Les jardins d'Hélène

Le cimetière des poupées - Mazarine Pingeot

31 Octobre 2007, 06:25am

Publié par Laure

cimetiere-poupees.jpgS’il n’y avait ce seul mot à deux pages de la fin (et c’est bien la seule fois où il apparaît), « congélateur », on n’aurait peut-être mêlé Mazarine Pingeot et l’affaire Courjault, on n’aurait peut-être pas essayé de faire vendre un livre sur du fait divers sensationnel, alors quoi, ça ne suffisait plus d’être fille de, pour remplir les tiroirs ?

Oublions tout cela deux minutes car ce court roman a de réelles qualités d’écriture, et s’il traite de l’infanticide, il traite avant tout de la violence intime d’une femme et d’un couple. Car ce n’est pas dans la grossesse ou dans le drame qui l’a conduite au quartier des femmes de la prison qu’il faut chercher, mais dans l’enfance et dans le mariage de la narratrice. Au cours d’une longue lettre à son mari, long monologue ressassant et violent dans ce qu’il dénonce, une mère tente de sortir d’elle tout ce désamour enfoui, celui de sa mère d’abord, celui de son mari ensuite. Elle ne cherche pas le pardon, il n’est pas possible, elle explique avec ses mots à elle (et ils sont forts et bienvenus) son inexistence quotidienne, sa maltraitance routinière et ses seuls rayons de soleil : la vie de ses deux enfants bien vivants, qu’elle ne reverra jamais. Et son ultime tentative pour sauver son amour : tuer son enfant nouveau-né, afin qu’il ne connaisse jamais qu’elle, et rien de la vie qui inexorablement entache.

La fin de la 4ème de couverture reprend un passage du roman, qui arrive vers la fin aussi d’ailleurs, et qui dit ceci : « Aujourd’hui on me regarde, n’est-ce pas ? On me regarde quand je me suis retirée de la scène, lors même que je n’apparaîtrai plus. Tu ne peux plus détourner les yeux, tu ne peux plus faire semblant, aujourd’hui j’existe, mais hier ? » Toute la violence du geste est dans cette phrase. Ce n’est que le cri d’une femme qui a commis le pire parce qu’autour d’elle, on s’efforçait à toujours plus la nier et la détruire, et qu’elle n’était pas assez forte pour oser leur faire face.

Dommage que la presse se soit emparée de la triste réalité pour la mêler à ce qui est ici proprement littéraire. 

  
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Les lectures de Clarabel et Tatiana

 

Ed. Julliard, août 2007, 155 pages, prix : 17 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : éd. Julliard et Amazon.fr

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José - Richard Andrieux

30 Octobre 2007, 09:42am

Publié par Laure

jose.jpgJ’avais lu de bonnes critiques de blogueuses sur ce petit roman de la rentrée littéraire, et le thème me tentait. 

José, un petit garçon de 9 ans, vit dans son monde imaginaire, plus solitaire et muet qu’il est possible d’imaginer. Il ne parle qu’aux objets de sa chambre, qu’il a rebaptisés. Ainsi le lit s’appelle voyage, par exemple. Sa mère, seule depuis le décès de son mari lorsque José était bébé, n’a jamais refait sa vie. Elle souffre terriblement du mutisme de son fils à son égard, et les pédopsychiatres n’y changeant rien, elle sombre peu à peu dans l’alcoolisme. A son décès, José est recueilli par son oncle et sa tante. Mais il s’enferme de plus en plus, au point d’être hospitalisé.

Je vais dénoter dans le paysage bloguesque, mais je n’ai pas été sensible à ce roman. Trop de facilités, trop d’approches inabouties, survolées, pas de réponses aux questions que je me posais. Un début poétique, à l’imaginaire de l’enfant. Quelle est cette maladie dont il souffre ? Autisme, ou juste besoin de solitude rêveuse ? Pas de réponses. A   lire le résumé ici, comme ça, on pourrait penser à un livre terriblement triste, détrompez-vous, il y a de l’espoir et une fin très positive, mais hélas, pour ma part, je ne la trouve pas crédible, trop facile, « magique ». C’est peut-être aussi ce que l’auteur a voulu faire, un rayon de soleil au bout du chemin, mais j’y suis restée totalement insensible. Comment ne pas bondir à l’erreur grossière du médecin, qui pourtant va marcher ? Je reste incrédule et voilà pourquoi chez moi, ça ne fonctionne pas. Il me manque trop de clés pour dénouer l’histoire.

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Les lectures (bien plus positives) de Gawou , Eric , Florinette, ...

 

Ed. Héloïse d’Ormesson, août 2007, 123 pages, prix : 15 €

Ma note : 2,5/5

Crédit photo couverture : éd. EHO et Amazon.fr

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Détrompez-vous, un film de Bruno Dega et Jeanne Le Guillou (2007)

29 Octobre 2007, 22:09pm

Publié par Laure

Avec François Cluzet, Mathilde Seigner, Alice Taglioni et Roschdy Zem

 

detrompez-vous.jpg Deux couples : Thomas (Roschdy Zem) et Carole (Alice Taglioni), et Lionel (François Cluzet) et Lisa (Mathilde Seigner). Thomas trompe sa femme avec Lisa. Banal adultère, folle passion, etc. Mais les deux couples officiels sont amenés à se rencontrer, par le biais de l’école que fréquentent leurs gamins, notamment. Et Carole et Lionel ne vont pas tarder à comprendre où (et surtout à quoi) leurs conjoints respectifs passent leurs prétendues réunions de travail. Que vont-ils faire ?

Les critiques n’ont pas donné cher de ce film, il suffit d’aller voir sur Allociné, que du négatif. Je suis ravie d’avoir tenté quand même, car même si nous étions peu nombreux dans la salle (une douzaine), nous avons tous ri, gloussé, souri. Une comédie sympathique, fraîche et drôle, un brin sensuelle, qui sonne toujours juste. A peine une petite longueur vers la fin, sinon, c’est une très bonne séance de détente ! Mention particulière aux acteurs (Cluzet, Seigner, Taglioni, je les aimais déjà tous les 3) et Roschdy Zem, que je ne connaissais pas du tout.

 

Ma note : 4,5/5

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Mais qu'est-ce qu'on va bien faire de toi ? - Jean-Paul Nozière

28 Octobre 2007, 20:37pm

Publié par Laure

noziere-faire-de-toi.jpgCamille a 15 ans quand s’ouvre le roman. Toujours surnommé Fanfan par ses parents, il vient d’échouer au concours d’entrée à l’école normale. On est dans les années 50, c’est le  drame pour les parents de Camille, tous deux enseignants. Mais qu’est qu’on va bien faire de toi ? !

Les chapitres suivants reviennent en arrière, un pour chaque âge, un pour chaque année scolaire. 12 ans, Camille est interne en classe de 5ème. C’est une année difficile pour lui, comment affronter un pensionnat quand on souffre d’énurésie et que le pion est un vrai tyran ? Brimades collectives, c’est aussi la solidarité entre camarades, l’amitié avec un élève un peu étrange, fils d’un consul suédois, Ingvar Mielsen. 14 ans, c’est aussi les rêves de filles (le collège n’est pas mixte !) et les lectures interdites, des polars de la série noire !

Camille a aussi un grand frère qui réussit haut la main, mais jamais ne laisse tomber son petit frère : une belle complicité les unit dans la dérision. Le dernier chapitre revient aux 15 ans, et ouvre sur une nouvelle vie…

Un beau petit roman d’apprentissage, souvenirs d’adolescence d’une autre époque, mais qui dans sa tendresse, son humour et sa force parlera à tous.

 

éd. de la Martinière jeunesse, coll. Confessions, 2005, 202 pages, prix : 8,50 €

Ma note : 3,5/5

Crédit photo couverture : éd. de la Martinière et Amazon.fr

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Contre enquête, un film de Franck Mancuso

27 Octobre 2007, 19:38pm

Publié par Laure

Avec Jean Dujardin, Laurent Lucas, Agnès Blanchot...

contre-enquete.jpg Je n’ai jamais été fan de Jean Dujardin, jamais pu dépassé les 20 minutes de Brice de Nice, et jamais vu Chouchou et Loulou, mais un rôle à contre-emploi pour une contre-enquête, pourquoi pas ? Et j’ai bien fait car ce polar est tout bonnement très réussi, pas une seconde d’ennui, pas de violence à tout va, pas d’effets spéciaux, juste un stylo et du papier… ou presque.

Richard Malinowski s’absente une petite heure un week-end, appelé par le travail, alors que sa femme anesthésiste est retenue au bloc, il laisse donc leur petite fille de 9 ans, Emilie, toute seule. Celle-ci part rejoindre un copain dans le bois de Meudon, juste à côté. On la retrouvera violée et assassinée. Le meurtrier est arrêté, jugé, et emprisonné pour 30 ans. Du fond de sa cellule (un peu trop clean et trop confort la cellule) il écrit à Malinowski et revient sur ses aveux. Il se dit innocent. Cela ne changera rien pour le père de famille, mais le flic accepterait-il une erreur judiciaire ? Il suffit parfois d’un stylo, de papier, et quelques lettres. On devine assez vite la manipulation, malgré tout prenante, et elle est plutôt bien sauvée par un très bon rebondissement final.

En bref : à voir sans hésiter !


Ma note : 4/5

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Brèves de bib...

25 Octobre 2007, 19:27pm

Publié par Laure

Mes bénévoles du jeudi m'ont fait défaut à la dernière minute, mais avec la gentillesse quand même de me prévenir. Pas grave, je gère aussi le prêt / retour !
Et les dialogues de sourds :
Une lectrice : j'voulais savoir, vous avez le dernier Harry Potter ?
Moi : non madame, il n'est pas encore sorti, je ne peux pas l'avoir avant tout le monde
La lectrice : mais il devait sortir... 
Moi : oui madame, la nuit prochaine à 1h du matin, et je n'irai pas cette nuit en librairie. Il sera disponible au prêt dans les premiers jours de novembre probablement...
La lectrice : alors vous ne l'avez pas ?
Moi : mais non Madame, il n'est pas encore sorti ! J'en ai réservé deux exemplaires auprès de mon libraire, donc je l'aurai, mais pas tout de suite. 
La lectrice : ah, alors je peux le réserver ?
Moi : c'est encore un peu tôt Madame, je ne prendrai les réservations que lorsqu'il sera informatisé dans le catalogue de la bibliothèque
La lectrice : ah.... il faut que j'attende alors ? 
Moi : oui, madame
La lectrice : mais pourquoi vous ne l'avez pas ? 
.... [parce que je ne suis pas allée faire un casse chez l'imprimeur ?]

si je vous dis que je vais faire de la chair à pâté avec certains de mes lecteurs ?

Bon courage à vous, collègues libraires, et surtout, collègues bibliothécaires, car nous, nous sommes en dehors de toute logique commerciale sur ce coup-là, et n'avons pas de délai ou d'obligation quelconque à remplir. On l'achète si on veut, et quand on veut. Que ce soit clair.
Non chers lecteurs et inscrits des bibliothèques, même si vous nous considérez trop souvent comme telles, nous ne sommes pas des librairies gratuites. 

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Un monde de cochons - Mario Ramos

24 Octobre 2007, 20:03pm

Publié par Laure

Texte et illustrations de l’auteur.

 

monde-de-cochon.jpg Ce petit roman jeunesse, je l’ai choisi pour moi, parce que la couverture et le titre m’amusaient, ces empreintes de doigts à l’encre noire cochonnant le titre, et parce que j’aime bien ce que fait Mario Ramos en général… mais à peine rentrée à la maison, je me le suis fait piquer par Mosquito, qui l’adore ! On le lit, on le relit, et on aime ça !

Un petit nouveau arrive à l’école, il s’appelle Louis. Le directeur le présente à la classe. Mais Louis est différent, il a l’air méchant, ses petits camarades ne s’intéressent guère à lui. Il faut dire que Louis est le seul….LOUP dans une école de COCHONS !

Heureusement, il y a Fanfan, un petit cochon qui va sympathiser et jouer avec lui à la récré. Un matin, Louis ne vient pas à l’école, il est malade. Fanfan lui rend visite, et rencontre sa grand-mère loup, qui a de grandes dents…. Alors quand elle va chercher sa hache… on commence à trembler ! Mais grand-mère loup va seulement chercher du bois.

Louis finit par se confier à Fanfan : il a très peur d’aller à l’école, une peur qui le rend malade, parce que sur le chemin de l’école, il doit passer devant la maison DES 3 GROS COCHONS, et ça vraiment c’est au-dessus de ses forces. Mais Fanfan va l’aider à monter une ruse pour calmer les 3 méchants cochons qui jouent à terroriser le loup…

 

Mouche, de l’école des loisirs, c’est une collection pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls. Mosquito ne sait pas encore lire toute seule (ça viendra vite je crois !) mais elle a adoré se blottir contre moi pour écouter cette histoire. Et elle ne veut plus le rendre à la bibliothèque… Et moi qui l’avais pris pour moi, enregistré sur ma carte et non sur la sienne car ce n’est pas elle que je pensais en l’empruntant, j’ai aimé ce détournement d’office par la demoiselle. Je crois qu’il m’est désormais interdit de rapporter un livre jeunesse à la maison sans le passer à Mosquito, trop habituée à ce que je revienne les bras chargés, même si ce ne sont pas des formats albums ! Ah ces filles, elles mènent le[ur] monde !

 

Ecole des Loisirs, coll. Mouche, mars 2007, 50 pages, prix : 7 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : EDL et Amazon.fr

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Garden-parties - Alain Voline

21 Octobre 2007, 18:34pm

Publié par Laure

Premier roman

 

garden-parties-copie-2.jpgJuillet 1976, la canicule sévit sur le petit village de Barbizon, en bordure de forêt de Fontainebleau. Idem Sans, plus couramment appelé Dem, est le nouveau jardinier embauché par Monsieur Brucke pour remettre en état son parc et ses jardins en moins d’un mois, afin de fêter dans le faste ses 40 ans. Mais tout ne va pas tout seul. C’est sans compter sur la belle Nelly, femme du docteur, qui dès les premières pages, s’annonce comme une gourmande nymphomane, et sur la sécheresse qui entraîne des restrictions d’eau sur arrêté municipal. On se demande bien alors quelle version moderne de l’amant de lady Chatterley monsieur Voline va nous créer…
Le début du roman est très bon : piquant, drôle, bien écrit, un style quoi… Quelques personnages sont attachants, particulièrement Ahmed, l’homme à tout faire, avec son sympathique franc-parler. Des trouvailles font sourire, comme l’histoire de la naissance de Dem, et ses origines mettent un peu de fantaisie dans l’histoire… 
Assez vite vont s’emmêler des chassés-croisés amoureux un peu embrouillés sur fond de jardinage au vocabulaire technique parfois assommant. Non non ce n’est pas mauvais, c’est juste ce qui me semble être la faiblesse du roman : des longueurs confuses avant l’étape finale ; car après un début offrant un certain suspense, on s’égare un peu dans les bosquets, non pour y folâtrer, mais pour y causer déchets verts à ne savoir qu’en faire, et les morts finales peinent à arriver, en dépit des esprits échauffés. 
Faux-semblants de l’amour et du pouvoir, des apparences et de la fortune, c’est un premier roman élégant qui souffre parfois un peu de maladresse, au happy end convenu, mais aux longueurs qui assoupissent. Monsieur Voline a une plume, je l’attends sur le deuxième, celui dont il m’a parlé au salon ;-)

 

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JC Lattès, août 2007, 285 pages, prix : 14 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : JC Lattès et Amazon.fr

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Le rendez-vous de la petite souris – Christine Naumann-Villemin et Marianne Barcilon

17 Octobre 2007, 19:13pm

Publié par Laure

 

rdv-de-la-petite-souris.jpg Grizzli est un beau gros matou tigré, chat de dentiste. Un beau jour, il perd sa molaire et décide comme tous les enfants humains d’écrire à la petite souris pour qu’elle lui apporte des bonbons en échange de sa dent, de préférence des caramels au lait. Il s’applique et lui écrit une belle lettre sur une page de cahier d’écolier. 
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La petite souris n’est pas née de la dernière pluie : mère de 82 souriceaux, elle ne peut pas courir le risque de se faire croquer ! Sur son beau papier à lettres rose et de sa plus belle écriture, elle lui répond poliment mais fermement. Notre matou s’énerve et négocie : nouveaux échanges de courriers, une première rencontre qui échoue, une seconde… Ah qu’il est bêbête ce gros chat ! (mais pour notre plus grand plaisir !). Mosquito a adoré !! 

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Un album parfait pour les élèves de CP qui commencent à écrire sur des vrais cahiers à grands carreaux, d’une écriture appliquée mais malhabile ! (D’ailleurs retenu sur ce niveau de classe pour le prix des Embouquineurs 2007/2008). 


Un album extraordinaire dans sa trouvaille et son jeu d’illustrations : plus le chat s’énerve, plus il écrit comme un cochon et de travers, fait des ratures, etc. La souris, elle, conserve sa graphie d’une régularité sans faille, toujours égale à elle-même, tant dans le ton (assez administratif !) que la forme. Un régal ! La chute est amusante et la dernière page (notre matou passe des petites annonces dans différents types de magazines) riche à explorer aussi. 

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Une belle lecture, à préférer en grand format bien sûr !

 

Kaléidoscope, 2005, 12 euros

Ou Lutin poche de l’école des Loisirs, 2007, prix : 5,50 €

Ma note : 4,5/5

Crédit photo couverture : EDL / Kaléidoscope et Amazon.fr

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Moi je dis que les filles...

16 Octobre 2007, 11:50am

Publié par Laure

ont des sentiments !

rumeurs-yves-simon.jpg si vous aimez le poète, écrivain, auteur compositeur interprète Yves Simon (qui n'a pas chantonné Au pays des merveilles de Juliet, diabolo menthe, et toutes les autres ?), allez-y, Rumeurs, tout juste sorti, est un bel album !
Quelques titres à sa métisse, quelques belles rumeurs, un duo avec Angela Molina et un autre avec Françoise Hardy, des hommages à Proust et Yourcenar, et ce titre qui pour le moment a ma préférence pour son petit côté punchy (mais le CD est tout neuf) :

"On dit qu'les filles sont des garces
Qu'elles jouent à faire semblant
Qu'elles nous piquent comme des papillons
Dans leur collection.

On dit on dit qu'elles restent sourdes
A tous nos serments, 
Qu'elles se débinent et se dérobent
Planquent l'amour sous leurs robes.

Mais moi je dis que les filles ont des sentiments
Qu'elles ont dans leur coeur comme des tourments.

On dit qu'elles n'ont de regards
Que pour les apollons
Pour de gros muscles tatoués
Sur des torses bronzés.

On dit qu'elles nous choisissent
Comme au supermarché
Qu'elles nous empilent dans des caddies
Avant de nous jeter.

Mais moi je dis que les filles ont des sentiments
Qu'elles ont dans leur coeur comme des tourments.

On dit qu'elles ne lisent plus
Ni Baudelaire ni Rimbaud
Qu'elles ne s'adonnent qu'aux magazines
Pour maquiller leur peau.

Qu'elles ne sont plus guère romantiques
Et font l'amour comme les garçons
Du sexe pour une seule nuit
Et au revoir et merci.

Mais moi je dis que les filles ont des sentiments
Qu'elles ont dans leur coeur comme des tourments.

On dit qu'elles sont pressées
Qu'elles jouissent à toute allure
Qu'elles veulent qu'on paye cash le plaisir
Surtout pas d'fioritures.

On dit qu'elles aiment le ballon rond
Et rêvent qu'un footballeur
Leur envoie droit son penalty
Dans le coeur de leur coeur."

Mais moi je dis ... que les filles...
lalala lala...

Paroles et musique : Yves Simon

Ecouter un extrait

(et plus j'écoute et plus je les aime toutes !)

Barclay, octobre 2007, 16 euros environ
Ma note : 4,5/5
www.yves-simon.com

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