Les jardins d'Hélène

Côté jardin - Alain Monnier

11 Juin 2006, 16:50pm

Publié par Laure

Côté jardin est un roman qui commence quasi normalement pour basculer furieusement dans la folie humaine la plus incroyable. Un ressort soudain qui bondit à la 50ème page et qu’on ne risque pas d’oublier tant il est violent !

Jacques Lalanne apprend qu’il a une tumeur au cerveau et qu’il n’a plus que 15 jours à vivre, lui qui venait justement de rencontrer l’amour en la personne de Françoise. Il ne veut pas la faire souffrir et préfère lui annoncer brutalement par courrier qu’il la quitte plutôt que de lui dire la vérité. Puis l’on retrouve Jacques sur le point d’entrer au bloc opératoire pour une opération de la dernière chance, le neurochirurgien lui murmurant qu’il n’a rien du tout et le personnel anesthésiste refusant bien sûr de croire les paroles délirantes de Jacques déjà sur le point de sombrer dans l’inconscience. Qu’est-ce que c’est que ce bazar ?  Je n’en dis pas plus, il faut lire ce livre !

Vers la fin j’ai trouvé que cela commençait à ronronner un peu, le ressort épuisé, mais l’intrigue est relancée par le témoignage de Françoise, l’amante de Jacques. J’ai failli détester la fin tant ces perspectives ouvertes où le lecteur imagine ce qu’il veut m’horripile, mais la réponse à la question de la fin se trouve dans le titre du livre, ne cherchez pas à le comprendre avant ! Dérangeant, horrifiant, un roman sur la jalousie et la folie humaine. Du grand art !

Je dois à Clarabel d’avoir découvert ce livre, je ne connaissais pas du tout l’auteur ni n’avais entendu parler de ce roman. Merci pour la trouvaille !

Pocket n°11024, mars 2002, ISBN 2-266-10361-X, prix : 4.70 €

Ma note : 4/5

 

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C
Je sais pourquoi je ne vais que rarement au cinéma : lire un livre comme celui-ci suffit amplement à m'imprégner de son atmosphère... s'il fallait y ajouter des images...Ceci dit, je m'interroge : comment oser lire jusqu'au bout alors que chaque page ajoute de la cruauté ? Est-ce parce que l'espoir est plus fort que tout, plus grand que toute perversité ?En tout cas, j'ose croire que la fiction dépasse la réalité. Mais allez donc savoir...
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A
Je n'ai encore pas encore lu les Parpot, toujours des lectures en prévision... Merci de l'accueil! Pas de blog, non, ça me prendrait trop de temps je pense, déjà rien que de passer sur le tien, celui de Flo, de Clara, de Solenn, de Cuné, de Tatiana etc!
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L
Ah le temps... oui je disais ça aussi au début, puis j'ai franchi le pas ;-))
A
Premier commentaire sur ton site Laure sur un livre vraiment à part. Pour une fois que j'avais découvert un roman avant Clarabel (je l'ai lu en avril 2003)... Je n'ai pas crié assez haut et fort ce diabolisme qui traverse tout le roman. Terrifiant! Par contre, j'avais freiné Clara sur Les ombres d'Hannah qui m'était apparu très fade à côté de celui-ci. Peut-être la série des Parpot remontera-t-elle le niveau?
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L
Je ne connais pas encore les Parpot ... <br /> Pas de blog, Alice ? <br /> Et n'hésite pas à commenter ici quand tu veux !
C
Oh la oui, je n'avais pas aimé du tout, tu as bonne mémoire, Clara !
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C
J'ai envie de lire d'autres livres de cet auteur car j'avais été assez époustouflée par son livre ! ... Je crois me rappeler que Cuné n'y avait pas été fort sensible... hmm, dommage ! <br /> Le titre n'a rien à voir avec le théâtre mais est un indice pour le dénouement de l'histoire (très glaçante... hein !!!?!!!..). :-)
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L
oui, pour moi aussi, un auteur à garder en mémoire pour voir si  tous ses livres sont aussi "coups de poing" ! <br /> Cuné : eh oui, on n'a pas toujours les mêmes goûts, c'est ce qui nous enrichit aussi ;-))
Q
Côté jardin, çà évoque le théâtre, non? Donc un rôle joué par un des protagonistes...
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L
non je ne vois rien de côté là...