Les jardins d'Hélène

La disparition de Paris et sa renaissance en Afrique - Martin Page

31 Août 2010, 13:44pm

Publié par Laure

disparition-de-paris.jpgMathias, quarante ans, est fonctionnaire, chargé de la rédaction de tous les discours du Maire de Paris. Solitaire, il a néanmoins une relation suivie avec une femme qu’il rencontre un soir par semaine à l’hôtel. Petite vie bien rangée, qui va se trouver bouleversée par un accident dans la ville, une bavure policière entachant une femme d’affaires africaine, au pouvoir certain. Un soir dans le quartier de Barbès, Fata Okoumi est matraquée par un policier, sans raison explicite. Gravement blessée, elle est hospitalisée. Mathias va être chargé de la communication autour de cette affaire, et bien plus, il va devenir l’interlocuteur privilégié de Fata Okoumi. Avant de sombrer dans le coma, celle-ci va avoir une curieuse requête en guise de demande de réparation : la disparition de Paris. Casse-tête pour Mathias, qui veut bien évidemment accorder réparation à la victime, mais qui ne sait comment comprendre cette demande…

 

Etonnant roman où il ne se passe pourtant pas grand-chose d’autre que ce qu’énonce son titre, et pourtant j’ai eu grand plaisir à m’y plonger, à suivre l’évolution du personnage principal, Mathias, les changements dans sa personnalité et sa vie personnelle au fil de sa mission, les solutions surprenantes proposées, cette aventure hors norme qui va le conduire à sa propre renaissance, en passant par des réflexions pertinentes sur le pouvoir, une certaine culpabilité d’anciens colonialistes, le jeu politique. La fantaisie ajoutée aux personnages apporte un plus à ce roman décalé et séduisant.

 

Lu aussi par Clarabel

 

Ed. de l’Olivier, janvier 2010, 213 pages, prix : 16,50 €

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Crédit photo couverture : © cedric@scandella.fr et éd. de l’Olivier

 

 

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La mort naturelle - Agnès Olive

30 Août 2010, 20:29pm

Publié par Laure

 

mort-naturelle.jpgMarie a une meilleure amie : Claire. Claire est mariée à Philippe. Marie est seule, et devient la maîtresse de Philippe. Une énième et banale histoire d'amour adultère, cent fois lue et relue ailleurs. Qu'a-t-elle alors d'original ? Un style rapide, pressé, qui court dans l'urgence comme l'excessive Marie qui va toujours trop vite. Personnellement je l'ai trouvé insupportable ce style : bavard, stérile, creux. Une logorrhée sans intérêt. L'auteur utilise souvent le même procédé stylistique de répétition, trop, cela devient prévisible et lassant. Le lecteur avale tout d'un trait, sans jamais pouvoir se poser, s'arrêter, reprendre son souffle, le rythme de Marie s'impose, et l'épuise.

 

Un extrait p.39 : « Alors Marie est tombée amoureuse, cette imbécile, évidemment, comme toujours, elle est amoureuse, très amoureuse, folle amoureuse, et cette fois elle est même amoureuse comme jamais. Elle a trouvé l'amour parfait, c'est l'amour interdit. Il y a longtemps qu'elle le savait, mais elle ne l'avait jamais si bien senti. Cette histoire d'amour impossible, c'est parfait, c'est exactement ce qu'il lui fallait. Une histoire qui ne peut pas durer, une histoire qui doit forcément s'arrêter, qui va se finir bientôt, qui devrait logiquement se terminer, alors chaque fois qu'elle le voit, elle se dit que c'est peut-être la dernière fois, ou que si c'est pas la dernière, c'est l'avant-dernière, et la dernière ce sera la prochaine fois, car il faudra bien arrêter tout ça, de toute façon il faudra arrêter, ou cette fois ou la prochaine, ou la fois d'après mais il faudra arrêter. »

 

Lu dans le cadre du club testeurs d'Amazon

 

rentree litt sept10

 

Stock, août 2010, 184 pages, prix : 16,50 €

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Crédit photo couverture : éd. Stock

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K, histoires de crabe - Marie-Dominique Arrighi

29 Août 2010, 16:09pm

Publié par Laure

 

MDA-K.jpgK, histoires de crabe est la publication in extenso d'un blog, ce qui n'est pas si courant.

Comme moi vous avez peut-être suivi l'aventure narrée quasi au quotidien par Marie-Dominique Arrighi, plus souvent appelée MDA, journaliste à Libération, atteinte en 2009 d'un nouveau cancer du sein, après un premier cancer (du sein déjà) en 2005. En juin 2009, elle décide alors d'ouvrir un blog pour raconter son quotidien, au plus près de la réalité. Bien sûr, des blogs sur le cancer, il y en a sans doute d'autres, mais il y a dans celui-ci un ton particulier, un sens de l'information et de la précision remarquable, on apprend réellement des tas de choses (sur les traitements, sur l'organisation de l'hôpital, sur les transports sanitaires ubuesques), tout en suivant la réflexion de son auteur et découvrant au fur et à mesure sa (forte) personnalité. Son humour et son humanité. Personnel soignant, personnel de la CPAM, malades, simples lecteurs, nombreux alors sont ceux qui la lisent au quotidien et sentent venir tristement le basculement, MDA s'éteindra à l'hôpital des Diaconesses le 19 mars 2010.

Plusieurs éditeurs se disaient intéressés par son blog, elle se donnait un temps de réflexion, disant elle-même écrire dans la spontanéité du blog, et non de la littérature ou un essai longuement travaillé. Ce livre existe aujourd'hui, et c'est une bonne chose. Contrairement à ce que je croyais, il ne s'agit pas d'extraits mais bien de l'intégralité de ses textes, que j'ai relus avec émotion. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez au choix lire ce journal d'une nouvelle aventure cancérologique en ligne, prenez-le alors à l'envers évidemment, allez au plus loin des archives pour le lire chronologiquement, ou commandez-le chez votre libraire, les droits d'auteur sont reversés à des associations de prévention du cancer.

 

K, histoires de crabe est un témoignage intéressant, intelligent, et humain. Drôle et vivant, malgré la gravité du sujet.

 

Ed. Bleu autour, mai 2010, 435 pages, prix : 17 €

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Crédit photo couverture : éd. Bleu autour.

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De lait et de miel - Jean Mattern

27 Août 2010, 06:53am

Publié par Laure

 

de-lait-et-de-miel.jpgA l’aube de sa mort, condamné par la maladie, un vieil homme revient sur son passé, et aimerait savoir ce qu’est devenu son ami de jeunesse, Stefan Dragan, violoncelliste, dont il s’est trouvé séparé sur un quai de gare à Budapest en 1944. Son fils Gabriel, à qui il se confie, va faire des recherches pour lui.

p.18 : « L’idée de regarder en arrière seulement parce que la mort est proche me désole. Pourquoi céder à la nostalgie un quart d’heure avant la fin ? Je me suis refusé toute ma vie à la complaisance des souvenirs. J’espère que l’agonie ne fera pas vaciller ma résolution. »

Point de complaisance dans ces souvenirs, non, mais le cheminement d’une vie par le biais de retours en arrière entremêlés. Le vieil homme, roumain du Banat mais d’origine française, raconte comment il a fui Timisoara en 1944, comment il a failli mourir du typhus peu après, l’exil au moment de l’insurrection hongroise de 1956 de celle qui deviendra sa femme, Zsuzsanna, qu’il rencontrera à Paris en 1957. Suzanne, à qui il promet une vie « de lait et de miel », une vie de famille sereine que la perte d’un enfant attristera à jamais. Il n’oublie pas non plus son ami Stefan, il a beau être  « ivre de sa femme », il n’a personne à qui parler. « Notre bonheur a-t-il besoin d’une ombre au tableau afin que son éclat soit rehaussé ? Stefan était ce voile sur ma conscience, cette absence qui aiguisait mon regard sur le présent. Où était-il ? » (p.57)

Jean Mattern offre là un roman doucement nostalgique à la beauté indéniable, classique mais sans emphase, rehaussé par une fin qui dénoue les raisons de la séparation des deux amis, laissant la part belle au souvenir  et à l’apaisement : une amitié fidèle ne meurt jamais, même lorsque le temps et la distance ont fait leur chemin pendant plus de soixante ans.

 

Lu en juin 2010  dans le cadre d'un partenariat Libfly / Furet du Nord.

 

Lire un extrait en pdf : sur le site de l'éditeur

 

rentree litt sept10

 

Sabine Wespieser, août 2010, 144 p. prix : 17 €

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Crédit photo couverture : éd. Sabine Wespieser

 

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Resplandy - Yves Bichet

25 Août 2010, 07:31am

Publié par Laure

 

resplandy.jpgBertrand, prof d'arts plastiques dans un collège mais aussi auteur d'albums pour la jeunesse, rencontre une jeune femme qui va devenir son obsession, le jour de l'incinération de son père. Alors qu'il attend la fin de la crémation au bistrot du coin, il remarque « Resplandy », qui fait de même, venant de perdre sa mère. Ils vont s'aimer rapidement dans un hôtel voisin, et Resplandy va mêler les cendres des deux urnes qu'ils trimballent partout avec eux. Pourquoi ?

Bertrand va avouer son infidélité à sa femme, qui magnanime, va s'éloigner pour la forme, mais va surtout enquêter pour lui et l'aider à dénouer le secret familial de ce père qu'il a finalement si peu connu.

A trop vouloir en faire, (les ressorts sont nombreux) l'auteur a fini par faire perdre beaucoup de vraisemblance à son histoire, au profit de ce qui me semble être davantage des fantasmes masculins inutiles au récit. Etait-il indispensable de caser cette scène de triolisme entre Bertrand, sa femme et la copine de sa femme, enceinte qui plus est ? Fantasme érotique qui ne semble satisfaire que l'auteur lui-même. Quant à la scène du « Microlax » avec sa fille, nul besoin de scabreux trouble pour comprendre que l'enfant somatise et traduit par divers malaises le départ de sa mère. Le « limite scatologique » était-il indispensable quand un mal de ventre et un père désemparé aurait suffi ?

Quant à l'intrigue elle-même, elle finit par être tirée par les cheveux. Une ado devient nymphomane parce que l'amant de sa mère a refusé de céder à ses avances, une épouse aide son mari à retrouver sa maîtresse, beaucoup d'ambivalence pour mettre mal à l'aise le lecteur ?

 

L'idée de départ était bonne et captait la curiosité du lecteur, mais à trop en rajouter, il m'a tout simplement lassée. Si ce n'avait été une lecture en partenariat avecLibfly et le Furet du Nord dans le cadre de la rentrée littéraire en avant-première, j'aurais sans doute abandonné en route.

 

 

rentree litt sept10

 

Seuil, août 2010, prix : 17 €

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Crédit photo couverture : éd. du Seuil

 

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Où j'ai laissé mon âme - Jérôme Ferrari

23 Août 2010, 07:42am

Publié par Laure

 

ferrari-ame.jpgQuelques pages à peine et sans avoir jamais lu Jérôme Ferrari, c'est l'évidence : il s'agit là d'une œuvre littéraire forte, grave et engagée, à mille lieues d'un énième roman distrayant qui serait certes plaisant mais resterait léger. L'écriture de Jérôme Ferrari interpelle et séduit, et dans sa perfection stylistique et par la gravité de son sujet.

Le capitaine André Degorce a connu l'horreur des camps de concentration en 1944, résistant pendant la seconde guerre mondiale, il a été déporté à l'âge de 19 ans. Il est aussi rescapé de Dien Bien Phu et des camps du Viet Minh, où il a fait la connaissance du Lieutenant Horace Andreani. Ils se retrouvent tous deux à présent en Algérie, où pendant 3 jours de mars 1957, autour du personnage de Tarik Hadj Nacer, dit Tahar, colonel à l'ALN, l'auteur nous plonge dans l'horreur des victimes devenues bourreaux. Certaines scènes de torture sont difficilement soutenables, pourtant l'on sait par de nombreux documents historiques qu'elles ont été réelles. Marié à une veuve de guerre de dix ans son aînée, André Degorce reçoit les lettres de sa femme, mais ne peut lui répondre, ou alors succinctement, sans jamais approcher la réalité de sa situation.

Roman exigeant dans sa forme et son écriture, il interpelle inévitablement sur la nature humaine et ces arrangements avec soi-même qui s'ils permettent de survivre, ne sont pas moins lucides : malgré ses efforts de respect, Degorce a bien perdu son âme, là, en Algérie, et à jamais. Un roman fort de la rentrée.

 

Lu en juin dans le cadre d'un partenariat rentrée littéraire Libfly.com et Furet du Nord

 

rentree litt sept10

 

 

Actes Sud, août 2010, 153 pages, prix : 17 €

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Crédit photo couverture : éd. Actes Sud

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Le cercle des cendres - Balthasar Thomass

22 Août 2010, 07:30am

Publié par Laure

 

cercle-des-cendres.jpgSur l’île de Lanzarote à la fin des années 70, une femme rencontre un homme qui devient son amant, mais fait moins banal, elle le ramène et l’installe chez elle, à Munich, auprès de son mari et de son fils. Curieux éclat de vie que cette présence, déstabilisation totale dans l’enfance du petit garçon qui en restera à jamais marqué. Trente ans plus tard, le petit garçon de Munich devenu adulte revient sur le parcours de ce Friedhart Stahl et sur sa lourde implication dans leur vie.

Solaire et envoûtant, aride et chaud comme le paysage volcanique de l’île de Lanzarote, ce roman est étonnant et un peu dérangeant : tournant en cercles sur les différents grands moments de leur vie, le narrateur revient sur le ménage à trois de ses parents et de cet amant. Bien écrit et architecturalement dépaysant (tant dans la construction littéraire que dans la maison bâtie dans une grotte de l’île), j’ai toutefois un peu de mal à voir où l’auteur a voulu en venir, au-delà d’une illustration légèrement provocante de la libération sexuelle de ce couple et de son implication sur l’enfant devenu adulte…

 

p. 88 : « Je ne sais toujours pas distinguer la réalité de la fabulation et des fantasmes dans ces interminables récits pornographiques de ma mère, et j’ai mis longtemps à comprendre les raisons de son impudeur, de son besoin de se confesser, de peindre jusque dans les détails les plus intimes sa vie sexuelle, sa vie de femme. (…) Cette impudeur était un exorcisme : user de la transgression suprême – la parole incestueuse et obscène – pour régler son compte à jamais avec les hommes et le désir. »

 

Plus je lis de romans français contemporains, et plus j’ai l’impression de toujours lire la même histoire, dont seuls les détails varieraient.

 

Lu en juin 2010 dans le cadre d'un partenariat Rentrée littéraire avec Libfly.com et le Furet du Nord.

 

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Philippe Rey éd., août 2010, prix : 17 €

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Crédit photo couverture : éd. Philippe Rey

 

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Soleil, soleil, soleil ....

21 Août 2010, 03:41am

Publié par Laure

 

Partout où je passe en ce moment, que ce soit sur les blogs ou chez les commerçants du coin, ou encore en discutant avec les petites mamies au cabinet d'infirmières (oui, j'entre dans le grand-âge, il est temps de vérifier le diabète, le cholestérol et autres joyeusetés), tout le monde ne parle que de rentrée, et des matins frais (10° ce matin, oui, bah ça réveille, mais c'est pas encore l'hiver non plus) : bon euh, dites, vous me laissez partir en vacances quand même avant la rentrée ??!

 

Allez, on boucle tout, et on met les voiles on programme le GPS :

 

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 (j'ai rien contre la Drôme hein, je ne voudrais vexer personne, mais je vais seulement en Ardèche)

 

Avec une mission de haute importance : la carte postale et le souvenir de vacances pour le :

 

  Nouveau-LOGO-Swap-rentree 

 (clic sur le logo pour en savoir +)

 

sans oublier de prendre le temps de profiter du soleil, de la piscine, et de découvrir la région.

 

Retour le 30. D'ici là, ce blog devrait plus ou moins s'alimenter tout seul, selon ce que la bête a comme programmation dans le ventre. Portez-vous bien !

 

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Bons baisers de la montagne - Noémie de Lapparent

20 Août 2010, 09:44am

Publié par Laure

bons-baisers-de-la-montagne.jpgVoici l'accroche de l'éditeur telle qu'elle était présentée sur le site de Blog-O-Book et que j'ai trouvée très tentante, puisque j'ai participé à ce partenariat :

 

"Ne jamais faire confiance à quiconque souhaiterait faire votre bonheur malgré vous, sous peine d’être expédié en enfer ! Démonstration dans ce premier roman drôle, grinçant, loufoque, décalé, et totalement ébouriffant !

Rien de plus ennuyeux qu’une station de sports d’hiver quand on n’a pas les moyens de se payer ni les remontées mécaniques ni la location de skis. Pourtant, « Péril rouge », ainsi que la surnomme ses amis, a fini, faute de mieux, par accepter l’invitation de ses cousins. Un soir, elle apprend l’existence d’un garçon étrange, vivant dans un chalet non loin de là, que ses parents ont tenu enfermé dans un placard depuis sa naissance. Le jour de sa délivrance, à la mort de ses tortionnaires, Paul K., devenu adulte, a choisi de continuer à vivre seul dans sa ferme alpine, sans jamais mettre le pied dehors. Auprès des habitants de la région, il jouit désormais d’une réputation de sage et malgré son isolement, on lui prête une connaissance profonde des sentiments humains ; on vient le consulter dans la détresse et chacun en ressort réconcilié avec lui-même. La jeune femme, elle, a toujours été attirée par les mystiques. C’est décidé : Paul K sera son guide. Au terme d’une expédition calamiteuse, bien qu’exaltante, Péril rouge parvient enfin à rencontrer l’énigmatique ermite de la montagne. Mais rien ne se passe comme prévu…

Si dans un premier temps on est séduit par la cruauté, l’autodérision et l’humour (noir) qui conduisent ce récit, on s’aperçoit très vite qu’une réflexion profonde se cache derrière le comique de situation. Bons baisers de la montagne évoque le rôle du fantasme dans la rencontre amoureuse, interroge les limites de la prise de pouvoir sur la vie d’autrui. Des thèmes d’une grande originalité qui font de ce roman une comédie à la fois haletante et subtile dont le dénouement inattendu n’a pas fini de nous faire réfléchir !"

 

 

Par acquit de conscience, j'ai lu ce livre jusqu'au bout. Hélas, trois fois hélas, j'ai beau tourner le problème dans tous les sens, je ne trouve absolument rien de positif à écrire sur ce roman. Ah, si : la couverture est jolie.

Sérieusement je n'ai rien trouvé de « drôle, grinçant, et totalement ébouriffant ». Décalé, certes, sans doute est-ce une démonstration par l'absurde que l'auteur a voulu faire, je ne vois rien d'autre... Exploitation d'un fait divers racoleur (l'enfant du placard), sous-psycho-philosophie de bazar façon Coehlo puissance moins 10, personnages tous plus superficiels les uns que les autres, grossièrement caricaturaux, jamais creusés, l'auteur reste toujours en surface, situations abracadabrantesques mais jamais drôles, (je n'ai pas souri une seule fois), logique d'enchaînement totalement farfelue (mais toujours pas drôle), j'ai beau chercher le xième degré, à part répondre par une kyrielle d'adjectifs péjoratifs, je ne trouve rien. Car un style ou une écriture particulière aurait pu offrir un souffle à l'ensemble, là non, le vocabulaire ne doit pas dépasser les 2000 mots sur tout le roman, les mots s'alignent pour former des phrases qui sont censées faire sens, l'ensemble n'est même pas joyeusement simple, il est tristement simpliste.

 

Un livre qui pourtant me tentait bien dans sa présentation éditeur et découvert grâce à logo bob

 

 

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Julliard, août 2010, 201 pages, prix : 18 €

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Crédit photo couverture : Maxime Reychman et éd. Julliard.

 

 

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La fille de son père - Anne Berest

20 Août 2010, 07:35am

Publié par Laure

 

fille-de-son-pere.jpgToutes les familles ont leurs secrets, qui surgissent de préférence quand on ne les attend pas. La narratrice a deux sœurs, Irène, 38 ans, l’aînée, mariée à Jean-François et Charlie la petite dernière. Leur mère, Martine, est décédée quand elles étaient encore toutes petites, il y a trente ans déjà. Leur père a refait sa vie avec Catherine, portrait parfait de la belle-mère marâtre. A l’occasion de l’anniversaire d’Irène, Catherine lance une bombe : « Des sons finissent par sortir de sa bouche. Elle dit qu’elle en a marre de nous. De notre égoïsme. Que nous sommes des mal élevées. Des hyènes. Marre de notre père, qui est un lâche. Elle n’en peut plus, d’entendre parler de nous, toujours nous. Nous, nous. Les filles. Et puis Martine. Toujours Martine. Qui n’était pas une sainte, parce que, faire un enfant avec un autre et ne rien dire à personne, c’est quand même pas des comportements de Vierge Marie. » Dès lors Irène se persuade que son père n’est pas son vrai père…

D’un drame intime ancien à un autre plus récent, les trois sœurs vont se sortir de ce chaos, dénouer les liens du sang des liens du cœur, et la vérité bien sûr n’est pas là où on l’attend (sinon le roman n’aurait pas grand intérêt !). Dommage toutefois qu’on la devine très vite, cette vérité…

Des phrases courtes, un style agréable, un roman lu d’une traite en une soirée… mais hélas il manque quelque chose pour en faire un roman plus marquant.

   

Lu en juin 2010 dans le cadre du partenariat rentrée littéraire Libfly / Furet du Nord

 

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Seuil, août 2010, prix : 16 €

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Crédit photo couverture : éd. du Seuil.

 

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