Les jardins d'Hélène

Blog en vacances (de rêve)

5 Février 2009, 19:48pm

Publié par Laure

Je ne suis pas encore tout à fait en vacances, je travaille jusqu'à samedi soir, mais Cuné a vendu la mèche et l'Encreuse se réjouit (et nous alors !), lundi soir (9 février), je pars toute seule comme une grande, enfin, avec mes trois enfants quand même, pas toute seule donc, mais seule adulte responsable dirons-nous... pour l'autre bout du monde :


Ile de la Réunion

Ce sera, je l'imagine et je l'espère, une grande et belle aventure. En tout cas ce sera les vacances, par 30° et les pieds dans l'eau, en plein de mois février...

Retour le 21 février.



source photos : http://ile-de-la-reunion.info/

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A contretemps - Jean-Philippe Blondel

5 Février 2009, 13:20pm

Publié par Laure

Hugo arrive à Paris pour entamer des études de lettres après son Bac. Il loue une chambre chez un homme seul un peu mystérieux. Passionné de lecture, il fait la rencontre de Michèle, une libraire tout aussi enthousiaste.

Ah qu’elle fait du bien cette première partie ! Tout « gros » lecteur s’y retrouve. La porosité a marché à fond pour moi, je me repaissais de chaque phrase. Puis vient la deuxième partie (et deux autres, plus courtes, après). Et là, ben ça ne marche plus. Je m’ennuie. J’ai souvent eu envie de sauter des pages, j’ai peut-être sauté quelques lignes ici ou là. Malgré une histoire qui se tient, ça ne prend pas, Jean Debat est un personnage creux. Je n’arrive pas à m’intéresser à son histoire, ni à celle d’Hugo qui forcément s’y croise.  Le fil doucement mélancolique du récit se détricote au même rythme qu’il s’est créé sous mes yeux.

 

p. 200 : « Il m’arrive, bien sûr, de tomber sur des livres que je trouve sans intérêt. Bâclés. Gâchés. Un bon début et une intrigue qui ne tient pas la route et qu’on tente de rattraper avec des bouts de ficelle. Je les abandonne très vite. J’ai vite compris que le monde était un océan de livres et que certaines îles n’étaient pas pour moi. »

 


Parfois, oui, hélas. (Pas tout à fait quand même ici). Surtout quand au départ on a très envie de les aimer. C’est peut-être ça, le vrai problème. Se croire obligé de les aimer, ces livres-là. Ceux d'un auteur dont a tout lu par ailleurs, et qu'on n'a pas envie de blesser.

Lu aussi par Clarabel / Amanda / Laurence / Solenn / ...

 

Robert Laffont, janvier 2009, 239 pages, prix : 19 €

Crédit photo couverture : éd. Robert Laffont et pour le bandeau ©Liliana Gelman/www.photoarts.com

Crédit tout court : Merci Clarabel !

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Maison buissonnière - Isabelle Minière

4 Février 2009, 09:14am

Publié par Laure

J’ai toujours aimé les romans d’Isabelle Minière, je me suis donc réjouie quand j’ai appris qu’elle publiait un recueil de nouvelles chez Delphine Montalant. Et puis j’ai tardé à en parler, parce que je restais un peu extérieure à ma lecture. Oui les nouvelles étaient dérangeantes, originales, incisives, mais je ne sais pas… il manquait pour moi un éclat particulier. Eclat qui est arrivé pile au milieu, à la 7ème nouvelle : pépé-mémé, une perle rare, d’une noirceur foudroyante. Cette nouvelle, je l’ai lue, relue, lue à voix haute, fait lire à mon fils de 14 ans, j'en parlais partout autour de moi !

J’ai repris ma lecture du recueil à ce moment-là, (je l’avais un peu mis de côté) et je dois bien avouer que j’ai reconsidéré ce qui précédait. Puis les nouvelles suivantes m’ont étonnée (le fils du diable est très surprenante, complètement délirante, mais un peu trop courte), et la dernière est un bel exercice du jeu des chiffres et des lettres, ou comment réconcilier une prof de maths chiante et son mari prof de lettres sur le point de divorcer. Raconté par le mari, c’est d’une méchanceté… en tout cas d’un franc-parler ouvert détonnant.

S’il fallait trouver un fil conducteur à ce recueil de 13 nouvelles, j’y verrais une intranquillité permanente, souvent doublée de noirceur et de violence sourde.

Une de mes collègues qui a acheté ce recueil lors de la venue de Karine et Delphine m’en a reparlé tant cette lecture l’a « soufflée ». Elle a voulu lire tous les romans d’Isabelle Minière ensuite, mais elle reste sur sa première impression : elle préfère ces maisons buissonnières ! (et moi les romans, même si il y a du très bon aussi dans ce recueil !)

A vous d’essayer, alors ?

 

Editions Delphine Montalant, octobre 2008, 124 pages, prix : 16 €

Ma note :


Crédit photo couverture : © Catherine Mantelet et éd. Delphine Montalant

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Histoire de l'oubli - Stefan Merrill Block

3 Février 2009, 15:47pm

Publié par Laure

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Valérie Malfoy.

 

On connaissait une histoire de l’amour, il faudra désormais compter avec cette histoire de l’oubli. Il n’y a pas à dire, les auteurs américains sont vraiment doués quand il s’agit de construire et de raconter une histoire, et quand on sait que ce jeune auteur-là n’a que 26 ans, on peut bien admettre que son premier roman tient du prodige.

Une construction alternative comme il faut, du tragique et de l’humour, une fable étrange qui se mêle à l’ensemble et sert de passerelle, du romanesque fantasque, du drôle et du sérieux, c’est un roman ambitieux qui tient toutes ses promesses.

Ecrire sur une variante de la maladie d’Alzheimer qui touche précocement les membres d’une famille, en remonter le fil historique et en élaborer une histoire parfois aussi sérieuse que fantaisiste, voilà qui a de quoi vous souffler quand vous avez un tel résultat entre les mains.

Abel est un vieil ermite bossu qui a vu mourir son frère de cette maladie, et qui n’a jamais revu sa fille depuis plus de vingt ans. Seth est un adolescent de 15 ans qui n’accepte pas la maladie de sa mère et souffre terriblement de ne rien savoir de son passé. Elève solitaire et surdoué, il va se plonger dans toutes sortes de lectures sur la dégénérescence neurocognitive, et tenter de reconstruire le passé de sa mère. Bien évidemment les personnages vont se rejoindre, se mêler à d’autres longues histoires au travers desquelles S. Merrill Block démontre tout son talent de conteur ! Prodigieux, vraiment.

 

Albin Michel, janvier 2009, 361 pages, prix : 20 euros

Ma note :



Crédit photo couverture : © Jo McRyan / Getty Images, et éd. Albin Michel

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Les noces rebelles, un film de Sam Mandes (2009)

1 Février 2009, 16:40pm

Publié par Laure

 

Avec Kate Winslet, Leonardo DiCaprio


Adaptation du roman de Richard Yates, la fenêtre panoramique


Comme je suis une grande flemmarde aujourd'hui (c'est dimanche eh oh !) je vous renvoie à l'excellent billet d'Amanda, qui est tout simplement parfait !

Je n'ai pas lu le livre, mais j'ai vu le film. Bien plus dérangeant qu'il n'y paraît, dénonciateur qu'il ne le laisse entendre. Comment concilier rêves et vie quotidienne ? Comment suivre ses envies personnelles sans briser son couple ? Est-ce possible ? Faut-il se laisser bercer par un conformisme béat mais confortable ? Ou croire en ses rêves ? Préférer l'aventure ou la sécurité ?

Je ne sais pas si vous aurez la réponse, parce que ce n'est pas si facile, mais c'est un bien beau film, même si je n'y trouve pas Kate Winslet très belle. Leonardo, en revanche... :-)

Et si le monsieur à côté de moi avait pu arrêter de soupirer et de causer à sa femme pendant tout le film, parce que visiblement il s'ennuyait et qu'il éprouvait le besoin de tout tourner en ridicule... j'aurais sans doute mieux apprécié !


Ma note :

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