Les jardins d'Hélène

Nos saisons – Caroline Pellissier et Virginie Aladjidi, ill. d’Emmanuelle Tchoukriel

13 Février 2016, 14:19pm

Publié par Laure

« Je me rappelle, quand j’étais petite … » Deux voix alternent, l’une féminine et l’autre masculine, qui racontent des souvenirs d’enfance et de jeux dans la nature au travers des saisons : les feuilles mortes en automne, les traces d’un oiseau dans la neige en hiver, les bouquets de fleurs au printemps, les jeux dans la rivière en été, puis la rencontre de ces deux voix, et le couple qu’ils sont devenus, assis aujourd’hui sur un banc à regarder leurs petits-enfants jouer aux mêmes jeux qu’eux jadis.

 

Nos saisons est un très bel album sur le temps qui passe, du rythme de saisons au rythme de la vie et des transmissions entre générations. Les enfants n’ont pas changé quand il s’agit de jouer dans la nature (mais vont-ils encore jouer dans la nature si personne ne les y incite ?)

 

La délicatesse de l’album est portée tout autant par le texte que par l’illustration, les couleurs, les détails, la précision des traits sont un vrai régal pour les yeux.

 

(dès 4 ans)

 

Un aperçu des illustrations sur le site d’Emmanuelle Tchoukriel  

 

 

Nathan, janvier 2016, 32 pages, prix : 10 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Emmanuelle Tchoukriel et éd. Nathan.

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Bel Ordure - Elise Fontenaille

11 Février 2016, 11:06am

Publié par Laure

Avec Bel Ordure, Élise Fontenaille nous raconte une histoire d’amour, solaire et douloureuse (comme toutes les histoires d’amour ?), la sienne peut-être, celle d’Eva, son double littéraire.

 

Le roman s’ouvre une main courante déposée au commissariat du XXème à Paris. L’histoire d’amour commence par sa fin, ou presque. Mais Élise / Eva entraine son lecteur dans son histoire, comme si elle la racontait à une amie, à la table d’un café.  

Elle l’a aimé follement cet Adama, ce bel Adonis à la peau noire magnifique, au corps de liane, lui l’ancien danseur de Béjart devenu marginal et sans-papiers. Tout semble les opposer mais la passion emporte tout sur son passage, laissant peu à peu place à une réalité qu’elle refuse d’abord de voir : Adama boit, Adama la trompe, Adama vit aux crochets des femmes.

 

Peut-être un peu longuet aux deux-tiers, la fin apporte un nouveau ressort en même temps qu’un sentiment d’apaisement : comme elle fut belle cette histoire, malgré tout. Et comme elle l’est, encore. Encrée (ancrée) sur le papier. Un moment agréable de lecture, alors que je ne connaissais Élise Fontenaille que pour ses écrits en jeunesse et ados.

 

 

Badge Lecteur professionnel

 

Calmann-Levy, janvier 2016, 240 pages, prix : 17 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © détail d’une photographie de Jean-Louis Michel, SAIF, 2015, et éd. Calmann-Lévy

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Comme neige - Colombe Boncenne

8 Février 2016, 19:17pm

Publié par Laure

Constantin Caillaud, comptable dans une imprimerie, est aussi un lecteur aguerri (ses enfants se prénomment Aurélien et Emma, c'est dire...), grand admirateur de l’œuvre d’Émilien Petit, dont il a tout lu, sur le conseil notamment de sa maîtresse Hélène. Aussi est-il surpris et fébrile lorsqu'il découvre dans une maison de la presse de Crux-la-Ville, dans un bac de livres soldés, un roman de son écrivain fétiche, qu'il ne connaît pas : Neige noire. Il l'achète et le dévore.

 

A son retour chez lui, il veut en parler à sa maîtresse, mais il est incapable de remettre la main sur le livre, perdu, oublié lors du séjour ? Cette dernière ne le croit pas. Commence alors une enquête sur ce livre fantôme, au cours de laquelle Constantin tentera toutes les pistes possibles : l'auteur vit reclus et ne répond à rien ni personne (tiens, tiens... ça nous rappelle quelqu'un), et les attachée de presse et éditeur lui confirment que ce livre n'a jamais existé.

 

Folie ? Absurdité ? Constantin pense trouver la clé du mystère dans l’œuvre même de Petit, et il n'hésitera pas à questionner des amis de l'auteur : Jean-Philippe Toussaint, Olivier Rolin et Antoine Volodine, tous trois écrivains dans la vraie vie.

 

Le lecteur se délecte de ce jeu littéraire et se demande bien qu'elle va en être l'issue. Pour ma part je croyais réellement que Colombe Boncenne, dans ce premier roman très bien conduit, avait joué de la fiction en inventant des lettres écrites par ces vrais écrivains, avec je l'imaginais, leur accord pour les citer nommément. Mais c'est en écoutant une émission littéraire sur France Culture que j'ai découvert qu'Olivier Rolin avait réellement écrit ces lettres (j'imagine donc que les autres auteurs aussi). De même on y trouve des articles de presse écrits par Patrick Kéchichian du Monde, et Edouard Launet de Libération... Colombe Boncenne s'amuse avec malice à perdre (ou du moins promener) son lecteur entre fiction et réalité. Mais d'ailleurs, dans ce roman « Neige noire », n'y avait-il pas des éléments qui ressemblaient de manière troublante à la vie de Constantin, partagé entre ses deux femmes, Suzanne, et Hélène, sa maîtresse ?

 

Il y a sans doute du Borges derrière tout cela (Le jardin aux sentiers qui bifurquent) et à défaut de connaître, j'aime cette nouvelle curiosité que l'auteure suscite en moi.

 

Un premier roman prenant et étonnant, qui rend un bel hommage à la littérature et qui se joue, en douceur, du milieu de l'édition.

 

À découvrir !

 

 

Buchet-Chastel, coll. Qui Vive, janvier 2016, 115 pages, prix : 11 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © éd. Buchet-Chastel

 

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Janvier 2016 en couvertures ...

1 Février 2016, 17:59pm

Publié par Laure

J'ai très peu lu en ce mois de janvier, et j'ai encore en cours plusieurs titres commencés....

Voici ce que j'ai achevé :

 

 

 

 

Mais pour une fois j'ai un peu plus allumé ma télé et suis allée un peu plus au ciné ... En janvier j'ai vu :

 

 

 

 

 

 

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