Les jardins d'Hélène

Monde sans oiseaux - Karin Serres

25 Août 2013, 07:33am

Publié par Laure

Déjà reconnue en littérature jeunesse et en théâtre, Karin Serres signe avec Monde sans oiseaux un somptueux roman de littérature générale. Entre violence et sensualité, noirceur et luminosité, poésie et fantaisie, ce monde qui tend vers une fin sombre brille par la maîtrise de son récit et de son écriture !
Dans un pays inconnu probablement nordique, à une époque indéterminée qui pourrait être contemporaine, les oiseaux ont disparu. Ils ne volent plus dans le ciel, tout comme les volatiles de basse-cour que l'on mangeait ont disparu. Petite Boite d'Os raconte le périple de sa vie : de sa naissance sur le sol d'une chambre jusqu'à un âge très avancé, elle raconte ceux qui l'entourent dans ce paysage où le lac, les poissons et les morts ont une place importante. Traditions ancestrales, drames de la vie, rudesse, cochons domestiqués, le lecteur est surpris et charmé par cet univers unique et étonnant.
Un roman dont la brièveté (122 pages à peine) n'entache en rien la parfaite concision et la remarquable qualité. Un premier coup de cœur dans cette rentrée littéraire !


Lu en juillet 2013 dans le cadre de l’opération « on vous lit tout !»  proposée par Libfly.com et Furet du Nord, qui offre à ses contributeurs des lectures de la rentrée littéraire en avant-première.


éd. Stock, coll. La Forêt, août 2013, 122 pages, prix : 12,50 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : éd. Stock.

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Le fils de Sam Green - Sybille Grimbert

24 Août 2013, 07:23am

Publié par Laure

Le fils de Sam Green est une mise en fiction de l’affaire Bernard Madoff.

L’histoire est racontée ici par le fils, qui va devoir affronter des années de procès afin de démêler le vrai du faux quant à sa participation (est-il victime ou complice dans cette affaire ?) dans les malversations financières qui ont conduit à l’arrestation et la condamnation de son père, Sam Green.

J’ai achevé ma lecture sur une impression mitigée : je me suis hélas fort ennuyée pendant la première moitié du roman. Récit morne et plane d’une vie oisive et plus que dorée quand les relations familiales et la réussite paternelle vous sourient par ricochet, il ne se passe à vrai dire pas grand-chose, ni dans le démontage qui pourrait expliquer le système frauduleux mis en place, ni dans la vie des personnages. A se demander où veut vraiment en venir l’auteur. Le roman commence à devenir réellement intéressant dans sa deuxième moitié, lorsque des relations plus humaines interviennent, le sens vrai de l’amitié et de la fidélité. Tout bascule alors et prend sens, la position du fils (comme du père) se dessine peu à peu et l’on ressort du livre avec le sentiment que c’est là du bel ouvrage. Malheureusement le déséquilibre du roman et des impressions éprouvées au fil de ma lecture (ennui et envie d’abandonner avant de basculer dans l’attention captive) m’empêchent de le placer au rang des lectures exceptionnelles. De même ce roman aurait pu être le moyen d’expliquer un peu de manière simple le fonctionnement des manipulations financières mises en cause, or il reste très évasif et distant sur ce point. Un sentiment mitigé, donc.

 

Lu en juin 2013 dans le cadre de l’opération « on vous lit tout !»  proposée par Libfly.com et Furet du Nord, qui offre à ses contributeurs des lectures de la rentrée littéraire en avant-première.

 

 

Anne Carrière éd., août 2013, 184 pages, prix : 18,00 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Anne Carrière éd.

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Les évaporés - Thomas B. Reverdy

23 Août 2013, 06:18am

Publié par Laure

Au Japon, Kazehiro est licencié de la banque dans laquelle il travaille, alors qu'il n'a pas commis de faute. Il décide de disparaître sans rien dire à personne. Il devient « Kaze » en même temps qu 'il rejoint cette catégorie de personnes qu'au Japon on appelle « les évaporés ».

p. 110-111 : « Ce que nous appelons ici johatsu remonte à l'époque Edo. Les criminels ou les gens qui avaient une dette d'honneur allaient se purifier aux sources du mont Fuji. Il y a là des sources chaudes et des établissements de bains, ce sont des villes d'hôtels. Ils prenaient une auberge, ils entraient dans les bains de vapeur, et ils disparaissaient. C'est pour cela qu'on les appelle des évaporés. Peut-être certains se suicidaient en prenant le chemin de la forêt. Mais d'autres réapparaissaient, quelques années plus tard, ailleurs. »

Sa femme reste seule. De même sa fille Yukiko, partie vivre à San Francisco, s'inquiète de cette disparition. Elle invite son ex petit ami, Richard B., poète et détective privé, à partir au Japon avec elle pour retrouver son père.

Le lecteur suit le parcours et les pensées de quatre personnages : Richard B, Yukiko, Kaze, et Akainu, un jeune garçon que Kaze prend sous son aile, car ce dernier a perdu ses parents dans le tsunami et témoin d'un crime, il s'enfuit de peur qu'on ne l'en accuse.

Errance, quête (de soi, de la vérité, du disparu), ce roman décrit les mouvements furtifs des uns et des autres, qu'ils soient réels ou intérieurs. Drame du tsunami qui a engendré celui de Fukushima, misère et mafia, le Japon n'est pas toujours cet idyllique pays du zen.

J'ai eu du mal à comprendre où l'auteur voulait vraiment en venir, tout me semble abordé sans que le lien ne se fasse convenablement, parfois des pages de descriptions plus ou moins éthérées et ennuyeuses sont posées là, passée la moitié j'ai eu envie d'abandonner, l'ennui pointant trop son nez. Richard B. le paumé, Kaze qui cherche à dénouer la raison de son licenciement, Yukiko la déracinée qui n'est ni vraiment américaine et qui n'est plus considérée comme japonaise par les siens, Akainu qui représente le parcours des victimes et survivants du tsunami... Le passage qui m'a le plus intéressée est celui où Richard B. explique l'analphabétisme de l'étranger au Japon : une langue qu'il ne comprend pas et ne peut pas déchiffrer du fait des caractères non latins, sa difficulté à prendre des cours (la difficulté de la langue elle-même) et son sentiment de solitude et d'isolement extrême.

 

Un roman qui n'a pas réussi à me toucher, et qui m'a paru un peu creux une fois expliqué le phénomène pour nous inconnu des «évaporés ».

 

p. 25-26: « Yukiko était japonaise et jolie. Lorsqu'elle n'était pas serveuse, elle était comédienne, c e qui était une sorte d'hyperbole de la dèche, parce qu'il y avait encore plus de comédiennes que de serveuses en Californie. Mais elle portait ce destin avec une superbe admirable. Vous ne pouviez la manquer dans la rue. Elle avait quelque chose, une sorte de vibration, un sillage quand elle marchait : il semblait que l'air tremblait autour d'elle comme s'il n'osait pas la toucher. Les chances qu'ils se rencontrent étaient très minces, celles qu'elle accepte de coucher avec lui véritablement minuscules, ce qui fait qu'il avait vécu leur histoire comme un miracle permanent. »

 

Flammarion, août 2013, 304 pages, prix : 19 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Sylvain Grandadam /Hoa-Qui et éd. Flammarion

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La nuit en vérité - Véronique Olmi

22 Août 2013, 06:28am

Publié par Laure

p. 36 : […] un gros qui s'appelle Enzo Popov, ça fait rire instantanément, c’est un rire comme la peur, évident et transmissible, on ne peut pas expliquer pourquoi, mais de tout temps et pour toutes les générations, un gros qui s'appelle Popov, c'est à mourir de rire. »

 

Enzo Popov est un gamin de douze ans qui vit seul avec sa mère, Liouba, « encore dans la vingtaine » (elle a 29 ans et l'a donc eu très jeune), dans un riche appartement parisien où ils occupent une petite pièce en échange du ménage quotidien auquel se tue sa mère. Les propriétaires ne sont jamais là, ou juste de passage. Cette situation permet à Enzo de fréquenter un bon collège du 1er arrondissement de Paris. Mais voilà, il n'est pas comme eux, il est pauvre, gros, mal fringué, et il ne connaît pas son père. Il devient vite la tête de turc des élèves de sa classe, qui vont lui faire subir les pires violences et humiliations. Enzo n'a que sa mère, la littérature pour s'évader, et ses rêves, dans lesquels il s'échappe de plus en plus.

 

Quel beau roman que cette nuit en vérité, un roman douloureux et sombre, certes, mais qui porte en lui quelque chose de lumineux. Onirique, presque fantastique, il dit le lien mère-fils, la quête des origines, du père, le besoin de vivre sa jeunesse pour la mère tout en étant une bonne mère malgré le peu de moyens, la violence crasse et la bêtise des jeunes dès lors qu'ils sont en groupe, les faux-semblants, les erreurs d'interprétation, mais aussi, l'espoir. Ce qui ne tue pas rend plus fort dit-on. Véronique Olmi décrit avec sensibilité les manques de ces deux personnages, la violence sourde n'est pas sans rappeler son premier « bord de mer », le besoin d'aller de l'avant, toujours : un roman intimiste et d'initiation, sur un douloureux passage à l'âge adulte.

 

Une lecture en avant première par le biais d'un livre voyageur proposé par une lectrice du site Libfly, dans le cadre de l'opération « On vous lit tout », partenariat des sites Libfly et des librairies Furet du Nord. Merci pour cette belle découverte !

 

 

Albin Michel, août 2013, 308 pages, prix : 19 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © éd. Albin Michel

p 41 : « Elle vivait comme une femme mise sur écoute, et Enzo se demandait si cela n'était pas en rapport avec ses origines russes, ce qu'il ne lui demanderait jamais, car il était interdit de parler à Liouba de son lieu de naissance, de ses parents, et il ne lui échappait jamais un mot de russe, pas même un juron, et à part son nom et son prénom, rien ne la désignait comme étrangère. Elle n'avait aucun accent. Enzo ne savait rien à la vérité, pas même qui était son propre père. Liouba le savait-elle ? A dix-sept ans on n'a pas tant d'amants, à moins... A moins qu'il ne soit pas né d'un amant. Mais cela, Enzo ne voulait même pas y penser. Il se disait que s'il était né, c’est qu'il l'avait sûrement voulu. Liouba ne lui avait jamais parlé de son père. Pas une remarque, une allusion, et ce n'était pas une absence, c'était un blanc. »


p. 84-85 : « Enzo ne retourna pas en classe. Il laissa le temps s'écouler, caché dans un recoin du couloir. Ça n'était pas son poids, son nom, sa mère ou son odeur. C'était son origine sociale, qui les indignait tous. D'où il venait, Enzo l'ignorait et les autres ne le supportaient pas. C'était à eux qu'il fallait demander qui était son père, car ils avaient une conscience aiguë de la provenance de chacun et de sa place sur l'échiquier. On va te dire qui t'a posé là, mon petit Popo : c'est pas une cigogne, c'est pas une fée, c'est un … C'est un autre. Un pas pareil. Un qui t'a marqué au front. Tu le connais pas, mais tu lui ressembles. Nous, on lit en toi comme dans un livre ouvert. Non, ton père n'est pas le nôtre et la chance, comme dit si bien le directeur, c'est nous. Ce côté-là de la Seine, ce côté-là de la vie. Mon garçon. »


p. 144 : « Enzo s'assit sous le préau. Il fallait qu'il trouve le moyen d'exister dans ce monde à moitié disparu, pour rapporter à sa mère des bulletins exemplaires qui la récompenseraient de tout le mal qu'elle se donnait pour faire de son fils un enfant parfait, et d'elle, par ricochet, une mère parfaite. Il était son miroir. Il était son reflet. Sa perfection ferait de Liouba un être d'exception, la première sur le podium de la maternité. Qu'importeraient alors l'indifférence, l'hostilité ou le mépris des autres ? Je lui donnerai ce qu'elle attend, se promit-il. Il tricherait. Il mentirait. Il inventerait mille histoires et mille ruses, mais il y arriverait, et non seulement Liouba serait fière, mais plus personne jamais n'oserait l'insulter. Enzo avait compris en regardant le ciel mort, que jamais rien de beau ni de puissant ne naîtrait de ce collège. Il ne servait à rien de s'acharner à faire surgir de l'or, là où la terre était aride et le ciel éteint. »

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La fille aux doigts d'or - Benjamin & Julien Guérif

19 Août 2013, 09:54am

Publié par Laure

 

Leo(nard) vit seul avec son père, avec qui il partage la passion des films anciens et en VO. Quand son père commence à s'absenter en lui mentant, Leo ne voit pas d'un bon œil la liaison naissante que celui-ci entretient avec Marianne, une belle blonde bien plus jeune que lui. Elle est plus proche de l'âge de Leo que de celui de son père...

p.33 : « Cette fille, je ne l'aime pas.
Déjà, elle est trop jeune pour mon père. Il a trente-huit ans et elle, à peine vingt-deux... Elle est plus près de moi que de lui. Et elle est trop jolie. Mon père est bien, c'est sûr, mais elle, c'est une star hollywoodienne. Elle devrait déjà être sur un plateau de télé. »

 

Mais quand en plus certains de ses amis connaissent le passé douteux de Marianne, Leo se fait des films façon meurtre parfait. Comment confondre la belle blonde et protéger son père ?

Jalousie d'un fils qui n'accepte pas que son père refasse sa vie ou menace réelle ?

Le roman prend des accents de polar et tient en haleine le lecteur jusqu'à la fin, c'est frais, enjoué, prenant. Un sympathique moment.

 

Syros, coll . Rat noir, mai 2013, 136 pages, prix : 13,50 €

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Crédit photo couverture : © Shutterstock / Alersandr Hunta et éd. Syros.

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Les yeux de Lisa - Karine Reysset

18 Août 2013, 13:04pm

Publié par Laure

Manon fête ses 17 ans, entourée de sa famille et de ses amies. Elle reçoit également une lettre contenant des photos, postée du Portugal, de la part d'une certaine Lisa.... Émue et troublée, retour en arrière sur un été qui a tourné au drame.

La première fois que Manon a vu Lisa, elle a été troublée et sous le charme, elle l'avait prise pour un garçon et ne s'est rendue compte que bien plus tard que c'était une fille. Lisa a l'air rebelle, mystérieuse, toujours de noir vêtue, un profil androgyne, elle vit dans un foyer, mais personne ne sait rien de son histoire... Manon souhaite l'inviter à passer des vacances en camping en Normandie car Lisa n'a jamais vu la mer, avec sa meilleure amie Clémentine et Ambre, sa cousine, la seule majeure du groupe, caution nécessaire pour les parents.

Mais rien ne va tourner comme prévu, et entre insouciances d'adolescentes et plaisirs d'été, les vacances vont finir en cauchemar, jusqu'à l'intervention de Lisa, et rien ne sera plus jamais comme avant.

Court roman qui sent bon l'amitié, les vacances, et la souffrance passée en filigrane, dont Lisa se remet peu à peu au contact de Manon. Amitié très forte, qui aide à avancer, à surpasser ses peurs et redoubler de force quand l'une est en danger, c'est un très beau récit sur la fin de l'insouciance, le passage à l'âge adulte, une tranche de vie émouvante et finement perçue qui séduira particulièrement les adolescentes. J'ai beaucoup aimé !

 

L'école des loisirs, collection Médium, avril 2013, 101 pages, prix : 8,50 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Hélène Millot et éd. L'école des Loisirs

 

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Sweet sixteen - Annelise Heurtier

17 Août 2013, 18:06pm

Publié par Laure

« Sweet sixteen », c'est un rite de passage inoubliable aux Etats-Unis : celui du 16ème anniversaire fêté en grande pompe, où l'adolescent est alors considéré comme adulte. Mais dans ce roman d'Annelise Heurtier, la réalité a un goût bien plus amer, ancré dans les années 1957-1958, où le ségrégationnisme est roi. L'auteur relate, de manière romancée mais sur la base de documents historiques réels, la tentative d'intégration de neuf étudiants noirs parmi 2500 blancs au lycée central de Little Rock, dans l'Arkansas. La décision remonte à trois en arrière, prise par la Cour suprême des Etats-Unis, qui décrète que désormais les Noirs pourront bénéficier de la même éducation que les Blancs, et ce dans les mêmes lieux. Mais le pas est grand entre la théorie et la réalité.

Ce roman met très justement en avant les faits, le courage qu'il a fallu aux étudiants noirs, mettant particulièrement en lumière le personnage de Molly Costello (Melba Pattillo dans la réalité) et les violences, humiliations et agressions exercées par les Blancs. À peine 60 ans plus tard, tout cela paraît si inconcevable, démesuré et stupide et pourtant, les faits sont là, et font froid dans le dos. Le personnage de la jeune étudiante blanche, Grace, est intéressant car le lecteur la sent basculer, du moins troublée et dans le doute, et se détacher peu à peu des manifestations de ses amis et de leurs parents. Mais à quel prix ! Car les Blancs qui montraient un tant soit peu d'empathie pour les Noirs étaient tout autant agressés.

Un roman éclairé par quelques précisions historiques réelles en préface et postface, qui montre combien la lutte a été dure mais pas vaine, même s'il a fallu du temps, beaucoup de temps.

Intelligent, pas moraliste, facile à lire et forcément frappant : pour ne pas fermer les yeux sur cette période de l'Histoire.

 

Sélectionné pour le prix des lecteurs 13-16 ans de la Ville du Mans / dépt de la Sarthe 2014.

 

Casterman, avril 2013, 217 pages, prix : 12 €

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Crédit photo couverture : © éd. Casterman

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Une chanson pour Ada – Barbara Mutch

7 Août 2013, 16:46pm

Publié par Laure

Traduit de l'anglais par Françoise du Sorbier

 

une chanson pour adaAda naît en 1930 à Cradock house, fille d'une bonne noire dans une famille de Blancs, les Harrington.

p. 14 : « Cradock se situe dans le Karoo, la grande région semi-désertique où l'on arrive dès que l'on s'éloigne assez du collier de montagnes vertes aux versants abrupts qui bordent la côte, et que l'on s'enfonce vers l'intérieur. Le Karoo est une région pénible à traverser avant d'atteindre Johannesburg (…) »

L'apartheid en Afrique du Sud est donc la toile de ce roman qui s'attache à décrire la vie exceptionnelle d'Ada, de sa naissance à la vieillesse, et le lien particulier qui l'unit à Cathleen, la propriétaire de Cradock House. Enceinte de son maître, elle accouche d'une enfant métisse et par honte s'enfuit. La place de ces enfants métisses est aussi au cœur du livre, ainsi que la musique qui unit Ada et Cathleen.

Attachant, le roman se fait par moments un peu trop gentillet (bien sûr que l'histoire sera belle avec juste quelques ressorts bien placés, bien sûr que les différents liens d'attachement sont forts et définitifs, que les méchants sont toujours méchants et les gentils très gentils), c'est bien construit, maîtrisé, et cela rappelle par bien des aspects le succès de La couleur des sentiments, de Kathryn Stockett : populaire, roman détente idéal pour l'été, belle histoire, fond historique réaliste …

A lire si vous cherchez un roman d'évasion avec une « belle histoire », la saga d'une maison et de deux familles opposées par leur couleur de peau et leur rang social.

p. 220 : « J'avais eu la sottise de mettre au monde une enfant métisse dans un univers où les seules possibilités étaient le noir et le blanc. Dans le monde blanc, elle pourrait même être utilisée contre le maître pour le conduire en prison. Madame en était-elle consciente ? »

 

Lu dans le cadre du Club Testeurs d'Amazon

 

Presses de la Cité, mai 2013, 410 pages, prix : 21,50 €

Etoiles :

Crédit photo couverture : © Ed. Presses de la Cité

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Je rachète ou pas ? (les cosmétiques du mois # 07-2013)

31 Juillet 2013, 16:58pm

Publié par Laure

8 produits terminés ce mois-ci... Alors, je rachète ou pas ?

 

 

L'incontournable déo, déjà aperçu le mois dernier, on ne va pas en reparler, il fait le job :-)

 

Les gels douche (je crois que je suis aidée par mes filles pour une telle consommation ;-) )


Gel douche nourrissant coco des îles, Auchan, 300 ml, prix approximatif : 1,50 € Parfum qui me fait davantage penser au monoï qu'à la noix de coco, mais de saison dans l'esprit "vacances". Plus acheté pour la famille que pour moi-même, je ne suis pas fan de ces senteurs. (Je ne rachèterai pas, ou pas pour moi)

 

 

 

Douche-Huile nourrissante huile de noisette & gelée royale, le petit Marseillais, 250 ml, prix approximatif : 2,90 € (Produit testé dans le cadre du club testeurs d'Amazon) Je m'attendais à une texture huile, c'est en fait un gel douche normal, qui contient peut-être de l'huile, mais ce n'est pas perceptible. N'étant pas fan de la senteur (qui me fait surtout penser au miel) et ne la trouvant pas plus hydratante que ça (ne dessèche pas, mais ne nourrit pas non plus), non : je ne rachèterai pas.

 

 

 

 

Les soins visage :

 

Crème nettoyante calmante au Gingko biloba (bio il me semble) : difficile d'en parler, c'est un produit test non encore commercialisé sur lequel je devais donner mon avis. Texture très fluide qui m'a surprise mais qui démaquille très bien, et qui apaise les rougeurs (associé à une crème hydratante de la même gamme que je n'ai pas encore achevée), le parfum ne m'emballait pas plus que cela mais était discret.

 

 

 

Super lisseur rides yeux, l'ennemi juré des pattes d'oie !, Sephora (et ses noms à rallonge), flacon-pompe 15 ml, prix : 18,90 € Pas mal, mais ne vaut pas le Nuxe que j'aime tant. J'avais choisi celui-ci plus pour un effet anti-rides, pas flagrant hein, mais le flacon-pompe est sympa, (bémol : le produit sèche dans la partie finale où il sort, on se retrouve régulièrement avec de la crème sèche au début de la pression). La texture est un poil trop épaisse à mon goût. Le prix est correct, mais on peut trouver mieux. Je pense que je ne rachèterai pas.

 

Teint ultra-prodigieux, soin teinté bonne mine (01 peaux claires), effet hâle naturel, Nuxe, 30 ml, prix indicatif : 20,90 € Attention, ce produit n'est plus commercialisé (il a été remplacé par une crème teintée disponible en 3 teintes, à la texture un peu différente), comme j'ai toujours beaucoup aimé ce produit, j'en avais acheté plusieurs tubes en ventes privées à 8 € le flacon avant disparition. C'est un soin teinté (visage) qui donne bonne mine sans contenir d'auto-bronzant, pour un résultat très naturel. Idéal au printemps et en début d'été. Peut se porter sur la peau nue ou par-dessus une crème de jour (perso je l'utilise seul ou sur un sérum). Parfait aussi à la rentrée, pour prolonger un peu la bonne mine de l'été. Se démaquille donc le soir. De tous ceux que j'avais essayés il y a quelques années, c'est le seul qui me convenait vraiment tant au niveau de la texture que de la teinte. Comme j'ai encore du stock, je ne cherche pas encore à le remplacer, on verra plus tard :-)

 

Les soins corps :

Crème raffermissante intensive, gamme Tonific fermeté, Nuxe, pot 200 ml, prix indicatif : 36,50 €. Encore un produit qui n'est plus commercialisé et comme je l'aimais bien, j'ai fait quelques stocks en vente privée à petit prix avant disparition. Un gros pot gourmand à la senteur vivifiante, un soin corps qui reste léger, une texture fondante qui pénètre vite, et s'utilise sur tout le corps (le pot dit : "cuisses, ventre, buste, bras", moi je fais les jambes aussi ;-) ) Pas certaine de l'effet "raffermissant" mais une impression "tonifiante", le parfum peut-être !

 

 

Lait hydratant hâle progressif affinant, gamme Nutribronze slim de l'Oréal, tube 200 ml, prix indicatif : 7 € (acheté à moitié prix en déstockage). Encore un produit qui n'est plus commercialisé ! (suis-je donc si radine, ou au taquet des bonnes affaires ?, genre : puisque les produits minceur ne marchent pas achetons-les à prix soldés ^^)

Acheté surtout pour le côté hydratant auto-bronzant progressif, de ce côté-là il est pas mal, je me suis dit "tant qu'à faire, s'il fait minceur aussi" (rien vu de ce côté-ci). D'abord surprise par la texture très fluide, je l'ai appréciée car facile à appliquer et pénétrer. N'aurais peut-être pas racheté, mais la question ne se pose plus !

 

Un drôle de bilan ce mois de juillet : sur 8 produits, 3 n'existent plus (mais bilan très positif pour les produits Nuxe), 1 pas encore, et sur les 4 autres, 3 ne m'ont pas convaincue . Seul le déo tire son épingle du jeu mais ça n'a rien de franchement glamour... (un peu comme le dentifrice dont je ne parle jamais - des années de fidélité à Fluocaril en pharmacie : bon produit qui fait le job mais qui ne fait pas rêver dans les chaumières)

 

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Un air de juillet

23 Juillet 2013, 18:55pm

Publié par Laure

Le temps file plus vite que je ne le vois passer.

Bientôt 3 semaines que les filles sont parties (chez leur père), que mon grand vit sa vie ici ou là, et que je ne trouve le temps de rien, en tout cas pas de tout ce que je voudrais.

Je ne compte plus les piles de livres qui fleurissent partout, (un peu comme le linge à repasser d'ailleurs), les « il faudrait que »... et je n'en fais que la moitié du quart.

Sur un air de juillet j'ai

  • rapatrié un interne nantais  

Un air de juillet
  • loué à prix d'or et dès juillet (les proprios sont tous des escrocs des malins) un appartement pour la rentrée, faute d'internat reconduit - pas assez de places

  • prêté ma voiture à mon grand pour qu'il emmène sa Manon 2 jours à St-Malo (et moi j'ai tremblé jusqu'à son retour)

  • ri quand j'ai reçu sa carte postale « merci encore pour l'essence et la voiture, elle reviendra entière : minimum 3 roues »)

  • écouté Emilie Gassin aux nuits d'été de Sablé puis Sanseverino dans la foulée sur la même scène (les concerts des nuits d'été sont gratuits, cerise sur le gâteau, dans le parc du Château, celui qui abrite le site de restauration et de numérisation de la BNF)

(ne vous fiez pas à la photo, c'était l'ouverture, à la nuit et pour Sanseverino, le parc était comble)

(ne vous fiez pas à la photo, c'était l'ouverture, à la nuit et pour Sanseverino, le parc était comble)

  • accompagné des ados au camping de Larmor-Baden (un monospace, ça aide pour trimballer des tas de choses, souriez, ils rentreront en train, avec leur tas de choses – bon j'avais surtout mis du consommable)

  • pataugé dans une eau chaude et dégueulasse du golfe du Morbihan au pied du camping (une soupe boueuse et beurk, même les jeunes étaient euh... pas ravis), lézardé sur la plage avant de reprendre la route histoire d'amortir mes 500 km sur la journée

  • tenté de sauver des oisillons tombés du nid dans la laine de verre sous le toit de ma maison, mais j'y connais rien en oisillons moi, que fait-on quand la bestiole piaille de faim et vous béquète le doigt ?

  • Sauvé la mère oiseau de la gueule du chat qui attendait sous la trappe d'accès au toit, en courant après le chat pour lui reprendre la bête et la relâcher loin (ah on ne s'ennuie pas le soir ici)

 

  

Un air de juilletUn air de juillet
  • préparé des litres de tisane avec la menthe et la mélisse du jardin d'Estelle

Un air de juillet

Et quand je rentre du travail en me demandant ce que je vais bien pouvoir faire à manger ce soir, (avec ce qui traîne dans le congélateur ou dans les placards, pas fait les courses à part le ravitaillement des ados !), et que je découvre avec surprise sur le pas de ma porte un sac de haricots verts du jardin cueillis du jour, déjà équeutés et prêts à cuire : ah les bénévoles en bibliothèque, deux d'entre elles au moins sont mes deuxièmes mamans:-)

 

- (et faire la cuisine avec le sourire)

 

Je pars dans 5 jours (en travaillant jusqu'à la veille au soir) et je ne les ai pas encore ouverts...

Un air de juillet

Bel été à tous ceux qui passent par là, au rythme plus alangui des vacances

(c'est pas un peu contradictoire avec ma première ligne?)

 

 

(article rédigé avec la nouvelle administration d'over-blog, sans pouvoir modifier la place ou la taille des photos, ce qui explique des tailles incongrues pour certaines choses, mais je ne sais pas faire autrement techniquement, du moins sans y passer 3 heures, et... j'ai pas envie (d'y passer 3 heures) )

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