Les jardins d'Hélène

Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # 02-2013)

28 Février 2013, 19:21pm

Publié par Laure

Bilan cosmétique du mois de février, sur les produits que j'ai terminés : alors je rachète, ou pas ?

(comment cela je me suis gourée de blog ? Oui, peut-être)

 

Produits terminés février 2013

5 produits terminés ce mois-ci, avec des résultats mitigés...

 

deo spray lidlDéospray Baume 48h, Cien (Lidl), prix : je ne sais plus mais trois fois rien.

Je le trouvais plutôt sympa pour le prix, efficace, odeur neutre et pas trop forte, jusqu'à ce qu'un beau jour je me retrouve avec une grande brûlure sur la peau, façon méga coup de soleil. En plein hiver et sous les aisselles, hum... A part le déo, je ne vois pas ce qui aurait pu me causer cela ! Biafine pour réparer, fini épisodiquement longtemps après (en alternance avec un produit plus sûr) mais non, je ne rachèterai pas, mieux vaux être prudente !

 

Douche soin dove hiverDouche soin hiver Dove, « Winterpflege » acheté … en Allemagne, au DM de Kehl, prix : autour de 2 €, en tout cas nettement moins cher qu'en France, j'avais donc fait des stocks lors de mon passage.

Edition limitée, je ne retrouverai donc pas le même;-) Je l'aurais volontiers racheté, même si côté parfum et texture, j'ai préféré « mon soin cocooning » du mois dernier.

Ce soin douche d'hiver est plus neutre, et moins huileux, mais comme avec les produits Dove en général (pour mon expérience jusqu'à maintenant), il fait bien le job, pour un prix très raisonnable.

 

soin corps Etat Pur B60Soin modelant raffermissant corps, B60, Etat pur, prix : 16,20 €

J'aime beaucoup la démarche Etat pur et si je suis plutôt satisfaite de leurs actifs purs en petits flacons pour le visage, je suis déçue par ce soin corps. Texture très liquide, il s'étale très bien et pénètre très vite. Mais côté modelant raffermissant, aucun résultat, donc ça en fait un produit un peu cher, même s'il a un bon effet hydratant. D'autant qu'il ne dure pas très longtemps (150 ml seulement). Comme on ne lui demande pas seulement d'hydrater  : non je ne rachèterai pas.

 

Soin buste SAMPARCrème Bustier Satin, Sampar, 50 ml, prix indicatif : 65,90 €, acheté 15 € sur vente-privée (soldaient une ancienne formule peut-être?) Mais même à ce prix ultra privilégié, je suis très très déçue pour un produit de cette hauteur de gamme. Gros flacon rond sur le dessus duquel il faut pousser pour délivrer une dose de crème, texture assez riche mais qui pénètre bien, mais aucun autre résultat qu'un soin hydratant basique : à ce prix-là, il est clair que non, je ne risque pas de le racheter, même « soldé ».

(Pas de chance avec cette marque, j'avais déjà été très déçue par leur lait démaquillant

 

creme soin bio visage jonzacSoin léger Jeunesse immédiate, Sublimactive, eau thermale Jonzac, 40 ml, prix : 25,20 €. Reçu en test via le site beauté-test, excellente surprise que ce soin visage ! Peut-être une texture un poil trop riche pour moi (mais en hiver c'est OK), j'ai aimé : le principe du tube avec pompe airless scellée, le parfum neutre et léger, c'est une très bonne base de maquillage et un bon hydratant, même si pour l'effet jeunesse, il est difficile de se prononcer ! Cosmétique bio en plus, je n'étais pas spécialement sensible à cet argument, mais le test du produit m'a convaincue. Il existe en texture plus riche, et pour ma part je le rachèterais les yeux fermés s'il existait dans une formule juste un peu plus fluide, car cette formule-là peut me convenir en hiver, mais pas en été.

 

Un seul vrai coup de cœur pour ce mois donc, et une fidélité aux produits Dove qui semble bien partie....

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Une fille, qui danse - Julian Barnes

28 Février 2013, 16:08pm

Publié par Laure

Traduit de l’anglais par Jean-Pierre Aoustin

 

une-fille-qui-danse.jpgJe n’avais jamais lu Julian Barnes, j’ai abordé celui-ci sur la foi d’un bon bouche-à-oreille, sans rien savoir de l’histoire, ni lire la 4ème de couverture (ce que je ne fais d'ordinaire jamais et qui de toute façon, en numérique, est bien cachée au fond du fichier ^^), et bien m’en a pris, j’ai trouvé là avec certitude mon premier très bon roman de l’année 2013.

J’y ai tout aimé, l’écriture, l’histoire, les personnages intrigants pour certains, ambitieux, la construction, les pièces du puzzle qui s’emboîtent les unes après les autres, et une fois la dernière page tournée, les premières phrases anodines de la première page qui font pleinement sens. Aucun détail gratuit, Julian Barnes est un virtuose.

Sur le contenu de l’histoire, eh bien je crois qu’on l’apprécie vraiment en le découvrant vierge de tout résumé, faites simplement confiance au bouche-à-oreille qui poursuit son chemin.

 

Facile, me direz-vous. "Elle s'est pas foulée". Peut-être. Mais le plaisir n’en est que meilleur. Lisez-le !

 

Mercure de France, février 2013 (1er DL nov. 2012), 192 pages, prix : 19 €

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Crédit photo couverture : © éd. Mercure de France

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La patiente - Jean-Philippe Mégnin

23 Février 2013, 17:29pm

Publié par Laure

 

la-patiente-megnin.jpgCamille D. , 32 ans, célibataire, directrice de collection chez un éditeur, se présente pour la première fois au cabinet de Vincent, gynécologue. Dès le premier regard dans la salle d'attente, il est frappé par un sentiment naissant d'insécurité, d'atmosphère pesante. Il lui confirme son début de grossesse.

P.17 : « Elle était presque absente de ce qui lui arrivait.

C'est pendant que l'aiguille descendait sur le cadran qu'elle m'a posé LA question.

- Gynécologue, c'est un choix professionnel un peu étrange, pour un homosexuel, non ? »

Le ton est donné, l'engrenage est lancé lorsque la patiente précise, en montrant la photo encadrée sur le bureau du médecin : « C'est David qui me l'a dit »

Malgré l'élégance du propos, et la justesse de l'ensemble, l'intrigue est immédiatement transparente, cousue de fil blanc, le trio qu'on comprend sans peine dès cette phrase de la page 19, la narration qui suit la trame attendue, jusque dans tous les clichés de Paris-Rive-Gauche-weeks-ends-en-Bretagne. Alors oui, une phrase choc vers les ¾ du livre vient retourner la situation, un peu à la façon de David Vann dans Sukkwan Island, vous savez le truc horrible que vous n'aviez pas vu venir et qui vous donne des frissons dans le dos, alors oui le roman n'est plus pareil, questionne davantage, interpelle, mais voilà, il ne reste plus guère qu'une quarantaine de pages avant la fin. Ça ne suffit pas après ¾ de roman sans surprise. Dommage, critiques élogieuses sur les blogs et engouement d'émissions littéraires, je partais confiante, en suis sortie assez déçue.

A moins de n'en retenir vraiment que les quarante dernières pages sur la réflexion de ce qui fait vraiment la filiation (liens du sang ou parents de substitution) et des autres sujets qui en découlent et que je ne veux pas dévoiler pour ne pas vous gâcher la découverte non plus, l'ensemble souffre pour ma part d'une trop grande partie bien huilée mais si convenue, même si c'est elle qui induit si bien en erreur.

On s'interrogera sur la manipulation (du personnage, du lecteur), on regrettera que ce fameux ressort intervienne si tard et si près de la fin.

 

Le Dilettante, septembre 2012, 157 pages, prix : 15 €

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Crédit photo couverture : © Marilou Laure et éd. Le Dilettante

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Vers une huitième année ...

17 Février 2013, 15:21pm

Publié par Laure

7 ans de blog qui s'achèvent... et une 8ème année qui commence.

Je ne sais pas si ça a encore un sens, à vrai dire je n'en cherche pas.

Je ne vois pas bien quoi répondre quand quelqu'un vient commenter un vieux billet d'il y a 6 ou 7 ans, ou même 3, sur un livre dont je ne me souviens même pas ...

Ce blog est peut-être juste le reflet du temps qui passe, après tout. Sans rien de plus.

 

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Un écrivain, un vrai - Pia Petersen

15 Février 2013, 10:34am

Publié par Laure

 

un-ecrivain-un-vrai.jpgA New York de nos jours, Gary Montaigu est un écrivain reconnu sacralisé par l’International Book Prize.

Mais pour aller plus loin encore et rendre accessible à tous la littérature (qui n’en rêverait pas ?), il accepte de participer à une émission de téléréalité, un écrivain, un vrai, qui montrera en direct son roman en train de s’écrire, et fonctionnera en interaction avec les téléspectateurs qui voteront, et influeront sur le scénario. L’image est devenue reine, le « j’aime, je partage » d’un site bien connu est la seule pensée restante, le storytelling a pris le pas de la création.

Fortement pressé par sa femme Ruth, opportuniste, ambitieuse, attirée par les paillettes, la gloire et la reconnaissance de « femme de », persuadée que sans elle son mari ne serait rien, jusqu’où l’écrivain pourra-t-il aller dans cette compromission ? Il étouffe, ne se reconnaît plus, ne peut plus écrire.

 

Mêlant deux temps différents, le début de l’émission, et la reprise du tournage quelques mois plus tard après un mystérieux accident dont on n'aura les clés que vers la fin, le roman interroge sur la place de la littérature de nos jours, l’omniprésence de l’image, de la facilité et de l’immédiateté, avec un constat assez peu optimiste mais des plus réalistes face à l’indigence télévisuelle qu’on nous sert. Le tout servi avec subtilité.

Ironique, salutaire, à la fois déprimant et réconfortant (où en est-on arrivé et faut-il encore se battre ?), je ne vous dévoile pas la fin, mais combien seront-ils à y croire encore ?

 

p. 22 : « Il avait longuement hésité avant d’accepter le projet mais aujourd’hui il était content d’avoir signé le contrat. Ce n’était plus possible pour la littérature de tourner le dos au monde afin de se préserver face aux nouveaux modes de communication et aux nouveaux supports, le monde changeait à une vitesse vertigineuse, devenait à chaque seconde de plus en plus incompréhensible et insaisissable. Il y avait un sacré boulot pour les écrivains. Miles fit claquer sa langue en signe d’approbation. »

 

p. 47 : « Gary posa ses mains à côté du clavier et attendit mais sa tête était vide. Les caméras tournaient et lui, il ne bougeait pas. Quel échec. Pourtant il trouvait toujours l’idée d’une téléréalité intéressante. Il parlait de livres, de romans, il rendait accessible la capacité des écrivains à transformer leur vision du monde en réflexion, en fiction. La littérature était enfin à la portée de tous et reflétait la société. Mais cette intrusion systématique dans son travail était insupportable. Il ne savait plus où il en était. J’aime, je partage. Apparemment il n’y avait pas eu beaucoup de j’aime la veille. Miles n’était pas content. »

 

p. 59/60 : « Avec son émission de téléréalité il écrivait son roman en direct. Y avait-il des conséquences sur son écriture ? Gary réfléchit un long moment et une fois qu’il eut fini de réfléchir il dit avec beaucoup d’émotion dans la voix qu’il était vigilant quant à son travail de romancier et que bien évidemment cela influait sur son écriture. Il devait prendre en compte tous les avis et son roman se réduisait au fur et à mesure et tout ça pour séduire le télé-lecteur. Il fabriquait désormais de la banalité, en faisait une star, un mythe. Les idées de son roman étaient ordinaires, petites, sans complexité. L’exaltation de la médiocrité. (…) »

 

p. 123 : « Gary retourne sa chaise et contemple la feuille vide devant lui. Il se tâte pour écrire mais à quoi bon ? ça ne sert plus à rien. Le monde sombre dans l’ignorance, dans la déshumanisation, dans le totalitarisme, dans l’obsession de la sécurité, dans le profit, les hommes sont réduits à n’être plus que des vecteurs économiques, il y a trop d’hommes et ils ne comptent plus du tout, l’esprit critique n’est plus possible, remplacé par j’aime, je partage et lui, il se demande si ça sert encore à quelque chose d’écrire. À une époque, il pensait que la littérature contribuait à la construction de la société, qu’elle apportait une vision des choses. Elle était cet intervalle où il était encore possible de penser en continu, avec un fil conducteur. L’image, le mot par l’image, la transparence, la confession, accepter l’idée que l’image l’ait emporté, l’envie de baisser définitivement les bras, ne plus désirer changer le monde. Et maintenant ? »

 

p.135 : « Deux jeunes achetaient un sandwich au stand d’un vendeur ambulant et le regardèrent bizarrement quand il passa à côté d’eux. En ralentissant il leur demanda s’ils lisaient des livres mais ils ne dirent rien, ils l’observèrent juste.

Non ? C’est bien ce que je pensais. Vous pouvez regarder mon roman à la télé. On n’a plus à s’embêter à lire. C’est le début du repos éternel pour le cerveau. Les grandes vacances. »

 

Une résonance particulière avec mon quotidien professionnel encore particulièrement éprouvé ces derniers jours (non les élèves d’une classe de 4ème ne sont plus capables de lire un roman ado contemporain de 300 pages, prévenus 6 semaines avant de la rencontre avec son auteur et moins d’un tiers du groupe l’aura lu au moment d’en débattre avec l’auteur – alors s’ils n’y arrivent pas sur un roman, comment voulez-vous qu’ils y arrivent sur 10 romans d’un prix des lecteurs sur une année scolaire… Et ce n’est pas du Balzac hein, mais de la fiction contemporaine d’auteurs reconnus en littérature jeunesse)…

Résonance réitérée par Philip Roth dans son interview au Monde ce 14 février 2013 dans cette réponse à la question :

 

"On achète toujours des livres, mais les lit-on vraiment ?

 

Un vrai lecteur de romans, c'est un adulte qui lit, disons, deux ou trois heures chaque soir, et cela, trois ou quatre fois dans la semaine. Au bout de deux à trois semaines, il a terminé son livre. Un vrai lecteur n'est pas le genre de personne qui lit de temps en temps, par tranches d'une demi-heure, puis met son livre de côté pour y revenir huit jours plus tard sur la plage. Quand ils lisent, les vrais lecteurs ne se laissent pas distraire par autre chose. Ils mettent les enfants au lit, et ils se mettent à lire. Ils ne tombent pas dans le piège de la télévision, et ils ne s'arrêtent pas toutes les cinq minutes pour faire des achats sur le Net ou parler au téléphone. Mais c'est indiscutable, le nombre de ces gens qui prennent la lecture au sérieux baisse très rapidement. En Amérique, en tous cas, c'est certain.

 

Les causes de cette désaffection ne se limitent pas à la multitude de distractions de la vie d'aujourd'hui. On est obligé de reconnaître l'immense succès des écrans de toutes sortes. La lecture, sérieuse ou frivole, n'a pas l'ombre d'une chance en face des écrans : d'abord l'écran de cinéma, puis l'écran de télévision, et aujourd'hui l'écran d'ordinateur, qui prolifère : un dans la poche, un sur le bureau, un dans la main, et bientôt, on s'en fera greffer un entre les deux yeux. Pourquoi la vraie lecture n'a-t- elle aucune chance ? Parce que la gratification que reçoit l'individu qui regarde un écran est bien plus immédiate, plus palpable et terriblement prenante. Hélas, l'écran ne se contente pas d'être extraordinairement utile, il est aussi très amusant. Et que pourrions-nous trouver de mieux que de nous amuser ? La lecture sérieuse n'a jamais connu d'âge d'or en Amérique, mais personnellement, je ne me souviens pas d'avoir connu d'époque aussi lamentable pour les livres – avec la focalisation et la concentration ininterrompue que la lecture exige. Et demain, ce sera pire, et encore pire après-demain. Je peux vous prédire que dans trente ans, sinon avant, il y aura en Amérique autant de lecteurs de vraie littérature qu'il y a aujourd'hui de lecteurs de poésie en latin. C'est triste, mais le nombre de personnes qui tirent de la lecture plaisir et stimulation intellectuelle ne cesse de diminuer."

  

Propos recueillis par Josyane Savigneau et traduits par Lazare Bitoun, © Le Monde

Interview en français et accès à l’intégralité de l’interview en anglais ici 

  

À lire également sur le roman de Pia Petersen : l’excellent billet d’In cold blog, avec d’autres extraits.

 

Actes Sud, janvier 2013, 214 pages, prix : 20 €

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Crédit photo couverture : © Rodney Smith et éd. Actes Sud

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Mademoiselle Zazie a des gros nénés – Thierry Lenain (ill. de Delphine Durand)

8 Février 2013, 16:38pm

Publié par Laure

mademoiselle-zazie-a-des-gros-nenes.jpgMademoiselle Zazie est de retour ! Et elle est très énervée : elle n’en peut plus de toutes ces femmes en maillot de bain ou posant en lingerie, à moitié nues, sur les publicités des murs de la ville. Max, l’amoureux de Zazie, y jette un tout autre regard et leur donne même des notes ! Avec une préférence pour celles à gros seins qu’il embrasse juste là où il faut ! C’en est trop pour Zazie qui l’invite à un défilé privé, avec un  soutien gorge piqué à sa mère et des escarpins à talons. Sans succès, fou rire garanti, Zazie n’a pas fait illusion avec les pamplemousses qui roulent par terre !

Mais elle n’a pas dit son dernier mot et lui joue un drôle de tour avec ses lunettes pour voir les hommes tout nus dans la rue et les noter elle aussi…

Une jolie dénonciation des apparences, du culte de la beauté, de l’intime et du public, de la « sexytude » et des pubs dénudées pour vous vendre tout et n’importe quoi, motif de la querelle entre Max et son amoureuse. Et attention, on ne touche pas à leurs parents non plus, vengeance garantie !

C’est toujours un plaisir de retrouver ces deux p’tits amoureux. Avec une Zazie en guerre contre les machos et la représentation des femmes, ce nouvel épisode est engagé mais non sans humour !

 

Nathan, coll. Premiers romans, février 2013, 29 pages, prix : 5,60 €

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Crédit photo couverture : © Delphine Durand et éd. Nathan

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Le chat beauté – Florence Hinckel (illustrations de Joëlle Passeron)

7 Février 2013, 07:27am

Publié par Laure

chat-beaute.jpgUn premier tome existe, qui présente le chat nommé Pitre. On peut tout aussi bien lire ce titre sans connaître le précédent.

Pitre est donc un chat de gouttière bien choyé de ses maîtres, et notamment de sa petite maîtresse Sidonie, 8 ans. Sidonie a la grippe, clouée au lit, et c’est son papa qui la garde. Un papa nommé Jérôme, qui profite de ce temps à la maison pour s’occuper de la maison et du jardin. Pitre n’en perd pas une miette, bien lové sur son coussin derrière la fenêtre, surtout quand le snob et racé chat Malo de la voisine se trouve mêlé à l’histoire.

Malo est une bête de concours, apte à remporter tous les trophées. Mais suite à une brouille entre maîtres voisins, il ne sera pas dit qu’il aura toujours le dernier mot. C’est ainsi que Pitre se retrouve bien malgré lui embrigadé par ses maîtres pour participer à ce fameux concours félin de beauté.

Chat beauté, Botté ou Potté, c’est avant tout d’humour dont il est question, car Pitre ne se laisse pas faire et n’a pas sa langue dans sa poche ! Situations truculentes en vue dans les allées du concours, et surprise sur la scène finale !

Roman sympathique pour les 8-10 ans, de lecture facile et enjouée, qui séduira sûrement les jeunes amoureux des chats.

La maison Nathan gagnerait toutefois à revoir un peu la qualité de son papier, qui donne pour cette collection de petits romans une image peu soignée et l’impression d’ouvrage « jetable » (enfin je trouve).

  

L’avis de la féline Fantasia

 Lire le début du roman : ici  

 

Nathan, janvier 2013, 76 pages, prix : 5 €

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Crédit photo couverture : © Joëlle Passeron et éd. Nathan.

 

 

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Zizi, Zézette : mode d'emploi - Michaël Escoffier, Séverine Duchesne (ill.)

6 Février 2013, 10:16am

Publié par Laure

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© toutes photos édition Frimousse / Séverine Duchesne

 

Nul besoin de grand discours (petit billet TGV) : tout y est dans cet album !  l'humour (et l'humour, et encore l'humour), de très chouettes illustrations, et derrière l'humour, des infos plus sérieuses sur le zizi mode d'emploi (l'hygiène, pourquoi il change, ce qu'on peut faire avec, ce qu'on ne doit pas faire, qui a le droit de le voir). Méfiez-vous les parents, vous risquez quand même d'être pas mal mis à contribution  d'autant que le second degré ne sera pas forcément toujours perçu selon l'âge de l'enfant.

 

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© toutes photos édition Frimousse / Séverine Duchesne


Et comme toujours dans cette collection maxi Boum chez Frimousse : un grand format, une couverture costaude, un beau papier épais : bon investissement durable, d'autant plus que les enfants aimeront le relire !
Et pour ceux que le sujet concerne : il y a le tout aussi bon Petit frère, Petite Soeur, mode d'emploi, idéal quand arrive un nouveau bébé dans la famille.

 

 

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© toutes photos édition Frimousse / Séverine Duchesne

 

Editions Frimousse, coll. Maxi'Boum, octobre 2012, prix : 15 €

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Crédit photo couverture :   © éditions Frimousse / Séverine Duchesne

 

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Gros dodo - Hélène Vignal (ill. de Claire Franek)

5 Février 2013, 11:21am

Publié par Laure

gros-dodo.jpgLe papa de Louise et Tessa a rapporté à ses deux filles deux magnétophones à cassettes qui allaient être jetés à son travail. Des magnétophones à cassettes, ce n’est plus très moderne, Louise – l’ainée – trouve ça un peu nul comme cadeau, elle aurait préféré un chiot, une console ou un DVD.

Au même moment, un appel téléphonique leur apprend que leur mère a eu un grave accident et qu’elle est dans le coma. Le père file à l’hôpital pendant que les filles enregistrent tous les sons de la maison et du dehors pour leur maman, car qui sait, on dit que les malades dans le coma peuvent entendre. Tessa est trop jeune pour vraiment comprendre la situation, c’est donc pour elle qu’on explique que maman fait un « gros dodo » (le titre du roman), le temps nécessaire pour réparer son corps tout cassé. Louise, elle, aimerait croire que sa mère est en fait un agent secret parti en mission.

Le temps passe et les bruits enregistrés par Louise sont le lien qu’elle maintient avec sa maman.

Les illustrations de Claire Franek représentent beaucoup d’onomatopées écrites, que j’ai parfois trouvées un peu trop nombreuses, envahissantes, mais qui traduisent bien l’importance des sons dans le quotidien qu’on ne perçoit plus sans y être attentif, et qui viennent nourrir le silence de la mère malade.

L’histoire finit bien et peut permettre de dédramatiser le sujet ou d’apporter quelques réponses sur ce que peut avoir de mystérieux le coma pour un enfant. Le langage encore balbutiant de la petite Tessa apporte un peu de légèreté à l’histoire et le père ne faillit pas dans son courage, même dans les moments de découragement de Louise qui troue le temps bien long.

Un petit roman qui n’a rien de sombre, qui peut paraître assez simple mais qui reste avant tout destiné à des enfants de 7 à 10 ans.

 

Rouergue, coll. Zigzag, janvier 2007, 107 pages, prix : 6,60 €

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Crédit photo couverture : © Claire Franek et éd. du Rouergue

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Janvier est passé sans que je le voie (oui avec un e c'est un subjonctif)

2 Février 2013, 21:20pm

Publié par Laure

 

Il y a un blog que j'aime beaucoup, c'est celui de Doc maman (qui parle ici du rhume de Piloui mais vous avez le droit de vous faire l'intégrale d'un coup vous ne le regretterez pas), parce que même si je suis du côté des patients, on est je crois sur la même longueur d'ondes, et l'image que ses articles me renvoient de la médecine générale est celle que me renvoie ma généraliste que je vois peu mais que j'apprécie. Cela fait bien longtemps que je ne consulte plus pour un rhume, la fameuse rhino-pharyngite pour faire plus sérieux (lisez son blog et ses liens vers ses confrères blogueurs), mais parfois, à force de se dire que ce n'est rien ça va passer, on se pourrit le mois de janvier.

ça a donc commencé par un rhume tout bête, le nez qui coule, la gorge qui gratouille et la toux qui s'invite. On se mouche et on se dit qu'on en a vu d'autres. Arrive la fièvre, qui est assez perfide pour monter à 39 la nuit mais se laisser dompter le jour (les shoots au Doliprane ^^). Pas de bol il neige (en moyenne 4 jours par an, fallait que ce soit ceux-là) les routes sont pourries les enfants sont coincés à droite à gauche et pendant 4 jours vous faites des allers-retours à la ville pour les attendre à des trains qui n'arrivent pas, les reconduire à d'autres qui parfois partent, jamais dans le même sens, jamais les trois en même temps, sinon ce serait trop choupi. 4 jours de fièvre à 39 sur la neige à précéder la saleuse (sinon là aussi ce serait trop choupi) à rappeler à vos mômes que bon vous les aimez mais qu'ils pourraient faire comme les autres, rester au lit quand le Conseil Général ne sort pas ses cars et repousser le week-end chez leur père quand même la SNCF déraille. Mais vous êtes une gentille maman dévouée, et cette saleté de fièvre, elle s'incruste le dimanche et le lundi, quand vous ne bossez pas, tant qu'à faire. Histoire de se dire qu'entre deux trajets à cette foutue gare, rester au lit vous guérira (le taupin ne peut pas louper un cours sinon il rate son année et donc son avenir et donc sa vie, vous fait-il comprendre, la miss en 1ère vous dit que ben ouais mais les 35 autres ils sont en cours eux parce qu'ils habitent pas au fin fond de nulle part eux, la Mosquito en 6ème vous rappelle que c'est trop cool les jours de neige on s'amuse au collège y a personne, alors sors de ton lit quoi.) Le mardi, vous reprenez le boulot, un peu chancelante, et sans le courage de faire de toute façon une cinquième fois les 30 km (x 2 avec le retour) qui vous séparent de la ville (là où il y a la fichue gare) et du médecin que vous avez suivie quand elle est partie, parce que les autres du coin, là, ils sont tout sauf médecins, on va pas débattre, c'est pas l'objet du jour.

On est donc à J + 5 et vous revisitez quand même le pharmacien histoire de refaire le stock de Doliprane, lequel vous dit que quand même là « faudrait consulter vous avez peut-être besoin d'antibiotiques pour pas que ça se surinfecte ». Vous lui dites oui oui vous y penserez et vous repartez bosser. A J + 8, vous en avez ras le bol des quintes de toux qui vous empêchent de dormir et vous pourrissent la vie le jour aussi. Les collègues des autres services commencent à vous faire comprendre sournoisement que les médecins, c'est pas fait pour les chiens. Alors vous prenez rendez-vous chez le médecin choupi de la ville à 30 km. Qui vous dit que vous avez eu la grippe. Vous tempérez en disant que quand même la grippe, vous auriez réellement été clouée au lit et que vous n'auriez pas pu agoniser au volant à essayer de mettre des enfants dans des trains ou de les en sortir. Comme elle a à peu près les mêmes mômes que vous mêmes âges mêmes études, elle vous sourit en vous disant que oui ils abusent nos loulous hein, et elle vous concède une grippette si ça peut vous faire plaisir.

Elle me dit que je suis toute pâle et que j'ai des cernes, zut, je pensais faire illusion. J'avoue qu'à cette étape-là, je prendrais bien deux jours d'arrêt, mais je crois que ma généraliste, les jours d'arrêt maladie, si on n'est pas dans le coma à l'hosto, elle connaît pas. Et en plus j'ose pas demander. J'ai donc droit aux pschitt pschitt pour le nez de Docmaman et les quelques trucs non remboursés qui vont avec, et cerise sur le cupcake, 4 jours de cortisone. (Sur ce coup-là je lui en veux car je n'ai vu aucune différence avant / après)

A J + 11 je commence à émerger de mon brouillard, je sors tousser dans le couloir toutes les demi heures, ma voix déraille un peu moins quand je tente de faire visiter la bibli à un nouveau lecteur et tant mieux parce qu'à J + 12, j'ai 2 stagiaires qui débarquent pour la semaine et je m'occupe bien des stagiaires sinon c'est pas la peine de les recevoir. A J + 13, on a un beau dégât des eaux dans la réserve (les sols en ont marre de la pluie et recrachent tout dans la cave), à J + 18, la mairie s'en fout toujours, les pompiers ont des vies à sauver plutôt que des caves à pomper (en réalité ils pompent les caves des mamies du coin mais pas celles du service public) ce sont donc mes bénévoles qui ont mis les bottes, ont descendu l'escalier en colimaçon, barboté dans les 5 cm et avec eux j'ai brassé des tas de livres trempés qui ont déjà commencé à moisir. (oui les cartons de livres de la future braderie étaient au sol, c'est ballot, et les étagères les plus basses de la vraie réserve ont pris l'eau)

Je suppose que mardi je pourrai apporter le masque et le tuba.

Bref tout cela pour dire qu'en janvier (comment cela, je ne vous ai pas perdu?) j'ai peu lu, trop fatiguée pour en plus venir en faire des commentaires ici. Et je suis toujours un peu flapie.

 

En février, je dors et je lis, promis.

 

Le bilan de janvier :

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Je n'en ai donc pas parlé mais :

- Cinquante nuances plus sombres est d'une niaiserie désolante (j'avais été indulgente avec le premier, là faut pas pousser)

- Plan B pour l'été est très bien, vivant, dynamique et baume au cœur

- Le tome 3 des souvenirs de Mamette est toujours aussi bon

- Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est très bien malgré une petite longueur ou lenteur sur le 1er tiers

- L'amour sans le faire est très bien aussi, sensible, délicat, juste, très beau livre sur les solitudes mais je trouve la fin un peu rapide.

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