Les jardins d'Hélène

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Voir le jour, un film de Marion Laine (2020)

28 Décembre 2020, 10:46am

Publié par Laure

Avec Sandrine Bonnaire, Aure Autika, Kenza Fortas. Sorti en salle en août 2020, en DVD et VOD en novembre 2020.

 

Librement adapté du roman de Julie Bonnie, Chambre 2, que j’avais bien aimé, Voir le jour est hélas bien plus fade.

Jeanne est auxiliaire (de puériculture ?) dans une maternité, où une jeune danseuse perd l’un des jumeaux qu’elle attendait avant de sombrer dans le coma. Toute l’équipe est affectée, craignant le procès que fera le père. Ne cherchez pas le reflet de la vie d’une maternité, rien n’y est réaliste ni crédible, pas d’empathie ni de charme dans les images. A peine un bébé ici ou là, et des mères presque pas.  Ce n’est pas une histoire de la maternité en France malgré les tentatives d’allusions au manque de personnel et à une gestion qui prône la rentabilité. On parle maternité et naissance sans y montrer de sage-femme ni de médecin (ou à peine, le seul homme dans le rôle de chef désagréable), tous les rôles médicaux sont flous et interchangeables. Parce que là n’est pas la question sans doute.

Et c’est dommage, car c’est bien du lien mère-enfant dont il est question, dans le passé de Jeanne, ex-rockeuse chanteuse droguée, qui revit de manière saccadée son histoire qu’elle devra bien un jour transmettre à sa fille jeune adulte.

Seule la jeune stagiaire apporte un sourire à ce film qui manque cruellement de rythme. Préférez le roman.

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Echo, un film de Rúnar Rúnarsson (01/01/2020)

2 Mai 2020, 13:05pm

Publié par Laure

Curieux petit film islandais découvert au hasard de ma médiathèque numérique, mais qui a su me charmer. De nombreuses saynètes s’enchainent, à la façon de microfictions, sans lien apparent les unes avec les autres, retraçant une période qui va de quelques jours avant Noël jusqu’à Nouvel An, au cœur de l’intimité des familles. Petites scènes de la vie ordinaire, qui montrent souvent une profonde solitude, que l’on soit seul ou pas d’ailleurs.

 

Le film est court (1h19), surprenant dans sa forme, mais j’ai trouvé très belles certaines images, et l’impression dramatique un peu triste qu’il en ressort. Chouette découverte !

 

 

 

 

Disponible en VOD, sortie du DVD le 31/05/2020. Islandais sous-titré en français ou anglais.

 

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A voix haute : la force de la parole, un documentaire de Stéphane de Freitas (2017)

1 Février 2018, 11:25am

Publié par Laure

Réalisateurs :  Stéphane de Freitas et Ladj Ly

 

Chaque année en Seine-Saint-Denis (le fameux 9-3) a lieu à l’université de Saint-Denis le concours Eloquentia, proposé à des étudiants de cursus divers et qui vise à élire « le meilleur orateur du 93 »

 

Les étudiants suivent une préparation dispensée par des comédiens, des avocats, des slameurs … Objectif : maîtrise l’art du discours et de la parole, vecteurs de liberté et d’affirmation de soi. Les exercices de rhétorique sont nombreux et on ne peut nier le plaisir à voir évoluer ce groupe, malgré la difficulté des ateliers.

 

Tout est excellent dans ce film : l’idée et ses enjeux, les jeunes, naturels mais engagés et bosseurs dans la bonne humeur, le montage du film, bref, à voir absolument !

Des personnalités différentes qui toutes se rejoignent pour porter leur parole, et sa force quand on la maîtrise.

 

 

 

My Box Productions, Mars Films, France Télévisions, cop. 2016

TF1 Vidéo, cop. 2017

 

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Chronic, un film de Michel Franco (2015)

1 Mars 2016, 15:56pm

Publié par Laure

Durée : 1h33 - Origine : Mexique / France

 

Avec Tim Roth, Sarah Sutherland, Robin Bartlett, ...

 

Prix du scénario au Festival de Cannes 2015

 

Synopsis :

« Aide-soignant, David travaille auprès de personnes en phase terminale. Méticuleux, efficace et passionné par son métier, il noue des relations qui vont bien au-delà du cadre médical et instaure une véritable intimité avec ses patients. Mais dans sa vie privée, David est inefficace, maladroit et réservé. Il a besoin de ses patients tout autant qu’ils ont besoin de lui. »

 

 

Mon avis : un film aussi juste qu'éprouvant sur la réalité de la fin de vie, la maladie et la perte d'autonomie. La qualité du scénario mêlant l’histoire personnelle de David aux situations des patients fait qu'on s'écarte du documentaire qu'on pourrait être tenté d'y voir.

 

Le film avance lentement, avec précision, et dévoile peu à peu les raisons et les blessures du personnage principal. Et si l'on sort tout de même de la séance un brin abattu (ce n'est pas joyeux!), on en garde l'image d'un film très fort, à l'image parfois, de Amour, de Michael Haneke.

 

 

Étoiles :

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La vie domestique, un film d'Isabelle Czajka (2013)

23 Avril 2014, 07:05am

Publié par Laure

Durée : 1h33

Avec Emmanuelle Devos, Natacha Régnier, Julie Ferrier, Héléna Noguerra, ...

 

Synopsis : « Juliette n’était pas sûre de vouloir venir habiter dans cette banlieue résidentielle de la région parisienne. Les femmes ici ont toutes la quarantaine, des enfants à élever, des maisons à entretenir et des maris qui rentrent tard le soir.
Elle est maintenant certaine de ne pas vouloir devenir comme elles.
Aujourd’hui, Juliette attend une réponse pour un poste important dans une maison d’édition. Un poste qui forcément changerait sa vie de tous les jours. »

 

Un desperate housewives à la française, adapté d'ailleurs du roman anglais de Rachel Cusk : Arlington Park.

Juliette a emménagé avec mari et enfants dans une chic banlieue de la région parisienne, maison cossue et occupations diverses de la mère au foyer qui espère bien décrocher un nouveau job dans l'édition, animer un atelier d'écriture avec des filles de bac pro ne lui suffit plus. Les femmes du voisinage sont comme elle, mais ne travaillent pas, et se lamentent à longueur de journée d'être débordées (d'aller prendre le café chez la voisine et de coller le môme devant les dessins animés pour être tranquille).

Un regard acide sur un microcosme social où les hommes font vivre le foyer, et ne comprennent pas (et ne cherchent même pas à voir) la vacuité de la vie de leur femme, leurs déceptions ou leurs désirs. Tour à tour agaçantes ou pitoyables, échouées dans leur vie tout confort (ah le shopping au centre commercial pour s'occuper!), on n'envie pas du tout leur place. (Les dîners entre couples sont assez savoureux de réalisme machiste et de provocation sur la place de la femme dans la famille).

Seule Juliette (Emmanuelle Devos) s'acharne à faire bouger les choses mais finit comme toutes par se sacrifier. Un regard doux-amer, parfois carrément acide sur ces banlieusardes ridicules ou mères courage en wonderhousewives, qui s'émeuvent de la misère sociale qui rôde pas loin mais ne veulent surtout pas la voir à leur porte.

Un peu bavard au départ, c'est une réussite dans l'observation fine d'une certaine classe sociale, qui n'oublie pas les piques d'humour acerbe. Je serais curieuse de lire le roman que j'imagine peut-être plus subtil (humour british?)

 

Etoiles :

 

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De bon matin, un film de Jean-Marc Moutout (2011)

1 Mai 2012, 06:28am

Publié par Laure

 

Avec Jean-Pierre Darroussin, Valérie Dréville, Xavier Beauvois, … 

Durée : 90 min.

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Synopsis : « Lundi matin, Paul Wertret se rend à son travail, à la banque où il est chargé d'affaires. Il arrive, comme à son habitude, à huit heures précises, sort un revolver et abat deux de ses supér ieurs. Puis il s'enferme dans son bureau. Dans l'attente des forces de l'ordre, cet homme, jusque là sans histoire, revoit des pans de sa vie et les évènements qui l'on conduit à commettre son acte... »


Interprétation magistrale de Jean-Pierre Darroussin dans ce rôle tristement d'actualité, qui démontre combien le profit et la rentabilité font marcher le monde, et combien il est devenu facile et courant de broyer de l'humain sans scrupule aucun. Sans fioritures, d'une très grande sobriété, presque froidement, le fil se dénoue, entraînant avec lui le spectateur dans un certain malaise. Parce que c'est terrible, parce que ça arrive à d'autres, un jour peut-être à un proche, ou frémissement, à soi-même.

Un film sociétal pas joyeux mais comme on aimerait en voir plus souvent.

 

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We need to talk about Kevin, un film de Lynne Ramsay (2011)

20 Février 2012, 19:09pm

Publié par Laure

 

Durée : 1h50

Avec : Tilda Swinton, John C. Reilly, Ezra Miller, ...

 

Adapté du roman éponyme de Lionel Shriver.

 

we-need-to-talk-about-kevin.jpgLe synopsis d'Allociné : « Eva a mis sa vie professionnelle et ses ambitions personnelles entre parenthèses pour donner naissance à Kevin. La communication entre mère et fils s’avère d’emblée très compliquée. A l’aube de ses 16 ans, il commet l’irréparable. Eva s’interroge alors sur sa responsabilité. En se remémorant les étapes de sa vie avant et avec Kevin, elle tente de comprendre ce qu’elle aurait pu ou peut-être dû faire. »

 

On reste sous le choc quelques heures après le visionnage de ce film, comme le besoin d'aller respirer un grand bol d'air. Eva est la seule à sembler se rendre compte que son fils (encore enfant) est différent, elle peine à construire une relation avec lui, il est dur, violent, cruel avec elle. Manipulateur, haineux, maléfique ? Le regard du petit Kevin est glaçant. Mais le père ne trouve rien d'anormal, allez, ce n'est qu'un enfant, et ce n'est pas bien grave s'il porte encore des couches à 6 ans. Et l'enfant sait jouer et rire avec son père...

La narration du film est éclatée, des flashbacks permettent de reconstituer le drame qui a conduit Kevin en prison, et l'interrogation permanente de cette mère qui a fait ce qu'elle a pu pour élever son fils, en surmontant les épreuves terribles qu'il a fait endurer à sa famille (notamment envers sa petite sœur Célia), et tout ce qu'il faut continuer à endurer après. Et que sont devenus le mari et la petite sœur ? On ne le saura qu'à la fin. La mère semble s'être toujours sentie bien seule pour surmonter tout cela, et n'a pas pu (su) trouver d'aide extérieure. L'histoire fait froid dans le dos à bien des moments, la mise en scène est vraiment réussie et Tilda Swinton et Ezra Miller sont impressionnants dans leur rôle. L'omniprésence de la couleur rouge marque, la peinture qu'Eva passe son temps à nettoyer, la sauce tomate à plusieurs reprises, le rouge qui annonce le sang (qu'on verra très peu au moment du drame), mais la stigmatisation de cette mère que la société rend coupable, l'incapacité à se faire aider ou ne serait-ce qu'entendre, c'est frappant, dur, terrifiant.

Un film dont on ne ressort pas indemne, sans toutefois avoir vraiment de réponse sur le pourquoi, ce qui laisse ouvertes toutes les interprétations. Même si le final laisse entendre que peut-être, tout n'est pas fini dans cette relation mère-fils.

A voir, assurément, mais en sachant que la tension est croissante !

 

(Film interdit en salles aux moins de 12 ans.)

 

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Chambre avec vue, un film de James Ivory (1986)

19 Octobre 2011, 09:13am

Publié par Laure

Avec Helena Bonham Carter, Maggie Smith, Julian Sands, Daniel Day-Lewis

Durée : 1 h 56 min

 

chambre-avec-vue.jpgAdapté du roman de E.M. Forster, Avec vue sur l’Arno (1908), James Ivory signe une réalisation classique retenue surtout pour ses costumes et ses paysages, d’ailleurs récompensée pour cela aux oscars (1987).

Je n’ai pas lu le roman de Forster, je ne saurais donc dire si l’adaptation y est fidèle, mais vu en DVD 25 ans après sa sortie, je ne sais pas si le film a mal vieilli (mais est-ce possible pour un film en costumes historiquement fidèle) ou si la mise en scène est tout simplement d’une grande fadeur.  

Le film débute à Florence, dans une pension « avec vue sur l’Arno », où Lucy Honeychurch, jeune fille anglaise de bonne famille, voyage en compagnie de son chaperon, Charlotte Bartlett, une femme mûre qui se délecte hypocritement de ragots et joue à merveille les Sainte Nitouche. C’est d’ailleurs à mon goût le meilleur personnage du film, très bien interprété par Maggie Smith.

Alors qu’elles sont déçues de ne pas avoir une chambre avec vue pour ce premier voyage en Italie, Monsieur Emerson et son fils George leur proposent d’échanger leurs chambres.

Témoins plus tard d’un meurtre sur une place de la ville, George se fera le protecteur de Lucy, avant de l’embrasser plus loin fougueusement dans un champ de blé et de coquelicots.

Mais voilà, ça ne se fait pas, ces dames sont choquées (Charlotte, en bon chaperon témoin s’est interposée) et rentrent illico en Angleterre. C’est sans compter sur le hasard qui conduira George et son père à venir habiter à quelques pas de là, tandis que Lucy se fiance au terne Cecil Vyse (Daniel Day-Lewis).

La bourgeoisie victorienne dans toute son hypocrisie est bien transcrite, mais que les acteurs manquent d’éclat ! C’est convenu, les costumes féminins sont ampoulés au possible (quelle lourdeur), on imagine bien la fin de l’amour triomphant, mais l’actrice principale ne me convainc guère. Un minimum syndical pour un film en costumes qui se laisse voir, sans admiration débordante. Du point de vue du jeu des acteurs, les seconds rôles sont bien plus présents que les protagonistes, c’en est presque un comble. Il manque l’étincelle qui en ferait un grand film.

 

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Mademoiselle Chambon, un film de Stéphane Brizé (2008)

6 Mars 2011, 20:51pm

Publié par Laure

 

Avec : Sandrine Kiberlain, Vincent Lindon, Aure Autika, ...

Durée : 96 min.

D'après le roman éponyme d'Eric Holder

 

mademoiselle-chambon-DVD.jpgElle est institutrice solitaire et nomade au fil des remplacements, dans la classe de son fils, il est maçon, marié, père, et heureux dans sa petite vie simple et tranquille...

 

C'est sans doute l'un des films les plus silencieux du cinéma parlant, où tout se joue dans les regards, les non-dits, les gestes retenus, et quelques morceaux de violon. Une histoire banale d'amour qui vous tombe dessus sans s'être annoncé et qui vous conduit à faire un choix, qu'on ne découvrira qu'à la toute fin... Émotions palpables, fortes et retenues, que magnifient une grande lenteur... ça agace ou ça séduit ! Si vous aimez que ça bouge, passez votre chemin ! Si vous aimez les histoires intimistes et délicates où la force réside dans la suggestion, c'est pour vous !

 

 

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© TS Productions / Michaël Crotto

 

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Burn after reading, un film de Joel et Ethan Coen (2008)

5 Août 2010, 06:23am

Publié par Laure

 

Avec George Clooney, Frances McDormand, John Malkovich, Tikda Swinton, Brad Pitt, …

Durée : 1h32

 

burn-after-reading.jpgsynopsis : « Chad (Brad Pitt) et Linda (Frances McDormand), deux employés plutôt crétins d'un club de sport, découvrent un CD contenant les mémoires d'un ex-agent de la CIA, Osborne Cox (john Malkovich). Viré pour alcoolisme, lui-même ne sait pas que sa femme (Tilda Swinton) le trompe avec Harry (George Clooney), un marshal porté sur le sexe. Chad et Linda, bien décidés à profiter de la situation, décident alors de faire chanter Osborne : les ennuis peuvent commencer ... »

 

« Parfaitement hilarant » dit le Nouvel Obs sur la jaquette du film, « une comédie jubilatoire » dit le Parisien, humm, moi j'attribuerai plutôt la palme d'Or de la Daube de l'année !

A croire que le but du jeu est d'arriver au film le plus crétin qui soit... Il s'agit sans doute de parodier les films de genre (CIA, espions, et tout le toutim), tant tous les personnages sont caricaturés à l'extrême, le scénario volontairement embrouillé, loufoque et ridicule, barge mais pas drôle. Ça finit par être lourd, surjoué, et surtout pas crédible pour deux sous. Crier pour les uns et larmoyer pour les autres, ça ne va pas bien loin non plus dans les performances d'acteurs. Caricatural donc, stupide (meuh non : ironique et parodique, oui, c'est celaaa), et puis Clooney barbu, non franchement quoi ! Largement dispensable dans la filmographie des frères Coen.

 

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