copine Aïssa, qu’elle a peu vue depuis que celle-ci a changé de collège.

Le lecteur est immédiatement immergé dans ce groupe de jeunes ados aux personnalités et niveau d’endurance sportive divers. Très vite la jeune Éléonore est prise en grippe par le groupe, surnommée Babar, ils ne manqueront pas de lui faire endurer de nombreuse violences et moqueries.

Roman sur le harcèlement, le rejet de la différence, l’effet de groupe, où tous les points de vue sont exploités : celui de la victime, celui de la harceleuse, celui du groupe qui suit sans réfléchir, celui de la narratrice Clara qui voudrait réagir mais qui n’en a pas la force, et parce que c’est la facilité. Tous les personnages sont intéressants, y compris ceux des deux animateurs aux profils opposés.

Alors quand un matin au réveil de cette colo itinérante, Éléonore a disparu, c’est le début d’une enquête de police et de réflexion pour Clara sur son positionnement dans l’affaire.

Roman nécessaire et particulièrement réussi, qui devrait être lu par tous les jeunes, tant il est réaliste et peut donner à réfléchir sur les différents positionnements des membres du groupe.

Louise Mey s’était déjà fait brillamment remarquer par son roman très sombre sur l’emprise et les violences conjugales (La deuxième femme), elle confirme ici tout son talent à aborder les sujets de société par le biais d’une fiction aussi vraisemblable que dérangeante. La littérature qui bouscule son lecteur, c’est tout ce que j’aime !

 

 

 

L’École des loisirs, coll. Medium, avril 2020, 204 pages, prix : 15 €, ISBN : 978-2-211-20703-1

 

 

 

Crédit photo couverture : © Lucia Calfapietra / éd. Ecole des loisirs

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S’aimer, malgré tout – Nicole Bordeleau

12 Mai 2021, 07:44am

Publié par Laure

Édith Lebeau Davis est PDG d’une grande entreprise, elle a trente-six ans et tout semble lui réussir, mais ce n’est qu’apparence. Un collègue envieux de sa place va la trahir en montant un mauvais plan, et chaque soir Édith, en souffrance, cache bien des secrets.

La première partie est vraiment prenante, et laisse le lecteur extrêmement frustré, car l’autrice a choisi une construction temporelle qui remonte les générations. On abandonne totalement Édith pour passer à la génération antérieure. Chacune des grandes parties dévoile l’histoire de la famille, à travers maladies et frustrations, et la boucle sera bouclée à la fin. L’insertion des journaux intimes du père apportent un côté encore plus romanesque à l’histoire, car ils sont un peu trop « écrits » pour être naturels. Mais qu’importe, on s’y laisse porter.

D’abord déçue de ce choix d’écriture surprenant qui semble rompre le rythme, j’ai finalement beaucoup aimé l’ensemble, pour les histoires de famille et de maladies qu’il raconte.

Je suis moins sensible à l’aspect « développement personnel » qui se déploie ici et là par des phrases que je trouve « clichés », à l’emporte-pièce et un peu faciles, comme s’il fallait ajouter un utilitaire à la fiction, mais si vous aimez ce type de roman, alors il vous apportera ce petit plus qui enrichit l’intrigue.

 

Roman québécois (canadien de langue française).

 

Flammarion, mai 2021, 397 pages, prix : 22 €, ISBN : 978-2-0815-1947-3

⭐⭐⭐⭐

Crédit photo couverture : © Pavel Abramov / iStock / et éd. Flammarion

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Patient zéro – Renaud Saint-Cricq, ill. de Nicoby

10 Mai 2021, 13:21pm

Publié par Laure

Sous-titre : à l’origine du coronavirus en France

Scénario : Renaud Saint-Cricq, d’après une enquête de Raphaëlle Bacqué, Ariane Chemin et Renaud Saint-Cricq ; dessin : Nicoby ; couleur : Philippe Ory

 

L’Oise est le premier département français touché par le coronavirus en février 2020, deux hommes sont testés positifs, ils ne se connaissent pas, ne se sont pas croisés, ne reviennent ni de Chine ni d’Italie. L’un deux mourra à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière, il s’appelait Dominique Varoteaux, il était enseignant, âgé de 61 ans.

L’enquête commence pour identifier très vite les contacts pour isoler, tracer, casser les clusters. Mais l’intérêt scientifique cherche aussi à remonter au fameux patient zéro, celui qui est à l’origine de l’épidémie en France. On veut comprendre. Les équipes cherchent, déduisent, notent, analysent, mais rien ne colle. Et puis même si l’on trouve, on lui dira quoi à ce gars, à cette femme ?

Ce qui est intéressant dans cette BD, c’est bien évidemment sa lecture avec le recul un an et quelques mois après. La mesure de l’écart entre ce que l’on sait aujourd’hui et ce que l’on savait à l’époque. Les choix qui ont été faits et comment ils ont rapidement évolué.

Les entrelacs complexes entre les scientifiques, les professionnels de santé, et les politiques.

Je ne suis pas spécialement fan des dessins, et à part Didier Raoult, je trouve les personnages politiques et médiatiques assez peu ressemblants. Mais la ligne est claire et l’ensemble se lit aisément.

Une BD à valeur de mémoire documentaire.

 

Voir un extrait :

https://www.glenat.com/hors-collection-glenat-bd/patient-zero-9782344045350

 

 

Glénat, février 2021, 111 pages, prix : 17,50 €, ISBN : 978-2-344-04535-0

 

 

Crédit photo couverture : © Nicoby et éd. Glénat

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