Quinqua, bibliothécaire, avec thé et chats. Je dépose ici les marques que mes lectures ont tracées.
mes soirees dvd
La rupture, un film de Peyton Reed (2006)
Avec Vince Vaughn et Jennifer Aniston.
Le synopsis d’Allociné :
Pour Gary et Brooke, une simple chamaillerie autour de quelques assiettes sales dégénère un soir en dispute, et la dispute tourne à la brouille, et la brouille à la rupture. Un mot de trop, une phrase blessante sur laquelle on est trop fier pour revenir, et soudain c'est un gouffre qui se creuse au sein du couple. Pour Brooke, jeune bourgeoise pleine d'aspirations artistiques, l'enjeu était pourtant simple : se faire reconnaître à sa juste valeur et susciter chez son compagnon l'esprit d'entraide, le sens du partage qui lui font si cruellement défaut. Pour Gary, égocentrique, issu d'un milieu modeste, c'était se faire respecter mais, surtout, préserver son jardin secret, s'adonner librement à ses jeux favoris, continuer à fréquenter ses copains machos et boute-en-train.
Les meilleurs amis s'en mêlent, jouant de leur mieux les psys, les confesseurs ou les conseillers matrimoniaux...
J’ai hésité plusieurs fois avant de louer ce film, m’attendant à un navet, espérant sans doute qu’une pseudo comédie sentimentale me fasse passer une bonne soirée lessivage de cerveau. Et puis en lisant les commentaires enthousiastes de spectateurs, je me suis lancée. Ah bah j’ai pas dû voir le même film qu’eux alors ! Déjà il faut passer les 20 premières minutes… après ça devient regardable, dès la scène d’engueulade où reproches et réactions de l’une et de l’autre sont assez justes et vraisemblables. J’ai parfois trouvé un peu le temps long, les gags un peu lourdingues, les personnages trop caricaturaux, et le scénario un peu faiblard. Sans compter sur une fin beaucoup trop ouverte… Le DVD propose une fin alternative d’un cucul … finalement valait mieux la première même si elle m’a déçue !
Bref, du très moyen…
Ma note : 2,5/5
World Trade Center, un film d'Oliver Stone (2006)
Avec Nicolas Cage, Michael Pena, Maria Bello
Il est difficile de parler d'un tel film, qui relève autant du documentaire que du devoir de mémoire, bien davantage que de la fiction. Le réalisateur a pris le parti de focaliser son action sur deux policiers, John MCLoughlin et Wil Jimenon, partis en renfort dès les attentats du WTC connus, le matin du 11 septembre 2001. Il se font piéger dans les décombres lorsque les tours s'écroulent et l'on suit en parallèle l'angoisse des familles sans nouvelles de leurs conjoints portés disparus, et le soutien que tentent de s'apporter les deux hommes en parlant de leurs femmes, de leurs enfants, de leurs souvenirs et de leurs espoirs, alors qu'ils sont prisonniers du béton. Je ne sais pas si j'aurais été capable de voir ce film sur grand écran, en tout cas même en DVD, il est aussi atroce (la réalité!) et (hélas) spectaculaire. Seules 20 victimes sont sorties vivantes des décombres, ces deux policiers étaient les 18 et 19 èmes.
Marie-Antoinette, un film de Sofia Coppola (2006)
Marie-Antoinette, l'autrichienne, n'a que 14 ans lorsqu'elle arrive à Versailles pour y épouser le futur Louis XVI, qui n'a lui même que 16 ans. Et c'est la découverte, pour la jeune dauphine, d'un monde de médisances et de fourberie. Son jeune mari peinant à comprendre l'amour, elle se sent bien seule et vite rejetée, puisqu'elle ne donne pas d'héritier... Elle se tourne alors vers le jeu et les bals costumés.. avant de retrouver un peu de sérénité bucolique à la naissance de son premier enfant, Marie-Thérèse. Certes c'est un film en costumes (forcément!) mais d'une impertinence moderne fort agréable, dans lequel la belle Kirsten Dunst est pour beaucoup. C'est enlevé et dynamique, et l'on se dit que finalement, on voit mieux Versailles sur grand (ou petit) écran qu'en vrai ! Les chaussures et les pâtisseries colorées apportent une petite touche de gaité et de gourmandises à faire envie !
Et j'ai aimé le choix courageux de la bande originale, où des musiques très décalées ne choquent pourtant pas : elles dépoussièrent l'ambiance de la cour ! Un film qui se laisse voir avec plaisir !
"Tout ça est ridicule" (dit Marie-Antoinette qui grelotte chaque matin en attendant que les dames de la cour se fassent leurs politesses pour savoir qui va l'habiller) - "Tout ça, Madame, c'est Versailles !"
Et pour ceux qui ont joué au petit jeu de la paire de Converse anachronique oubliée dans le film : je ne l'ai pas vue (mais je n'ai pas cherché non plus !)
L'avis de Philippe, Amandine, Emjy, (entre autres, pardon si j'en oublie !)
Ma note : 4,5/5
Rebecca, un film d'Alfred Hitchcock (1940)
Avec Joan Fontaine, Laurence Olivier
Oscar du meilleur film en 1940.
J’avoue, j’ai peu d’atomes crochus avec les vieilles choses : je déteste les brocantes et les vide-greniers, les livres jaunis qui puent, les napperons crochetés par des grand-mères qui ne sont pas la mienne, et je n’arrive pas à regarder des vieux films en noir et blanc, même sur support DVD. Bien sûr j’ai conscience que de sacrées bonnes vieilles choses manquent à ma culture, alors parfois je répare les outrages de la modernitude, à petite dose, faut pas abuser non plus m'apprivoiser en douceur.
En achetant Rebecca, je n’avais même pas réalisé que j’achetais l’adaptation cinématographique du très célèbre roman de Daphné du Maurier, celui qu’encensent tous les fans de cet auteur, honte à moi !
Rebecca est le premier film américain d’Hitchcock, après un succès déjà bien établi en Angleterre. Alors qu’elle accompagne l’arrogante Mrs Edythe Van Hopper (jouée par Florence Bates), Joan Fontaine (elle n’a pas de prénom dans l’oeuvre), jeune dame de compagnie timide et un peu gauche, fait la connaissance de Maxim de Winter (interprété par Laurence Olivier), riche veuf en proie à la mélancolie sur les rochers de Monte Carle. Amoureux, il va la demander en mariage et la ramener à Manderley, sa propriété anglaise, encore bien trop hantée par Rebecca, sa première épouse morte noyée. L’installation de la nouvelle Lady de Winter ne va pas être simple, d’autant que la gouvernante, Mrs Danvers, lui est franchement hostile, chérissant le souvenir de la complicité passée avec son ancienne patronne : Rebecca. Jamais une morte ne sera autant présente dans un lieu, au point de faire vite monter une tension palpable auprès de notre jeune et frêle nouvelle épouse. Et si la noyade de Rebecca n’était pas un accident ? Et si Max de Winter n’était pas aussi éploré qu’il le dit ? L’angoisse monte au fil que Joan Fontaine se débat dans son couple malheureux et face à la tyrannie de Mrs Danvers, qui faut-il croire ? Que faut-il supposer ? Jusqu’à la toute fin l’angoisse est maintenue, le mystère vous oppresse et… l’on se dit que vraiment, il faut avoir vu, il faut avoir lu Rebecca !
Quatre étoiles, un film de Christian Vincent (mai 2006)
Peindre ou faire l'amour, un film d'Arnaud et Jean-Marie Larrieu
Avec Sabine Azéma, Daniel Auteuil, Sergi Lopez et Amira Casar
Synopis Allociné :
« Mariés depuis longtemps, William et Madeleine vivent en ville au pied des montagnes. Après le départ de leur fille unique, ils n'ont plus à s'occuper que d'eux-mêmes.
Peintre, Madeleine prend un jour pour modèle une vieille maison située sur les collines environnantes. Elle rencontre alors Adam, homme fin, cultivé et aveugle, qui habite à proximité en compagnie de la jeune Eva. Adam lui fait visiter la demeure et lui apprend que celle-ci est à vendre. Enthousiastes, William et Madeleine décident de l'acheter.
Très heureux dans leur nouvelle habitation, William et Madeleine font plus ample connaissance avec leurs jeunes voisins. Le jour où la maison de ceux-ci brûle, ils se proposent de les héberger ».
Et c’est là que naît le trouble, l’amitié amoureuse qui va illico tourner à l’échangisme. Mais tout est feutré, merveilleux, magique. Et si on vendait la maison pour suivre le couple d’Adam et Eva qui s’enfuit à Futuna ? Et quand les premiers acheteurs visitent, tiens, si on se faisait une nouvelle petite soirée échangiste ? C’est si merveilleux ! Et si on ne vendait plus ? On continuerait ainsi à aimer des tas de couples merveilleux…
Ce film m’a laissée un peu perplexe : qu’ont voulu faire passer comme messages les scénaristes ? Qu’à 50 ans la vie active passée (William est en pré-retraite), il faut jouir de la vie, mais que la solitude (les enfants sont partis loin étudier) aidant, il ne reste comme choix que de peindre, ou de faire l’amour, avec d’autres bien sûr, histoire de limiter l’ennui ?
Un gros « bof » pour ce film, d’autant que je n’ai pas été particulièrement sensible aux paysages du Vercors (ça rend pas, sur ma petite télé !), ni à la musique, ni à la trouvaille des réalisateurs de nous proposer un écran noir pendant 2 minutes pour nous montrer comment c’est d’être aveugle… Seule une certaine langueur est plaisante, mais les acteurs sont assez peu crédibles dans leur rôle, ils nous ont habitué à mieux.
Ma note : 2/5
In America, un film de Jim Sheridan (2004)
Après la perte de leur fils, une famille quitte l’Irlande pour tenter de poursuivre une nouvelle vie à New-York, Etats-Unis. On est loin de l’Amérique glamour et pailletée, Johnny et Sarah rament dur pour faire vivre leurs deux fillettes. Ils vont sympathiser avec un curieux (et assez inquiétant) voisin, et Sarah va vivre la grossesse de la dernière chance, mettant en danger et la vie du nouveau-né et la sienne. C’est un film d’une grande sensibilité, montrant comment chacun vit, bien ou mal, de façon ouverte ou non, la terrible douleur d’avoir perdu un fils, un petit frère. Pourtant, pas de sensiblerie dégoulinante, non, au contraire, des scènes d’une grande force et souvent drôles dans lesquelles les deux fillettes jouent à merveille, surtout l’aînée, Christy, qui a un rôle primordial dans ce film. La mort fait partie de la vie, en quelque sorte. Au final tout est beau dans ce film, une leçon de courage qui vous redonne du baume au cœur.
Merci à J. qui m’a parlé de ce film, puis qui me l’a offert ;-))
Je l’avais repéré à 9,90 € sur Amazon, et allez savoir, il est remonté à 22 € !
Ma note : 5/5
Nip / Tuck saison 1 (13 épisodes)
Si vous passez le choc du premier épisode, vous ne pourrez plus vous arrêter.
Il vous tardera de trouver le temps d’avaler les épisodes les uns à la suite des autres, et pourtant, elle est sacrément dérangeante cette série ! Nip/Tuck, la série qui dérange, dixit le sous-titre. Alors oui c’est choquant, provocant, violent, atroce, dur, sans aucun tabou, mais c’est aussi terriblement émouvant et attachant.
La superficialité éhontée n’est qu’apparente, car les caractères des personnages sont réellement complexes, et les rebondissements incessants contribuent bien évidemment a) à vous rendre accro b) à faire évoluer la série.
L’histoire ? Christian Troy et Sean McNamara sont chirurgiens esthétique, associés et amis de longue date. Christian est un playboy sans morale qui drague tout ce qui bouge, ce qui vaut de nombreuses scènes « très chaudes » à la série, il est agaçant au possible dans son côté flambeur et gamin égoïste qui ne veut pas grandir. A l’opposé Sean est vertueux, doué, parfait, marié, père de famille. Coincé ? Entre eux, une femme : Julia. La femme de Sean, mais à la fac, son cœur a longtemps balancé entre Christian et Sean. Elle a choisi. Mais voilà, 15 ans de mariage ce n’est pas facile…
Bref… le poison est aussi violent que délicieux, merci à Clarabel de me l’avoir instillé ;-))
ici pour les détails techniques, là pour un avis diligent
et puis, ils sont riches et ils sont beaux, ça marche toujours !
et la musique est très bonne tout du long !
mais que peut-il encore bien donc leur arriver dans la saison 2 ? .....
Volver, un film de Pedro Almodovar
Quel beau film que ce dernier Almodovar, que j'avais laissé passer au ciné et que je rattrape en DVD. Un scénario d'une grande richesse et très bien construit, des portraits de femmes touchantes et volontaires... Volver, c'est un tango de Gardel, ça veut dire "revenir" en espagnol. Et ce verbe prend tout son sens quand on regarde ce film, qui nous mène d'une rive à l'autre du lien familial, un lien fort et solide, tout autant que fragile, tantôt dans la gravité du drame, tantôt dans l'humour. Voilà, je n'ai pas envie de raconter l'histoire, mais j'ai aimé, c'est tout !
Ma note : 4,5/5