Les jardins d'Hélène

Pas question ! - Emile Jadoul

8 Octobre 2011, 06:14am

Publié par Laure

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Revoici Léon, le petit pingouin déjà rencontré dans Gros pipi. Cette fois, Léon a beaucoup de mal à s’endormir. Il a surtout envie de jouer, et de ne pas se coucher… seul ! « Compte les étoiles » propose son papa. Mais ça ne marche pas. Par la fenêtre de sa chambre dans l’igloo, Léon voit son ami Francis, le poisson, il n’a pas sommeil non plus… mais il a de la chance lui, il peut dormir avec son papa et sa maman dans le vaste océan !

Léon va tout essayer pour rejoindre le lit parental, mais « pas question ! » s’énerve papa excédé. « Chacun dans son lit ! », un point c’est tout. Ah bon, chacun dans son lit ? Je vous laisse découvrir la chute facétieuse trouvée par le petit Léon !

La simplicité est encore le meilleur des discours : nul doute que cet album deviendra le favori des petits qui en réclameront la lecture inlassablement, (tiens, à quand un album sur les parents qui sont épuisés de lire tous les soirs la même histoire ? mais c’est signe que c’est un grand bonheur rassurant pour les enfants)

Un thème qui fera donc sourire les parents et une histoire douce et amusante qui tentera de faire passer le message aux petits : non on ne dort pas avec papa et maman !

 

(dès 2 ans)

 

L’école des loisirs, septembre 2011, prix : 11 €

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Crédit photo couverture : © Emile Jadoul et l’école des loisirs

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L'enfant - Colas Gutman

7 Octobre 2011, 06:29am

Publié par Laure

Illustrations de Delphine Perret

 

l-enfant-gutman.jpgLéonard est un petit garçon de la ville qui aime « marcher sur les trottoirs, sauter sur les bancs, aller au cinéma et courir après les pigeons ». Mais ses parents adorent la campagne et l’y emmènent se promener tous les week-ends. C’est nul la campagne, on ne peut « rien faire à part : admirer. Admirer c’est pareil que s’ennuyer mais avec les yeux grand ouverts. »

Et voilà Léonard qui s’aventure sur un sentier, et rencontre un mouton, une poule, une vache… Tous vont lui demander à quoi il sert, pour toujours arriver à la conclusion qu’un enfant ça ne sert à rien, alors qu’eux au moins, ils fournissent de la laine, du lait, des œufs…

Alors puisqu’un enfant ça ne sert à rien, apportons-le à croquer au loup. Mais Léonard n’a pas peur du loup, c’est un enfant de la ville, (faut suivre quoi !), il a peur des chiens. Et l’auteur de nous offrir une scène revisitée des célèbres répliques du petit chaperon rouge.

 

Ah la la, je pourrais vous raconter tout le livre, tant il est délicieux et drôle du début à la fin. Les petites phrases font mouche, les illustrations toutes simples apportent un petit plus sympathique, et l’histoire joue sur les peurs et les grands questionnements avec humour !

Un régal.

 

(Dès 6-7 ans en lecture autonome, et avant si c’est papa ou maman qui lit l’histoire !)

 

L’école des loisirs, coll. Mouche, septembre 2011, 37 pages, prix : 7 €

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Crédit photo couverture : © Delphine Perret et l’école des loisirs.

 

 

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Nos vies romancées - Arnaud Cathrine

6 Octobre 2011, 07:02am

Publié par Laure

nos-vies-romancees.jpgJ’aime beaucoup les romans d’Arnaud Cathrine. Je n’ai donc pas pu m’empêcher d’acheter ce nouvel ouvrage sur ses « livres de chevet », ces fameux auteurs qui l’ont accompagné et construit.

Ici, point de liste des cent livres qu’il faut avoir lus, le choix est restreint, puisqu’il se limite à six titres ou auteurs : Frankie Addams, de Carson McCullers, Françoise Sagan, les Fragments d’un discours amoureux de Roland Barthes, Mars de Fritz Zorn, Sarah Kane, et Jean Rhys.

Si Cathrine s’explique en ouverture de sa volonté d’écrire dans une démarche personnelle mais pas forcément intime, c’est peut-être ce qui m’a laissée trop à l’écart de son texte, car j’ai souvent eu l’impression d’une analyse littéraire poussée, plus que de l’expression d’un rapport intime au texte, en effet. Si pour certains auteurs il m’a donné envie de les découvrir (notamment le théâtre de Sarah Kane), beaucoup d’autres passages m’ont paru plus proches d’un quasi cours universitaire par lequel je ne me sentais pas du tout concernée. (Peut-être aurait-ce été plus profitable si j'avais lu les auteurs en question avant)

Pour avoir rencontré plusieurs fois Cathrine dans des échanges publics en médiathèque notamment, je préfère l’écouter parler de ces auteurs et de leur lecture que le lire sur le même thème.

Je vais rester davantage fidèle à ses romans.

 

Lire le début de l’ouvrage : sur le site de l’auteur 

L’avis d’Antoine, d’Art souilleurs  

 

Stock, septembre 2011, 206 pages, prix : 18,50 €

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Crédit photo couverture : © éd. Stock.

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Délit de fuite - Christophe Léon

5 Octobre 2011, 09:28am

Publié par Laure

delit-de-fuite.jpgSébastien, 14 ans, a des parents divorcés. Un week-end sur deux, il part avec son père dans leur maison de campagne. Parce que celui-ci a un rendez-vous avec le plombier et qu’il craint d’être en retard, il fait fi de la prudence, et percute à vive allure une femme qui venait de sortir de sa voiture, sur le bord de la route.

A la grande surprise de son fils, il fuit, et lui demande de tout oublier et de ne plus en parler. Ce que bien sûr ne peut supporter Sébastien. La femme est-elle morte, ou juste blessée ? Il réussit à la retrouver, elle est hospitalisée, et il sympathise avec son fils Loïc, 17 ans, seul à affronter la situation.

La construction est intéressante et habile : par alternance des chapitres, on a le récit de Sébastien, à la première personne, et celui de Loïc, plus surprenant, à la deuxième personne. Ce « tu » crées une mise à distance étonnante mais plaisante. Même si les ressorts de la construction sont un peu trop visibles, ça fonctionne, et l’on ne peut s’empêcher d’aller au bout quasi d’une traite, pour savoir jusqu’où va pouvoir se nouer cette amitié, et si Sébastien va avouer ou non ce qui le bouleverse.

Un roman intéressant sur l’image qu’on peut avoir d’un père, et qui se trouve chamboulée du jour au lendemain, et si le roman aborde la question de la sécurité routière, il n’est absolument pas moralisateur, il évoque des faits, et les réactions des personnages qui doivent « faire avec ». Car même avec une idée arrêtée sur la question, on ne peut s’empêcher de se dire « et moi, qui sait ce que j’aurais fait dans un moment de panique ? »

Le roman aborde aussi la question d’une amitié improbable qui néanmoins triomphe, quand l’autre est peut-être avant tout une bouée de secours.

Un bémol sur la fin, bien trop ouverte à mon goût (les habitués de ce blog savent que je déteste les fins ouvertes, genre on a tout bien fait jusque là, maintenant débrouillez-vous, imaginez ce que vous voulez. Non, j’ai l’impression qu’on me laisse en plan et que l’auteur n’a pas eu le courage de faire un choix), même si ici, on peut imaginer sans trop se tromper une partie des conséquences, mais absolument ce qu’on veut au sujet de la mère.

Pour conclure, un roman inhabituel et vraiment prenant, qui mérite largement qu’on s’y arrête !

 

Des avis (enthousiastes aussi) ici : les riches heures de Fantasia (Sophie), Oceanicus in folio (Bladelor), ...

 

 

La joie de lire, coll. Encrage, janvier 2011, 175 pages, prix : 14 €

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Crédit photo couverture : © Hervé Tullet et éd. La Joie de Lire

 

 

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Famille modèle - Eric Puchner

4 Octobre 2011, 14:32pm

Publié par Laure

Traduit de l’américain par France Camus-Pichon

 

famille-modele.jpgUne famille modèle classique : papa, maman, leurs trois enfants, et Mister Leonard, le chien ; ils ont quitté le Wisconsin pour le rêve américain sous le soleil de Californie, las, la réalité est bien loin d’être dorée !

Surendetté, Warren Ziller, le père, ne veut pas avouer ses échecs à sa femme, et tous vont connaître, amers et désabusés, une multitude d’épisodes tragi-comiques.

Le thème n’est pas nouveau, le roman possède ces qualités de verve au long souffle avec rebondissements nombreux, mais l’ensemble pour moi s’est néanmoins essoufflé bien vite, et passé le pivot central qui fait basculer la vie du fils aîné Dustin (et par ricochets la famille entière), j’ai trouvé le temps bien long. Rien d’exceptionnel sous le soleil californien, des passages déjantés un peu forcés qui réussissent à réattirer l’attention (toute la partie sur la fugue du jeune Jonas), une lecture facile, mais pas de coup de cœur particulier.

 

Lu dans le cadre du club testeurs d’Amazon

 

  

Albin Michel, août 2011, 522 pages, prix : 24 €

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Crédit photo couverture : © éd. Albin Michel

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