Les jardins d'Hélène

Les nuages - Mikaël

9 Avril 2008, 09:22am

Publié par Laure

 

Archibald Cumulonimbus gère une nuagerie, vous savez, ces usines qui fabriquent des nuages de toutes les formes : des ours, des cœurs, des dragons… pour faire rêver le monde. Mais le jour des 5 ans de sa petite-fille Kouette, voilà que se pointe un administrateur représentant le conseil supérieur des hautes autorités du pays. Il a pour mission de racheter toutes les nuageries fantaisistes car désormais seuls les nuages homologués et standardisés sont autorisés. Mais Archibald et Kouette, soutenus par l’arbre qui parle, Elbare, ne se laissent pas faire.


Un album original, des dessins très colorés, une histoire qui mêle la fantaisie aux sujets graves sans avoir l’air d’y toucher, c’est une découverte sympathique pour les plus jeunes. Car imaginer une forme aux nuages que l’on voit dans le ciel, on y a tous joué, enfants ! La BD s’achève assez gravement, avec une note d’espoir quand même, et des pages supplémentaires offrent de vraies photos de nuages où l’on peut s’amuser à chercher des formes, ainsi que de vrais dessins d’enfants.


Et puis une note au départ : « la sorcière, le père Noël, le T-Rex et la pomme d’apeule (non pas d’api, mais bien d’apeule), se sont cachés dans cet album, à vous de les retrouver ! » On a bien cherché avec Mosquito, mais on juste trouvé un dragon, peut-être le T-rex ? Mais on n’a regardé que les nuages, peut-être se cachaient-ils dans les autres dessins de l’album ? Pourtant on l’a parcouru deux fois…Ben on n’a plus qu’à recommencer. C’est donc aussi un livre-jeu !

La couverture épaisse et rembourrée ajoute à la fantaisie de l’ensemble.

  

Ed. Claire de Lune, mai 2007, 40 pages, prix : 12,90 €

Ma note : 3,5/5

Crédit photo couverture : éd. Claire de Lune et Amazon.fr

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Comme une mère - Karine Reysset

8 Avril 2008, 12:38pm

Publié par Laure

Emilie est trop jeune et trop seule pour être maman, elle décide alors d’accoucher sous X et d’abandonner sa petite fille Léa, juste avant de commencer une nouvelle vie en suivant une formation aux soins à la thalasso de St Malo. Judith, elle, est une mère plus mure, abîmée par la vie aussi, puisque toutes ses précédentes grossesses se sont terminées par une mort fœtale. Alors quand naît à terme enfin et hélas décède son petit garçon, c’est le basculement dans la folie éperdue. Voici pour le début du roman. Une mère qui perd son bébé, une autre qui ne veut pas du sien, un rapt d’enfant… ça ressemble presque trop à la réalité des informations télévisées.

 

 

Ces mères vont bien sûr continuer de s’entrecroiser, dans la reconstruction pour l’une, dans la dépression dramatique d’une quête impossible pour l’autre, et ce serait presque le banal d’un roman sans surprise (finalement, tout se déroule un peu comme dans un conte de fées) si ce n’était l’écriture souple, précise et juste de Karine Reysset.

C’est un livre qu’on lit d’une traite ou presque, et j’hésite encore entre le banal et le sublime. Simple, mais efficace. Magie des mots qui ne laissent pas indifférente une femme quand l’amour maternel est si bien décrit, drames de la vie qu’hélas bien souvent nous connaissons d’un peu trop près.


Il y a du Karine Fougeray dans ce roman (la maternité, St Malo), il y a du Véronique Olmi aussi  (bord de mer), de belles références féminines sur la souffrance des mères.

 

Il manque un quelque chose pour me faire crier au chef-d’œuvre, c’est un beau roman, simplement.

 

Annoncé par Tatiana, c'est la très belle critique d'Amanda  qui m'a convaincue d'acheter ce livre.
L'avis aussi de : Cathulu 

Ed. de l’Olivier, mars 2008, 178 pages, prix : 18 €

Ma note : 4/5

Crédit photo couverture : d’après © Johner Images Veer et éd. de l’Olivier

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La théorie du panda - Pascal Garnier

8 Avril 2008, 09:26am

Publié par Laure

Gabriel débarque dans un hôtel d’une petite ville de Bretagne, sans que l’on sache d’où il vient, ni ce qu’il vient faire là. Très vite il sympathise avec le patron d’un bar-restaurant, dont l’épouse est hospitalisée, et la réceptionniste de l’hôtel, Madeleine. Gabriel est d’une gentillesse rare et généreuse, il se fait aimer tout de suite. De même un couple un peu junkie à qui il rachète un saxophone va venir traverser la vie de  ce petit monde.

 

C’est un roman plaisant plein d’humour (un peu noir), et surprenant : on ne sait pas où l’on va. Qui est réellement Gabriel, que cache-t-il ? Que cherche-t-il ? Peu à peu son passé se dévoile et précipite une fin aussi noire qu’inattendue. Moi qui sors tout juste de MR 73, j’ai l’impression d’y replonger !

Dans l’histoire, on croise un cordonnier, qui n’a pas de Marco dans ses clients (Gabriel est à la recherche de Marco, l’homme du couple junkie) mais il a un Marcus Malte, qui fait coller des rustines sur ses baskets. Quand deux auteurs maison se font des clins d’œil par roman interposé, moi j’adore !

Je ne connaissais pas cet auteur avant cette lecture, de même je ne connaissais pas Marcus Malte avant Garden of Love mais décidément, il y a du bon chez Zulma. Du très bon.

 L’avis de Clarabel
 
Zulma, déc. 2007, 174 pages, prix : 16,50 €
Ma note : 4/5
Crédit photo couverture : © David Pearson et éd. Zulma.

 

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MR 73, un film d'Olivier Marchal (2008)

6 Avril 2008, 16:45pm

Publié par Laure

Avec Daniel Auteuil, Olivia Bonamy, …

Durée : 2h04. Interdit aux moins de 12 ans.

 

Synopsis :

Un tueur en série ensanglante Marseille. Louis Schneider, flic au SRPJ, mène l'enquête malgré l'alcool et les fantômes de son passé. Le passé resurgit aussi pour Justine. 25 ans plus tôt, ses parents ont été sauvagement assassinés par Charles Subra. Schneider l'avait alors arrêté. Mais aujourd'hui, par le jeu des remises de peine et pour bonne conduite, Subra sort de prison. Cette libération anticipée va alors réunir Schneider et Justine, deux êtres qui tentent de survivre au drame de leur vie.

 

Le titre : MR 73

Le titre fait référence à l'arme de poing calibre 357 Magnum sortie des ateliers de Manurhin en 1973. Ce revolver à six coups d'une précision excellente est utilisé par plusieurs unités d'élite comme le GIGN ou le Raid. 

Mon avis : un film sombre, noir, très noir, où Daniel Auteuil est ravagé, par l’alcool, la dépression, et le drame familial qu’il a vécu. En parallèle, une autre histoire très sombre aussi, celle de Justine, jamais remise du meurtre de ses parents par un serial killer qui va sortir de prison… Les deux histoires vont se rejoindre, et même si la maternité y met un peu de beauté, quelle noirceur, que de violence et de drames à vous glacer les sangs. Alcoolique, Louis Schneider est un homme fini. Pas rasé, sale, décors glauques… Un film très bien tourné je trouve, réalisation intéressante, mais il vaut mieux avoir le moral au beau fixe, car il y a peu de lumière dans ce film, que ce soit celle du jour ou celle de l’espoir…

Ma note : 4/5.

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Pourquoi je liiiiiiiiis ....

6 Avril 2008, 16:14pm

Publié par Laure

« Pourquoi je vis, pourquoi je meurs
Pourquoi je ris, pourquoi je pleure »



 

(image empruntée là : darkitty.free.fr)

Philippe veut connaître mes petits secrets et savoir pourquoi je lis… (si ça peut vous rassurer il pose la question à d’autres aussi)

Je n’aurais pas cru que répondre à cette question soit aussi difficile. C’est pourquoi sans doute il l’a mise dans sa rubrique philo, celle qui était coeff. 8 au bac. (vi je suis une littéraire, c’est pas un scoop. Coeff. 8 au bac pour la philo, et coeff. 1 pour les maths qu’on passait… à l’oral !)

Bref, pourquoi je lis ?

Parce que ça m’est aussi naturel que de respirer, dormir, boire et manger (notez bien l’ordre des choses !)

Parce que ce n’est pas l’art qui imite la vie, mais la vie qui imite l’art (Oscar Wilde), traduisez parce que j’aime retrouver ma vie dans un roman, ça m’est arrivé trois fois très exactement, je ne m’en suis toujours pas remise.

Parce que c’est un repos, un réconfort, un moment de détente, sauf quand le chat ronronne trop fort, tais-toi le chat.

Parce que j’ai grandi avec les livres, dans un foyer où pourtant il n’y en avait pas, et qu’ils me sont toujours restés fidèles, eux.

Parce que parce que parce que ?

Parce que je suis payée pour ? Naaan, ça c’est ce que croient tous les aspirants libraires et bibliothécaires, et tous ceux qui traitent les fonctionnaires de fainéants, mais à part Livres Hebdo, vous vous gourez les gens, pas le temps de lire au travail !


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Lynda Lemay au Palais des Congrès (Le Mans, 27 mars 2008)

4 Avril 2008, 22:04pm

Publié par Laure


Un concert qui s’ouvre sur Drôle de mine, forcément, ça augure du meilleur…

 

Car croyez-moi, son dernier album, sa signature de bois, je l’avais trouvé moyen… mais voilà, la belle, je la suis depuis 10 ans, sans doute l’artiste que j’ai le plus vue en concert et dont j’ai absolument tous les CD, depuis nos rêves en 1990, alors je ne voulais pas louper ça, malgré la vilaine grippe qui me terrassait.

Et bien m’en a pris puisque ce fut le concert de la fidélité, celui de l’intimité, celui qui récompense les anciennes comme moi, celui qui offre des inédits, et qui reprend le meilleur du fonds. Un concert sans vraiment de fil conducteur, sinon le plaisir de retrouver son public et de lui offrir ses grands classiques avec de belles private jokes.

Oui Lynda aime les hommes mais non elle n’aime pas les golfeurs ;-))

Oui elle parle toujours de sa visite qui la ruine en peanuts, de ses accouchements, de sujets graves et de petits bonheurs et elle finit sur un soleil soleil soleil (un verre de n’importe quoi) aux trilles joyeuses qui m’émerveillent quand elle joue à être saoûle.

Alors même si pour moi sa meilleure période artistique reste celle de sa vie où elle a partagé celle de Laurent Gerra entre Paris et le Québec (Les Lettres rouges), je ne dis jamais non à un album ou un concert de la Belle….

 Le site officiel

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Les morsures de l'ombre - Karine Giebel

4 Avril 2008, 05:42am

Publié par Laure

morsures-de-l-ombre.jpgBenoît Lorand, commissaire de police, se réveille enfermé dans une cave, derrière les barreaux d’une prison, avec une vague sensation de gueule de bois, et ses souvenirs envolés. Il a bien suivi une belle Lydia pour la soirée… et voilà qu’elle se retrouve être sa geôlière. Pourquoi ? C’est le début d’un huis clos aussi sombre que traumatisant, effroyable, dans lequel aucune torture, physique ou psychologique, n’est épargnée au lecteur. A tel point que j’ai eu envie à un moment d’arrêter ma lecture. Car l’intrigue avance sûrement, mais lentement (pour se précipiter dans les dernières pages) et je n’en pouvais plus de ce que je nomme vraiment cette « torture ». Pourtant, le thriller fonctionne, on veut connaître la fin, qui tient la route, dans une folie dont on ne doutait pas, et l’auteur fait preuve d’un courage certain dans sa fin (qu’évidemment je ne vais pas dévoiler !)

Ames sensibles s’abstenir donc, mais je suis ravie toutefois d’avoir découvert un auteur français que je ne connaissais pas et qui me semble vraiment « à suivre », car elle ne manque pas de talent en dépit d’une difficile violence.

 

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de Elle en mars 2008, sélection polars.

 

Ed. Fleuve noir, novembre 2007, 290 pages, prix : 14,90 €

Ma note : 17/20

Crédit photo couverture : éd. Fleuve noir

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La joueuse d'échecs - Bertina Henrichs

2 Avril 2008, 05:19am

Publié par Laure

joueuse-d--checs.jpgEleni, femme de chambre dans un hôtel sur l’île grecque de Naxos, mène une vie bien réglée entre son travail et son foyer. Mais elle n’imagine pas à quel point son avenir va basculer quand par mégarde elle renverse une pièce sur un échiquier dans la chambre d’un client.

Oh n’imaginez rien d’apocalyptique, c’est juste l’histoire d’une femme qui s’ouvre à elle-même et à la liberté en découvrant le jeu d’échecs. Jeu qu’elle a d’abord offert à son mari pour son anniversaire, mais celui-ci ne s’y intéressant pas le moins du monde, elle va s’y confronter elle-même, en prenant des leçons auprès d’un vieux professeur.

Roman agréable qui se lit facilement, il est sans grande surprise, et malgré la brièveté de l’ensemble, j’avoue que je m’y suis un peu ennuyée. Une jolie fin, néanmoins.

 

Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2008.


à noter : d'origine allemande, Bertina Henrichs vit en France depuis près de vingt ans et a écrit ce premier roman directement en français.


Le livre de poche n°31041, janvier 2008, 155 pages, prix : 5 €

Ma note : 3/5

Crédit photo couverture : © Getty Images et Librairie Générale Française.

 

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L'enfant de Noé - Eric-Emmanuel Schmitt

1 Avril 2008, 05:50am

Publié par Laure

enfant-de-noe.jpgPendant la guerre, en 1942, l’abbé Pons recueille et protège des enfants juifs, dont le petit Joseph, 7 ans. Mais il ne se contente pas de cela, il lui apprend aussi, dans sa crypte secrète, la religion israélite, pour laquelle il a commencé une collection d’objets de culte. Sur un sujet souvent abordé en littérature, E-E Schmitt a fait un court roman original, mais qui se rapproche davantage de la fable, car tant de « miracles » rapprochés ne sont là à mon avis que pour redonner un peu de foi en l’humanité, ce qui est déjà un objectif ambitieux, et ici réussi !
Mais je n’ai pas ressenti l’émotion que j’avais éprouvée à la lecture d’Oscar et la dame rose.
L’enfant de Noé est un récit très court, mais très riche : nazis, camps, résistance, Justes, amitié, il m’apparaît aussi intéressant pour son parallèle entre les deux religions : le catholicisme et le judaïsme.
 
Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2008, sélection du mois de mars.
 
Le livre de Poche, janvier 2008, 122 pages, prix : 5 €
Ma note : 3/5
Crédit photo couverture : © Marcelino Truong et LGF

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