Les jardins d'Hélène

Bonheur fantôme - Anne Percin

31 Janvier 2010, 19:00pm

Publié par Laure

bonheur fantome« Chacun a ses fantômes. Plus ou moins gênants, plus ou moins envahissants, plus ou moins agréables à croiser. Je suis loin d'être le seul, chacun cache le sien qui finit par se trahir si on y regarde bien. » (p.176).


Parfois lors d'une lecture, sans que l'on sache vraiment pourquoi, une alchimie parfaite se forme entre le texte et le lecteur. J'ai aimé plus que tout cette lecture, j'ai eu envie de la faire durer, j'ai envie de la prolonger, en retrouvant le personnage (10 ans plus jeune) dans un roman précédent, Point de côté, chez Thierry Magnier en 2006. Bonheur fantôme est le premier roman d'Anne Percin en littérature générale (dite « adultes » chez nous les bibliothécaires) mais elle a déjà publié quelques livres en jeunesse.


Pierre, 28 ans, quitte tout sur un coup de tête, son job, ses amis, son amour, Paris, pour aller s'enterrer au fin fond de la Sarthe, dans une vieille maison achetée une bouchée de pain en bord de route, quelque part du côté de la Flèche. L'auteur a beau dire dans une interview ne pas connaître la Sarthe, elle la décrit très bien, cette campagne où je vis, et je les visualise bien, ces maisons et ces vieux voisins... Sans doute parce qu'au final la vie rurale est un peu partout la même ?

Pierre s'installe et pour tenter de vivre à peu près, fait des brocantes, et sympathise avec le cafetier du coin, et Paulette, sa voisine. Mais Pierre n'oublie pas ses premières amours, la philosophie, la thèse ébauchée sur Simone Weil, et surtout son projet d'écrire la biographie de Rosa Bonheur, artiste peintre du XIXème un brin oubliée, avec qui il se sent des affinités particulières.

Au fil du texte et de la mélancolie (qui n'a pourtant rien de triste, il y a des scènes très drôles : ah le dépeçage du lapin !! inoubliable !), ce sont comme plusieurs petites histoires qui se recoupent pour n'en reconstruire plus qu'une, celle de Pierre, et des siens.

Roman d'amour et d'écriture, profondément ancré dans la vie comme je les aime, Bonheur fantôme est un bijou à garder précieusement, tout en humanité et sensibilité, avec un voile de pudeur qui lui fait honneur.


Mon premier vrai coup de cœur de l'année.


p.134 : « Et comme je ne sais pas encore hurler, je tâche de transformer ce bruit en mots. J'essaie d'écrire, c'est tout ce que j'ai. Mais écrire, ce n'est pas oublier. Écrire ne console pas, écrire ne ment pas. Écrire, c'est vivre, vivre, vivre, c'est exister encore plus, encore plus fort, et la souffrance, loin de s'effondrer, monte en puissance dans les poumons de mots et crie de toutes ses forces. »


p. 158. « Quand je respire à fond, mes narines sont saturées de l'odeur des vieux livres. Je respire le dix-neuvième siècle. J'ai l'impression d'être dans une boule qu'on retourne, où tombe une neige synthétique.

C'est une drôle de bulle, un drôle d'univers. J'ai créé autour de moi un rempart fait de ruines, avec fortifications littéraires, fondations enfantines, tour de guet philosophique, meurtrières ironiques. Bien malin qui m'en délogera. Je suis bien parti pour finir vieux garçon, finalement. Ou fou, comme Adèle Hugo. Quand je reconnais chez elle certains symptômes, je referme le livre précipitamment. Imagination délirante, sentimentalisme exacerbé, sensibilité maladive, pressentiment d'une destinée d'exception et, à l'égard du frère ou de la sœur perdus, un mélange oppressant de culpabilité et de rancune... En plus, elle aimait passionnément la musique. Encore une victime du piano. C'est un instrument dangereux, comme un amant terrible. »


Il en parle très bien et renvoie vers d'autres liens : le billet d'ICB

Edit du 01/02 : et comment avais-je pu manquer ça, chez Laurent toujours ? !!


Rouergue, collection La Brune, août 2009, 219 pages, prix : 16,50 €

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Crédit photo couverture : Franck Secka et Christophe Paquet, éd. Du Rouergue.

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Julius Winsome - Gerard Donovan

30 Janvier 2010, 20:12pm

Publié par Laure

Traduit de l'anglais par Georges-Michel Sarotte


julius winsomeJulius Winsome, la cinquantaine, vit seul dans un châlet au fin fond de la forêt du Maine (USA), entouré de plus de 3000 livres légués par son père, et de son chien Hobbes. Il mène une vie tranquille faite de lectures au coin du feu, de balades dans la nature, et de passion pour un glossaire typiquement shakespearien qu'il cultive avec dévotion.

De son père et de son grand-père, il a gardé une haine viscérale pour la violence et les armes à feu. Alors quand Hobbes disparaît, vraisemblablement abattu sciemment par un chasseur, Julius entre dans un engrenage infernal....

Surprenant roman qui démontre combien on ne connaît ni ne maîtrise jamais la nature humaine ! Même quand elle se veut lettrée et sage. Personnage solitaire et sauvage dans ses rares relations, Julius bascule dans une violence aussi inattendue que disproportionnée, froide et terriblement raisonnée. Les paysages, le froid, la neige, le vent, occupent une place importante dans le récit. Shakespeare aussi, élément étonnant qui vient contrebalancer dans son étude posée la tension croissante. Comment tout cela va-t-il finir ? Je vous laisse le découvrir ! Superbement écrit, et traduit.


p. 89 : « On combat l'hiver en lisant toute la nuit, tournant les pages cent fois plus vite que tournent les aiguilles, de petites roues en actionnant une plus grande pendant tous ces mois. Un hiver dure cinquante livres et vous fixe au silence tel un insecte épinglé, vos phrases se replient en un seul mot, le temps suspend son vol, midi ou minuit, c'est bonnet blanc ou blanc bonnet. Chaque coup d'oeil rencontre de la neige. Chaque pas s'enfonce vers le nord. Voilà l'heure du Maine, l'heure blanche. »


Seuil, février 2009, 244 pages, prix : 19,50 €

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Crédit photo couverture : © Stephen Strathdee / iStockphoto, et Seuil éd.

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Dis-oui, Ninon - Maud Lethielleux

27 Janvier 2010, 09:58am

Publié par Laure

dis-oui-ninon.jpg« A l’école on m’appelle Ninon la guenon. La seule différence, c’est que je ne mange pas de bananes, c’est trop cher et c’est pas de saison. » (p. 41)


Dis oui, Ninon
est un premier roman du printemps 2009 qui a connu un franc succès notamment grâce aux blogs, à leur bouche à oreille virtuel, et à la visibilité de son auteur (voir son blog).

L’histoire semble simple : une fillette de 9 ans, Ninon, dont les parents sont séparés, raconte sa vie entre ses parents et sa petite sœur et son choix de vivre dans la marginalité avec son père, dans une misère sociale et intellectuelle tournée en humour par la candeur de l’enfance.

Je crois avoir lu partout des avis positifs et élogieux, sur la fraîcheur et la tendresse de l’histoire, je ne trouve pas (ou ne cherche pas suffisamment ?) d’avis négatifs. Un seul message négatif a été effacé par l’auteur sur Facebook à l’époque où elle mettait un extrait en avant-première. On n’a plus trace du message, mais de la réaction de la personne qui dit que si l’on ne veut pas d’avis négatif, il ne faut pas s’exposer ainsi sur le net. (là encore, le débat est éternel depuis les blogs entre autres !)

Ahem, je sens que mon billet va être difficile à écrire ! Je n’ai pas aimé ce roman, je l’ai même assez vite abandonné (page 70/247), tant je n’y ai vu que platitude et facilité. Rien de bouleversant, et beaucoup de déjà vu / déjà lu. Donner la parole à une enfant et utiliser la jeunesse du langage n’a rien d’original, mais quand en plus s’y mêlent des propos trop matures ou artificiels (les nombreux jeux de mots) qui trahissent la présence de la plume adulte derrière, ça ne fonctionne plus guère. Invraisemblances. Et que penser de ce misérabilisme poussé à l’extrême ?

Peut-être pour moi n’était-ce tout simplement pas le bon livre au bon moment… ou alors en espérais-je trop, comme souvent quand un livre est encensé partout, je le feuillette à nouveau, en grappille quelques pages par-ci par-là, et n’y trouve que banalités plates et facilité. Les nouvelles stratégies de communication et promotion ne font sans doute pas tout.

 

 Livre emprunté en bibliothèque.

Ed. Stock, mars 2009, coll. Framboise, 247 pages, prix : 17,50 €

Crédit photo couverture : © Hubert Michel et éd. Stock

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Lettres à mon libraire (Collectif préfacé par François Busnel)

26 Janvier 2010, 10:05am

Publié par Laure

lettres librairesDécouvert sur une table de libraire, dans un amphithéâtre en plein colloque sur la Lecture, je n’ai pas résisté à l’appel du titre et de la promesse de plaisir, évidemment.

Jean Morzadec anime « le choix des libraires » en partenariat avec France Info et France 5 (La grande librairie) et il a rassemblé dans ce recueil une bonne quarantaine de lettres d’écrivains à leur(s) libraire(s). Lieux de passion et d’impulsion, lieux de conseils et d’intimité, les librairies sont le maillon incontournable entre un auteur et un lecteur, et ce maillon peut gagner encore en sens et en plaisir quand vous avez la chance de nouer un lien étroit avec votre libraire, personnage en chair en et os.

Ce petit recueil leur rend hommage, sous des formes très variées mais toujours très courtes, anecdotes, souvenirs, déclarations passionnées, prétextes pour caser son propre roman, on y trouve un peu de tout. Quelques uns ont joué l’originalité et l’humour, mentions particulières à Benoît Hopkin qui fait tout pour ne pas s’arrêter mais c’est fichu, cette vitrine est un aimant !, à Jean-Loup Chiflet qui nous la joue humour et perles du métier, ainsi que Didier Daeninckx.

Pourtant … il manque un entrain dans ce livre, je n’y ai pas ressenti l’enthousiasme espéré, peut-être est-ce dû aux conditions particulières de découverte, deux jours d’immersion dans la thématique lecture, interrogations et réflexions, passions de métiers et savoirs universitaires, études sociologiques et récits d’écrivains et d’éditeurs, il y avait tant de passion, de partage et de vie dans ces propos échangés durant deux jours en Mayenne que le livre n’arrive pas à la hauteur de ces échanges. La forme est trop courte, parfois à peine écrite (certaines lettres sont plus ou moins des retranscriptions téléphoniques), l’exercice aurait mérité davantage de temps et d’espace pour s’épanouir pleinement.
Finalement, la plus belle lettre, c’est peut-être tout simplement la préface de François Busnel, qui n’est pas écrivain mais journaliste et qui conclut ainsi : « J’avais huit ans et décidais que, s’il me fallait travailler un jour, j’exercerai ce métier de passeur : je serai libraire. Parce que la vie est un roman et qu’un bon roman ne conduit jamais ses personnages où ils pensent aller, il n’en est rien. Tant pis ! Je me console en continuant d’arpenter les librairies, à Paris, en province, à l’étranger, à la recherche de ce qu’il y a de plus rare et de plus important au monde et que je trouve en ces lieux mieux qu’ailleurs : une émotion qui ne soit pas fausse. »

 

 

Le site du choix des libraires

 

L’avis de Cathulu

 

Le Rouergue et France Info, septembre 2009, 119 pages, prix : 6 euros

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Crédit photo couverture : éd. Du Rouergue.

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Aya de Yopougon tome 5, Marguerite Abouet (scénario) et Clément Oubrerie (illustrations)

25 Janvier 2010, 18:23pm

Publié par Laure

aya 5Aya de Yopougon est désormais une série bien installée, valeur sûre qu’on retrouve avec grand plaisir à chaque nouveau tome. Il est parfois utile de revenir un peu en arrière, soit en relisant les tomes dans la foulée, soit au moins en relisant les précédentes notes de lectures (cf. ici pour le tome 4, qui renvoie aux précédents en fin de billet) pour se resituer dans les aventures.

Le vocabulaire est toujours aussi fleuri, entraînant sourires et situations cocasses. Le quotidien d’Aya n’est pas de tout repos, entre Félicité qui est séquestrée par son père et qu’il faut libérer, Grégoire qui a trouvé un attrape-gogos qui fonctionne bien (l’Eglise Internationale Réformée de Dieu Aucune Maladie), Innocent à Paris continue de trouver en France bien compliquée. Une mention particulière pour ce personnage que je trouve toujours bien développé, et une intrigue qu’on imagine à suivre dans un tome 6 entre Aya et le jeune homme l’a renversée sans dommage.

Une série de qualité, avec de grandes planches pleine page qui entrecoupent régulièrement le récit et la mise en page, des rebondissements nombreux, et toujours, le bonus ivoirien final.

A acheter, et dans l’idéal, à relire avant parution d’un nouveau tome.

 

Le site de l’illustrateur


Merci à Véronique et aux éditions Gallimard pour cet envoi, que je mets désormais en don à la bibliothèque publique pour compléter la série :-) (et oui, les filles, je l'ai retrouvé ce tome 5 envolé de mon bureau, il était juste bien caché sous une énorme pile au pied de mon lit)

 

Gallimard, coll. Bayou, nov 2009, 106 pages, prix : 16,50 €

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Crédit photo couverture : © Clément Oubrerie et éd. Gallimard.

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Je l’aimais, un film de Zabou Breitman (2009)

20 Janvier 2010, 10:27am

Publié par Laure

Adapté du roman éponyme d’Anna Gavalda.

Durée : 1h52

Avec : Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze, Florence Loiret Caille

 

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Chloé (Florence Loiret Caille), quittée par son mari, se réfugie avec ses deux filles chez Pierre, son beau-père (Daniel Auteuil), pour y pleurer son désespoir et y taire sa souffrance, parce que c’est ainsi dans cette famille, on ne fait pas de vagues, on garde ses malheurs pour soi. Il suffira d’une nuit à Pierre pour raconter à Chloé l’amour de sa vie, ce choix qu’il n’a pas fait, ce qui aurait pu être et ce qui a été… et aider ainsi Chloé à regarder le jour à nouveau.

Fidèle au roman d’Anna Gavalda (lu en 2002), c’est un film qui paraît lisse et convenu, sans grands éclats mais fort quand même, dans sa dernière partie surtout. Un drame de l’intériorité sur un classique trio amoureux. Mais dans la sobriété s’exprime le sentiment et toute la réalité d’une histoire, celle d’amour surtout, entre Daniel Auteuil et Marie-Josée Croze. Un classique en quelque sorte, bien porté par les deux acteurs principaux.

 

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La plus belle fille du monde – Agnès Desarthe

13 Janvier 2010, 15:17pm

Publié par Laure

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Sandra Walser, quatorze ans, fouille dans la bibliothèque de sa mère et tombe sur un vieux bouquin qui l’attire : Roman des origines, origines du roman, de Marthe Robert, un incontournable des ex étudiants de lettres, on a tous planché là-dessus, et il est toujours dans ma bibliothèque. Il n’en faut pas plus à Sandra pour se mettre à l’écriture, et nous raconter sa vie avec sa mère divorcée, son père qu’elle va revoir après des années d’absence, sa vie au lycée, son groupe d’amis façon « les trois mousquetaires », et surtout… l’arrivée dans sa classe de la plus belle fille du monde, Liouba Gogol, « un mètre soixante-dix, un visage en triangle, des joues roses, des yeux verts, un chignon blond à moitié défait, une bouche très rouge et de longues mains de pianiste. »

Frais comme l’adolescence, drôle et parfois cynique comme la jeunesse, ce petit roman d’Agnès Desarthe m’a charmée et enthousiasmée par ses références à la construction narrative dont joue l’héroïne, procédé qui m’a rappelé le récent Square des héros d’Eva Kavian. Un hasard d’enchaînement, mais un grand plaisir de lecture !

 

 

Lu (et aimé) par Marie, Clarabel, Laurence, beux, Stéphanie (attrape rêve), ...

 

 

Ecole des loisirs, coll. Medium, septembre 2009, 162 pages, prix : 9 €

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Crédit photo couverture : © Sereg et éd. L’école des Loisirs

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Dans les bois - Harlan Coben

7 Janvier 2010, 07:41am

Publié par Laure

Je crois que j'ai un problème avec Coben, auteur de thrillers idôlatrés la plupart du temps, mais non vraiment, je persiste à trouver ça très moyen, mal écrit, facile et peu novateur.

J'avais lu son premier « ne le dis à personne », je ne retrouve pas mon commentaire, (sinon Amazon qui a enregistré mon 3 étoiles/5), ce qui est certain, c'est que Guillaume Canet en a fait une adaptation cinématographique bien meilleure.


dans les boisMais revenons à mon deuxième essai de lecture de cet auteur :

Présentation de l'éditeur : (oui, je n'ai même pas le courage de résumer moi-même)

« Eté 1985, New Jersey. Paul Copeland est animateur d'un camp de vacances à la lisière des bois. Une nuit, il abandonne quelques heures son poste. Quatre jeunes en profitent pour s'éclipser, dont sa sœur, Camille. On ne les reverra plus. Seuls deux corps seront retrouvés. On attribuera leur mort à un tueur en série qui sévissait dans la région. Vingt ans plus tard. Paul est devenu procureur. Alors qu'il plaide dans une affaire de viol, il est appelé à identifier un corps. Stupéfait, il reconnaît formellement Gil ferez, un des disparus. Pourquoi les parents de Gil s'obstinent-ils à nier son identité? Et si Gil a été en vie tout ce temps, se pourrait-il que Camille le soit aujourd'hui? Bien décidé à faire la lumière sur le drame qui n'a jamais cessé de le ronger, Paul va replonger dans les souvenirs de cette terrible nuit... »


Dans les bois se veut un page-turner formaté facile à lire : beaucoup de dialogues, chapitres courts, intrigues qui s'entrecroisent, révélations finales qui se bousculent et se démultiplient dans les toutes dernières pages, peu crédibles ou grotesques dans ce titre-ci, bref, ce sont près de 500 pages souvent répétitives et qui n'ont pas réussi à me captiver plus que cela. Je suis allée au bout histoire de connaître la fin, mais sans enthousiasme, et au final, cela m'a semblé bien long pour pas grand-chose...


Pocket, mars 2009, 490 pages, prix : 7,80 €

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Crédit photo couverture : éd. Pocket

 

 

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Le square des héros - Eva Kavian

6 Janvier 2010, 08:22am

Publié par Laure

square des herosJ'avais découvert Eva Kavian par le biais d'un roman ados, et si celui-ci est publié en littérature générale, il est ma fois tout à fait accessible dès 12 ans.

Le début est un peu fouillis, avec une liste de personnages dont on se dit qu'on n'arrivera jamais à retenir tout ça. Et puis pas de problème, on entre vite dans l'histoire et on s'y retrouve sans difficulté entre les uns et les autres. Léa Zune a 12 ans et profite des vacances pour développer de nouvelles compétences, elle qui rêve de devenir une star. Ainsi elle se met à l'écriture d'un roman, conseillée par sa mère, qui quand elle n'avait pas d'enfants dans les pattes, écrivait. On suit donc l'élaboration du texte de Léa, agrémentés des fameux conseils maternels (très «ateliers d'écriture », mais juste et qui apportent un vrai plus à la structure du récit). Léa raconte ce qui se passe autour d'elle, tout simplement, dans ce petit village curieusement déserté par les hommes, où bon nombre de mômes sont élevées par des mères seules, familles monoparentales, quoi. Le regard frais et malicieux de Léa sur ce petit monde est souvent drôle, la vie joyeuse transparaît à chaque page, tout en parlant régulièrement de sujets plus graves.

Un vrai plaisir de lecture, et une originalité dans la façon de l'aborder !

Ce livre semble répondre à un précédent de l'auteur, le rôle de Bart (article de Pascale Arguedas), mais on s'y retrouve très bien même sans l'avoir lu !


Lu aussi par Cachou, Cathulu


Le castor astral, collection « Escale des lettres « , janvier 2009, 164 pages, prix : 13 €

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Crédit photo couverture : © Chris de Becker et Le Castor Astral éd.

Crédit tout court : merci Cathulu pour le prêt !

 

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Australia, un film de Baz Luhrmann (2008)

5 Janvier 2010, 07:22am

Publié par Laure

Avec Nicole Kidman, Hugh Jackman, ...
Durée : 2h38
(oui quand même, mais dans son canapé, parfait !)

australia.jpgSynopsis : Lady Sarah Ashley, une aristocrate anglaise hautaine et renfermée, arrive au coeur des paysages sauvages du Nord de l'Australie pour y rejoindre son mari qu'elle soupçonne d'adultère, et qui tente - sans succès - de vendre l'immense domaine qu'ils possèdent sur place : Faraway Downs.
Elle ne tarde pas à découvrir que l'exploitation est au bord de la ruine et menacée par son propre contremaître, Neil Fletcher, un homme sans scrupules de mèche avec un puissant éleveur, prêt à tout pour précipiter la chute du domaine et s'en emparer.
Pour sauver Faraway Downs, Sarah n'a pas d'autre choix que de s'allier à un "cow-boy" local un peu rustre connu sous le seul nom de "Drover", et de parcourir avec lui des milliers de kilomètres à travers les terres aussi magnifiques qu'inhospitalières du pays afin de mener jusqu'à Darwin 1500 têtes de bétail.
Peu à peu transformée par la puissance et la beauté des paysages, touchée par la rencontre d'un jeune aborigène orphelin, Sarah découvre des sentiments qu'elle n'avait jamais éprouvés jusqu'alors.
Au terme de leur périple, la seconde guerre mondiale a rattrapé l'Australie, et la ville de Darwin doit désormais faire face aux bombardements japonais.
Pour la première fois de sa vie, Sarah sait pour qui et pour quoi se battre, et est prête à tout pour sauver ce qui compte désormais pour elle.

Mon avis : D'abord il y a l'Australie, grandiose, sublime, étonnante, impressionnante. Puis l'aventure d'un scénario tantôt dynamique tantôt glamour aucours duquel Nicole Kidman (lady Sarah Ashley) fera tout pour défendre son domaine et ses amours. Saga romanesque (sortez les mouchoirs dans la deuxième partie), sans grande surprise au final dans son déroulement mais époustouflante dans ses paysages, un très beau film, avec une belle place faite au peuple aborigène.
A voir et à revoir.

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PS : merci Clarabel !

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